Si on avait pronostiqué si peu de mouvement vers Epernay et Sainté, c'est je pense justement parce qu'on a été échaudés par le déroulement des étapes de ce style sur les Tours précédents. On s'attend à très peu donc on est contents quand il se passe deux trois trucs, mais ça ne veut pas dire que c'était satisfaisant dans l'absolu.
La on se comprend mieux
. Après il faut simplement prendre acte de ce décalage. Et je pense que c'est la où des gens comme Klira ont pas tout à fait tord dans le fait de dire qu'il faut pas lésiner sur la dose de difficulté - à certains endroits bien précis, pas partout - si on veut que ça pète pour de vrai, ou alors on doit faire très attention à son agencement.
Voila en gros ce je serais tenté de proposer comme alternative pour les étapes sur lesquelles tournent les débats depuis 2 jours :
Epernay 2019 => Ajouter 2 côtes raides la prochaine fois, tout en maintenant la dernière côte raide autour des 15km de l'arrivée pour un bras de fer entre cadors+puncheurs attaquants et un peloton réduit roulant pour les sprinteurs tout-terrain.
Saint-Etienne 2019 => Si on remet un profil dans le même style avant la haute montagne, j'en mettrais carrément pour 240km et 4500-5000m de dénivelé (Oui !
) et on voit si ça peut réussir à faire a spliter davantage dans le final. Ou alors placer ce genre d'étape en 3e semaine. Et dans les 2 cas éventuellement réduire un peu la haute montagne.
Lioran 2019 => 2 ou 3e semaine après un premier massif montagneux, ou alors si 1e semaine limite je me serais contenté de Néronne - Pas de Peyrol avec des petits cols au milieu de l'étape pour favoriser une échappée au long cours.
Quimper 2018 => 2 ou 3e semaine après au moins un massif montagneux. 1e semaine j'éviterais, à voir à la limite après un 1er finish en côte bien difficile mais même la je suis pas sur que ce soit très satisfaisant.
C'est gentil d'ajouter un argument en faveur du fait que la réussite d'une étape ne dépend pas que de son parcours. Parce qu'au fond, si Schleck ne sent pas le Tour lui échapper, quel intérêt aurait-il eu à se mettre en danger dès l'Izoard ? Si tout est sous contrôle, il peut se contenter d'exploiter le Galibier, pour la CC annoncée et critiquée à l'époque. A postériori, on peut toujours y trouver une logique même si ce n'est pas celle qu'on aurait prédit à l'avance.
- Les étapes de moyenne montagne qui créent des écarts avant les Alpes, c'est le parcours (certes exploité à fond par Contador, mais il y avait bel et bien la place pour qu'il y attaque).
- Les étapes de haute montagne réduites à 4 (en omettant la 5e avec l'Aubisque qui est une étape de transition), c'est le parcours. Je renvois à ce que je disais au sujet des conséquences du nombre d'étapes de haute montagne sur leur propension à être utilisées à fond ou non par les coureurs.
=> Le parcours ne se réduit pas au tracé propre à chaque étape et à la manière dont les points clés s'y répartissent.
Le parcours c'est aussi l'agencement des étapes entre elles : C'est à dire la manière dont les différents types d'étapes s’enchaînent, la proportion de chaque type d'étape et leur répartition au sein des 3 semaines, la manière dont les étapes avec du relief s’enchaînent entre elles lorsqu'elles se suivent ...