par darth-minardi » 07 Fév 2019, 17:10
L'UCI a annoncé les quotas pour les mondiaux à la fin du mois.
Côté Français, ça a reculé par rapport aux dernières saisons.
Côté masculin, alors qu'on en avait 2 ces dernières années, un seul concurrent pour le keirin et un seul pour la poursuite individuelle.
Côté féminin, pas de place pour le 500 mètres (qu'on continue de lâcher alors que c'est très important pour la vitesse par équipes), une seule place pour la vitesse individuelle et on n'aurait eu aussi qu'une place pour le keirin si on n'avait pas la place "bonus" grâce au titre continental de Mathilde Gros.
Edit :
Les pré-sélections possibles et ce qu'on peut en attendre :
Côté féminin :
En sprint, Mathilde Gros sera assez attendue.
En vitesse individuelle, le minimum à atteindre sera les 1/4, mais ce serait bien qu'il y ait un peu de progrès et que le dernier carré soit là, avec une médaille. Elle a les jambes, mais c'est d'un point de vue stratégie que ça pêche.
Au keirin, elle est championne d'Europe et donc forcément assez attendue. Elle fait partie des favorites, mais attention aux trajectoires. Grâce à son titre, on devrait pouvoir aligner Sandie Clair avec elle. Elle m'avait surpris à être en finale aux championnats d'Europe. Pourquoi pas une place en 1/2, mais ça risque d'être compliqué d'avoir le même résultat.
En vitesse par équipes, elles n'ont pour le moment jamais eu de vrai résultat significatif toutes les deux. En espérant que ça finisse par changer, mais ce n'est pas là qu'il faut le plus espérer la médaille.
En endurance, on a 7 filles pour les places. Berthon et Demay principalement et qui y seront forcément. Le reste avec Borras, Copponi, Fortin, Le Net, Jeuland (voire Berteau).
L'équipe de poursuite sera un mélange d'elles. Le collectif progresse de façon continue. Pas encore suffisament haut pour viser une médaille, mais elles devraient augmenter une nouvelle fois leur record de France.
L'omnium devrait être pour Laurie Berthon, qui a montré de meilleures choses cette année. Mais pour la médaille avec cette concurrence et le nouveau format, il va falloir oser attaquer.
Pour le madison, vu leurs capacités complémentaires, j'aimerais bien voir associées Laurie Berthon et Coralie Demay. Mais bon, on verra ce qui est fait. Possibilités de médailles, mais a priori plus une place de 5e ou 6e.
La course aux points, on a plusieurs candidates, notamment Pascale Jeuland et Coralie Demay. Pour le scratch, on a mis Coralie Demay, Valentine Fortin et Clara Copponi en coupe du monde. Dans les deux cas, les épreuves sont suffisament ouvertes pour espérer une médaille, mais dans aucun des cas on n'est dans les favoris.
Enfin, la poursuite individuelle, on a deux places dont une assurée pour Coralie Demay et l'autre pour Marion Borras a priori (sauf si elle n'est pas du voyage, auquel cas cela devrait être Marie Le Net). Néanmoins, zéro chance de médaille vu la concurrence internationale et le grand écart dans la hiérarchie.
Côté masculin :
En vitesse par équipes, soit Quentin Caleyron, soit Grégory Baugé en lanceur et soit Quentin Lafargue, soit Michaël D'Almeida en finisseur, sachant qu'on a droit à un (et un seul) remplacement en cours de compétition. Donc 3 d'entre eux seront dans le quatuor, le relayeur étant Sébastien Vigier, dès maintenant et probablement jusque 2024 (au moins).
On a clairement une médaille à aller chercher, même si les nations Océaniennes seront bien plus compétitrices que l'an dernier. Pour le titre, ça risque d'être compliqué cependant, rien que face aux Pays-Bas qui semblent toujours intouchables.
Pour la vitesse individuelle, Sébastien Vigier y sera et aura notre meilleur chance de médaille. Il a le niveau pour le podium (au moins) et il devrait finir dans les prochaines années par être enfin champion du monde.
Avec lui, je ne sais pas trop qui mettre. A priori, un de la vitesse par équipes et plutôt Grégory Baugé par copinage et anciens résultats ou Quentin Caleyron par ses chronos réalisés récemment. J'espère le deuxième, autant en vitesse par équipes qu'individuelle.
Au keirin, on a une seule place et la logique voudrait qu'on y aligner Sébastien Vigier, mais la logique n'a pas toujours été là dans les sélections ces derniers temps.
Dans le kilomètre, on devrait mettre Michael D'Almeida et Quentin Lafargue. Les deux semblent podiumables, mais cela dépendra de qui est mis chez les autres nations.
Dans les épreuves d'endurance, on a avant tout Benjamin Thomas, meilleure chance de médaille toutes disciplines confondues.
Seul dans l'omnium ou bien dans le madison (à voir si c'est à nouveau avec Morgan Kneisky ou bien si on lui préfère Florian Maître).
En poursuite par équipes, Benjamin Thomas et Florian Maître seront dans le groupe. Corentin Ermenault a été assez peu appelé dernièrement, mais j'espère qu'il en sera. Si on veut être aux JO et être compétitifs, il faut qu'il soit là et en forme (idem pour ces mondiaux où il y a moyen de faire quelque chose si ces 3 là sont dans le groupe).
Pour compléter le quatuor, on a plein de candidats. Morgan Kneisky dépannait souvent en Coupe du Monde, mais est rarement là dans les championnats. Selon ceux emmenés dans les autres épreuves, ce sera Thomas Denis, Adrien Garel ou Clément Davy a priori. On a moins de places en poursuite individuelle, donc ça doit coûter la sélection à Louis Pijourlet.
En poursuite individuelle, on n'a plus qu'une place. Florian Maître ou Thomas Denis a priori si Corentin Ermenault n'est pas là, sans chance de médaille. Mais si le Picard peut être là, alors peut-être aller jouer le bronze. À voir.
En course aux points et au scratch, cela dépend qui on aligne. Vu ses belles performances dans la discipline, Adrien Garel devrait garder la place pour le scratch. Et pour la course aux points, la place pourrait rester à Morgan Kneisky, à moins qu'on lui préfère un jeune. Comme chez les femmes, c'est difficile de se projeter sur une médaille ici.
Au niveau des enjeux, il me semble primordial pour le collectif France (au sens le plus large) de savoir retrouver un titre mondial, quelque soit la discipline (et deux années consécutive sans maillot arc-en-ciel sur la piste, on n'a jamais connu ça depuis au moins 40 ans).
Le nombre de médaille alterne entre décevant et ridicule dans les derniers gros rendez-vous. Il faut espérer que ça finisse par changer (mais bon, on est toujours amateur dans notre gestion de la piste, donc forcément, on recule face aux nations majeures, dont la lucidité force à admettre qu'on n'en fait plus partie).
Pour les JO, il faudrait aussi de belles performances de nos équipes de poursuite, qui ne sont pas qualifées pour le moment.