En illustration, l'historique des barèmes du GPM.
Depuis 2017 :
HC : 20-15-12-10-8-6-4-2 aux 8 premiers
1C : 10-8-6-4-2-1 aux 6 premiers
2C : 5-3-2-1 aux 4 premiers
3C : 2-1 aux 2 premiers
4C : 1 au premier
Doublement de certains HC, au bon vouloir de l'organisation, établissant de fait une 6ème catégorie.
De 2012 à 2016 :
Identique, sauf le HC avec 25-20-16-14-12-10-8-6-4-2 aux 10 premiers.
Doublement automatique pour les arrivées au sommet d'un 2C ou plus (les faisant plus ou moins équivaloir à la catégorie supérieure, avec une 6e catégorie donc pour le HC doublé).
En 2011 :
Identique, mais 20-16-12-8-4-2 aux 6 premiers d'un HC (juste le barème d'un 1C doublé).
Barème vite changé car peu d'arrivée en HC l'année suivante et il fallait mettre en avant ces HC.
De 2004 à 2010 :
HC : 20-18-16-14-12-10-8-7-6-5 aux 10 premiers
1C : 15-13-11-9-8-7-6-5 aux 8 premiers
2C : 10-9-8-7-6-5 aux 6 premiers
3C : 4-3-2-1 aux 4 premiers
4C : 3-2-1 aux 3 premiers
Doublement automatique d'un 2C, 1C ou HC si celui-ci est la dernière difficulté de la journée (ce qui est ainsi arrivé pour des 2C dans des étapes se terminant au sprint). Notez bien le saut débile en fond de barème pour le cols (oui, ça passe de 5 à 0 net).
De fait, le doublement offre des catégories supplémentaires, mais c'est assez flou et bordélique (cf l'exemple ci-dessus).
Ce changement était voulu pour motiver les favoris du classement général, cela aura l'effet inverse.
De 1990 à 2003 :
HC : 40-35-30-26-22-18-16-14-12-10-8-6-4-2-1 aux 15 premiers
1C : 30-26-22-18-14-12-10-8-6-4-2-1 aux 12 premiers
2C : 20-15-12-10-8-6-4-3-2-1 aux 10 premiers
3C : 10-7-5-3-1 aux 5 premiers
4C : 5-3-1 aux 3 premiers
Pas de doublement.
Ce changement était survenu après une épuration des classements annexes, passant en 2 ans d'une douzaine de cérémonie protocolaires à juste 4 (victoire d'étape, maillot jaune, maillot vert, maillot à pois).
De 1985 à 1989 :
Idem pour les HC, 1C et 2C
3C : 7-5-3-2-1 aux 5 premiers
4C : 4-2-1 aux 3 premiers
De fait, moins pour les côtes que dans les "années Leblanc", mais il y avait plein d'autres prix pour les baroudeurs de la plaine.
De 1980 à 1984 :
HC : 25-20-18-16-14-12-10-8-7-6-5-4-3-2-1 aux 15 premiers
1C : 20-16-14-12-10-8-6-5-4-3-2-1 aux 12 premiers
2C : 15-12-10-8-6-5-4-3-2-1 aux 10 premiers
Idem pour les 3C et 4C.
Encore très similaire à celui qui a suivi, mais moins d'écart entre les grands cols et les simples côtes.
En 1979 :
Idem pour les HC, 1C et 2C
3C : 8-6-4-3-2-1 aux 6 premiers
4C : 3-2-1 aux 3 premiers
Légère évolution, juste bien moins aux 4C, juste les petites côtes présentes dans les étapes sans vraie difficulté, servant à décerner un maillot à pois. Les 3C sont un peu plus une transition entre ces côtes mineures et les cols.
À noter que le HC fait son apparition, pour le Galibier et les deux arrivées à L'Alpe d'Huez, en second massif, pour donner un boost au GPM en fin de Tour.
De 1975 à 1978 :
Barème identique, mais sans le hors catégorie. On avait donc bien 4 catégories, de la 1ère à la 4ème.
Les 3ème catégories étaient un peu plus soutenus et on comprend la transition dans le barème de 1979.
De fait, les 1C de l'époque correspondent aux HC actuelles, les 2C aux 1C actuelles et ainsi de suite, jusqu'aux 4C regroupant les côtes restantes.
Cela donnait donc :
1C : 20-16-14-12-10-8-6-5-4-3-2-1 aux 12 premiers
2C : 15-12-10-8-6-5-4-3-2-1 aux 10 premiers
3C : 8-6-4-3-2-1 aux 6 premiers
4C : 3-2-1 aux 3 premiers
De 1971 à 1974 :
1C : 15-12-10-8-6-5-4-3-2-1 aux 10 premiers
2C : 12-10-8-6-5-4-3-2 aux 8 premiers
3C : 10-8-6-4-3-2 aux 6 premiers
4C : 5-3-2-1 aux 4 premiers
Plus que dans le barème précédent, on remarque l'écart entre les 3 catégories de cols et la catégorie "côte", même si celle-ci donne des points à 4 coureurs, bien plus qu'actuellement.
De 1964 à 1970 :
1C : 15-12-10-8-6-5-4-3-2-1 aux 10 premiers
2C : 10-8-6-4-3-2-1 aux 7 premiers
3C : 5-4-3-2-1 aux 5 premiers
4C : 3-2-1 aux 3 premiers
Barème plus resserré, distinction plus forte pour les hautes catégories.
Apparition de la 4ème catégorie avec le changement de sponsoring. Poulain est présent sur les maillots du leader avec un macaron distinctif. Pour être visuellement dès les premières étapes, on se met à décerner des points dans les simples côtes.
Ce "macaron" rouge est la base du futur maillot à pois.
De 1961 à 1963 :
Barème identique, mais avec seulement les 3 principales catégories.
On attendait d'être dans la montagne pour avoir un "Grand Prix de la Montagne".
De 1949 à 1960 :
1C : 10-9-8-7-6-5-4-3-2-1 aux 10 premiers
2C : 6-5-4-3-2-1 aux 6 premiers
3C : 3-2-1 aux 3 premiers
Relativement similaire, mais très basique. Pas de bonus important pour passer en tête, ce qui comptait était d'être souvent devant en montagne.
Barème relativement simple et qui a duré, alors que le maillot vert (apparu sur l'intervalle), s'est beaucoup cherché dans ses premières années.
En 1947 à 1948 :
1C : 10-9-8-7-6-5-4-3-2-1 aux 10 premiers
2C : 5-4-3-2-1 aux 5 premiers
Barème très similaire, mais avec seulement difficulté.
On sépare alors pour la première fois les difficultés majeures des autres.
Le nom de "1ère et de 2ème catégorie" apparait en 1947.
Il est remplacé en "catégories A et B" en 1948, avant un retour aux nombres définitif par la suite.
De 1933 à 1939 :
10-9-8-7-6-5-4-3-2-1 aux 10 premiers
Pas de distinction de catégories. On prend les cols empruntés et tous apportent des points.
Remarque : des classements officieux existaient auparavant et dans le livre "Cols Mythiques du Tour de France" (la première version de 2005 en tout cas), le classement de 1933 repris n'était pas le bon.
De 1905 à 1932 :
Le journal L'Auto (comprendre Henri Desgrange tout seul ou presque) désignait à l'issue de chaque édition un "meilleur grimpeur" ou un "roi des grimpeurs" ou coureur remportant le "prix de la montagne".
Le nom fluctuait, mais l'idée était bien là et on avait déjà les prémices, dès le 3ème Tour de France on avait l'idée de récompenser spécifiquement les grimpeurs.
Pourquoi 1905 ? Car c'est la première année où on va volontairement chercher une difficulté avec le Ballon d'Alsace.
On passait par le Col de la République en 1903 et 1904, mais parce qu'on cherchait à passer par St-Etienne et qu'il fallait bien prendre ce col pour raccorder à la route de Marseille ensuite.
On remarque donc une mise en avant très tôt de l'effort spécifique de la montagne.
Le terme de "meilleur grimpeur" a tenu à l'épreuve du temps, car ce barème spécifique mettait en avant les grands grimpeurs, qui ne gagnaient pas forcément le Tour, car du temps était perdu dans la plaine, où les "gros" routiers étaient plus à leur aise.
On a longtemps eu un équilibre entre routiers-sprinteurs qui gagnaient les étapes (et le maillot vert lorsqu'il est apparu) et les grimpeurs qui avaient leur classement annexe, avec les coureurs les plus costauds (à la fois bons grimpeurs et bons rouleurs sur le plat, encore plus avec le contre-la-montre, longtemps appelée "épreuve de vérité") qui pouvaient gagner le Tour.
Pour finir en jaune, il fallait être bon partout.
Or, depuis quelques années, on tend à ne laisser en avant que la montagne.
Donc forcément, les grimpeurs peuvent gagner le Tour ou aller chercher un top 10 sans trop de problème.
Forcément, ils ne vont plus s'intéresser au maillot à pois.
Edit : Je tape ce message. je relis. je clique sur "envoyer". Je vois l'alerte comme quoi un message est posté entretemps :
Bird a écrit:Le pavé de Darth est attendu