- Philosophie du parcours :
Toutefois, dans un soucis d'originalité, les difficultés classiques de ces courses ne seront pas empruntées. Pas de Collada Bermejo, régulièrement emprunté par le Tour de Murcie. Pas de Sierra Nevada, Calar Alto, Velefique ou Raigua, difficultés les plus connues d'Andalousie. Seules l'arrivée à Valdepeñas de Jaen, arrivée régulière de la Vuelta, et la montée du Puerto de las Palomas, régulièrement empruntée par le Tour d'Andalousie, sont des routes connues par les cyclistes professionnels.
Ensuite, si le parcours de cette Vueltita reprend certains codes de sa grande sœur, la Vuelta, il se veut plus ouvert et dynamique, plus propice aux attaques, que les parcours récents de la Vuelta. Exit donc les courses de côtes à foison que l'on peut retrouver sur le grand tour espagnol. A la place, les grimpeurs auront le droit à des étapes de montagnes ouvertes et propices aux mouvements.
Mais il y en aura pour tous les goûts. Les sprinteurs pourront jouer la gagne sur 5 étapes, à condition de savoir grimper un minimum. En effet, 3 des 5 étapes sont dynamisées par des reliefs plus ou moins durs et plus ou moins lointains de l'arrivée. Cela rendra les finaux d'étapes nerveux et spectaculaires. Les puncheurs auront également une étape dédiée, lors de l'arrivée sur le mur de Valdepeñas de Jaen, mais ils pourront remporter d'autres étapes s'ils arrivent à piéger les sprinteurs. Quand aux rouleurs, ils auront le double-objectif de remporter la première étape et de s'adjuger le maillot de leader, au moins le temps d'une étape. Enfin, les baroudeurs, si ils n'ont pas vraiment d'étapes tracées pour eux, pourront compter sur le fait que les étapes sont toutes ouvertes et difficiles à contrôler pour aller chercher une victoire d'étape.
- Les chiffres :
Le parcours :
- 1273.3 km, dont 12.6 km de contre-la-montre
- 127.3 km de moyenne, 140.1 sans le contre-la-montre
- 23 957 m de D+
Les difficultés :
- 13 cols 2C ou + :
- 6 cols de deuxième catégorie : Cueva de los Letreros (2), Puerto de Parapanda (3), Alto de Charilla (3), Alto de Gualchos (5), Puerto de Camacho (5), Alto de Mijas (6)
- 7 cols de première catégorie : Puerto de Haza del Lino (5), Cañar (5), Peñas Blancas (7), Sierra Crestellina (7), Alto del Colmenar (7), Puerto del Boyar (8), Puerto de las Palomas (8)
- Le programme :
Numéro | Etape | Profil | Longueur | D+ | Difficulté |
---|---|---|---|---|---|
1a | Murcia - Murcia - Santuario de la Fuensanta | 12.6 km | 141 m | ★★ | |
1b | Murcia - Cartagena | 101 km | 971 m | ★★ | |
2 | Lorca - Pozo Alcon | 160 km | 2361 m | ★ | |
3 | Guadix - Valdepeñas de Jaen | 152.6 km | 2956 m | ★★★ | |
4 | Jaen - Granada | 152.6 km | 2786 m | ★★ | |
5 | Granada - Cañar | 155.3 km | 4157 m | ★★★★★ | |
6 | Motril - Marbella | 187.7 km | 2847 m | ★★ | |
7 | Ronda - Cortes de la Frontera | 141.7 km | 3978 m | ★★★★ | |
8 | Ubrique - Setenil de las Bodegas | 100.5 km | 2862 m | ★★★ | |
9 | Olvera - Sevilla | 109.3 km | 898 m | ★ |
- Les étapes :
Le départ de cette Vuelta del Futuro sera rapide et explosif. Sur un chrono trop long pour être qualifié de prologue mais tout de même assez court, il y en aura pour tous les goûts. Après un départ sur des routes étroites et techniques dans le centre de Murcia, les coureurs parcourront une dizaine de kilomètres rectilignes propices aux gros moteurs. Enfin, le dernier kilomètre en montée vers le sanctuaire de la Fuensanta permettra aux purs grimpeurs de limiter la casse.
Suite au chrono, les coureurs auront le droit à une courte étape vers Cartagena dans l'après-midi. Cette étape devrait convenir aux sprinteurs, mais avec un général certainement très serré et une approche du final compliquée, les audacieux ne devraient pas manquer l'occasion de porter le maillot de leader. Il faut noter que, du km85 au km95, les routes seront sinueuses et plutôt étroites, ce qui ne désavantagera pas les attaquants face au peloton. Les sprinteurs seront-ils assez forts pour rafler la victoire ou bien les puncheurs résisteront-ils aux équipes de sprinteurs ?
Les montées :
- Alto del Cedacero - 5.1 km - 5.6 % - 21.1 km de l'arrivée
Nouvelle occasion pour les sprinteurs sur cette étape. Malgré un dénivelé plus important que sur l'étape précédente, les difficultés sont plus éloignées de l'arrivée et ne devraient pas jouer un rôle sur le dénouement de cette étape. Les sprinteurs ne rateront certainement pas une si belle occasion de s'imposer.
Après deux demi-étapes puis une étape plutôt simples, les coureurs se frotteront à la première étape compliquée de la course. L'arrivée à Valdepeñas de Jaen, bien connue sur la Vuelta, propose des pourcentages affolants qui raviront très certainement les meilleurs puncheurs du peloton. Toutefois, le menu sera copieux avant d'arriver au pied du mur final. Si les premières difficultés ne serviront qu'à user les coureurs, l'Alto de Charilla sur une route étroite, suivi sans répit par la Sierra de la Martina, fera exploser le peloton à moins de 20 kilomètres de l'arrivée. Si la course ne se gagnera pas ici, certains coureurs perdront déjà tout espoir de bien figurer au général.
Les montées :
- Puerto de Parapanda - 7.2 km - 6.3 % - 58.5 km de l'arrivée
- Alto de Charilla / Sierra de la Martina - 1.9 km - 12.7 % / 2.6 km - 8 % - 18.6 km de l'arrivée / 15.1 km de l'arrivée
Encore une fois, les sprinteurs auront une occasion de l'emporter, mais ils devront s'en donner les moyens. En effet, l'enchaînement Moclin - Olivares usera les sprinteurs et compliquera la gestion des échappées matinaux. Mais c'est surtout à la montée de l'Ermita de los Tres Juanes que les sprinteurs devront résister. Courte, raide, étroite, cette montée a tout ce qu'il faut pour nous offrir un final explosif et une belle poursuite entre les coureurs qui passeront en tête au sommet et les coureurs attardés.
Les montées :
- Ermita de los Tres Juanes - 1.2 km - 10.4 % - 15.2 km de l'arrivée
Cette étape sera le premier vrai rendez-vous avec la montagne de la course. Si les coureurs auront déjà eu le droit à quelques reliefs sérieux du côté de Valdepeñas de Jaen, ce n'était rien de comparable à ce qu'il leur est proposé sur cette étape. Après une première partie d'étape plutôt simple jusqu'à Motril, le premier col du triptyque final se présentera. L'Alto de Gualchos, roulant, usera les coureurs en vue de la fin d'étape. Mais c'est dans le terrible Haza del Lino que la course se lancera réellement. Avec ses 7 km à presque 9 % de moyenne, il fera un gros tri dans le peloton. Si certains coureurs sont dans le dur, il sera impossible de se cacher sur une montée aussi dure. La montée finale sera plus roulante, mais permettra tout de même de créer d'ultimes différences avant d'arriver dans le village de Cañar.
Les montées :
- Puerto de Haza del Lino / Puerto de Camacho - 7.7 km - 8.6 % / 4.1 km - 6.3 % - 32.9 km de l'arrivée / 27.6 km de l'arrivée
- Cañar - 11.1 km - 6.3 % - Arrivée de l'étape
Une nouvelle fois, les sprinteurs pourront rêver de l'emporter à Marbella, mais ils devront savoir grimper un minimum. Après avoir longé la mer toute la journée jusqu'au sprint intermédiaire, les coureurs s'enfonceront à l'intérieur des terres pour aller chercher quelques reliefs mais aussi pour éviter de se retrouver sur l'autoroute. La montée vers Mijas, suivie de deux repechos, rendra la fin d'étape, parcourue en partie sur autoroute, très indécise. Alors, sprinteur, puncheur, baroudeur, qui saura s'imposer à Marbella ?
Les montées :
- Alto de Mijas - 4.6 km - 8.3 % - 54.8 km de l'arrivée
- Cala Resort / Alto de la Mairena - 1.2 km - 9.3 % / 1.1 km - 9.5 % - 29.5 km de l'arrivée / 24.2 km de l'arrivée
Cette étape sera la première partie du diptyque final, avant la dernière étape vers Sevilla. Après un début vallonné à la sortie de Ronda, le premier gros morceau de l'étape se dressera sur la route des coureurs. L'enchaînement Guenalguacil - Peñas Blancas, placé à ce stade de l'étape, ne jouera pas un rôle premier dans le dénouement de l'étape, mais il viendra user les coureurs en vue du final mais aussi de l'étape du lendemain. Ensuite, après une courte transition, se présentera triptyque final qui se veut ouvert et dynamique. La difficulté des montées ira decrescendo, et les attaques pourront fuser à n'importe quel moment en cette fin d'étape.
Les montées :
- Sierra Crestellina - 6.2 km - 7.7 % - 35.3 km de l'arrivée
Voici donc la dernière étape permettant de créer de différences décisives. Les plus costauds devront se lancer sans arrières-pensées dans l'enchaînement Boyar - Palomas. Après deux longues montées, les coureurs affronteront des montées bien plus courtes, mais qui cachent des pourcentages à même de créer les dernières différences entre les meilleurs. Après cette étape, le nom du vainqueur de cette première Vuelta del Futuro sera certainement connu, sauf coup de Trafalgar vers Sevilla.
Les montées :
- El Bosque / Puerto del Boyar - 3.1 km - 5.3 % / 10.1 km - 6.4 % - 85.5 km de l'arrivée / 74 km de l'arrivée
- Puerto de las Palomas - 12.2 km - 6.2 % - 39.5 km de l'arrivée
- Muro de Montecorto / Los Villalones - 1.9 km - 7.9 % / 1.8 km - 8.1 % - 16.2 km de l'arrivée / 12.7 km de l'arrivée
Le scénario de cette dernière étape semble écrit d'avance. Malgré une bosse dès le départ, cette étapes est la plus belle occasion de s'imposer de la course pour les sprinteurs. Ils ne devraient donc pas rater une si belle occasion. Cependant, selon le scénario des étapes précédentes, les sprinteurs auront potentiellement déjà remporté 4 étapes, sur 8. Il n'est donc pas exclu que les équipes de sprinteurs se fassent surprendre et que des audacieux viennent s'imposer à Sevilla.