Deuxième version d'un Tour au départ de Quimper que j'avais proposé en avril. J'y ai apporté plusieurs modifications en conservant l'idée générale...pour autant douze étapes ont été modifiées, au moins en partie !
J'ai tenu compte de certaines remarques, notamment celle de rthomazo concernant l'ordre des étapes du GD qui auraient pu être bloquées par le chrono le troisième jour. Exit donc les deux mini-ardennaises, j'en propose une seule bien corsée en ouverture, suivir d'un sprint.
Pour le reste, j'avais mis l'accent sur la moyenne montagne dans ma première version, et j'ai voulu qu'elle ait encore plus de poids dans la course à la victoire finale. Pour ce faire, j'ai renforcé le bloc montagne en fin de première semaine avec 3 grosses étapes dans les Alpes, tandis que j'ai allégé les Pyrénées avec seulement deux étapes...qui souriront aux grimpeurs s'ils s'en donnent les moyens car les parties favorables sont situées plus loin de l'arrivée.
Entre les deux, j'ai fait la part belle à la moyenne montagne pour que la course soit difficile et piégeuse tous les jours ou presque. J'ai conservé des étapes-clés de mon premier parcours (St-Agrève, Decazeville) et totalement modifié certaines : par exemple, mon étape de montagne dans les Cévennes est remplacée par celle du Puy-en-Velay qui comporte moins de difficultés sur le papier mais qui est bien plus casse-pattes.
Dernier point, l'ajout d'un chrono court la veille de l'arrivée. Je suis favorable aux longues distances chrono sur les GT mais je ne supporte pas quand elle sont placées à la fin. Les rouleurs ont donc leur chance le troisième jour avec un chrono de plus de 50 bornes, tandis que le dernier, autour de Saint-Emilion, permettra une dernière explication entre favoris à coup de secondes. La distance est faible, mais un Bardet peut quand même perdre gros sur ce parcours. On conserve donc un peu d'incertitude sans que ce chrono soit pour autant décisif et bloque les étapes précédentes.
Étape 1 | Sam. | Quimper > Pen-Hir, 181,5km - Accidentée
Ouverture explosive à travers le Finistère, 2600m de D+. Une belle bagarre pour le maillot jaune comme pour le maillot à pois.
Plusieurs secteurs-clés dans l'étape :
- le triptyque à la sortie de Châteaulin : 3 côtes avec des pourcentages au-dessus de 10% en seulement 15km, de quoi faire sauter le peloton alors qu'il restera 40 bornes.
- le final sur le presqu'île de Crozon avec une succession de bosses jamais longues mais toujours très pentues.
Si le vent s'en mêle, ça peut être la pagaille !
Final :
Étape 2 | Dim. | Morlaix > Carnac, 167km - plaine
Du Finistère au Morbihan, place aux sprinteurs.
Étape 3 | Lun. | Auray >Vannes, 51,5km - ITT
Le premier contre-la-montre intervient dès le troisième jour. Et on n'est pas là pour rigoler : 51,5km, une distance qu'on n'a pas vu depuis longtemps...Les écarts seront importants.
Étape 4 | Mar. | Redon > Le Lude, 203,4km - Plaine
Étape de transition et nouveau sprint royal. Attention à la succession de trois virages à angle droit à l'entame du dernier kilomètre, dont un en montée, avant la dernière ligne droite de 500m.
Étape 5 | Mer. | Villandry > Tours, 187,5km - Accidentée
DANGER ! Les chemins découverts sur le Paris-Tours 2018 sont mis à l'honneur avec 3 400m de chemins de terre dans le final et plusieurs petits raidards. Seuls les secteurs les plus propres de la course sont conservés et on ajoute celui de L'Hommelaye, un beau chemin tout plat. Le but est de piéger certains leaders et de relancer la course au maillot jaune...
Étape 6 | Jeu. | Vierzon > Le Creusot, 240,5km - Plaine
Le jour le plus long. Troisième et dernière occasion pour les sprinteurs en cette première semaine. L'étape est cependant plus vallonnée que les précédentes et les heures de la selle pèseront dans la balance, de quoi redistribuer les cartes entre les coureurs les plus rapides du peloton.
Étape 7 | Ven. | Mâcon > Le Semnoz,188,2km - Montagne
La montagne arrive avec la seule course de côte de l'édition...Le Sapenay en apéritif avant le Semnoz, une montée longue et raide. Une première hiérarchie s'établira entre les meilleurs grimpeurs.
Étape 8 | Sam.| Faverges > Annecy, 100km - Montagne
Cent bornes tout rond ! Une distance réduite et un bel enchainement de col, avec en apothéose celui des Glières à 40 bornes de l'arrivée. La pente est suffisamment dure pour créer des écarts mais il faudra être audacieux et attaquer de loin pour cela. Deux petites montées viennent ensuite pour casser le rythme avant l'arrivée à Annecy. Le terrain est là, aux grimpeurs et à leurs équipes d'en profiter.
Étape 9 | Dim. |Albertville > Briançon, 185,5km - Montagne
On clôt le triptyque alpestre avec l'étape des cols mythiques, la veille de la journée de repos. La Croix-de-Fer puis l’enchaînement Télégraphe-Galibier pour dynamiter, sinon réduire, le groupe des favoris. Même si les deux précédentes étapes ne sont pas dantesques, elles auront certainement fatigué les organismes et à cette altitude, on pourrait assister à quelques défaillances.
Pour les plus en jambe qui décideront d'attaquer, il faudra être solide pour maintenir l'écart dans la longue descente du Lautaret vers Briançon.
Repos à Briançon
Étape 10 | Mar. | Briançon > La Mure, 195km - Moyenne montagne
On reprend violemment. Un bon groupe de baroudeurs-grimpeurs devrait se jouer la gagne, mais on pourrait voir quelques escarmouches entre les favoris car le final s'y prête. Les deux cols 1C, dont l'inédit Moissière, sont là pour user avec les côtes très raides et leurs descentes très sinueuses dans les derniers kilomètres.
Profil détaillé du final :
Étape 11 | Mer. | Mens > Valence, 150,5km - Plaine/Accidentée
Sevrés de victoire depuis près d'une semaine, les sprinteurs ne voudront certainement pas laisser passer l'occasion, mais ils devront d'abord franchir sans encombre le col de Menée. Il se passe toujours quelque chose avec un départ en côte.
Étape 12 | Jeu. | La Voulte-s/Rhône > St-Agrève, 79km - Moyenne montagne
Un format ultra-court pour une grande explication entre les favoris. L'étape sera très rapide et les grimpeurs pourront faire feu de tout bois sur les forts pourcentages de l'Ardèche. On peut faire de gros écarts dans St-Jean-Roure et les dix derniers kilomètres sur un plateau plutôt exposé vont coûter cher aux hommes en difficulté ou à la rupture.
Étape 13 | Ven. | Yssingeaux > Le Puy-en-Velay, 183,5km - Moyenne montagne
Une étape 100% Haute-Loire et un beau chantier en perspective. On a plus 4000m de D+ sur cette étape et quasiment pas un mètre de plat. Peyra-Taillade est un beau tremplin pour les hommes forts. Une côte supplémentaire est ajoutée dans le final par rapport à l'étape de 2017.
Étape 14 | Sam. | Brioude > Rodez, 214,5km - Accidentée
Une belle étape pour les baroudeurs et la victoire de Magnus Cort Nielsen à l'arrivée, bénéficiant du marquage entre Sagan et Matthews.
Étape 15 | Dim. | Rodez > Decazeville, 143,5km - Accidentée
Nouvelle étape explosive, avec cette fois les raidards de l'Aveyron. Les petites bosses dans le final ne sont pas à négliger...Un rendez-vous très important pour les favoris !
Final :
Étape 16 | Lun. | Capdenac-Gare > Toulouse, 178km - Plaine
Un peu de répit, avant le repos. Si les équipes de sprinteurs ont du jus, ils pourront contrôler la course car c'est la dernière occasion garantie avant Paris.
Repos en Haute-Garonne
Étape 17 | Mer. | Saint-Gaudens > Les Granges d'Astau, 192km - Montagne
On entame les deux derniers jours en montagne avec une arrivée inédite. Quelques cols sont disséminés le long du parcours mais le Port de Balès sera le morceau de choix, avec un sommet placé à 24 km de l'arrivée. Les meilleurs grimpeurs devront y attaquer d'autant que la descente sinueuse et les derniers kilomètres, avec une montée en deux paliers, peuvent permettre de creuser les écarts.
Profil détaillé du final :
Étape 18 | Jeu. | Saint-Lary-Soulan > Argelès-Gazost, 121km - Montagne
Les Hautes-Pyrénées seront une nouvelle fois décisive. Départ en montée avec la Hourquette d'Ancizan, puis le Tourmalet pour lancer les grandes manœuvres...soit une attaque, soit un rythme soutenu pour éliminer les équipiers et attendre la montée de Luz-Ardiden pour se porter à l'avant.
Derrière, le terrain est favorable aux échappés : la descente par la route forestière de Gaborisse est très technique et sur une route étroite, tandis que les nombreuses petites côtes dans le final permettront de relancer.
Le final depuis Pierrefitte-Nestalas :
Étape 19 | Ven. | Vic-en-Bigorre > Bordeaux, 210,5km - Plaine
Rien d'insurmontable sur le papier mais il faudra être vigilant. L'étape peut sourire à différents types de coureurs : les derniers kilomètres dans le vignoble bordelais comportent 5 petits murs. Les meilleurs sprinteurs peuvent passer, mais les puncheurs sont les plus avantagés par ce profil.
Les changements de rythme et de directions peuvent créer des cassures, les favoris pourront y perdre du temps !
Profil détaillé du final :
Étape 20 | Sam. | Libourne > St-Emilion, 18,7km - ITT
La dernière lutte. Ce contre-la-montre n'est pas long, mais si les écarts sont resserrés, il peut suffire à faire bouger les choses. L'incertitude jusqu'au bout.
Étape 21| Dim. | Quelque part dans les Yvelines > Paris-Champs-Elysées, ~130km - plaine
Champagne, défilé, sprint.