Courrier des lecteurs La Vuelta #7 - BilanCette Vuelta aura tenu toutes ses promesses. Du départ dans la région d’Alicante à Madrid, le peloton n’aura jamais connu de répit : échappées vaillantes, attaques de loin, sprint serrés et batailles entre grimpeurs jusque dans les ultimes rampes de Gredos. Après une première semaine plutôt discrète, la Lidl–Trek a pris les commandes, autour d’un McNulty (LTK) solide comme un roc, épaulé par un collectif cohérent. Mais derrière, la course a souvent basculé dans le chaos, entre la noyade de Mas (TBV) au général, le duel interne que se sont livrés Lutsenko et Ayuso (UAD), les offensives finales de Romeo, les barouds répétés de Carthy (EFE) ou encore les envolées finalement vaines de Tuxurri (PCS) et Schlegel (CJR) dans la bataille du maillot à pois.
Sur tous les terrains, le spectacle fut total : les échappées de costauds à La Camperona, les sprints rageurs d’Etxeberria, qui s’est révélé comme l’un des héros de cette Vuelta, les duels en altitude sur les routes d’Asturies, et l’intense bras de fer pour le podium entre McNulty (LTK), D.Martinez (IGD) et Uijtdebroeks (RBH) et les jeunes Romeo et Ayuso (UAD). Une course dense, imprévisible, animée par des coureurs audacieux — comme on les aime.
Les Tops : Brandon McNulty (LTK)
Le plus fort, tout simplement.
Impeccable de bout en bout. Sans jamais trembler, il a contenu les attaques, dominé le chrono et battu ses adversaires en montagne. Un rouge mérité, avec trois étapes à la clé, pour démontrer qu’il peut-être bien plus que l’écuyer de Mäder.
Etxeberria (PCS)
Le révélation de la Vuelta.
Quatre victoires d’étape, une capacité à se sublimer dans les moments clés, et le maillot vert arraché au terme d’un beau duel avec van Aert. Il incarne l’esprit Basque à la perfection : combatif, résiliant, et obstiné !
Romeo & Ayuso (PCS / UAD)
Rivaux de génération devenus alliés de circonstances.
Leur entente dans les derniers jours, notamment sur la redoutable étape de Gredos, restera comme l’un des beaux moments de cette Vuelta : deux jeunes Espagnols unis par la rage de faire bouger les lignes. Romeo et Ayuso échouent finalement au pied du podium, mais leur audace a redonné du souffle à la course.
Daniel Martínez (IGD)
Discret mais diablement efficace.
Souvent en embuscade, rarement pris à défaut, le Colombien a su retrouver la régularité qui lui avait fait défaut ses dernières saisons. Sans jamais dominer, il a constamment résisté, s’offrant une place de choix au classement général et confirmant sa solidité sur trois semaines.
Wout van Aert (TVL)
Sprinter, grimpeur, rouleur, puncheur — et parfois tout ça à la fois.
Toujours dans le bon coup quel que soit le terrain, le Belge a une nouvelle fois prouvé son incroyable polyvalence. Battu pour le maillot vert, mais vainqueur d’une étape et omniprésent du premier au dernier jour, il a été la boussole de son équipe et l’un des visages marquants de cette édition.
Les Flops : Enric Mas et la Bahrain (TBV)Une nouvelle déception.
En rouge à la mi-course, il a ensuite sombré pour terminer hors du Top10. Symbole d’une Bahrain–Victorious complétement désunie, le leader espagnol est une nouvelle fois passé à côté de la plaque. La nouvelle génération se presse au portillon, et l’on se demande si Mas sera encore capable de peser sur le classement général d’un Grand Tour.
Jonathan Milan et la Bahrain (TBV)Puissant, rapide, mais absent quand il fallait.
Trop souvent mal placé, parfois mal entouré, l’Italien n’a jamais réussi à transformer sa pointe de vitesse en résultat concret. La frustration est d’autant plus grande que le terrain lui offrait pourtant plusieurs opportunités.
Mikel Landa et la Movistar (MOR)Un flop collectif qui enterine la relégation.
Landa s’est trop rapidement trouvé loin des meilleurs. Il a ensuite tenté de se glisser dans quelques échappées, sans grand succès. Samitier a tenté, Serrano a disparu… La Movistar, pourtant à domicile, n’aura jamais su trouver le ton juste. Le retour en World Tour ne s’est pas passé comme prévu.
Marc Soler (EKP)Leader désigné de la Kern Pharma, combatif mais limité, le Catalan n’a jamais trouvé la bonne carburation.
Souvent à l’avant, parfois dans le bon coup, mais incapable de concrétiser. Ses attaques manquaient de mordant, et son équipe, de relais. Une course frustrante pour un coureur qui avait pourtant carte blanche.
Fernando Gaviria (EFE)Invisible.
Pour un sprinteur de son calibre, ne peser sur aucun sprint est un échec total. Toujours décroché trop tôt, jamais en mesure de rivaliser, il quitte la Vuelta sans la moindre lueur d’espoir. L’un des grands perdants de cette édition.
Oui j'ai vu le D.Martine... mais la flemme de corriger et re-upoader !
Résultats du jeu des pronos:J'ai utilisé un système de notation très proche de celui développé par
Nico32 (et les formules Excel qu'il m'a fait découvrir). Je donne donc
+1 pts par positions d'écart entre votre prono et le Top20 final (par ex: si le coureur que vous avez mis à la 3ème place fini 8ème, vous marquez 5 pts). Ceux qui ont misé sur un coureur ne terminant pas dans le Top20 se prennent un forfait de
+20 pts. Pour les classements annexes il y avait un bonus de
-6 pts pour le classement par Points,
-7 pts pour le KOM,
-4 pts pour le jeune et
-5 pts pour le classement par équipes.
Étant très difficiles à évaluer, les paris bonus servent à départager les éventuelles égalités, ainsi qu’à se couvrir de gloire !
Le vainqueur est évidemment celui qui marque le
moins de points !
Sur cette Vuelta 2026, les résultats sont les suivants : (roulements de tambour !)
Parce qu’il a flairé qu’un jeune sprinter Basque allait tout faire pour remporter le maillot vert,
HPRMP chipe in extremis la première place à
Nico32 qui se voyait certainement encore vainqueur ! Notre
Cactus préféré remporte ainsi son 2ème jeu des pronos : Pas si mal pour quelqu’un qui n’aime pas tellement ça ! Un MP avec les détails de la récompense suivra.
Un grand bravo à lui, et un grand merci à tous les participants !