Marco Baratoli se confie - 40 Chapitres à lire

[France]

Marco Baratoli se confie

Acte 3, Chapitre 3, Le pré-braquage

La discussion se prolongea tard dans la soirée, et nous abordâmes les autres évènements de sa traversée du désert, notamment ce point, et je le recopie tel quel:

- Vous savez, et ce personne n'est au courant, j'ai participé à un braquage, en 2016, une banque, la Uni Credit de la Piazza Cavour. J'avais besoin d'argent car une idée folle germait dans ma tête: la création d'une équipe cycliste. Et la rémunération de ce braquage serait suffisamment élevée pour me lancer dans le bain et créer une structure, de plus, ceux à l'origine du projet de ce braquage promettaient de sponsoriser mes débuts, en échange de quelque chose sur lequel on reviendra plus tard.
- Ah, vous avez été braqueur. acquiesce-je, ébahi.
- Oui, enfin, pour me dédouaner, mon rôle a été moindre. Je ne faisais que guetter l'arrivée de la police et je devais prévenir l'intérieur du moindre mouvement.
- Expliquez-moi tout.
- Vous savez, étant un médiocre poète, je ne pouvais subvenir complètement à mes besoins, mes parents m'épaulaient, m'aidaient et me prêtaient de l'argent. Un jour, alors que je planais sur un banc, Piazza del Plebiscito, un homme de grande corpulence, les épaules larges, une fine barbe de 3 jours, des cheveux plaqués en arrière et des lunettes noires, m'aborda. Il représentait l'archétype même du mafioso par excellence. Il me proposa un job, en me le présentant comme ceci: "Salut Marco, tu me reconnais ? On était copain d'enfance tous les deux, à faire les 400 coups un peu partout dans Naples, tu sais, j'ai trouvé un bon job, qui paie bien et j'aimerais que tu me rejoignes, suis moi à Ercolano, on t'expliquera tout." Alors, je le suivis, là-bas, un homme en tailleur blanc, une rose à la main m= se joignit à lui:"Bonjour Marco, Leo m'a beaucoup parlé de toi. Notamment de ce que tu lui as fait, mais ne t'inquiète pas, il t'a excusé. Cependant, on te laissera tranquilles seulement si tu nous aides à braquer une banque. Je lis ton visage, et je vois que tu sais qu'il y avait d'autres moyens d'avoir cet argent, beaucoup plus simples d'ailleurs mais il ne présentait pas la même dose d'adrénaline. Je suis informé que tu rêves de monter une équipe cycliste, si tu nous épaules dans ce braquage, on te trouvera un sponsor et tu auras aussi suffisamment d'argent. Je veux simplement que tu observes la rue et les mouvements de la police depuis le balcon de tes parents, en face de la banque. Tu sais, j'aurais pu demander ça à plein d'autres personnes mais tu me sembles être quelqu'un d'intelligent. Milo te donnera deux téléphones satellites sécurisés afin de communiquer avec l'équipe et le QG ici. On ne te mettra au courant de rien d'autre. Bonne chance, et ne me déçois pas. Si tu nous dénonces, à la police que l'on soudoie de toute façon, couic." fit-il en mimant en geste de sabre coupante une tête. Alors, en ce 4 mars 2015, je me postai à ma fenêtre, épiant et scrutant la rue.

[Alessiocortez]

Ah les techniques de la Cosa Nostra , toujours sympathiques . Il tombe bas , de plus en plus bas , la question c'est est-ce que moralement il va tenir , avec tout ce qu'il reçoit sur la gueule .

[France]

Marco Baratoli se confie

Acte 3, Chapitre 4, Le braquage et l'accord

- Le braquage était prévu à 22 heures 30, ce 4 mars 2015, la banque était fermée depuis 4 heures. On ne pouvait que y soutirer de l'argent, dans la journée, deux gars avaient réussi à voler les clefs des coffres, tout était à nous. Il n'y avait plus qu'à entrer et se servir, il fallait juste faire attention, à ne pas se faire remarquer, la manière douce. Le vent soufflait gentiment et apportait un petit peu de fraicheur, le ciel était chargé et un orage approchait. Honnêtement je n'avais presque rien à faire, juste surveiller les mouvements de la police si elle venait. Vers 22 heures, soit 30 minutes n'avance, une première sirène retentit, ils venaient d'entrer par les égouts, en costume blanc je vous prie ! La police arriva sur les lieux peu après et encerclèrent la banque, malheureusement pour eux, le chemin jusqu'aux coffres s'avéreraient long et fastidieux, des rideaux à monter, ds portes à ouvrir, ils prirent un temps fou avant d'entrer dans la salle. Mais il était trop tard, mes acolytes avaient déjà déguerpi depuis une dizaine de minutes. Je n'eus rien à faire ou presque, juste les informer de la poussée policière dans la banque et de l'arrivée de véhicules de soutien. Le lendemain, comme convenu, je me présentai dans un immeuble de Casoria, cette fois-ci, J'y retrouvai toute l'équipe ainsi que mon patron. Je compris qu'ils étaient là depuis longtemps et à la vue de leur tête, qu'ils avaient déjà récupéré leur dû. J'allais donc avoir un tête à tête avec le patron de la Camorra, sans personne autour.

Il commença par: "Bonjour Matteo, un café, tiens, sers-toi. Récupère tes sous, je te félicite pour ta participation, tu as assuré avec brio. Je voudrais parler de ton projet et de ta stratégie. On décidera de la stratégie économique, seule chose à accepter et toi, tu t'occupera du sportif. Mais ce sera pour plus tard, comme tu l'as deviné. Pour ne pas éveiller les soupçons, tu n'ouvriras qu'un petit club de vélo, dans Naples, certains d'ici viendront rouler. Mais il faudra travailler sur la formation, aller quérir les jeunes dans leur quartier, les convertir au vélo, leur faire de beaux discours sur l'écologie et l'argent. Ces gars là craqueront." Je lui répondis:"Je ne suis pas très bon pédagogue ni éloquent." Indifférent, il dit:"On s'occupera des discours et du financier, comme convenu, mais toi tu dénicheras ces jeunes et tu les formeras. On te donnera quelques consignes, on lance la première partie de l'opération: "Forza Napoli" avant la deuxième partie dans 5 ans avec la création de l'équipe. La structure ne nous intéressera que principalement à ce moment-là où on attendra un vrai retour sur investissement, maintenant, travaille. Et sache que j'idolâtrais comme toi Pantani."

À la fin de son histoire, il demanda à partir. Heureusement que nous n'étions pas quelques semaines plus tard.

[France]

Marco Baratoli se confie

Acte 4, Chapitre 1, Le lancement

Seaside, Florida le 1 Janvier 2048,
À propos du 29 Juin 2042 à Naples,

Après son départ, j'entrepris la rédaction de mon article sur Milo Mettons, l'enfant de Naples, cette tâche m'irritait, au lieur d'avancer dans mes recherches, je devais écrire sur un cycliste napolitain, son enfance et ses débuts. Je ne sais pas pourquoi on me forçait à le faire alors qu'on avait un stock considérable de feuilles sur lui. Il fallait aussi que je décrive l'atmosphère napolitaine après cette victoire que tout le monde attendait. Pas dans le sens attendre pour fêter mais plutôt dans le sens où il était favori et que tout le monde s'y attendait. Alors, pas de cortège ni de parade comme pour ses succès sur le Giro de l'année précédente, au départ de Naples, la fièvre jaune ne prenait pas. Enfin, je pus rechercher la structure lancée par Baratoli: la Pausilippo Club Ciclista, ou PCC. Pourquoi le Pausilippe, je ne sais pas, peut-être Bratoli aimait et aime toujours Virgile. Je trouvai son discours d'ouverture, il était encadré par deux personnes en costume gris, la mâchoire carrée, la Camorra sans aucun doute. Aujourd'hui, je me demande que si j'avais payé plus d'attention à cette image, l'histoire aurait-elle été différente ? Voici une partie de son discours, retranscrite sur un site web.

- Chers Napolitaines et Napolitains, chers amoureux du vélo, je vous présente aujourd'hui l'accomplissement d'une vie. Le fruit d'un travail méticuleux et réfléchi, étendu sur des années. Même ma carrière cycliste n'a pas ébranlé cette idée et ma conviction. J'aimerais, via cette structure, transmettre aux jeunes napolitains ce qu'on m'a appris, ceux que mes entraîneurs, mon mentor m'ont appris. Ils m'ont mené à une carrière dans le vélo réussie, jonchée de succès et de réussite. Peut-être que mon nom ne vous dit rien, mais si vous demandez Rodrigo Roletoan ou à Matteo Verolo, ils vous diront et vous confirmeront mes succès, ma gloire. Demandez aussi à la Giant Asia Racing, avec qui je remportai le Tour du Kerala, oui elle existe, et menai mon leader iranien au sommet. J'ai l'habitude de souffrir pour les autres, de me saigner, et via ma pédagogie, relancer le vivier cycliste de la magnifique ville de Naples. Le club sera ouvert à tous, aux jeunes comme aux plus vieux avec grâce à des entraineurs, tous anciens coureurs professionnels, rouleront, s'entraineront et participeront à des courses sur la base du volontariat. Une structure sera spécialement dédiée à la formation de jeunes coureurs, et je rêve, un jour, de voir un de ces noms greffés au palmarès du Giro, de Milan-San Remo, du Tour de Lombardie ou de n'importe quelle grande course. D'ici 5 à 6 ans, j'espère avoir les fonds et les coureurs suffisant pour créer une équipe cycliste professionnelle, en Conti ou Conti Pro. J'en rêve mais le chemin sera long et périlleux et nous y arriverons si vous m'accordez votre confiance et signez dans le Pausilippo Club Ciclista. Je vous remercie.

Je ressentis, à la lecture, le vrai Baratoli. Celui qui ment et se glorifie, n'hésitant pas à réécrire le passé et modifier le cours de l'histoire, tout en osant à mentionner les noms de Rodrigo Roletoan et de Matteo Verolo. L'histoire était en marche.

[LeSuisse]

L'équipe commence sur des bases saines, l'argent du braquage et la camora derrière tout bon Bara
En tout cas, j'ai l'impression qu'on va réentendre parler de Milo... et pas qu'en bien. Un enfant de Naples qui réussit.. il y a forcément un lien

[France]

L'équipe commence sur des bases saines, l'argent du braquage et la camora derrière tout bon Bara
En tout cas, j'ai l'impression qu'on va réentendre parler de Milo... et pas qu'en bien. Un enfant de Naples qui réussit.. il y a forcément un lien

Ce chapitre est pour toi.

Marco Baratoli se confie

Acte 4, Chapitre 2, Parlez-moi de Milo Metoni, Partie 1

Seaside, Florida le 4 Janvier 2048,
À propos du 29 Juin 2042 à Naples,

Je n'allais plus au travail, Baratoli me prenant trop de temps, je préférais regarder la course avec lui et recueillir ses réactions plutôt qu'être avec mes collègues, tous plus lourds les uns que les autres. 10 heures sonnait quand Baratoli toqua à la porte de ma modeste demeure. Il voulait parler et ça se voyait. Son visage crispé, les larmes s'écoulant lentement sur son visage, le visage tuméfié. Ses mains tremblaient, ses habits à nouveau en haillons qui dévoilaient les cicatrices sur sa chair. Il marchait pieds nus et les jambes en sang. Rien n'aillait. Il se jeta dans mes bras en se lamentant:

- Je veux venir m'installer chez vous ! Je n'en peux plus de la rue ! On m'a agressé cette nuit sur le port alors que je dormais paisiblement. On a pris tout mon argent ! Je suis à bout.
- Calmez-vous ! Mais calmez-vous ! Je veux bien vous payer l'hôtel pour quelques nuits mais en échange j'aimerais que vous n'y passiez que la nuit et pendant la journée que vous me racontiez votre histoire. Ce sera gagnant-gagnant. Je vous nourrirai, blanchirai et payerai l'hôtel.
- De qui voulez-vous parler ?
- On va mettre de côté votre histoire et le club mais comme vous le savez Milo Mettoni a endossé le premier maillot jaune et j'aimerais que vous me parliez de lui. Votre rencontre et son ascension.
- Bien, nous sommes en 2032, avril précisément, je rentrais de Liège-Bastogne-Liège, et j'arpentais les rues de Naples, je montais tranquillement le Pausillipe à vélo quand un gamin sur me doubla par la gauche. Il grimpait les pourcentages avec une aisance déconcertante, en danseuse. Il avait un style magnifique. Après une petite accélération, je le rattrapai, et me maintenait à son niveau. Son vélo sautait sur les petits pavés. Sur notre gauche, la baie de Naples s'étendait jusqu'à l'horizon, le soleil dardait ses rayons et scintillait sur l'eau. J'engageai la conversation: "Salut gamin, tu t'appelles comment ? Tu sais que tu grimpes super bien."
Il répondit du tac au tac:"Merci du compliment Monsieur Baratoli, je me nomme Milo Metoni. Je fais partie de votre club, j'y allais justement pour mon entrainement." "Ah oui, c'est vrai, t'es avec Cristiano ?" "Non, Alessio." "Viens avec moi, je m'occupe de toi aujourd'hui, séance spéciale." "Oh merci, Monsieur Baratoli. J'en informe ma mère pour voir si elle est d'accord. [...] C'est bon, elle est d'accord. Vous m'amenez où ?" "On va rester sur le Pausilippe en variant les exercices: accélération, endurance, position chrono, punch. La totale quoi, on a du temps. Je te ramènerai ce soir au club." Pendant les 3 heures que dura la séance, je passai par toutes les émotions et impressions positives. Ce gamin-là était au-dessus des autres, il avait quelque chose en plus, ce quelque chose en plus qui fait une différence importante. Je rapprochais son profil plus proche de celui d'un rouleur-puncheur. Son explosivité mais aussi son endurance m'étonnaient. Il ressemblait à Alaphilippe. La me3me rage et envie, le tant aussi. Ce que j'ignorais, c'est que son père était l'adjoint au maire de Naples, un opposant à la mafia qui pourrait découvrir la réalité de nos activités."

[France]

Marco Baratoli se confie

Acte 3, Chapitre 3, Les débuts

Seaside, Florida le 5 Janvier 2048,
À propos du 29 Juin 2042 à Naples,


Le départ de Pau venait d'être donné, Milo Metoni s'effaçait doucement de la tête du peloton pour se placer dans la roue de ses équipiers après avoir paradé pendant tout le fictif. Baratoli avait repris un peu du poil de la bête. Il fumait, tranquillement penché à la fenêtre, une canette de bière dans l'autre main.

- Vous m'avez parlé de Metoni, mais maintenant racontez-moi les débuts de la structure. C'est important. tentai-je.
- Je finis ma cigarette et ma bouteille puis je susi à vous. Servez-moi un verre de vin s'il vous plait.
- Si vous êtes ivre, ils ne vous accepteront jamais à l'hôtel, d'ailleurs je l'ai appelé, vous logerez à côté, à 100 mètres.

Il marcha vers moi, et s'asseyait avant de commencer d'une voix bourrue.

- Chaque jour, la Camorra venait chercher les recettes quotidiennes et récupérait 25% de nos bénéfices sans compter les salaires que je versais à mes entraineurs mafieux, en échange d'une relative protection. La structure, je m'en moquais un peu, j'attendais la Saison 2021 avec impatience, l'année où je me jetterai dans le (très) grand bain. Je dus me présenter à la première course du PCC, pour les seniors. Les cinq coureurs que j'amenais étaient tous de la Camorra. Depuis le lancement du PCC, ils s'injectaient de l'EPO pour se maintenir dans les roues de leurs autres membres du club, bien déçus de leur non-qualification. Mais s'il on voulait gagner, il fallait tracer et seuls les mafiosos en étaient vraiment capables: petit moteur dans le vélo et produits dopants. On manipulait certains organisateurs et commissaires, bénévoles surtout, à notre guise. Ils homologuaient les vélos en échange de quelques euros. Non, ce serait trop facile de crier à la corruption, on ne les soudoyait pas, on s'échangeait de petits services, c'est différent ! La course, tracée sur l'ile de Procida, dans un cadre somptueux, consistait de 8 tours de l'île pour 76 kilomètres et 1184 mètres de D+ sur des routes étroites et pour la plupart pavées. Notre magnifique maillot bleu ressemblait à un autre. On appelait notre train en tête de course le il treno blu, ou le train bleu. Résultat de notre excellente préparation et d'une stratégie parfaite, on remporta la classique, finissant premier et troisième. Les autres avaient abandonné sur chute.
- Ils étaient tombés avec d'autres n'est ce pas ?
- Vous avez tout juste. Je n'en étais pas fier mais mon patron me l'avait imposé, une victoire sinon plus de sponsoring. Il fallait également frapper un grand coup. Ah tiens la course commence !

[Alessiocortez]

C'est difficile de faire plus corrompu que ça . Il marche déjà sur une corde raide , et risque d'être pris entre deux feux , entre la Mafia et Mentoni , je pense que son instinct de cycliste va le pousser à la former , quitte à ce que ce soit en douce

[France]

Marco Baratoli se confie

Acte 4, Chapitre 4, La surprise espagnole

Seaside, Florida le 5 Janvier 2048,
À propos du 29 Juin 2042 à Naples,

- Après deux années à écraser les courses en Campanie et à sillonner les routes de la Botte, j'avais envie d'un nouveau challenge, aligner le PCC dans une course à l'étranger. Le choix de l'Espagne s'imposa vite à moi, nous y allions pour une petite course en Catalogne, légèrement vallonnée, ouverte à tous. Mon patron accueillit le projet avec beaucoup de chaleur et d'enthousiasme, nous étions fin 2017, en novembre. Dans à peine 3 ans, mon équipe serait sur pieds, prête à se jeter dans le grand bain. Cette course se présentait comme un test.

Il me laissa choisir les 6 coureurs que j'amènerai avec moi, je pris, par précaution et pour ne pas l'offusquer, trois hommes à lui pour le voyage, les meilleurs bien entendu. Il m'informa que l'inspecteur de la Camorra en Espagne nous accueillera à l'aéroport. Je ne pus masquer ma surprise à la vue de l'homme en question: Matteo Verolo. L'assassin de ma femme et ancien adversaire. Il était donc sorti de derrière les barreaux chinois. Il paraissait heureux de me revoir. On était des lieues à l'opposé de ce qu'il me ferait des années plus tard. Il me souffla pendant le trajet à l'hôtel:
"Une manche partout,tu as fait comme bon ce qu'il fallait, tu as réussi le test. Qu'as-tu fait depuis notre dernière rencontre." Et je lui racontai tout ce que vous savez déjà. dis il continua:"Je sais que c'est toi qui m'as dénoncé, j'ai fait exprès de laisser ma chambre ouverte afin que tu y entres poser les produits. Ce que tu ne sais pas cependant, c'est que ça faisait partie du plan que j'avais élaboré avec la Camorra afin de te recruter. Ils me sortirent de là le lendemain." "Quoi ! Tu faisais déjà partie de l'organisation !" m'étranglai-je. "Bien sûr. Ils m'avaient enrôlé le jour où je tuai ta petite amie. Je rentrai du restaurant. La mort de Lucia ne fut qu'in imprévu mais qui ne changerait pas grand chose. Tu sais maintenant ce que tu dois savoir."

Le lendemain, la course se déroula comme sur des roulettes, on la remporta aisément, en trichant un tantinet mais cela devenait la routine. Un accident avant ou pendant la course se produisait pour les favoris et on s'échappait seul(s) en tête de course.

- Le PCC aurait-il pu gagner ces courses sans tricher ?
- Bien sûr, on était les meilleurs. Cela assurait un peu plus notre légitimité et assouvissait notre puissance. Et puis, l'organisation empochait des gains énormes grâce aux primes de victoire et les nouvelles inscriptions.
- Tout le monde y gagnait en somme. Mais quand je disais sans tricher, ça voulait dire aussi pour les produits dopants et les moteurs.
- On aurait moins gagné bien sûr mais on aurait quand même gagné. Les non-membres de l'organisation remportait quelques courses et eux ne trichaient pas, enfin, pas à ce que je sache.
- Comment se fait-l qu'on ne trouve presque rien sur le PCC ?
- On a tout détruit après la chute.

[Bad_Neos]

Quel est le rapport entre le fait de laisser sa chambre ouverte pour que Baratoli puisse y mettre des produits dopants, puis qu'il se fasse recruter par la Camorra alors qu'il vagabonde ensuite en Asia Tour avant de se casser la gueule, revienne en Italie, et soit sans le sou ?

[France]

Quel est le rapport entre le fait de laisser sa chambre ouverte pour que Baratoli puisse y mettre des produits dopants, puis qu'il se fasse recruter par la Camorra alors qu'il vagabonde ensuite en Asia Tour avant de se casser la gueule, revienne en Italie, et soit sans le sou ?

Baratoli se fait recruter en Italie, à sa sortie de prison.
Pour Verolo, c'est bien plus tôt.Le jour où il tue accidentellement Lucia.

[Bad_Neos]

Non mais ça j'ai bien compris.

Mais si je suis le fil de ton récit, le Tour of Qinghai Lake correspond à ce passage : "Je sais que c'est toi qui m'as dénoncé, j'ai fait exprès de laisser ma chambre ouverte afin que tu y entres poser les produits. Ce que tu ne sais pas cependant, c'est que ça faisait partie du plan que j'avais élaboré avec la Camorra afin de te recruter."

Sauf que Baratoli finit en prison suite à une altercation avec un Iranien, ce qui n'a rien à voir, sort en 2013, et se fait recruter en 2016 par la Camorra. Donc j'ai du mal à voir un "plan de recrutement".

[France]

Non mais ça j'ai bien compris.

Mais si je suis le fil de ton récit, le Tour of Qinghai Lake correspond à ce passage : "Je sais que c'est toi qui m'as dénoncé, j'ai fait exprès de laisser ma chambre ouverte afin que tu y entres poser les produits. Ce que tu ne sais pas cependant, c'est que ça faisait partie du plan que j'avais élaboré avec la Camorra afin de te recruter."

Sauf que Baratoli finit en prison suite à une altercation avec un Iranien, ce qui n'a rien à voir, sort en 2013, et se fait recruter en 2016 par la Camorra. Donc j'ai du mal à voir un "plan de recrutement".

Il y aura un épisode qui entrera plus en détail sur le plan de recrutement. Je suis en train de l'écrire en ce moment même. Ce que tu pointes est interessant, mais comme je l'ai dit précédemment, tout s'éclaircira plus tard, à la vraie création de l'équipe.

[France]

Marco Baratoli se confie

Acte 4, Chapitre 5, Enfin !

Seaside, Florida le 7 Janvier 2048,
À propos du 29 Juin 2042 à Naples,

- Attaque de Metoni ! Forza Milo ! Forza ! Il ne reste plus que 5 kilomètres avant l'arrivée à Luz-Ardidien. Forza ! Tu peux le faire ! Accroche-toi !

Les cris du commentateur me sortirent de mes pensées, ainsi que Baratoli de sa sieste. Metoni déjouait tous les pronostics, non seulement il avait suivi les favoris au général tout au long de cette deuxième étape mais il avait aussi osé de les distancer. Ces cris remplirent l'atmosphère étouffante de la rue en un rien de temps. Toute la ville était happée aux exploits de son chouchou: Milo Metoni. On l'encourageait, le poussait à des kilomètres de distance. Il s'envolait. Il avait en à peine deux kilomètres relégué les autres favoris, dont son leader, le français Julian Bardinot à plus de 30 secondes. Il rappelait certains coureurs de l'époque, les Hinault, Merckx, et tous les grands grimpeurs de l'histoire du Tour, dont non-attribué. En tout cas, c'est ce que le commentateur disait, il s'emportait un peu trop et s'éloignait gentiment de la raison. Mais on s'en moquait, les frissons prirent possession de tous les napolitains, qui déraisonnaient également, emportés dans une euphorie semblable à celle la victoire d'une Coupe du Monde. Il coupa enfin la ligne, devançant ses adversaires d'une minute ou plus, il avait assomé ce Tour. Il s'agissait maintenant de ne pas craquer pour les étapes de montagne à venir et les 19 autres qui s'ensuivraient.
Baratoli, qui souhaitait accaparer toute mon attention sur lui, s'éclaircit la gorge puis commença sans que je lui aie rien demandé.

- Nous sommes fin 2020, le recrutement et l'annonce de la création de l'équipe ont été entérinés depuis longtemps. Mon excitation atteignait son paroxysme. L'équipe fut créée sus le nom de Menci Group SpA, un sponsor venait d'Arezzo interessé. Il n'appartenait pas à la Camorra. Le patron était un passionné de cyclisme et il m'avait laissé élaborer et recruter quiconque je souhaitais. C'était un gars bien, il ne méritait pas que le nom de son entreprise soit tâché ou lié à cette affaire. Il ne méritait pas de sponsoriser une équipe de mafieux. La Menci Goup SpA était le sponsor-titre, mais il y avait un consortium d'entreprises napolitaines qui appartenaient toutes à la Camorra qui finançaient l'équipe. Mais leurs noms n'apparaissaient pas sur le maillot. Je reviendrai en détails plus tard. Le patron de la Camorra m'invita, l'explication et les précisions que j'attendais depuis longtemps allient enfin arriver. Il me lança, dès mon arrivée:"Bonjour Marco, tenez de l'eau, asseyez-vous. Je vous dois quelques explications sur le fonctionnement et le déroulement de l'équipe, la partie financière que l'on gère, donc. Vous aurez à chacun de vos déplacements intérieurs, un membre de l'organisation avec vous voire plus. À l'étranger, il y aura le référent du pays concerné, plus son équipe, ainsi que deux gars à nous. Ils se chargeront du transport de la marchandise." "Quelle marchandise ?" demandai-je, ébahi."Celle que l'on vous donnera, bien sûr." "Vous voulez que l'on fasse de la contre-bande ?" "Vous avez tout compris." "Je ne suis pas contre, mais j'exige une augmentation proportionnelle à la prise de risque." "Vous l'aurez naturellement. Mais sachez que vous ne vous chargerez pas directement de la marchandise, les spécialistes s'en occuperont. Vous êtes juste une couverture. Ne vous inquiétez pas, ce sont des professionnels." J'accusai le coup. Je m'attendais à quelque d'illégal mais pas à ça. Mais ma dette d'honneur envers eux était trop importante et j'étais obligé d'accepter. Puis, profitant de ce tête-à-tête, je posai la question qui me taraudait l'esprit depuis des années: "Matteo m'a dit que mon recrutement était prévu depuis des années, est-ce vrai ?" Puis je lui déballai tout ce que je savais déjà, il me répondit d'un ton neutre: "Je vois que vous êtes au courant de tout ce que vous pouvez savoir mais je me dois des explications. En effet, la filière de Naples avait recruté Matteo le jour où il tua votre Lucia. Le votre devait suivre rapidement après. Vous étiez, l'archétype de ce que nous avions besoin: des garçons débrouillard et impliqués dans un sport intéressant pour nous. Sauf que voilà, en tant que sang-chaud, vous avez dû vous exiler, loin en Asie, Matteo dut vous rejoindre. Lui seul pouvait vous recruter à ce moment-là. Vous connaissez la suite, le coup du dopage plus vos années en prison. À votre tour à Naples, on vous observa vous enfoncer dans les abimes, traverser le désert de l'humanité. Un jour, alors que vous étiez au bord du gouffre, on vous recruta. Point. Votre enrôlement a pris plus de temps que prévu, 11 ans exactement. Vous pouvez partir."
Et c'est ainsi que débuta l'existence de la Team Menci Group SpA.

[France]

Marco Baratoli se confie

Acte 5, Chapitre 1, L'effectif

- La Menci Group SpA avait pris la place de la Vini-Zabu à l'issue de la Saison 2020, marquée par le Covid-19 et le retrait de plusieurs sponsors. Ainsi, l'équipe débutait directement depuis la Conti Pro. On a repris plusieurs coureurs de cette équipe mais aussi d'autres. L'objectif de l'équipe était d'avoir tous ses coureurs de la même nationalité pour les 2 premières saisons.
- Pouvez-vous me jouer la présentation, celle des coureurs et votre discours.
- Bien sûr, je m'en souviens comme si c'était hier.
Chers journalistes, chers amoureux du cyclisme, j'aimerais avant toute chose remercier mon sponsor la Menci et son PDG qui m'ont permis de me lancer dans ce sport, de réaliser mon rêve. Car avant tout, je suis un amoureux du vélo, depuis tout petit, quand je roulais dans les rues de Naples, je rêvais de créer une équipe professionnelle. Et ce rêve prit encore plus d'ampleur quand je devins cycliste professionnel, en Espagne et en Asie. J'ai remporté des courses là-bas, et ai économisé mes gains pour ce rêve. Je vais maintenant présenter les coureurs, vus leur poser les questions, pas à moi.
- C'est tout ! dis-je surpris.
- Oui, sinon, je ne l'aurais pas mémorisé. Maintenant l'effectif de 24 coureurs, il y avait déjà de jolis noms cependant.

Les leaders:

Giovanni Visconti: Il a rempilé pour une saison, il sera notre leader sur les courses d'une semaine ou d'un jour vallonnées
Gianni Moscon: Leader sur les courses d'un jour et les classiques, mais aussi sur les épreuves d'une semaine. Un rôle semblable à Visconti.
Sacha Modolo: Notre sprinteur, rien d'autre à ajouter.
Gianluca Brambilla: Leader sur les courses montagneuses.

Le reste:

Francesco Manuel Bongiorno: Il tentera d'accompagner Brambilla le plus loin possible, il aura aussi carte blanche sur certaines épreuves.
Matteo Busato: Équipier en montagne mais aussi baroudeur tentent d'accrocher une belle victoire à son palmarès.
Luca Wackermann: Il participera au train de Modolo.
Lorenzo Rota Le baroudeur, il cherchera comme Busato la victoire mais peut jouer aussi les placettes.
Lorenzo Fortunato: Coureur d'échappée, certainement.
Simone Bevilacqua: Il tentera de se faire une placette et puis c'est tout. Il se débrouillera pour être à l'avant.
Luca Chirico: Pas grand chose à dire sur lui hormis qu'il devra la jouer fine.
Manuel Senni: Baroudeur.
Imerio Cima: Membre du train.
Jacopo Mosca: Un nouveau baroudeur pour la route.
Mattia Frapporti: Il aura comme but de se faire connaitre car je ne le connais même pas.
Leonardo Bonifazio: Il quitte déjà son frère, membre du train ou équipier, je ne connais pas son rôle, pour l'instant.
Marco Frapporti: Il rempile également, bonne chance à lui.
Mattia Bevilacqua: Des placettes ou les miettes.
Matteo De Bonis: Bonne chance à lui pour avoir un rôle cette saison.
Alessandro Iacchi: Baroudeur et équipier.
Edoardo Zardini: Aidera un peu en montagne et dans les vallons.
Giorgio Panna Cota: Le petit nouveau, il est napolitain mais à la vue de son jeune âge (19 ans), sera là pour apprendre.
Claudio Margarita: Il vient d'Arezzo, il satisfait les envies du sponsor. Une jeune pousse qui a besoin de côtoyer les meilleurs.
Frederico Prosecco: L'alcoolique du PCC, pas grand chose à part qu'il essayera de rouler droit. 37 ans, à noter.


- C'est vrai que c'était un bel effectif pour un début, par contre, vous vous êtes lâché sur certains coureurs.
- J'avais perdu mes fiches. Au revoir, et à demain.

Et sur ce, il claqua la porte.

[Alessiocortez]

Ces petites piques sur les coureurs , j'aime

[Bad_Neos]

Et 3 coureurs inconnus ?

[France]

Et 3 coureurs inconnus ?

Ils arrivent, les 3 derniers ne sont pas professionnels dans la vraie vie.

Edit: C'est bon, je les ai rajoutés.

[LeSuisse]

Menci Group la nouvelle Saunier Duval

Il aura comme but de se faire connaitre car je ne le connais même pas.

excellent

Bara n'a définitivement aucun chill

[France]

Ces petites piques sur les coureurs , j'aime

Une nouvelle masterclass de Baratoli.

Menci Group la nouvelle Saunier Duval

Il aura comme but de se faire connaitre car je ne le connais même pas.

excellent

Bara n'a définitivement aucun chill

Ce sera mieux que la Saunier Duval, je te l'assure. Surtout avec un Moscon flamboyant.

Bizarre que Panna Cotta, Margarita et Prosecco n'aient suscité aucune réaction.