La discussion se prolongea tard dans la soirée, et nous abordâmes les autres évènements de sa traversée du désert, notamment ce point, et je le recopie tel quel:
- Vous savez, et ce personne n'est au courant, j'ai participé à un braquage, en 2016, une banque, la Uni Credit de la Piazza Cavour. J'avais besoin d'argent car une idée folle germait dans ma tête: la création d'une équipe cycliste. Et la rémunération de ce braquage serait suffisamment élevée pour me lancer dans le bain et créer une structure, de plus, ceux à l'origine du projet de ce braquage promettaient de sponsoriser mes débuts, en échange de quelque chose sur lequel on reviendra plus tard.
- Ah, vous avez été braqueur. acquiesce-je, ébahi.
- Oui, enfin, pour me dédouaner, mon rôle a été moindre. Je ne faisais que guetter l'arrivée de la police et je devais prévenir l'intérieur du moindre mouvement.
- Expliquez-moi tout.
- Vous savez, étant un médiocre poète, je ne pouvais subvenir complètement à mes besoins, mes parents m'épaulaient, m'aidaient et me prêtaient de l'argent. Un jour, alors que je planais sur un banc, Piazza del Plebiscito, un homme de grande corpulence, les épaules larges, une fine barbe de 3 jours, des cheveux plaqués en arrière et des lunettes noires, m'aborda. Il représentait l'archétype même du mafioso par excellence. Il me proposa un job, en me le présentant comme ceci: "Salut Marco, tu me reconnais ? On était copain d'enfance tous les deux, à faire les 400 coups un peu partout dans Naples, tu sais, j'ai trouvé un bon job, qui paie bien et j'aimerais que tu me rejoignes, suis moi à Ercolano, on t'expliquera tout." Alors, je le suivis, là-bas, un homme en tailleur blanc, une rose à la main m= se joignit à lui:"Bonjour Marco, Leo m'a beaucoup parlé de toi. Notamment de ce que tu lui as fait, mais ne t'inquiète pas, il t'a excusé. Cependant, on te laissera tranquilles seulement si tu nous aides à braquer une banque. Je lis ton visage, et je vois que tu sais qu'il y avait d'autres moyens d'avoir cet argent, beaucoup plus simples d'ailleurs mais il ne présentait pas la même dose d'adrénaline. Je suis informé que tu rêves de monter une équipe cycliste, si tu nous épaules dans ce braquage, on te trouvera un sponsor et tu auras aussi suffisamment d'argent. Je veux simplement que tu observes la rue et les mouvements de la police depuis le balcon de tes parents, en face de la banque. Tu sais, j'aurais pu demander ça à plein d'autres personnes mais tu me sembles être quelqu'un d'intelligent. Milo te donnera deux téléphones satellites sécurisés afin de communiquer avec l'équipe et le QG ici. On ne te mettra au courant de rien d'autre. Bonne chance, et ne me déçois pas. Si tu nous dénonces, à la police que l'on soudoie de toute façon, couic." fit-il en mimant en geste de sabre coupante une tête. Alors, en ce 4 mars 2015, je me postai à ma fenêtre, épiant et scrutant la rue.