Team Rabobank 2024 [Tour de Lombardie]

par **Nico32** » 23 Juin 2020, 15:36

Ah d'accord, il y en a qui posent leur balls sur Meintjes ou Nibali :shock:

J'apprécie

Giro d'Italia

Week-end d'ouverture (étapes 1 & 2)

La première étape propose un profil atypique pour une ouverture de grand tour. Une vraie côte est en effet à escalader à plusieurs reprises dans les deux dernières heures de course, ce qui pourrait offrir le premier maillot rose à un puncheur disposant d’une petite pointe de vitesse. Peut-être un peu troublés par cette donne, il faut bizarrement attendre dix bons kms pour voir la première attaque de ce Giro. Elle est l’œuvre de Shalunov, pour Katusha. Le vainqueur de la dernière étape de Paris-Nice est suivi par Gatto, Magner, Bennati et Chiarini. Personne d’autre n’est intéressé, et le peloton laisse filer jusqu’à un gros coup de vis des Tinkoff dans la principale difficulté du jour. Les équipiers de Contador ne laissent déjà plus que 110 coureurs dans le peloton et reprennent les échappés à plus de 60 kms de l’arrivée ! Gatto a toutefois eu le temps d’assurer le maillot de la montagne. Pas aidés par un fort vent de face dans la bosse du circuit, les Tinkoff réduisent légèrement la voilure jusqu’au passage de la cloche. C’est le moment que choisit Brambilla pour attaquer ! L’italien reste cependant à portée de fusil, et notamment de celui de Miguel Angel Lόpez. Le petit colombien met une belle attaque, revient vite sur Brambilla et l’enrhume sans laisser espérer quoi que ce soit à l’italien. Impressionnant, le colombien creuse l’écart sur un peloton où les équipiers sont impuissants et les leaders passifs. Dan Martin commence à paniquer, attaque lui aussi, mais ne parvient qu’à désorganiser la poursuite sans faire le moindre break. Cela continue de profiter à Lόpez, qui bascule dans la descente avec une minute d’avance ! Martin se dresse à nouveau sur les pédales dans les derniers pourcentages, fait la descente à bloc, mais c’est bien trop tard pour faire douter l’homme de tête. Miguel Angel Lόpez signe donc une la première victoire surprise de ce Giro ! Il termine 52 secondes devant un Dan Martin qui a résisté de justesse au sprint d'un « peloton » de 80 coureurs mené par Ginanni et Felline.

Si les favoris ne se sont pas expliqués sur l’étape inaugurale, c’est peut-être en prévision du premier gros rendez-vous qui survient dès ce deuxième jour. 19 kms sont en effet à couvrir en solitaire sur un profil compliqué, avec une première partie plate puis la montée dans la vieille ville de Assisi. Les purs rouleurs ne sont pas tous à la fête mais cela n’empêche pas le champion du monde Luke Durbridge de signer une nouvelle victoire dans son exercice de prédilection. Il ne s’empare toutefois pas du paletot rose après sa perte de temps la veille. Et surtout parce que cette fois, il n’écrase pas toute la concurrence. Les favoris du général prennent en effet déjà place dans le top 10. À commencer par son prédécesseur au palmarès arc-en-ciel, compatriote et coéquipier, Richie Porte ! L’australien se réveille enfin cette année pour prendre la deuxième place du jour à seulement 7 secondes ! Le podium du jour est complété par un troisième australien, Bryce, mais tout de même à 45 secondes. Nibali, 5e, passe aussi sous la minute derrière l’inconnu Foliforov, qui s’empare du maillot blanc. Contador, 9e, peut être ravi de voir son jeune équipier en forme. Talansky (13e), Van den Broeck (16e) et Urán (17e) marquent aussi un premier point par rapport au reste des favoris. Quant à Miguel Angel Lόpez, le jeune colombien s’est battu pour défendre son maillot rose, ne finissant par exemple qu’à 5 secondes de Mollema et 22 de Rui Costa. Mais il débourse tout de même 1’52’’ sur Porte, à qui il cède logiquement le leadership. Quand Richie avait pris le maillot il y a deux ans, il l’avait perdu sur chute quelques jours plus tard. Espérons une meilleure suite cette fois pour enfin lancer sa saison. L’aussie semble en tout cas enfin en forme, comme Nibali et Contador qui sont déjà les premiers des favoris.

Résultats :

Focus sur... Miguel Angel Lόpez

23 ans, 3e saison pro
2015 : Astana Pro Team
2016 : Astana Pro Team
2017 : Lotto Soudal

Vainqueur du Tour de l'Avenir en 2014, le petit colombien a un peu déçu chez les pros... Mais simplement parce que son équipe avait fait trop de bruit autour de son arrivée. Avec du recul, la progression de Lόpez est en fait logique et prometteuse même s'il est parti d'un peu plus bas qu'annoncé. Pour son année rookie, il a accroché quelques podiums sur des tours de seconde zone, mais aussi découvert un grand tour en accrochant un podium sur étape pour baroudeurs en troisième semaine de la Vuelta. En 2016, il remporte sa première victoire professionnelle sur la dernière étape de l'Herald Sun Tour et se montre par moments en montagne. Sa 9e place au Tour d'Oman ou sa 18e en Catalogne ne font pas lever les foules mais témoignent tout de même de ses progrès. C'est pourtant insuffisant pour son manager Vinokourov avec lequel les relations se brouillent de plus en plus. À l'intersaison, Lόpez a donc décidé de quitter le giron kazakhe et les résultats ont de suite suivi. Sur le podium de la Ruta del Sol, puis acteur des Strade Bianche et de Tirreno en World Tour, où il est rentré dans ses deux premiers tops 10 à ce niveau. Si Vino pouvait à l'époque arguer de la concurrence mesurée pour atténuer les performances, cette première victoire sur un grand tour, à la pédale, va sûrement lui donner des regrets sur la gestion du petit colombien. Car n'oublions pas que Lόpez n'a toujours que 23 ans et tout l'avenir devant lui... mais peut-être pas sur ce Giro. « Je suis très content de cette victoire à laquelle je ne m'attendais pas. J'avais de bonnes jambes donc j'ai accéléré pour voir, et j'ai sans doute profité de mon statut pour prendre un peu d'avance. Porter le maillot rose, même une journée sur un chrono, c'est un rêve qui s'est réalisé. Maintenant je ne perds pas de vue l'objectif principal qui est de mettre Jürgen sur le podium. Je vais me donner sans arrière-pensée pour ça; mon GIro est déjà réussi. »

Palmarès :
2015 :

2016 :

2017 :

par **Cadelthebest** » 23 Juin 2020, 19:35

Mollema qui perd déjà beaucoup de temps !
Espérons que Porte et Lopez baissent de régime pour mon prono :evil:

par **Alessiocortez** » 23 Juin 2020, 19:57

Mollema qui prend déjà un tir , va falloir cravacher quand ça montera :evil:

par **Nico32** » 24 Juin 2020, 14:28

Cadelthebest a écrit:Mollema qui perd déjà beaucoup de temps !
Espérons que Porte et Lopez baissent de régime pour mon prono

Ce n'est qu'une minute :mrgreen:

L'an dernier le quatrième finit à 23 minutes. Il y a deux ans, à 18. Une minute, ce n'est rien finalement :mrgreen:

Lopez, je ne pense pas que ça veuille dire grand chose. Il a eu son +5, il n'était pas trop surveillé, il en a profité

Alessiocortez a écrit:Mollema qui prend déjà un tir , va falloir cravacher quand ça montera

Les attaques no brain, c'est prévu

par **Nico32** » 25 Juin 2020, 07:55

Giro d'Italia

Étapes 3, 4 et 5

Une première étape est dévolue aux sprinters en ce troisième jour. Les grosses cuisses ne veulent évidemment pas laisser passer l’occasion et l’échappée est facilement maîtrisée. L’emballage final est en revanche plus chaotique, piégeant par exemple Matthews, 7e, et Trentin, 13e. Loin devant le traffic, un champion du monde succède à un autre, puisqu’après Durbridge c’est Cavendish qui fait briller le maillot irisé, malgré la belle résistance de Guardini. Viviani complète le podium devant deux jeunes allemands. La quatrième étape se joue également au sprint mais un circuit légèrement accidenté dans le final rebat les cartes, élimine quelques prétendants et rend le sprint plus limpide. Cavendish et Mathews sont chacun emmenés par un équipier dans le dernier faux-plat descendant. Mais Felline est plus efficace que Kluge pour déposer Matthews sur orbite. Le champion d’Australie ne se fait pas prier pour effacer sa déception de la veille avec une belle marge, devant l’anglais.

Vers Tortoreto le cinquième jour, la chasse menée par à-coups par les BMC derrière l’échappée de 5 est inefficace au possible. Le vent rend d’ailleurs la course usante, dans le peloton comme dans l’échappée où Gatto est le plus costaud. Impressionnant, il ne lui suffit que d’une attaque pour se débarrasser de ses compagnons à 20 kms du but et s’imposer avec plus de deux minutes de marge sur le peloton, alors que ses anciens partenaires ont quant à eux été avalés par la meute bien avant la dernière bosse ! Gatto décroche de belle manière la deuxième victoire de sa carrière sur son tour national et conforte son maillot bleu. Dans le peloton, la guerre de placement pour arriver bien placé au pied de la dernière montée fait des dégâts. À 9 kms de l’arrivée, le peloton se scinde en deux sous l’effet du vent latéral. Ils ne sont donc plus qu’une cinquantaine à se mesurer à la bosse finale où Bart De Clercq se montre le plus costaud devant Gasparotto ! Mollema, Contador et Urán terminent dans leurs roues pour grappiller six secondes sur un groupe de 18 comprenant les principaux autres favoris… sauf quelques-uns ! Richie Porte perd en effet du temps dans cette bosse. Plus précisément, 31 secondes sur Bryce, mais c’est suffisant pour conserver son maillot rose pour 6 secondes ! Plus loin, c’est la débandade pour la sainte-trinité espagnole. Nieve, Valls et Landa ont en effet été éjectés de la première bordure sur le plat et n’ont évidemment pas pu inverser la tendance. Ils concèdent deux minutes sur leurs adversaires ; ce sont les premiers perdants de ce Giro après leurs mauvais chronos respectifs de la deuxième étape. Notons que Brambilla, 5e l’an dernier, et Ulissi, 11e, sont dans le même cas de figure. Mais eux n’étaient pas les leaders désignés de leur formation.

Résultats :

Focus sur... Stu Bryce

27 ans, 4e saison pro
2014 : Garmin - Specialized
2015 : Target Cycling (ex-Garmin)
2016 : Education First (ex-Target)
2017 : Education First

Passé sur la route relativement tard, cet ancien vététiste était présenté comme le successeur de Cadel Evans. Mais comme cette référence, ses premières années professionnelles ne sont pas transcendantes malgré les espoirs apportés par sa première Vuelta en 2014. C'est en fait plutôt sur les chronos qu'il s'est illustré à quelques reprises, passant notamment à un Sánchez près d'une première victoire en World Tour, toujours sur la Vuelta, en 2016. Mais sa 22e place au final, comme sa performance sur Tirreno en début de saison, laissent espérer que le potentiel est toujours là malgré les, déjà, 27 ans du bonhomme. À la manière d'Evans ou d'un Péraud, qui sait s'il n'est peut-être toujours qu'au début de son ascension ? Il vient en tout cas de passer de peu à côté d'un premier maillot rose, mais a été supérieur à Porte dans la bosse finale. Pourra-t-il rééditer cette performance sur la prochaine étape vallonnée tout en résistant aux autres favoris ?

Palmarès :
2014 :

2015 :

2016 :

2017 :

par **Floflo59250** » 25 Juin 2020, 08:13

Très intéressant ces focus sur des coureurs dont on entend moins parler :love:

par **Tipitch** » 25 Juin 2020, 09:15

Floflo59250 a écrit:Très intéressant ces focus sur des coureurs dont on entend moins parler

Toujours très bien.

par **Phil** » 25 Juin 2020, 10:25

Belle victoire avec Matthews ! Et Mollema dans les temps même si le débours sur le chrono était conséquent !

T'hésites jamais à épingler la gestion des BMC .. :moqueur:

par **Nico32** » 26 Juin 2020, 07:45

Floflo59250 a écrit:Très intéressant ces focus sur des coureurs dont on entend moins parler

Tipitch a écrit:
Floflo59250 a écrit:Très intéressant ces focus sur des coureurs dont on entend moins parler

Toujours très bien.

Oui, l'idée est de présenter des coureurs qui seront plus cités à l'avenir (ou pas pour certains :mrgreen:

) sans qu'ils aient l'air de débarquer de nulle part lorsque ce sera le cas. Les perfs sur ce Giro ont presque naturellement fait apparaître ces petits focus. Content que ça plaise

Pour info, il y aura aussi des trentenaires évoqués. Et au final sur les notes MO, il y aura un 76, un 77, quatre 78, un 79 et un 80 :noel:

Je garde les autres notes secrètes par contre, en vous précisant juste les notes MO ne suffisent pas pour organiser la hiérarchie du Giro :evil:

D'ailleurs si vous voulez regarder les dossards sur mes screens pour vous faire une idée de la hiérarchie des grimpeurs, sachez que le 1 est pour Cavendish, le 11 pour Matthews, le 21 pour Durbridge et le 51 pour Trentin :niais:

Phil a écrit:Belle victoire avec Matthews ! Et Mollema dans les temps même si le débours sur le chrono était conséquent !

T'hésites jamais à épingler la gestion des BMC ..

Merci !
J'espérais un peu mieux pour Mollema, mais oui ce n'est encore rien. Et puis je ne vous ai pas mentionné la perf de Brambilla si vous vouliez une vraie perte de temps :moqueur:

En même temps, ils tendent le bâton pour se faire battre :angel

par **Nico32** » 27 Juin 2020, 08:13

Giro d'Italia

Étapes 6 et 7

La sixième étape offre une nouvelle opportunité pour les sprinters. Sans aucune difficulté répertoriée. L’échappée est facilement maîtrisée et le même podium que sur la troisième étape s’illustre. Cavendish s’impose pour la deuxième fois, devançant cette fois Viviani et Guardini. Cinquième, Matthews n’a jamais réussi à trouver l’ouverture. La septième étape propose 216 kms et un final avec trois côtes assez raides. Dans la dernière d’entre elles, Mollema et Ulissi passent à l’offensive, rejoints par Costa et Contador au sommet. À contretemps, Nibali ne parvient pas à accrocher les roues et chasse avec Dan Martin, Hirt, qui n’a pas attendu un Poels en difficulté, et Felline et Hansen, qui sucent les roues pour favoriser Mollema et Contador à l’avant. Derrière, c’est la débandade ! Ces quelques kms explosifs ont fait très mal aux organismes dans un mauvais jour. Le maillot rose de Porte est ainsi à l’arrêt aux côtés de son dauphin Bryce. Les jeunes du top 10 perdront aussi plusieurs minutes sur la ligne, tout comme Seeldraeyers et Talansky ! Devant, Contador et Mollema se retrouvent alliés de circonstance pour maintenir l’écart sur leurs poursuivants, aidés par Costa. Ils écrasent les pédales pour conserver 15 secondes sur la ligne ! Calé dans les roues, Ulissi les ajuste facilement au sprint pour la première victoire de sa carrière sur le Giro. Début de Giro réussi pour Wanty après la victoire et le maillot bleu de Gatto et les beaux sprints de Guardini ! Mollema prend les bonifications de la deuxième place et Contador s’empare du maillot rose pour 4 secondes devant Nibali ! Si on avait douté de leur niveau cette année, voilà la réponse des deux champions : laissez-nous faire, on sait se préparer. Derrière les poursuivants à 15 secondes, Lόpez, Van den Broeck, Urán et l’inattendu Berg ne terminent pas loin à 33 secondes. Ils sont accompagnés de Trentin, qui était pourtant passé à côté des trois sprints et dont on se questionnait sur la forme, mais qui finit là au milieu des grimpeurs. Le colombien conserve une place sur le podium provisoire d’un général encore resserré à la veille de la première étape de montagne.

Résultats :

Focus sur... Yuri Berg

26 ans, 4e saison pro
2014 : Team Katusha
2015 : Team Katusha
2016 : Team Katusha
2017 : Movistar Team

Après un tiers d'épreuve, un seul Movistar a réussi à passer à travers toutes les embûches de la première semaine. Sans coup d'éclat, il s'est tout de même placé dans le top 10 du général grâce à un joli chrono. Ce n'est ni Nieve, ni Valls, mais le format poche canadien Yuri Berg ! Il n'était pourtant cité nulle part parmi les outsiders il y a une semaine. Qui est donc ce coureur au nom russo-suédois qui ne vous parlera sûrement pas, hormis aux plus attentifs d'entre vous ? En préambule, vous pouvez trouver une très brève présentation et ses notes de l'été 2013, datant de mon dossier jeunes de l'époque.

Passé avec une solide réputation chez les pros, Berg n'a pas tardé à s'illustrer en signant la 13e place du Critérium du Dauphiné. Ce sera le point d'orgue de sa saison rookie, avant une nouvelle 13e place en 2015, mais carrément sur Liège-Bastogne-Liège cette fois ! Une 17e place au général du Tour de Catalogne et une huitième sur le chrono en côte du Col d'Èze sur le Paris-Nice la même année, à 24 ans, témoignent du potentiel certain du bonhomme. Ce seront pourtant ses dernières performances en World Tour. S'il accumule les placettes sur les courses de seconde zone, il lui manque encore le petit quelque chose pour la mettre au fond ou jouer régulièrement devant au plus haut niveau. 2016 fut plus compliquée, psychologiquement parlant. Il a pourtant augmenté sa densité de résultats et même signé sa première victoire hors championnat national, sur le prologue accidenté du Tour d'Alberta. Il a aussi battu une belle concurrence sur le Tour de San Luis en début de saison, seulement devancé par Dyke. Mais si les places d'honneur sont plus nombreuses que pour les autres jeunes déjà présentés, c'est aussi car il s'est aligné sur plus d'épreuves continentales. La présence en seconde division de Katusha l'a aussi empêché de briller face au gratin lors de ses rares excursions en World Tour, et il eut toujours autant de mal à lever les bras face à une concurrence plus faible. C'est dans l'optique d'apprendre et d'être plus souvent acteur en montagne qu'il a rejoint l'armada de grimpeurs de Movistar à l'intersaison. Si les progrès ne se sont pas encore fait voir, il semble en tout cas en bonne condition aujourd'hui. Il devrait même récupérer le leadership de Movistar ; une situation sûrement jamais envisagée jusqu'au dénouement de cette étape ! Pourra-t-il résister à la haute montagne et aux trois semaines pour accrocher une nouvelle 13e place en World Tour, voire mieux ? Pourra-t-il faire un exploit pour enfin lever les bras sur autre chose qu'un chrono ? Réponse dans deux semaines.

Palmarès :
2014 :

2015 :

2016 :

2017 :

par **Tipitch** » 27 Juin 2020, 08:21

Tu grappilles bien joué !

par **Floflo59250** » 27 Juin 2020, 08:38

Porte cette blague :lol:

par **Cadelthebest** » 27 Juin 2020, 17:20

Intéressant, c'est pour l'instant assez serré !
Seeldraeyers pas étonnant tiens donc

par **Nico32** » 28 Juin 2020, 09:01

Tipitch a écrit:Tu grappilles bien joué !

Petit à petit, l'oiseau fait son nid :niais:

Floflo59250 a écrit:Porte cette blague

Effectivement, ce n'est pas la meilleure inspiration que tu aies eu sur tes pronos :mrgreen:

Cela dit, je ne comprends pas qu'il soit autant à la ramasse sur toutes ses courses cette année avec ses notes et une plutôt bonne forme (cf le chrono du début de Giro qui montre qu'il est bien là aussi). Il devrait quand même jouer des tops 10 :wtf

Cadelthebest a écrit:Intéressant, c'est pour l'instant assez serré !
Seeldraeyers pas étonnant tiens donc

Ah ? Pourquoi "pas étonnant" ?

par **Cadelthebest** » 28 Juin 2020, 10:04

Je sais pas je le sentais bien flop cette année, à moins qu'il ne casse tout en montagne, mais sur le plat et en vallons il va accuser un gros débours je pense !

par **Nico32** » 29 Juin 2020, 07:58

Giro d'Italia

Étapes 8, 9 et 10

Pour cette première étape de montagne, le vent souffle à décorner les bœufs. Pas moins de six ascensions sont au programme sur 209 kms, de quoi mettre de suite dans le bain. Dans l'optique du maillot bleu, Brambilla part dans l’échappée avec Polanc, Manfredi, Shalunov et Ruysch. L’italien est le mieux classé à 8 minutes et a prouvé sa valeur l’an dernier, ce qui pousse les Quick-Step de Nibali à garder l’échappée à une distance raisonnable. Les équipiers de Contador laissent faire, et laissent même carrément le maillot rose souvent juste derrière le train de l’équipe belge, eux restant vers la trentième position du peloton. Les Quick-Step se donnent, mais vent de face l’étape n’est finalement pas sélective. Les deux tiers du peloton sont en effet toujours présents au pied de la montée finale, deux minutes derrière l’échappée, et une partie des absents sont des sprinters pris dans une chute (Viviani, Ewan, Selig, Nizzolo) et attendus par des équipiers. La montée finale étant longue de 30 kms, les échappés n’ont plus aucune chance, alors les Jumbo viennent aussi rouler pour augmenter le rythme. À 12 kms du but après le gros travail de leurs équipiers, logiquement Mollema et Nibali attaquent ! Contador laisse faire ses Tinkoff car le vent souffle toujours de face… et il a raison. Le duo fait 3 kms en tête avant d’être repris par une cinquantaine de coureurs. Mollema récupère une borne dans les roues puis y retourne, en solitaire cette fois. Le peloton réagit et s’écrème, et alors qu’il reste encore 30 coureurs dedans, Contador est soudainement distancé ! Le madrilène connait une terrible défaillance ; il a peut-être trop pris le vent en tête de peloton toute la journée… Il pourrait en tout cas perdre le Giro dès la première étape de montagne car si ses équipiers l’attendent, ce sont bien les seuls ! Mollema est à nouveau repris et se cache dans les roues pendant que tout le monde remonte se placer avant le sprint final. Cette dernière explication donne un vainqueur inattendu, car Van den Broeck n’avait plus levé les bras depuis 3 ans ! Le belge devance de peu Berg, lui aussi pas attendu à ce niveau, et Mollema qui vient gratter 4 secondes de bonification. Contador ne coupe la ligne que 3 minutes plus tard en compagnie de Porte. Le maillot rose sort carrément du top 10 pendant que Nibali s’empare du leadership !

Contador doit profiter de la neuvième étape pour récupérer. Comme sur la quatrième, les bosses du final redistribuent les cartes entre les 111 coureurs rescapés. Plus précisément, un match à 4 se dessine vite entre Trentin, Ginanni, Appollonio, et bien évidemment Cavendish pour contrecarrer les plans des italiens. Le britannique prend la tête à 500 mètres de la ligne sans faire de grosse différence, et le maillot rouge se finalement sauter par Ginanni dans les derniers mètres ! Le champion d’Italie tournait autour depuis le départ du Giro ; il la met au fond ! Le champion du monde fait quant à lui un vrai trou sur Matthews et Viviani au classement par points, l’australien se contentant d’un fond de top 10 pendant que l’italien finit dans un gruppetto, peut-être marqué par sa chute de la veille. Pour conclure cette première moitié de Giro, une deuxième épreuve individuelle attend les coureurs. Sur ces 42,6 kms légèrement vallonnés, Durbridge est le seul à passer sous l’heure d’effort pour s’imposer largement devant le jeune Würtz et le vétéran Vandewalle. Quatrième, Porte confirme qu’il est au moins à l’aise dans l’effort solitaire, à défaut de s’illustrer dans les reliefs. Mais la bonne opération au général est incontestablement pour Nibali, qui conforte son maillot rose ! L’italien reprend 10 secondes à Costa, nouveau deuxième au général, et beaucoup plus sur le reste de la meute. Urán perd 30 secondes, Lόpez 50 "seulement", Van den Broeck une minute et Mollema 1’30’’ !

Résultats :

Focus sur... Rui Costa

31 ans, 10e saison pro
2012 : Movistar Team
2013 : Movistar Team
2014 : Movistar Team
2015 : Team Katusha
2016 : Team Giant-Alpecin
2017 : Team Sunweb (ex-Giant)

Cette fois on ne va pas parler d'un jeune, mais du trentenaire qui pointe en deuxième position à mi-Giro. Rui Costa n'était en effet jamais apparu en si bonne position sur un grand tour. Depuis sa victoire sur le GP de Montréal en 2011, à 25 ans, c'est plutôt l'irrégularité qui caractérise sa carrière. Irrégularité d'année en année, où celles avec des tops 10 sur des épreuves World Tour alternent avec celles où il n'y est jamais présent. Irrégularité au sein d'une même course, aussi, car Costa s'est affirmé comme un spécialiste du retour de boomerang sévère au lendemain d'une étape plus réussie que ses standards.

Cela l'a évidemment privé de monter sur le moindre podium en carrière. Il en est par deux fois passé près, 4e sur le Tour de Suisse 2015 et surtout le Tour de Romandie 2014 qu'il avait fini à 15 secondes seulement du vainqueur, dans une édition où les étapes de montagne n'avaient provoqué aucun écart. D'une manière générale, Costa profite de bien savoir rouler pour se placer au général et doit ensuite résister en montagne, ce qu'il a souvent du mal à faire. Ce fut par exemple le cas sur la dernière Vuelta, même si c'est peut-être plus une chute qui l'a sorti du top 10 à mi-course. Sur le Tour, le portugais a signé une jolie 13e place en 2015, mais là encore une performance isolée et à tout de même 12 minutes du top 10. L'histoire semble se répéter sur ce Giro où Costa s'est illustré dans les bosses courtes et les chrono, bien que le premier fut un peu décevant. Il semble en tout cas en excellente forme, et la défaillance de Contador a libéré une place sur le podium. Alors pourra-t-il résister en haute montagne pour s'en emparer, ou au moins rester dans le top 5 ? Costa y croit fort, lui, et c'est d'ailleurs pour ce genre d'opportunités qu'il a quitté Movistar fin 2014, car l'équipe ibérique ne lui permettait pas de jouer assez souvent sa carte à son goût. À lui de prouver aujourd'hui qu'il en valait la peine.

Palmarès principal :
2012 :

2013 :

2014 :

2015 :

2016 :

2017 :

par **Tipitch** » 29 Juin 2020, 08:15

Cette craquante de Contador

Bien joué avec Mollema, il devait avoir de sacrées jambes.

par **Floflo59250** » 29 Juin 2020, 08:52

Alors là j'ai une très mauvaise nouvelle. D'après mon prono le prochain à sauter après Porte et Contador est Mollema

par **Phil** » 29 Juin 2020, 13:08

Alberto.

Bauke semble costaud, ça promet !

par **Cadelthebest** » 29 Juin 2020, 19:13

Wow Contador... qu'est ce que ça a donné le chrono pour lui ?
Serait-ce donc enfin l'année de Nibali ?
VDB surprenant pour l'instant, qu'en est-il des autres "noms" au classement général ?

Team Rabobank 2024 [Tour de Lombardie]

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Re: Team LottoNL Jumbo 2017 [Giro, E8 à E10]

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