Classement 2012 : 6ème (895 pts)
Classement 2013 : 11ème (464 pts)
Classement 2014 : 9ème (678 pts)
La Performance
Paris- Roubaix 2012 : Tom Boonen égale De Vlaeminck
Sans ce Paris-Roubaix, Boonen serait ressorti frustré de sa campagne flandrienne. Pourtant vainqueur de son troisième monument, Milan – San Remo, il a subi la loi de Cancellara, Breschel et Ballan sur les classiques belges. Cette défaite au Ronde fut particulièrement frustrante puisque sa pointe de vitesse l’a trahi dans un sprint à trois face à l’italien et au suisse. Mais le belge est un grand champion et a su inverser la tendance une semaine plus tard. Les trois favoris n’ont une nouvelle fois pas su se départager. Et Boonen s’est vengé d’un sprint historique sur le vélodrome. Avec ce quatrième Enfer du Nord à son palmarès, il égale le record de Roger de Vlaeminck !
Sur la Primavera 2014, Chavanel crée la surprise en sortant dans la Cipresa
L’homme fort
Tony Martin
2012 : 19e WT
2013 : 34e WT (17e CQ Ranking)
2014 : 19e WT (10e CQ Ranking)
On connaissait Tony Martin comme l’un des meilleurs rouleurs du monde, capable de briller en moyenne montagne. C’est désormais LE meilleur rouleur, également capable de briller sur les courses d’un jour. Son principal fait d’arme reste bien sûr ses deux titres mondiaux de chrono en 2013 et 2014, seulement devancé par un Contador en état de grâce en 2012. Mais il n’a pas été si loin de faire le doublé en échouant au pied du podium sur l’épreuve en ligne l’an dernier, une place qu’il a d’ailleurs retrouvée sur une autre grande classique, le Tour de Lombardie. Ces deux dernières années, Martin a d’ailleurs accroché des tops 10 sur presque toutes les classiques non-pavées du calendrier, y compris une 7e place sur la Doyenne en 2013. Si son terrain de chasse s’est diversifié, il continue aussi de briller sur les tours d’une semaine : un enchainement 4e-3e-8e sur Catalogne, Pays Basque et Romandie en 2012, 2e du Tour de Suisse 2013 et vainqueur du Tour de Pékin en 2014. Ou va s’arrêter la progression du Panzer ?
La révélation
Dario Cataldo
Sans faire de bruit, l’italien s’est affirmé comme un incontournable de son tour national. Il est l’exemple du coureur qui exploite au maximum son potentiel et profite de son intelligence de course pour grappiller du temps hors de la haute montagne. Il sait aussi où sont ses limites, ce qui en fait un équipier idéal tout au long de l’année.
Il est plus dur de trouver des photos de Martin sans maillot irisé
La déception
On ne sait pas
C’est une impression bizarre que laisse Omega Pharma - Quick Step. L’équipe a indéniablement perdu de sa superbe, mais on est bien embêté à l’heure de mettre une tête sur l’échafaud. Et si finalement, la faute revenait aux dirigeants ? En choisissant de délaisser leur colonie belge, ils se sont aussi affaiblis sur les classiques. Mais sans se renforcer par ailleurs, comme si Patrick Lefévère avait choisi un lent suicide. Heureusement que Chavanel puis Martin ont été là cette saison, où le maintien aurait même pu devenir une question épineuse !
Le point faible
La montagne
Ce n’est pas forcément nouveau pour l’équipe belge, mais c’est forcément plus embêtant quand on ne réussit pas ses printemps. Le seul grimpeur de l’équipe est Dario Cataldo. Il tient bien son rôle sur les grands tours mais sans coup d’éclat et sans briller sur des épreuves de moindre importance. Pour une équipe World Tour du statut d’OPQS, c’est clairement insuffisant.
L'effectif 2015
Mécontent de ces deux dernières saisons, Lefévère s’est donc donné les moyens de ses ambitions en signant pas moins de 11 recrues à l’intersaison, et pas des moindres ! Il a pour cela fallu se séparer de Tony Martin pour des coureurs plus à même de lever les bras. Tout d’abord Boasson Hagen, passe-partout comme l'allemand, un peu moins bon rouleur mais capable de gagner un sprint massif. Puis le retour de l’enfant prodigue Tom Boonen ; cette année de séparation l’a réconcilié avec Pat. L’autre recrue star est Bradley Wiggins, qui n’arrive décidément pas à rester plus d’une année dans la même équipe. Pourtant Bradley dit ne pas vouloir récupérer son titre sur la Grande Boucle. Inspiré par l’expérience de l’équipe belge, il rêve désormais d’Enfer du Nord. Lefévère, lui, rêve de Tour de France et c’est pour ça qu’il a encore ajouté une star à sa formation, Vincenzo Nibali ! Le dernier vainqueur de la Vuelta arrive avec son lieutenant Caruso et incité Agnoli à le rejoindre. Du côté des flandriens, l’ADN de l’équipe, Chavanel et Terpstra ne pouvaient plus cohabiter. Entre les deux on a choisi de garder le français, vainqueur du dernier Milan – San Remo. Etixx possède aussi des jeunes prometteurs comme Démare, qui a déjà porté le maillot jaune en Corse en 2013, mais aussi Kwiatkowski, Cannoot et Alaphilippe. Pour résumer, on ne sait plus où donner de la tête et il semble impossible de ne pas revoir cette équipe aux tous premiers plans. Ah, j’allais oublier : parfaitement anonyme derrière toutes ces stars, Dario Cataldo tentera d’accrocher un nouveau top 10 sur le Giro, ce qui serait son 4e consécutif sur un grand tour en un peu plus de deux ans.
Arrivées : V.Nibali (LIQ), E.Boasson Hagen (SKY), B.Wiggins (RNT), T.Boonen (OGE), D.Caruso (LIQ), V.Agnoli (ACC), R.Majka (CON), J.Baugnies (APP), O.Kaisen (LTB), S.Siedler (ACG), T.Thömel (BOA)
Néo-pros : L.Wisniowski
Départs : T.Martin, N.Terpstra, A.Moinard, G.Steegmans, J.Vermote, A.Fenn, M.Bandiera, B.Grabsch (retraite), F.Chicchi (retraite)