RECIT BCote australienne, 27 Janvier 2017Un, deux, un, deuxJe compte mes battements de pédale en grimpant la petite cote. Le vent marin vient s'accrocher a mon cuissard. Mon coeur bat de plus en plus vite.
Un, deux, un, deuxIl ne faut pas perdre le rythme, ne pas s'affaiblir. Je continue mon effort, alors que je vois la fin de cette montée infernale. Il doit rester encore cinq cent mètres entre la descente et moi. Dans cinq cent mètres je serais libre et je pourrais enfin me reposer. J'y suis presque, tant mieux, mon souffle ne suit presque plus.
Plus que cinquante mètres, vingt mètres. J'appuie de toutes mes forces.
DixAllez encore un effort.
"Raté" crie une voix derrière moi, "Tu feras mieux la prochaine fois !"
"Putain Jan, comment tu fais ? J'ai beau tenter de te distancer de toutes les manières possibles, tu me rattrapes toujours !"
"C'est l'expérience Michal, je reviendrai toujours sur toi au dernier moment"
Je lache un sourire.
L'enfoiré, il ne paye rien pour attendre, je l'aurai un jour. Je ris a cette pensée.
"Hé qu'est-ce qui te fait rire ?"
"Rien, je pensais a comment je vais t'humilier demain sur cette meme cote"
"Héhéhé, tu dis toujours ca"
"Oui mais cette fois ci je pense vraiment le faire" Il sourit avant de me tendre un bidon.
"Petite pause ?"
"Avec plaisir"
Je regarde devant moi. La foret de pins maritime s'étend encore quelques kilomètres avant de s'arreter net. Puis, une longue plaine et des arbres tordus par la puissance du vent. Au loin, surplombant la mer, le phare du Cap Otway s'élève, imperial au dessus du fracas des vagues.
Je regarde ma montre, il n'est pas loin de 17h, mais la chaleur est toujours aussi présente.
"Il faudrait penser a rentrer a l'hotel", glisse-je a Jan. "C'est pas que je suis préssé de retrouver les russkies mais on va se faire engeuler"
Jan enfourche son vélo et file dans la descente. "Le dernier arrivé paye la bière !"
J'éclate de rire avant d'enfourcher le mien, avant de me lancer dans la descente je lui lance
"Sors ton chéquier, c'est perdu d'avance !"
Port Campbell, 20h30Le brouahaha de la salle a manger envahit mes oreilles. Après des heures de silence, cela me procure un léger mal de tete. Toute l'équipe est déja en train de manger. Chaqun a sa table. Je commande un steak avec des pommes de terres, une salade et un yaourt... et deux bières. Ca me suffira amplement, je n'ai guère faim ce soir. Je regarde la salle de gauche a droite avant d'apercevoir Jan. Il est assis a coté de gatis. Je m'approche et je m'assoie en face de lui, quelques secondes avant que Gatis ne parte. Je luis glisse un "salut" auquel il répond par, la bouche pleine de pain, "zoir".
"Il était temps que tu arrives" déclare Jan "Le mec me regarde depuis le début du repas comme s'il allait me tuer a un moment. Il fait vraiment flipper"
"Laisse, il est Letton, il est né comme ca"
"Sinon, comment va ta famille ?" me dit Jan
"Ca va, je les ai eus au téléphone toute a l'heure, il neige en ce moment a Prague."
"Vraiment ? Purée j'aurais tellement aimé etre la pour voir la neige recouvrir le Malá Strana"
"Calmes toi, il ne neige que deux trois gros flocons, rien de bien extraordinaire"
"C'est mieux que le climat ici en tout cas. 40° a l'ombre toute la journée une chaleur pas possible, ca te dérange pas ?"
Je lui tends sa bière.
"Pas plus que ca, non."
"Tu as bien de la chance, moi ca m'insupporte. Ce qui ne m'empeche pas de te battre sur les sprints en cote." Il rit avant de me montrer sa bière tel un trophée. Je tends la mienne et on trinque. Un coup de frais fait un bien fou a mon corps. J'attaque avec impatiente ma salade.
"Bon appetit"
Je finis mon repas en meme temps que Jan, j'ai mangé vite, sans doute l'impatiente.
"T'es sur que tu veux pas faire une sortie nocturne avec moi ?" me lance Jan
"Pas question, avec la faune locale tu sais jamais sur quoi tu peux tomber. Mikhail est tombé sur une araignée pas plus tard qu'hier, elle lui a brulé la peau" J'ajoute " Et puis il y a reco demain tu as déja oublié ?"
"Non pas du tout" Il rigole avant de poursuivre "Et puis j'ai pas sommeil, a demain Michal"
"A Demain Jan"
Great Ocean Road, 28 Janvier 2017"Il y a du monde sur la reco aujourd'hui" s'exclame Jan
En effet, en plus des maillots violets-bordeaux de notre équipe, des maillots verts, rouges et bleus jonchent la route qui mène au Cap Otway. Les voitures d'équipe défilent le long de la promenade en face de l'Océan. Jan et moi restons en arrière, a 50 mètres du groupe, pour s'entendre plus facilement. On se tape la discute quelque temps avant qu'un bras sorti d'une des voitures nous fasse signe de rentrer sur le groupe. Un homme avec une chevelure blonde, bien rasé sort de la fentre avec un haut-parleur.
"Bon les gars, on va travailler nos trains sur la petite montée la. Michal et Jan, vous tractez Dan. Gatis et Mikhail et Maxim, vous tractez Simon. Marco, tu restes en retrait pour le moment"
Aussitot dit, aussitot fait. Tout ce beau monde se met en place. Au sommet de la cote, Jan s'écarte légèrement et me murmure :
"Tu vois les Cannondale en haut ?"
"Oui, et ?"
"Tu vois le train de Simon ?"
"Oui, mais je ne te suis pas"
"J'ai une idée"
J'ai compris. Le phare du Cap se rapproche, d'un coup, Jan hausse le ton et attaque, je suis son rythme a contre temps et on s'attache au train de Simon. Les deux trains se désorganisent et filent droit vers les Cannondale. Cafouillage.
Hijos de putasDani est resté sur le carreau tandis qu'on bascule tous dans la descente. Jan éclate de rire. Le vent souffle dans mes oreilles. J'entends une voix sortir du haut parleur mais rien d'autre.
"Keski dit ?" lance-je a Jan
"Il dit qu'il veut savoir qui est le con qui a fait sauter Dani"
On éclate de rire.
Arrivés au Cap, Jan a droit a quelques remontrances. J'en profite pour me balader sur le chemin qui mène au Cap. Un koala se prommène sur la rembarde
Coucou toi.Il me fixe avec un regard malicieux. Je lache un sourire. Il continue de me regarder. Il n'est pas féroce, je le caresse un peu. Jan me sort de ma bulle.
"Hé, Michal, on rentre ! Demain c'est le grand jour !"
"J'arrive, j'arrive"
Je donne une feuille d'eucalyptus au petit animal qui me regarde avec le meme air malicieux. Un dernier regard au phare et je pars vers le bus
Anglesey, 29 Janvier 2017Le brouhaha du départ se fait entendre. Quelques centaines de personnes se sont amassées sur la route. Rien a voir avec le calme plat des derniers jours. On attend patiemment le départ avec Jan. Des supporters nous demandent des photos, j'accepte avec plaisir en souriant toujours.
"Je me demande comment les gens arrivent a nous demander des photos après tout le bordel que les russes ont mis avec leurs produits."
Je hausse les épaules.
"Rien ne dit qu'ils l'ont fait."
"Mon oeil, pourquoi crois tu que le chambre des russes est a coté de l'infirmerie ?"
Il rit "Je rigole, allez on a 200 bornes devant nous, ne soyons pas en retard pour le départ."
Dans le cafouillage du départ, je perds Jan de vue. Je me retrouve entre un Lotto, aun An-Post et un Roubaix-Lille. Les trois se parlent francais entre eux, j'y comprends rien. J'ai l'impression de faire tache. Je me faufile et je repère Jan quelques mètres devant moi. Coincé entre un suisse et deux allemands, le pauvre a du rien comprendre a ce qui lui arrivait.
"Michal, c'est pas trop tot, j'ai cru entendre qu'ils voulaient envahir les Sudètes une nouvelle fois !"
"L'allemand fait toujours cet effet la au début, mais c'est ,pas comme si tu t'étais coltiné des francais qui parlent sans arret de bouffe."
"Tu comprends le francais ?"
"Non."
Il éclate de rire. Mais pas le temps de parler debout, le drapeau du départ s'agite. C'est parti.
J'entends une voix dans l'oreillette.
"Bon les gars on reste bien au chaud dans le peloton. Pas d'attaques c'est compris.
"Oui, chef" marmonne Jan. "Non mais ca fait chier, j'aimerais bien aller devant pour une fois"
"Relax, Jan tu auras ta chance, éventuellement"
Mais c'est vrai qu'a la Katusha tu es équipier ou leader. Il n'y a pas de baroudeurs ici.
Les habiteulles attaques de début de course fusent. Un groupe de 9 s'extirpeRadio Tour est désormais dans l'oreillette.
On retrouve a l'avant Duval, le francais de Roubaix, Serutkovych de nos amis azeris et...Il n'a pas le temps de finir sa phrase, Gatis a fait son job et est revenu sur le groupe d'attaque.
Isgin, Isigi, Isdi, bref un azeri tente de remettre un peu d'action dans cette course ! Mais que font nos australiens ?"Il va piquer une crise ou quoi le mec ?" me glisse Jan "Si il y a pas d'australiens dans l'échappée il va mordre ses"
Je le coupe au moment fatidique "En meme temps Orica et Drapac n'ont pas vraiment d'intéret a placer un mec devant"
Il est suivi par Robert Forster, dont on a plus entendu parler depuis dix ans au moins. Un soulagement pour sa famille, il est vivant et il fait du vélo ! J'apercois également Morin le slovène et Koep de Stotling ! Une voix différente prend la parole.
On apercoit également un groupe de contre avec Jim de chez MTN, Verschoor de chez Nordisk, Rois de Banco Popular et Dupont de Roubaix, il ne va sans dire que...Il ne peut terminer sa phrase que la Drapac se met a rouler. Pas de bol pour les gars de devant ce ne sera pas la bonne échappée.
Koep retente sa chance dans les pourcentages ! Est-ce qu'il va tracter le moitié du peloton avec lui ? Il semble avoir fait le trou ! Derrière ca sort de partout mais le boch.. l'allemand semble etre parti pour une bonne échappée.
Renault revient sur l'allemand. Serait-ce un remake de 40 ? Forster et Dupont ne sont pas loin derrière. "On peut pas juste les laisser partir, merde ?" Pour Jan, les jambes sont déja lourdes. "J'en peux plus la, je tiens pas 150 bornes de plus comme ca"
Bizarrement, moi ca va. Les jambes sont toujours au rendez-vous. Mais ca ne durera probablement pas.
Le peloton laisse enfin filer ! Cela profite a Forster, Dupont et machinchoseov de recoller au duo de tete. Attention Michael, deux francais et deux allemands, ca risque de tourner au villain rapidement ! Comme en 17 !"Enfin !" s'exclame Jan "On va pouvoir rouler tranquillement"
Oh la la Michael, regardez, le trio ne fait pas la différence, Drapac roule de nouveau et ils vont se faire reprendre !"Mais merde ! Il vont nous laisser en paix a la fin ?" Jan va bientot craquer. C'est tout juste s'il manque de frapper Mannion, le Drapac juste a coté de lui.
Notre azéri préféré n'a pas l'air de vouloir abandonner. Il va revenir sur le duo. Le peloton s'est calmé."Pas trop tot" grogne Jan "On devrait avoir une heure ou deux en paix avant qu'ils nous fassent rouler.
"Dommage" lui dis-je "Notre DS nous a demandé de se placer en tete de peloton. Allez chop-chop !"
"Sé-ri-eu-se-me-nt"
"Pas de repos pour les braves !"
Les kilomètres passent et on maintient l'écart a 3/4 minutes. C'est pas mal. Ca empechera l'échappée d'aller au bout.
"Ca souffle" me glisse Jan
Je regarde mes infos
"35 km/h, c'est pas du gros vent non plus"
"Non mais ca augmentra au fur et a mesure qu'on se rapprochera du Cap"
Cinq minutes, les gars, ne vous endormez pas non plusDani revient de la peche aux bidons.
"Eh les cabrones, tenez" Dani lance-t'il en nous donnant un bidon
"Gracias, muchacho" lui glisse Jan.
"Merci bien"
Un petit coup d'eau fait du bien. Il doit faire au moins 30 a l'ombre. Je transpire déja pas mal. L'échappée est annoncée a sept minutes mais on peut gérer tant qu'elle ne dépasse pas les neuf. Il reste 100 bornes et je repense au coup que Jan et moi avons mis a Dani hier. Il y avait un bon pourcentage la, c'était bien dur et des mecs comme Simon s'y mettaient en difficulté.
"Dis moi Jan, j'ai besoin de ton avis."
"Vas'y, tant que c'est pas sur une fille je suis le meilleur"
"Si je place une attaque la ou on a planté Dani hier, ca passe"
Il manque de s'étouffer avant de prendre la parole
"Tu veux attaquer ? Alors qu'on est sensés rouler pour Simon ?"
"Heu, oui ?"
"Tu dois avoir une scarée forme ? Tu te rends compte de ce qui peut se passer"
"Ben j'assumerais les conséquences."
Il rigole.
"C'est entièrement ton choix Michal. Si tu as les jambes, fonces, mais tu vas te faire sacrément engeuler derrière."
"Ma décision est prise, je vais tenter."
"Bonne chance a toi, gamin"
Soixante-dix kilomètres, quatre minutes et trente secondes. J'inspire un grand coup. Je suis pret.
Soudain des une goutte tombe sur mon épaulen, puis deux, puis dix , puis cent.
"Et merde, manquait plus que ca", Jan est furax. "Il fait soleil et 40° toute la journée pendant une semaine, on s'y adapte le meiux possible et le jour de la course il pleut des cordes !"
"Justement" lui reponds-je "Ca va nous donner un avantage face aux autres,les australiens n'avaient pas prévu ca."
"Hé" Une voix sortie de nulle part m'interpelle. "Ton bidon"
Gatis me tend deux bidons, j'en donne un a Jan.
"Merci"
Il continue son chemin vers Marco et Simon.
"Putain il me fait flipper. T'as vu ses yeux ?" me demande Jan
"Je vois pourquoi il te fait peur mais calmes toi deux secondes, ca va etre a toi de rouler dans pas longtemps."
En effet, Marco s'écarte et Simon passe derrière Maxim et moi. Jan est apellé pour rouler.
"A plus gamin et bonne chance !" me glisse Jan
En haut de l'avant dernière difficulté c'est parti. Eiking, Nordhaug, Hermans et Niyonshuti sont déja partis. Il reste quarante kilomètres. Jan met la machine a rouler en place, le quatuor n'a aucune chance et se fait avaler a la fin de la descente. Les échappées ne tarderont pas. Le vent de l'océan se fait sentir. Il ne pleut plus mais les gouttes des vagues passant au-dessus des falaises me touchent quand meme. Gallopin tente d'y aller dans la dernière difficulté. Les pourcentages approchent. Tant pis j'y vais aussi.
"Il fait quoi la ?"
La surprise de Simon est totale. Il ne sait pas quoi faire, alors que ca sort de partout (sans mauvais jeux de mots).
Nordhaug est aussi la. La Drapac roule fort mais il ne faut pas se décourager. Allez Michal, je me dis.
Le francais est fort, je n'arrive pas a le décrocher. Derrière, j'apercois Weening et Guldhammer qui reviennent. Je tente une attaque désespérée, rien a faire, il reste collé a ma roue. Une larme vient frotter ma joue droite. C'est mort, il est plus rapide que moi au sprint. J'ai aucune chance.
Weening revient, mais je m'en fous. Le peloton est a trente secondes. J'ai enlevé mon oreillette pour éviter les injures de mon DS.
Je sens le pelton revenir vite.
Un deux, un deuxIl faut....tenter....une...dernière....fois
Je marmonne a moi meme. Le phare est la bas. Il ne faut rien lacher, rien abandonner, je tente une dernière fois. Allez.
Le souffle du vent me porte, je ferme les yeux. Quand je les rouvre je suis seul, avec Jan. Il reste 500 mètres de ce faux plat interminable.
Un deux, un deuxLe phare est en face, je me retourne Jan est derrière moi. Il faut.... un.... dernier.... effort. J'entends vaguement que Gallopin et Weening se sont fait reprendre. Je sens le souffle du peloton derrière moi. Un......dernier....effort. La ligne est devant moi, j'attends une nouvelle fois que Jan me grille et me nargue mais cette fois c'est le silence. Je lève les bras. J'ai gagné.
Jan lève les bras également. Dès la ligne franchie, il se précipite vers moi.
Je lui dit :
"Je l'ai fait Jan, je t'ai battu"
"Tu l'as fait, putain tu l'as fait j'arrive pas a le croire !"
Simon se précpitie vers moi. Je crains le pire. A ma grande surprise il m'enlance.
"Enfoiré tu l'as fait ! Bien joué mec ! Bravo"
Le DS et toute l'équipe se rejoignent bientot a moi et me félicitent les uns après les autres. Mes yeux vont vers le Top 10 sur l'écrant géant :
1 Michal SCHLEGEL Team Katusha
2 Jonathan HIVERT Belkin m.t
3 Youcef REGUIGUI MTN-Qhubeka m.t
4 Nick VAN DER LIJKE Belkin m.t
5 Matthew GOSS Orica-GreeenEDGE m.t
6 Yannick EIJSEEN BMC Cycling Team m.t
7 Tony GALLOPIN Lotto-Soudal m.t
8 Dominik NERZ BMC Cycling Team m.t
9 Boris VALLEE Lotto-Soudal m.t
10 Jack BOBRIDGE Belkin m.t
Pas le temps de respirer, les podiums sont la. Reguigui et Hivert montent sur leurs marches. Puis c'est a mon tour. L'emotion me submerge lorsque je monte sur cette première marche. Je serre la main de Reguigui, puis d'Hivert, avant que l'on m'aaporte le trophée. En le soulevant je ne peux contenir mes larmes. Je l'ai fait
Melbourne, aujourd'huiLes deux hommes devant moi ont fini de noter dans leur carnet. L'un d'eux lance :
"Merci d'avoir accordé cette interview au Gruppetto, Michal, bonne chance pour la suite."
"Merci, au revoir"
Avant de partir, je note dans l'un deux le meme regard que celui de Gatis et je lui lance :
"Dites, vous n'auriez pas une affiliation lettone par hasard ?"
"Non estonienne, pourquoi cela ?"
"Pour rien, je me demandais juste"
Les deux hommes se lèvent et s'en vont. J'entends l'un deux dire, juste avant que la porte se ferme et que je m'affale sur mon lit : "Bon, qui se charge d'écrire l'article ?"[/quote][/quote]