[PCM15] La plus belle course du monde - FIN

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Re: [PCM15] La plus belle course du monde - Etape 8

Messagepar Schleckpower » 12 Mai 2016, 17:27

Etape 9


Les lendemains de jours de repos sont toujours spéciaux. Si pour certains, la forme est là naturellement, pour d’autres le retour sur la selle peut être difficile, encore plus après l’étape d’Annemasse. Aujourd'hui, c’est un contre-la-montre de 44 kms qui attend les coureurs. Parcourant de long en large l’île de Ré, les rouleurs ont là une deuxième occasion de décrocher un bouquet. A moins d’une échappée victorieuse, ce sera la dernière. Logiquement, les favoris sont les mêmes que pour le prologue : Kiriyenka, Cancellara, Martin, Dumoulin, Dennis… Pour les leaders, l’objectif sera de grappiller du temps pour les plus à l’aise dans cet exercice et de limiter la casse pour les autres. Le maillot jaune est aussi l’enjeu de cette dixième étape : avec seulement une minute de retard sur Quintana, Froome peut espérer revêtir la tunique jaune ce soir à condition de réaliser un bon chrono.


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La première information est à propos de la météo. Le temps est en effet maussade sur l’île de Ré, et un deuxième contre-la-montre sous la pluie n’est pas à exclure. Pour l’anecdote, Mario Costa réalise le premier temps significatif en 1h05’34’’. Ce dernier est rapidement battu par le premier spécialiste de l’épreuve, Campenaerts, qui prend la tête du général juste devant le champion d’Irlande, Ryan Mullen. Deux monstres sont alors attendus : Cancellara et Phinney. Spartacus est le premier sur la route et – comme à son habitude – est impressionnant. L’ex-champion du monde avale Groenewegen en à peine une dizaine de kms ! En tête à tous les intermédiaires, le Suisse bat Campenaerts d’1’21’’.


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Mais derrière, l’Américain n’est pas en reste et semble avoir retrouvé tout son potentiel. A Ars-en-Ré au premier intermédiaire, son temps est inférieur à celui de Spartacus. Le temps de dépasser Farrar et au second checkpoint, Phinney bat une nouvelle fois le temps de Cancellara. Toutefois, la fin du parcours est assez difficile pour l’Américain, qui n’a plus connu une telle distance de chrono depuis longtemps. Le coureur de la Trek se met à espérer, les secondes défilent rapidement en défaveur de l’Américain… Mais finalement, ce dernier a emmagasiné assez de temps par rapport au Suisse pour se permettre de faiblir sur la fin. Le coureur de la BMC prend la tête, avec une différence de 20’’ par rapport à Spartacus.


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Le temps de Phinney va tenir une heure. C’est en effet le temps qu’il faut à un autre coureur pour boucler le parcours. Médaillé de bronze aux championnats du monde de la catégorie à Richmond, Jérôme Coppel a à cœur de réaliser une belle performance sur ses terres françaises. Et le coureur de l’IAM ne fait pas dans le détail : si au premier intermédiaire, il y a match avec Phinney, par la suite le Français ne laisse aucune chance à l’Américain. Tout en dépassant Vachon, il met quasiment une minute au coureur de la BMC au deuxième intermédiaire à Sainte-Marie-de-Ré. Sa première place provisoire ne fait aucun doute, et c’est ce qui se passe. Coppel passe la ligne en 1’16’’ de moins que le précédent leader. Si ce dernier avait déjà fait bonne impression, le champion de France a tellement marqué les esprits qu’on se demande même qui pourra le battre…


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En effet, plusieurs spécialistes de la discipline se cassent les dents sur le chrono du Français : Oliveira (4e à 1’53’’), Westra (5e à 1’54’’), Chavanel, Jungels, Boasson Hagen (3e en 1’06’’) … Même Dennis, pourtant vainqueur de prologue, ne bat pas Coppel. Néanmoins, l’Australien réalise un bon chrono, dépassant Poels et Kennaugh sur la route et étant le premier à avoir moins d’une minute de retard sur le champion de France : il est 2e à 43’’. Un autre mastodonte arrive par la suite : le champion du monde en personne Vasil Kiriyenka, qui a bien sûr coché cette case sur son calendrier. Le Biélorusse souhaite faire honneur à son maillot irisé et part fort. Trop fort. Si aux deux premiers intermédiaires, le coureur de la Sky fait jeu égal avec Coppel, a contrario du Français il n’a pas su tenir la distance. Sur la ligne, à Saint-Martin-de-Ré, Kiriyenka a 55’’ de retard sur le coureur d’IAM. Il n’est même pas deuxième, battu par Dennis.


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Dans le camp franco-suisse on commence à y croire et à échafauder des scénarios : si le temps de Coppel résiste aux prochains coureurs, alors cela sera la troisième victoire tricolore sur le Tour après celle d’Alexis Gougeard et de Christophe Laporte. Un énorme test se présente alors : déjà quintuple vainqueur d’étape sur la Grande Boucle, Tony Martin est un épouvantail des chronos. Devant le « panzerwagen », deux coureurs : Kreuziger et De Clercq. Ayant pourtant quelques références sur les chronos, ils se font avaler par Martin en moins de 30 bornes. Entre temps, deux intermédiaires. Et à chaque fois, l’Allemand bat les temps de Coppel : 12’’ d’avance à Ars-en-Ré, 32’’ à Sainte-Marie-de-Ré. Et alors que dans le même temps Castroviejo ne finit qu’à 1’’ du coureur de l'IAM, l’ex-champion du monde manque même de dépasser un troisième coureur, Pierre Rolland. Au final, il n’y a aucun suspens, et le coureur de l’Etixx explose le temps du champion de France de 53’’. Seul Dumoulin paraît en mesure de battre Martin maintenant.


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Et ça tombe bien, car le néerlandais ouvre le bal des favoris. Ces derniers vont d’ailleurs connaître la pluie pour leur passage. Au premier intermédiaire, Dumoulin accuse un retard de 7’’ sur Martin. Dans le camp Allemand, on sourit déjà sachant que seuls les coureurs ayant été en tête aux intermédiaires l’ont été au final. Leur sourire s’efface un peu lorsque Dumoulin dépasse Kruisjwijk, un coureur comptant pourtant le contre-la-montre dans ses points forts. Et au deuxième intermédiaire, la surprise est de taille : le coureur de la Giant devance le « panzerwagen » d’une petite seconde ! Le duel s’annonce dantesque. Dumoulin fend la pluie, le néerlandais ne baisse pas le pied. Alors qu’il ne lui reste que 5kms, derrière c’est Froome qui passe au premier intermédiaire. L’Anglais est 3e à 16’’ de Martin. Sans préjuger de la performance de Quintana, l’écart entre les deux au classement général risque d’être serré. Mais peut-être pas autant que pour la victoire d’étape : alors qu’il passe la ligne, Tom Dumoulin bat Tony Martin pour deux secondes ! A moins d’un parcours supersonique de Froome, on tient là la deuxième victoire sur ce Tour pour le coureur de la Giant, la troisième pour son équipe. Derrière, les leaders en finissent, et les fortunes sont diverses. Barguil et Rolland ne sont pas dans leur élément et terminent à plus de 5’ de Dumoulin. Adam Yates ne fait guère mieux. En dessous des 4’ de retard, on peut estimer que la casse est plutôt limitée, c’est le cas de Costa, Gallopin et Pinot. Gesink, Porte et Kruisjwijk font mieux en ne perdant que 2’55’’ au maximum. Les meilleures performances sont logiquement celles de Wilco Kelderman, 7e à 2’08’’ et de Tejay van Garderen, 6e à 1’57’’. On arrive alors dans les coureurs du top 10, mais dans le même moment au deuxième intermédiaire, Chris Froome est déjà maillot jaune. Avec ce parcours tout plat auquel s’ajoute la pluie, Quintana n’est pas du tout favorisé. Attention à ne pas se prendre un tir par l’Anglais. Parmi les dix meilleurs coureurs de ce Tour de France, c’est logiquement Rodriguez qui fait le plus mauvais chrono, en terminant à 4’51’’ de Dumoulin. Le meilleur est Geraint Thomas, 5e provisoire à 1’32’’ du néerlandais. Mollema, Nibali, Valverde et Contador se tiennent en 13’’, à moins de 2’45’’ du coureur de la Giant. Trois coureurs sont au-dessus des trois minutes : Uran (+ 3’36’’), Bardet (+ 3’12’’) qui s’est fait rattraper par Froome en chemin, et Quintana (+ 3’07’’). Alors qu’il passe la ligne en dernier, le Colombien sait déjà que le maillot jaune n’est plus sien. En effet, Froome réalise un extraordinaire parcours, bouclé en 1h00’51’’, soit juste 14 secondes de plus que Dumoulin ! Ce dernier remporte son deuxième bouquet de l’été, après celui obtenu au sommet du Haut-Koenigsbourg.


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DU COTE DES LEADERS
Les changements sont conséquents au classement général. Tout d’abord à propos de la première place, qui est prise par Chris Froome. L’anglais a frappé un grand coup, de deux manières : il relègue Quintana à 1’49’’, et prend le maillot vert (pour certainement le perdre demain). Plus bas, Thomas dépasse Mollema et Uran pour prendre la 6e place du général. Le Gallois devrait néanmoins être de moins en moins à son aise au fur et à fur que le Tour avance. Enfin, Dumoulin entre tout juste dans le top 10. Pourrait-il garder sa place jusqu’à Paris ?


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Re: [PCM15] La plus belle course du monde - Etape 9

Messagepar abdel44 » 12 Mai 2016, 20:32

c'est bon je sais, t'utilise la sky!!!

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Re: [PCM15] La plus belle course du monde - Etape 9

Messagepar Power » 13 Mai 2016, 07:38

La Giant c'est szur

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Re: [PCM15] La plus belle course du monde - Etape 9

Messagepar Schleckpower » 13 Mai 2016, 22:25

abdel44 a écrit:c'est bon je sais, t'utilise la sky!!!

Power a écrit:La Giant c'est szur


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Re: [PCM15] La plus belle course du monde - Etape 9

Messagepar Schleckpower » 13 Mai 2016, 22:30

Etape 10


Dixième étape du Tour de France, et les coureurs ont l’occasion de légèrement se reposer grâce à cette étape plate. Les sprinters vont chercher à y récupérer leur bien, tombé sur les épaules de Chris Froome hier. Météorologiquement, le vent pourrait être de la partie en début d’étape, mais devrait se calmer alors que le peloton s’enfoncera dans les terres. Les favoris n’ont pas changé depuis l’étape de Saint-Amour: Degenkolb, Cavendish, KristoffKittel et Bouhanni seront à surveiller, eux qui déçoivent depuis le début du Tour.


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Au vent attendu se mêle la pluie, qui selon Météo France ne devrait pas quitter les coureurs jusqu’à Saint-Emilion. Et évidemment, ça ne manque pas, dès le deuxième kilomètre, une chute intervient. Et pour une première chute, elle concerne du beau monde, dont notamment Cavendish et Gesink. Le néerlandais se voit même contraint à l’abandon. Le 6e de l’an dernier n’a jamais été au niveau de son Tour 2015 et n’était de toute façon pas dans le coup au général. Dans le peloton, la Katusha prend immédiatement les devants. L’occasion d’éliminer le ManxExpress est trop belle. Dans le même temps, des coureurs tentent de s’extirper du paquet. Sous la pluie, on pourrait bien vivre une échappée mythique. Et cela, Alaphilippe et Coppel l’ont bien compris. Derrière, ce début d’étape ne laisse aucun répit aux sprinters : c’est au tour de Nizzolo de s’arrêter, cette fois-ci pour une crevaison. Immédiatement, Cancellara le rejoint et fait le tempo dans le groupe des recalés, où les deux Trek retrouvent Cavendish. Se réalise alors un mano a mano entre Spartacus et la Katusha, duel que gagne le Suisse. Mais Nizzolo ne se sent visiblement pas bien, et la formation de Luca Guercilena fait le choix d’envoyer Stuyven en échappée. Avec Gerrans, Gilbert et Hivert, il forme un quatuor de grand luxe. Il reste alors 164 kms de pluie, et leur écart monte à 3’36’’.


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Une dizaine de bornes plus tard, une nouvelle chute ébranle le peloton. Kittel, Modolo et Bouhanni y sont recensés. Mais le plus malchanceux est Cancellara : alors que Spartacus avait réussi il y a quelques bornes à faire rentrer le groupe Nizzolo-Cavendish sur le peloton, lui aussi est à terre. C’en est trop pour le vétéran Suisse qui décide d’abandonner, imité quelques minutes plus tard par Bouhanni. Le coureur de la Cofidis n’aura laissé aucune empreinte sur le Tour. La route est très glissante et ne fait aucun cadeau aux coureurs, et ce malgré le fait que le vent se calme. Au kilomètre 60, ce sont Viviani, Démare et Nizzolo qui chutent, accompagnant Kittel dans leur malheur. Mais ces sprinters sont d’impressionnants guerriers qui se relèvent et continuent, tout comme Van Avermaet et Pelucchi, à terre quelques kilomètres plus loin. A ce moment-là, les quatre de devant ont leur avance à son zénith : 4’45’’. Il reste encore 129 kms.


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La route laisse alors tranquille les coureurs, a contrario du ciel : aucune chute n’est recensée pendant 60 kms. Cela laisse le temps aux sprinters de se partager les points laissés par l’échappée au sprint intermédiaire de Cognac : Viviani y bat Cavendish, Nizzolo et Kittel. Pour eux, leurs chutes paraissent bien loin. Pour d’autres, elle est plus proche. Ainsi, à 67 kms de Saint-Emilion, Kreuziger et Jungels sont pris dans une chute. Ils ne s’en relèveront pas et abandonnent le Tour. Terrible nouvelle pour Contador qui perd là un de ses lieutenants les plus fidèles et talentueux. Cinq kilomètres plus tard, c’est au tour de Boonen et Phinney de goûter au bitume. Même les coureurs les plus agiles du peloton ne sont pas épargnés par les chutes. Pour l’instant, seuls les leaders passent miraculeusement entre les gouttes. Et alors qu’il ne reste que 30 kms à parcourir, et que la Katusha, la Dimension Data et la Giant roulent, l’échappée a encore 1’40’’ d’avance. Dans l’absolu, ce n’est pas beaucoup, mais avec des champions comme Gerrans et Gilbert dans les fuyards, c’est certainement une minute de trop.


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Cependant, le paquet enclenche la troisième, et rattrape même un Stuyven qui a beaucoup travaillé dans le quatuor, peut-être même trop. A 7 kms de la ligne, le peloton n’a que 30’’ de retard sur un trio où Gerrans s’est fait la malle. L’Australien prolonge un peu son plaisir sachant qu’il va être bientôt repris. Mais la chance tourne en sa faveur, car une chute survient dans le peloton. Y sont pris Bennati, Costa, Matthews, mais surtout Cavendish et Bardet ! Cela a pour conséquence immédiate de complètement désorganiser le paquet. De ce fait, Gerrans reprend un peu d’avance. Si tous ceux qui ont chuté rentrent, maintenant le coureur de l’Orica compte 1’ d’avance sur le peloton, et 30’’ sur Gilbert qui a lâché Hivert. Cette fois-ci, l’Australien a mis la machine en marche et gagne du temps sur le gros des coureurs qui subissent-là les conséquences des chutes matinales. Finalement, au bout de la pluie, c’est donc Simon Gerrans qui lève les bras à Saint-Emilion, devançant Philippe Gilbert et même Jonathan Hivert qui a résisté au peloton. Modolo règle ce dernier devant Viviani, Kristoff et Cavendish.


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DU COTE DES LEADERS
Seuls à passer entre les gouttes, les coureurs du top 20 au général n’ont pas subi de chute, à part Bardet. Toutefois, le Français a pu compter sur le soutien de son équipe pour revenir. Il n’y a donc aucun changement d’ampleur au général. Le maillot vert retourne sur les épaules d’un sprinter en la personne de Mark Cavendish. Si l’Anglais a subi la première chute, il est resté tranquillement au chaud par la suite. Il devance Kristoff et Degenkolb. Le facteur X de cette étape étaient les chutes : le Tour a perdu aujourd'hui Gesink, Cancellara, Bouhanni, Kreuziger et Jungels. Au total, ce sont plus d'une centaine de coureurs qui se sont retrouvés à terre. Cela pourra-t-il changer la physionomie de la 103e Grande Boucle ?


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Re: [PCM15] La plus belle course du monde - Etape 10

Messagepar Nico32 » 14 Mai 2016, 07:35

Que de chutes et d'abandons ! :shock:
Il y a quelques fdzp dans le peloton pour rouler dès le km 2 pour profiter des chutes :moqueur:

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Re: [PCM15] La plus belle course du monde - Etape 10

Messagepar Floflo59250 » 14 Mai 2016, 10:06

Spartacus :diantre:

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Re: [PCM15] La plus belle course du monde - Etape 10

Messagepar Barcelone97 » 14 Mai 2016, 10:33

Tour vraiment très intéressant !
C'est assez compliqué de deviner ton équipe, mais s'il fallait donner un nom je dirais Giant. ^^

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Re: [PCM15] La plus belle course du monde - Etape 10

Messagepar Horse » 14 Mai 2016, 15:46

C'était un CLM l'étape précédente ou un slalom vu tous les obstacles au milieu de la route :mrgreen: ?

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Re: [PCM15] La plus belle course du monde - Etape 10

Messagepar Schleckpower » 14 Mai 2016, 18:47

Nico32 a écrit:Que de chutes et d'abandons ! :shock:
Il y a quelques fdzp dans le peloton pour rouler dès le km 2 pour profiter des chutes :moqueur:


On remarquera que c'est la Katusha Image


Floflo59250 a écrit:Spartacus :diantre:


Bon, faut dire qu'il avait plus grand chose à jouer là :mrgreen:


Barcelone97 a écrit:Tour vraiment très intéressant !
C'est assez compliqué de deviner ton équipe, mais s'il fallait donner un nom je dirais Giant. ^^


Merci !
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Horse a écrit:C'était un CLM l'étape précédente ou un slalom vu tous les obstacles au milieu de la route :mrgreen: ?


Ca va, un banc, quelques affiches publicitaires, pas de quoi fouetter un chat :angel

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Re: [PCM15] La plus belle course du monde - Etape 10

Messagepar Schleckpower » 14 Mai 2016, 18:51

Etape 11


La transition vers la montagne se fait doucement, mais ce sont bien les Pyrénées qui se dressent devant les coureurs. Aujourd’hui, ASO n’a pas fait dans le détail : 220 kms de plat, pour en finir avec une côte de 4e catégorie. De quoi donner l’eau à la bouche aux puncheurs, dont un Alejandro Valverde de plus en plus surprenant. Venu pour aider Quintana, le Murcian se retrouve à jouer du dérailleur avec les meilleurs dans la montagne. Attention aussi à Tom Dumoulin voire à Joaquin Rodriguez, qui ont les qualités pour s’imposer à Lannemezan.


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A la signature à Castillon-la-Bataille, un coureur manque à l’appel. Il s’agit d’Alexis Gougeard. Depuis sa chevauchée victorieuse à Valenciennes, le Normand n’a jamais su se remettre dans le sens de la marche, entre protection de son leader Bardet et échappées manquées. Il repart tout de même avec une étape. Malgré sa déconvenue d’hier, le peloton pourrait bien décider de laisser les fuyards se jouer la victoire avant les deux grosses étapes de montagne qui s’annoncent. Et cela, les baroudeurs en sont conscients, de ce fait le début d’étape est très rapide. Tentent successivement de sortir El-Fares, Vanmarcke, Denifl… Finalement, six hommes obtiennent un bon de sortie, il s’agit de De Gendt, Fédrigo, Chavanel, Kelderman, De Marchi et Luis Leon Sanchez. Parmi eux, c’est bien sûr le maillot blanc qui est le plus dangereux, mais il est tout de même à plus de 20' de Froome. L’écart monte rapidement, et alors qu’il reste encore plus de 200 kms, il dépasse les deux minutes.


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Dans le peloton, la Trek, la Katusha, la Sky et la Movistar roulent, ce qui fait que l’écart ne monte pas. Au sprint intermédiaire à Marmande, les points restants sont pris par Cavendish, devant Sagan, Degenkolb et Pelucchi. Le ManxExpress conforte un peu plus son maillot même si le champion du monde pourrait bien prendre des points à Lannemezan. Les six de devant obtiennent alors leur plus gros écart : 4’20’’. Il reste encore 158 kms à parcourir, mais un homme sent qu’il a laissé partir le mauvais coup. Stefan Denifl a participé a bon nombre d'échappées depuis le début du Tour mais il n'est jamais allé jusqu'au bout. Aujourd'hui, il décide de forcer le destin en plaçant une attaque afin de rattraper les fuyards.


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Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’Autrichien est efficace : en quinze kilomètres, l’échappée de six devient un groupe de 7. Malgré ce renfort, à 100 kms, l’écart n’est que de 2’49’’. Cependant, il est trompeur, et pendant une vingtaine de bornes, il ne bouge pas. Le peloton autoriserait-il les fuyards à se jouer la victoire avec deux minutes d’avance ? La réponse d’une équipe est claire est nette : la Trek dit non et met ses principales forces vives dans la bataille, bientôt secondée par la Katusha.


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La conséquence est immédiate : à 20 kms de la ligne, il n’y a plus d’échappées. Cela permet au peloton de souffler un petit peu, avant l’ascension de la Côte de Lardoulère. Si sur le papier, elle ne paie pas de mine, dans le détail ses 2 kms à 5.5% pourraient créer des différences. 600 mètres après son pied, Valverde décide d’attaquer. L’Espagnol ne dirait pas non à un second bouquet, et compte même arriver seul cette fois-ci.


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Deux coureurs ne sont pas du même avis : Mollema et Rolland sont à l’affut et sautent directement dans la roue du coureur de la Movistar. Ce dernier passe en tête du grimpeur, suivent deux kilomètres en ligne droite. Le peloton ne reverra pas le trio, ce qui ne l’inquiète pas outre-mesure vu le faible écart créé. Au sprint, c’est logiquement Valverde le favori, mais l’Espagnol a les jambes lourdes de son attaque franche (et de son début de Tour en général). Résultat : Mollema le dépasse au sprint et gagne son premier bouquet de sa carrière sur le Tour de France ! C’est même sa deuxième victoire sur un Grand Tour, après la 17e étape de la Vuelta 2013. Valverde, 2e, n’a rien pu faire. Rolland termine logiquement 3e de ce sprint réduit, le Français se rassure après un début de Tour médiocre. Les étapes de montagne seront-elles siennes ? A 21’’, le peloton est réglé par Gallopin devant Navardauskas et Pinot.


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DU COTE DES LEADERS
Comme attendu, cette étape n’a aucune incidence sur les classements. Les 21 secondes reprises par Valverde et Mollema ne font que légèrement les rapprocher de ceux qui les devancent au général. Les coureurs se sont reposés avant deux étapes de montagne qui s’annoncent dantesques.


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Re: [PCM15] La plus belle course du monde - Etape 11

Messagepar Schleckpower » 15 Mai 2016, 19:04

Bon, la victoire de Mollema vous a laissés sans voix apparement :mrgreen:
Si le rythme d'une étape par jour est trop rapide, n'hésitez pas à me le dire ;)

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Re: [PCM15] La plus belle course du monde - Etape 11

Messagepar Schleckpower » 15 Mai 2016, 19:04

Etape 12


Retour de la montagne pour cette douzième étape. D’importants pourcentages attendent les coureurs, qui ne connaitront aucun répit du début jusqu’à la fin de l’étape. Heureusement, l’étape est assez courte, ce qui met en exergue son incroyable densité. Ainsi, sur 165 kms, se succèdent six difficultés, dont trois cols de 1ere catégorie. Comme d’habitude dans ce genre d’étape, les favoris sont Froome et Quintana, même si la descente finale pourrait favoriser Vincenzo Nibali ou Alberto Contador, deux coureurs qui ont du temps à rattraper.


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Aujourd’hui est une journée idéale pour les coureurs voulant récupérer le maillot à pois. Avec 42 points de distribués, le classement du Grand Prix de la Montagne peut être renversé. Huit hommes ont cette prétention et s’en vont dès le drapeau levé. Samuel Sanchez, Julian Alaphilippe, Dario Cataldo, Rui Costa, Thomas Voeckler, Steven Cummings et Stefan Denifl composent l’échappée du jour. Au général c’est le Portugais qui est le plus dangereux, mais il compte plus de 20’ de retard sur Froome. Par contre, c’est l’Autrichien qui est le plus avancé pour le maillot à pois, comptant déjà 8 points. C’est en tête que les coureurs arrivent dans le col de Menté, où l’écart va monter.


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En effet, dans cette montée de 10 kms à 8.2% de moyenne, le peloton impose un petit rythme. Froome ne veut pas épuiser ses équipiers qui lui seront précieux plus tard, dans l’emballage final. De ce fait, en 10 kms les échappées prennent 6’27’’ d’avance. Au sommet, c’est Cataldo qui passe en tête. On se souvient de l’épopée rouge et blanche de son équipier Luis Leon Sanchez : le maillot à pois est-il l’objectif d’Astana ? Une fois la longue descente de Menté effectuée, les coureurs se trouvent dans le Portet d’Aspet, un col plus court mais plus dur, avec ses 4.4 kms à 9.2%. Là aussi, le peloton va à un rythme de sénateur. Néanmoins, les pourcentages font très mal à des coureurs déjà fatigués. Au sommet, seuls 50 coureurs forment le paquet, qui est pointé à 12’15’’ des échappées. A l’avant, justement, c’est au tour de « SSG » de passer le Portet d’Aspet en tête et de prendre les 5 points mis en jeu. Dans la descente, le peloton récupère des unités et se met en marche, emmené par la Trek. L’écart baisse un peu, 10’08’’ à 105 kms. Devant, l’échappée se fissure, et Sanchez, Costa et Cataldo font un trou dans la descente.


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Chez les leaders, la descente d’Aspet occasionne deux chutes, mais heureusement pour Kelderman et Dan Martin, elles n’ont aucune conséquence. Une autre à l’arrière est plus grave, contraignant Sep Vanmarcke à l’abandon. Devant, le Col de la Core fait face aux échappées. Dès ses premières pentes, le trio devient un quatuor à la faveur du retour de Voeckler. Toutefois, le 4e du Tour 2011 subit le gros rythme de Costa dans les pentes à 6.2% de moyenne et fait l’élastique. Dans le peloton, l’écrémage est intensif grâce aux essoreuses Sky et Trek. A l’issue de cette difficulté, seuls une cinquantaine de coureurs accompagnent le maillot jaune Froome, rares sont les équipiers à être présents. Devant, à l’issue des 13 kms du Col de la Core, c’est Cataldo qui empoche les points du Grand Prix de la Montagne. L’Italien s’approche du maillot à pois.


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Les coureurs vont maintenant avoir un peu de répit avec une vallée comportant en son sein un sprint intermédiaire dans la bourgade de Seix. L’écart entre le groupe maillot jaune et le trio infernal passe sous les 6’ à environ 80 kms de l’arrivée. Il n’est pas encore dit qu’un de ces trois-là lèvera les bras à Tarascon-sur-Ariège. Derrière, ce sont toujours les coéquipiers de Mollema et du maillot jaune qui roulent. De ce fait, le groupe reste tel qu’il est et aucun équipier ne rentre. Dans une petite descente, Adam Yates tente une attaque vouée à l’échec. Dans quelques kilomètres, les coureurs seront dans le Col d’Agnès, juge de paix de cette étape.


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Mais d’abord, c’est le col de Latrape que vont devoir affronter les coureurs. Malgré ses 6.2 kms à 6.9% de moyenne, ce n’est rien comparé à ce qui a été affronté et ce qui sera affronté par échappées et peloton compris. Au sommet, Cataldo s’assure le port du maillot à pois en prenant les cinq points mis en jeu. C’est dorénavant un géant qui se dresse devant les 189 rescapés du Tour. Avec ses 10 kms à 8.1% de moyenne, l’Agnès fait peur à beaucoup de monde. De ce fait, dans le peloton et dans l’échappée on cherche surtout à temporiser et à reprendre son souffle dans les pourcentages les plus fous. Après plus de 35 kms d’ascension, tout le monde est fatigué. A deux kilomètres du sommet, l’écart entre les fuyards et le groupe maillot jaune est de 1’30’’. Il parait maintenant inévitable que les leaders vont se jouer la victoire d’étape. Dans cette optique-là, deux d’entre eux attaquent à 1000 mètres du sommet de l’Agnès. Pinot et Mollema creusent rapidement un trou, qu’essaient de juguler Porte, Nibali et Contador. Entre temps, Cataldo confirme sa mainmise sur le classement du Grand Prix de la Montagne. Derrière, Froome temporise avec Quintana dans sa roue. Il reste encore une difficulté pour que ces deux-là s’expriment.


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Derniers pourcentages avant la descente sur Tarascon-sur-Ariège, les pentes du Port de Lers seront littéralement avalées par les coureurs, non sans intérêt. En effet, à cette occasion un regroupement s’opère à l’avant. Pinot, Contador et Mollema se joignent à Cataldo, Costa et Sanchez. Ensemble, ils comptent 1’ d’avance. Cela peut suffire avec les 25 kms de descente qui restent lorsque le champion du monde de Florence passe en tête au sommet de Lers. Dans la descente, Cataldo et Sanchez paient leurs efforts et se font lâcher. Chez les leaders, la Cannondale profite de sa supériorité numérique pour faire rouler Talansky et Rolland. En effet, Uran est celui qui a le plus à perdre avec deux coureurs le talonnant (Contador et Pinot) et un le devançant (Mollema) devant.


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Sous l’arche des cinq kilomètres, l’écart est de 40’’ pour le quatuor. Ce dernier s’entend bien, et Rolland ne fait plus baisser l’écart. Le Français s’écarte alors pour faire place à une puissante attaque d’Uran. Le Colombien, malgré la grosse étape de demain, ne ménage pas ses efforts pour rentrer sur le groupe de devant. Il emmène avec lui Kruisjwijk et Kelderman. A la flamme rouge, tout ce beau monde se regroupe devant avec plus d’une minute d’avance sur un groupe maillot jaune qui ne s'entend pas (ou ne veut pas s'entendre). Un sprint départage alors les sept coureurs. Comme hier, Mollema bénéficie de sa pointe de vitesse. Sauf qu’à contrario de Lannemezan, aucun adversaire n’est à sa taille. Deuxième victoire en deux jours pour le néerlandais, qui devance un compatriote, Kelderman. Suivent (dans l’ordre), Pinot, Uran et Contador. Le groupe maillot jaune arrive à 1’22’’ derrière, ça sent la mauvaise opération pour certains, au profit de Mollema notamment. Enfin, les deux premiers hors-délais du Tour sont à signaler : Arndt et Van Staeyen sortent de la course.


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DU COTE DES LEADERS
Pas mal de changements dans les classements. Tout d’abord, Mollema entre dans le top 5 à la faveur de sa victoire, il relègue Nibali à la 6e place. Pinot fait son retour dans le top 10, grâce à l’attitude de Thomas, qui sur cette étape a roulé puis s'est fait lâcher. Froome et Quintana se sont marqués intensivement, ils devraient bouger demain. Enfin, deux grands changements sont à répertorier dans les classements annexes : le maillot à pois revient à Cataldo, et le maillot vert à Mollema ! En effet, grâce à cette deuxième victoire en autant de jours, le néerlandais dame le pion à tous les sprinters. Sa forme étincelante continuera-t-elle demain ?


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Re: [PCM15] La plus belle course du monde - Etape 12

Messagepar Floflo59250 » 15 Mai 2016, 19:57

Mollema tellement en forme qu'il prend le maillot vert :moqueur:

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Re: [PCM15] La plus belle course du monde - Etape 12

Messagepar Wings » 15 Mai 2016, 19:58

Pinot toujours aussi mauvais au finish :diantre:

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Re: [PCM15] La plus belle course du monde - Etape 12

Messagepar Floflo59250 » 15 Mai 2016, 20:03

Wings a écrit:Pinot toujours aussi mauvais au finish :diantre:

3 sur 7 c'est pas non plus dégueulasse

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Re: [PCM15] La plus belle course du monde - Etape 12

Messagepar Wings » 15 Mai 2016, 20:11

Floflo59250 a écrit:
Wings a écrit:Pinot toujours aussi mauvais au finish :diantre:

3 sur 7 c'est pas non plus dégueulasse


Uran, Keldy, Kruijswijk et Contador n'ont pas une point de vitesse très connue

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Re: [PCM15] La plus belle course du monde - Etape 12

Messagepar Floflo59250 » 15 Mai 2016, 20:26

Wings a écrit:
Floflo59250 a écrit:
Wings a écrit:Pinot toujours aussi mauvais au finish :diantre:

3 sur 7 c'est pas non plus dégueulasse


Uran, Keldy, Kruijswijk et Contador n'ont pas une point de vitesse très connue

Et il les a presque tous battu. De toute façon il ne pouvait pas grand chose contre Mollema ... devancer Costa est déjà une bonne chose

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Re: [PCM15] La plus belle course du monde - Etape 12

Messagepar Charles-Atan » 16 Mai 2016, 12:13

Mollema qui gagne deux étapes d'affilée, c'est gênant Image

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Re: [PCM15] La plus belle course du monde - Etape 12

Messagepar Nico32 » 16 Mai 2016, 13:04

Pour l'équipe que tu contrôles, ça fait plusieurs étapes que j'hésite entre trois. Celle pour laquelle je pencherais plus a quand même fait une erreur sur les pavés qui me surprendrait de ta part :louche: Les autres sont a priori éliminées (sauf Delko sur laquelle on n'a aucun indice :mrgreen: ).
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