PCM France
Présentation des équipes World Tour 2019
Pour finir ces posts d'intersaison, présentation succincte des équipes World Tour avec les principaux transferts du peloton. Le prochain post sera la reprise des courses
Astana Pro Team
L’équipe s’appuie sur Thomas De Gendt depuis 2013 pour briller sur le Tour de France. Comme son leader belge, l’équipe kazakhe est régulière mais rarement gagnante. Il faut dire que l’absence de sprinter n’aide pas dans ce sens. La seule « anomalie » est Kevin Seeldraeyers (4e des deux derniers Giro), capable lui de gros coups d’éclats en montagne mais terriblement irrégulier.
Le carré d'as (meilleurs coureurs à la note MOY PCM) :
Thomas De Gendt
Robert Kiserlovski
Kevin Seeldraeyers
Steve Chainel
BMC Racing Team
L’équipe s'est beaucoup plus orientée vers les classiques que les grands tours, notamment les Ardennaises grâce à Philippe Gilbert. Mais le belge s’est pris la tête avec Dan Martin sur la dernière Vuelta et a décidé de partir ! Peut-être aussi forcé par l’arrivée de l’ancien triple champion du monde Peter Sagan, qui aura un poisson-pilote de luxe en la personne de Theo Bos. Aru également parti, BMC comptera sur le seul Pierre Rolland pour briller en haute montagne (2e du Tour de Catalogne, 3e de Tirreno et 8e du Tour l’an dernier).
Le carré d'as :
Peter Sagan
Sep Vanmarcke
Pierre Rolland
Dan Martin
Colombia
Difficile d’imaginer comment l’équipe pourrait se maintenir l’an prochain… Mais on avait déjà dénigré Europcar de cette façon l’an dernier et l’histoire nous a donné tort, alors sait-on jamais ! Cette promotion en World Tour donne en tout cas l’opportunité de donner de l’expérience aux jeunes pousses colombiennes, encadrée par un vétéran italien : Damiano Cunego a enfin tourné le dos à une Lampre végétative pour jouer le rôle de capitaine de route.
Le carré d'as :
Damiano Cunego
Winner Anacona
Sebastian Henao
Fernando Gaviria (néo-pro)
Décathlon (anciennement Europcar)
Julien Simon a sorti une saison monstrueuse l’an dernier (4e TDU, 3e Québec, 5e MSR) et Thomas Voeckler est toujours capable de briller sur ses objectifs. Il faudra au moins ça pour réussir une aussi belle saison, en espérant que Bryan Coquard ait progressé cet hiver pour taquiner les sprinters du World Tour.
Le carré d'as :
Julien Simon
Thomas Voeckler
Thomas Lövkvist
Bryan Coquard
Etixx Quick-Step
L’équipe est toujours très hétéroclite mais peut briller sur tous les terrains grâce à son gros recrutement de l’an dernier. Cette intersaison fut plus calme mais Sorensen arrive tout de même pour aider Nibali dans sa quête : enfin remporter son tour national, le Giro d’Italia ! Majka devra aussi confirmer sa 8e place sortie de nulle part sur la dernière Vuelta. Quant à Démare, Boasson Hagen, Kwiatkowski et Hermans, ils continueront sans nul doute de régaler dès qu’on s’éloignera des montagnes.
Le carré d'as :
Edvald Boasson Hagen
Vincenzo Nibali
Arnaud Démare
Michal Kwiatkowski
FDJ
Pinot progresse chaque année mais manque encore de régularité (4e du Tour mais aucun point WT avant juin). L’an dernier, le départ de leur star Offredo avait failli être très préjudiciable puisque l’équipe de Marc Madiot ne s’était maintenue que sur la toute dernière course de la saison ! Tony Martin n’ayant pas assuré autant que chez Quick Step, FDJ s’est donné les moyens de ses ambitions en recrutant le très convoité Luis León Sánchez et le vainqueur du Tour de Suisse, Janez Brajkovic. Nacer Bouhanni devra lui élever son niveau où la comparaison avec Démare le hantera encore un long moment.
Le carré d'as :
Tony Martin
Luis León Sánchez
Thibaut Pinot
Nacer Bouhanni
Liquigas-Unicef
En deux ans, l’écurie italienne s’est affirmée comme l’une des grosses armadas du peloton. Elle s’est pour cela éloignée des leaders transalpins, mais Andy Schleck, Matthew Goss et Roman Kreuziger le lui ont bien rendu. Cette année, Andy retrouve en plus son frangin Fränk, et Maxime Monfort (5e du Tour 2012, 3e du 2014) vient densifier la garde du luxembourgeois. Mis en confiance par sa Vuelta victorieuse et malgré les désillusions répétées en juillet, Andy espère enfin remporter le Tour ! Pour l'équipe, malgré cinq podiums en cinq ans dont 4 deuxième places sur le Giro, ce ne devrait donc toujours pas être cette année que Liquigas pourra remporter son tour national.
Le carré d'as :
Andy Schleck
Roman Kreuziger
Matthew Goss
Elia Viviani
Lotto-Soudal
Les années se suivent et se ressemblent pour l’équipe belge avec toujours son même trio de leaders. Si Van den Broeck et Vanendert ont été plus en retrait l’an dernier, Roche a en revanche explosé sur la Vuelta. On a même longtemps cru qu’il allait emmener le maillot rouge à Madrid, mais il a fini par s’incliner face aux coups de butoir de Schleck. Lotto repart donc sur les mêmes bases, mais en s’étant délaissé de ses sprinters décevants Greipel et Dehaes pour faire place à Sebastian Langeveld, vainqueur de l’étape des pavés sur le dernier Tour et régulier dans les tops 10 des flandriennes. Notons que les belges ont aussi recruté un jeune sprinter jamaïquain, le premier professionnel de son pays.
Le carré d'as :
Jürgen Van den Broeck
Sebastian Langeveld
Jelle Vanendert
Nicolas Roche
Mapei (anciennement Acqua & Sapone)
Tremblement de terre pour la formation italienne ! 2016 sera leur première année dans l’élite sans Peter Sagan, qui leur avait rapporté 90% de leurs points en 2013 et 2014. « Seulement » 60% l’an dernier mais la perte n’en reste pas moins considérable. Mapei a profité de ces années pour développer les jeunes, notamment italiens (Boaro, Malori, recrutement cet été d’Aru et de l’américain Dyke), qu’elle a entouré des néerlandais Poels (vainqueur de Paris-Nice et 2e de la Vuelta en 2013, chez Rabobank) et Terpstra. Cataldo (10e de deux Giro et une Vuelta) a aussi été recruté pour densifier l’effectif en montagne. Espérons pour eux que cette stratégie sera suffisante sans leur tête de gondole, ni sans son poisson-pilote Ginanni qui rapportait chaque année un ou deux succès en World Tour.
Le carré d'as :
Wouter Poels
Niki Terpstra
Aggrey Dyke (regen)
Manuele Boaro
Movistar Team
L’équipe s’est longtemps appuyée sur Valverde en désespérant de l’absence de progrès de Quintana. Mais la pépite colombienne s’est enfin révélée l’an dernier en dominant le Tour de Catalogne et montant sur le podium du Tour de France ! L’équipe s’est encore renforcée à l’intersaison pour devenir l’une des plus complètes en montagne (Quintana, Valverde, Nieve, Duarte, arrivées de Pozzovivo, Valls, Atapuma et des frères Herrada). L’enjeu sera de trouver des équipiers pour ce pôle montagne comme pour le pôle sprint, où les références Trentin et Rojas ont de grandes ambitions sur les grands tours, secondés par les recrues italiennes Modolo et Bennati. Seules les flandriennes seront délaissées d’ambitions puisque Langeveld est parti, fatigué d’être isolé sur ces courses.
Le carré d'as :
Nairo Quintana
Alejandro Valverde
José Joaquin Rojas
Matteo Trentin
Orica – GreenEDGE
L’ambition des australiens semble être de rassembler tous les meilleurs rouleurs du monde. Le pays-continent ne manque en effet pas de talents dans l’exercice, et l’équipe a par exemple placé 4 des siens dans le top 5 du chrono de la dernière Vuelta… en laissant la victoire à Boaro. Si Orica n’a jamais vraiment décollé, elle s’appuie tout de même sur des individualités fortes comme Simon Gerrans, la révélation 2014 Matej Mohoric (2e du TDU pour sa première course pro), et surtout Richie Porte ! Le tasmanien a peut-être été le grimpeur le plus malchanceux en 2015, multipliant les chutes dès les premiers jours du Giro et de la Vuelta alors qu’il s’était emparé du rose et du rouge grâce aux chronos par équipes. Il s’était vengé en écrasant le championnat du monde du chrono, mais c’est bien dans les cols que Richie veut briller en 2016.
Le carré d'as :
Richier Porte
Luke Durbridge
Simon Gerrans
Matej Mohoric
Target Cycling (anciennement Garmin)
L’équipe américaine n’arrivait pas à décoller malgré un effectif chaque année prometteur. En 2015, elle a donc donné un grand coup de balai en ne prolongeant pas ses leaders historiques Kreuziger, Dan Martin et Hausler. Elle peut s’en mordre les doigts en voyant leur explosion l’an dernier. Les recrues ne se sont quant à elles pas vraiment intégrées, entre Offredo qui est reparti aussitôt, tandis que Taaramae ne s’est pas du tout montré à la hauteur de son niveau chez Cofidis. Hoogerland ne réitérant pas sa fabuleuse saison 2014, c’est Degenkolb qui a sauvé les meubles en remportant Paris-Roubais en opportuniste. Pour 2016, Jonathan Vaughters a encore tapé du poing sur la table en s’offrant les services d’un ancien vainqueur du Giro, Kruijswijk et son acolyte Slagter, comme de la future star annoncée du sprint américain, Kennedy Adams. Il serait temps de rentabiliser tous ces investissements !
Le carré d'as :
John Degenkolb
Steven Kruijswijk
Rein Taaramae
Francesco Ginanni
Team Giant-Alpecin
Longtemps focalisée sur les sprints du temps où elle s’appelait encore Argos (45 succès en 2012 pour le duo Kittel-Degenkolb), l’équipe s’est depuis diversifiée en s’attachant les services de Barguil, puis van Garderen et enfin Rui Costa cette année. Les deux premiers ont chacun accroché un podium sur un tour d’une semaine (une grosse surprise pour le Dauphiné du français qui n’avait pas accroché le moindre top 20 WT en carrière avant cela) sans confirmer sur les grands tours. Tejay avait pourtant failli monter sur le podium du Giro en 2013 avant une chute malencontreuse. Giant espère franchir ce cap en 2016, tout en accumulant les succès grâce aux sprinters Kittel, Kreder et Selig, et au rouleur Dumoulin.
Le carré d'as :
Marcel Kittel
Tejay van Garderen
Tom Dumoulin
Rui Costa
Team Sky
Triple vainqueur du Tour sur ces 4 dernières années (Wiggins étant chez BMC en 2013), ne cherchez pas plus loin l’objectif des anglais. Froome sort en plus d’une saison XXL rarement vue ! Mis en confiance, le kényan blanc a décidé d’ajouter en plus le Giro à son programme. Pourra-t-il réaliser le doublé, dont Pantani est le dernier détenteur en 1998 ? Sur les autres terrains, Cavendish ne connait toujours pas le déclin quand Van Avermaet réalise chaque année une razzia sur les classiques, flandriennes comme ardennaises comme automnales. Le double tenant du titre du Tour des Flandres compte bien réaliser la passe de trois. Ce serait historique car seul Fiorenzo Magni a réussi cet exploit auparavant, de 1949 à 1951. Un effectif avec ces trois têtes d’affiche serait déjà coriace, mais quand on rajoute Uran, Thomas, Henao, Chaves, Fenn ou encore Swift… Le recrutement n’a pas été clinquant cette fois : Sky a notamment perdu Coppel, Valls, Guardini ou encore le poisson-pilote historique du Cav, Mark Renshaw. Mais les recrues n’en seront pas moins très utiles, que ce soit Amador, Tschopp et Kennaugh, en montagne, Kiryienka et Fothen dans des profils de rouleur-grimpeur, ou Blythe et Pelucchi du côté des sprinters.
Le carré d'as :
Mark Cavendish
Greg Van Avermaet
Chris Froome
Geraint Thomas
Tinkoff-Saxo
Comme chaque année, tout pour Contador ! L’espagnol n’a pas réussi à remporter la Grande Boucle depuis son retour de suspension, mais a écrasé la concurrence dès qu’il a mis les roues sur un autre grand tour, que ce soit la Vuelta en 2012 ou le Giro en 2015. Visiblement encore au top de sa forme, il s’appuiera toujours sur sa garde composé de Basso, Navarro, Samoilau, Hansen et du jeune Marks, malgré le départ d’un Zeits toujours utile. L’autre axe fort de la désormais seule formation russe du WT est les flandriennes, où Offredo vient former un trio très dangereux avec Nuyens et Wynants.
Le carré d'as :
Yoann Offredo
Alberto Contador
Nick Nuyens
Ivan Basso
Trek Factory Racing
Cancellara est et restera la figure de proue de Trek. Le suisse est capable de remporter quasiment n’importe quelle course, et arrivera en plus revanchard après sa première saison vierge sur les flandriennes depuis 2009 ! Devolder est toujours là pour l’épauler, tandis que Talansky et Fuglsang doivent se rattraper. Rappelons que le danois aurait remporté la Vuelta 2014 sans une chute à 4 kms de l’arrivée finale à Madrid, maillot rouge sur le dos. Talansky a lui un podium du Giro à son actif, mais les deux se sont loupés dans les grandes largeurs sur le Tour, leur nouvel objectif commun. Le couvert est remis en 2016, avec résultats attendus. Du côté des sprinters, Trek reste en second rideau avec Nizzolo, mais on surveillera avec attention la progression du jeune français Fabrice Pinaud. On devrait cependant attendre quelques années avant que ses résultats ne soient au niveau de sa grande gueule, surtout sur Milan – San Remo, son rêve ultime.
Le carré d'as :
Fabian Cancellara
Jakob Fuglsang
Andrew Talansky
Fabrice Pinaud (regen)
Wanty Groupe Gobert
Wanty a dominé le circuit continental l’an dernier, mais ne s’est pas arrêtée là en signant la plus grosse surprise du mercato. À l’image de Sagan en 2013, qui l’a d’ailleurs remplacé chez BMC, Philippe Gilbert a décidé de rejoindre la petite formation belge. Celle-ci aura absolument besoin de ses points pour se maintenir, car le reste de l’équipe ne fait pas rêver. La doublette Ulissi-Gatto est certes talentueuse mais fait un peu doublon avec leur nouveau leader. Quant au reste de l’effectif (Sulzberger, Backaert, Jans, Drucker, Tiernan-Locke…), c’est très utile pour accumuler les points contis mais moins pour scorer au plus haut niveau
Le carré d'as :
Philippe Gilbert
Diego Ulissi
Oscar Gatto
Wesley Sulzberger
Le carré d'as (meilleurs coureurs à la note MOY PCM) :
Thomas De Gendt
Robert Kiserlovski
Kevin Seeldraeyers
Steve Chainel
BMC Racing Team
L’équipe s'est beaucoup plus orientée vers les classiques que les grands tours, notamment les Ardennaises grâce à Philippe Gilbert. Mais le belge s’est pris la tête avec Dan Martin sur la dernière Vuelta et a décidé de partir ! Peut-être aussi forcé par l’arrivée de l’ancien triple champion du monde Peter Sagan, qui aura un poisson-pilote de luxe en la personne de Theo Bos. Aru également parti, BMC comptera sur le seul Pierre Rolland pour briller en haute montagne (2e du Tour de Catalogne, 3e de Tirreno et 8e du Tour l’an dernier).
Le carré d'as :
Peter Sagan
Sep Vanmarcke
Pierre Rolland
Dan Martin
Colombia
Difficile d’imaginer comment l’équipe pourrait se maintenir l’an prochain… Mais on avait déjà dénigré Europcar de cette façon l’an dernier et l’histoire nous a donné tort, alors sait-on jamais ! Cette promotion en World Tour donne en tout cas l’opportunité de donner de l’expérience aux jeunes pousses colombiennes, encadrée par un vétéran italien : Damiano Cunego a enfin tourné le dos à une Lampre végétative pour jouer le rôle de capitaine de route.
Le carré d'as :
Damiano Cunego
Winner Anacona
Sebastian Henao
Fernando Gaviria (néo-pro)
Décathlon (anciennement Europcar)
Julien Simon a sorti une saison monstrueuse l’an dernier (4e TDU, 3e Québec, 5e MSR) et Thomas Voeckler est toujours capable de briller sur ses objectifs. Il faudra au moins ça pour réussir une aussi belle saison, en espérant que Bryan Coquard ait progressé cet hiver pour taquiner les sprinters du World Tour.
Le carré d'as :
Julien Simon
Thomas Voeckler
Thomas Lövkvist
Bryan Coquard
Etixx Quick-Step
L’équipe est toujours très hétéroclite mais peut briller sur tous les terrains grâce à son gros recrutement de l’an dernier. Cette intersaison fut plus calme mais Sorensen arrive tout de même pour aider Nibali dans sa quête : enfin remporter son tour national, le Giro d’Italia ! Majka devra aussi confirmer sa 8e place sortie de nulle part sur la dernière Vuelta. Quant à Démare, Boasson Hagen, Kwiatkowski et Hermans, ils continueront sans nul doute de régaler dès qu’on s’éloignera des montagnes.
Le carré d'as :
Edvald Boasson Hagen
Vincenzo Nibali
Arnaud Démare
Michal Kwiatkowski
FDJ
Pinot progresse chaque année mais manque encore de régularité (4e du Tour mais aucun point WT avant juin). L’an dernier, le départ de leur star Offredo avait failli être très préjudiciable puisque l’équipe de Marc Madiot ne s’était maintenue que sur la toute dernière course de la saison ! Tony Martin n’ayant pas assuré autant que chez Quick Step, FDJ s’est donné les moyens de ses ambitions en recrutant le très convoité Luis León Sánchez et le vainqueur du Tour de Suisse, Janez Brajkovic. Nacer Bouhanni devra lui élever son niveau où la comparaison avec Démare le hantera encore un long moment.
Le carré d'as :
Tony Martin
Luis León Sánchez
Thibaut Pinot
Nacer Bouhanni
Liquigas-Unicef
En deux ans, l’écurie italienne s’est affirmée comme l’une des grosses armadas du peloton. Elle s’est pour cela éloignée des leaders transalpins, mais Andy Schleck, Matthew Goss et Roman Kreuziger le lui ont bien rendu. Cette année, Andy retrouve en plus son frangin Fränk, et Maxime Monfort (5e du Tour 2012, 3e du 2014) vient densifier la garde du luxembourgeois. Mis en confiance par sa Vuelta victorieuse et malgré les désillusions répétées en juillet, Andy espère enfin remporter le Tour ! Pour l'équipe, malgré cinq podiums en cinq ans dont 4 deuxième places sur le Giro, ce ne devrait donc toujours pas être cette année que Liquigas pourra remporter son tour national.
Le carré d'as :
Andy Schleck
Roman Kreuziger
Matthew Goss
Elia Viviani
Lotto-Soudal
Les années se suivent et se ressemblent pour l’équipe belge avec toujours son même trio de leaders. Si Van den Broeck et Vanendert ont été plus en retrait l’an dernier, Roche a en revanche explosé sur la Vuelta. On a même longtemps cru qu’il allait emmener le maillot rouge à Madrid, mais il a fini par s’incliner face aux coups de butoir de Schleck. Lotto repart donc sur les mêmes bases, mais en s’étant délaissé de ses sprinters décevants Greipel et Dehaes pour faire place à Sebastian Langeveld, vainqueur de l’étape des pavés sur le dernier Tour et régulier dans les tops 10 des flandriennes. Notons que les belges ont aussi recruté un jeune sprinter jamaïquain, le premier professionnel de son pays.
Le carré d'as :
Jürgen Van den Broeck
Sebastian Langeveld
Jelle Vanendert
Nicolas Roche
Mapei (anciennement Acqua & Sapone)
Tremblement de terre pour la formation italienne ! 2016 sera leur première année dans l’élite sans Peter Sagan, qui leur avait rapporté 90% de leurs points en 2013 et 2014. « Seulement » 60% l’an dernier mais la perte n’en reste pas moins considérable. Mapei a profité de ces années pour développer les jeunes, notamment italiens (Boaro, Malori, recrutement cet été d’Aru et de l’américain Dyke), qu’elle a entouré des néerlandais Poels (vainqueur de Paris-Nice et 2e de la Vuelta en 2013, chez Rabobank) et Terpstra. Cataldo (10e de deux Giro et une Vuelta) a aussi été recruté pour densifier l’effectif en montagne. Espérons pour eux que cette stratégie sera suffisante sans leur tête de gondole, ni sans son poisson-pilote Ginanni qui rapportait chaque année un ou deux succès en World Tour.
Le carré d'as :
Wouter Poels
Niki Terpstra
Aggrey Dyke (regen)
Manuele Boaro
Movistar Team
L’équipe s’est longtemps appuyée sur Valverde en désespérant de l’absence de progrès de Quintana. Mais la pépite colombienne s’est enfin révélée l’an dernier en dominant le Tour de Catalogne et montant sur le podium du Tour de France ! L’équipe s’est encore renforcée à l’intersaison pour devenir l’une des plus complètes en montagne (Quintana, Valverde, Nieve, Duarte, arrivées de Pozzovivo, Valls, Atapuma et des frères Herrada). L’enjeu sera de trouver des équipiers pour ce pôle montagne comme pour le pôle sprint, où les références Trentin et Rojas ont de grandes ambitions sur les grands tours, secondés par les recrues italiennes Modolo et Bennati. Seules les flandriennes seront délaissées d’ambitions puisque Langeveld est parti, fatigué d’être isolé sur ces courses.
Le carré d'as :
Nairo Quintana
Alejandro Valverde
José Joaquin Rojas
Matteo Trentin
Orica – GreenEDGE
L’ambition des australiens semble être de rassembler tous les meilleurs rouleurs du monde. Le pays-continent ne manque en effet pas de talents dans l’exercice, et l’équipe a par exemple placé 4 des siens dans le top 5 du chrono de la dernière Vuelta… en laissant la victoire à Boaro. Si Orica n’a jamais vraiment décollé, elle s’appuie tout de même sur des individualités fortes comme Simon Gerrans, la révélation 2014 Matej Mohoric (2e du TDU pour sa première course pro), et surtout Richie Porte ! Le tasmanien a peut-être été le grimpeur le plus malchanceux en 2015, multipliant les chutes dès les premiers jours du Giro et de la Vuelta alors qu’il s’était emparé du rose et du rouge grâce aux chronos par équipes. Il s’était vengé en écrasant le championnat du monde du chrono, mais c’est bien dans les cols que Richie veut briller en 2016.
Le carré d'as :
Richier Porte
Luke Durbridge
Simon Gerrans
Matej Mohoric
Target Cycling (anciennement Garmin)
L’équipe américaine n’arrivait pas à décoller malgré un effectif chaque année prometteur. En 2015, elle a donc donné un grand coup de balai en ne prolongeant pas ses leaders historiques Kreuziger, Dan Martin et Hausler. Elle peut s’en mordre les doigts en voyant leur explosion l’an dernier. Les recrues ne se sont quant à elles pas vraiment intégrées, entre Offredo qui est reparti aussitôt, tandis que Taaramae ne s’est pas du tout montré à la hauteur de son niveau chez Cofidis. Hoogerland ne réitérant pas sa fabuleuse saison 2014, c’est Degenkolb qui a sauvé les meubles en remportant Paris-Roubais en opportuniste. Pour 2016, Jonathan Vaughters a encore tapé du poing sur la table en s’offrant les services d’un ancien vainqueur du Giro, Kruijswijk et son acolyte Slagter, comme de la future star annoncée du sprint américain, Kennedy Adams. Il serait temps de rentabiliser tous ces investissements !
Le carré d'as :
John Degenkolb
Steven Kruijswijk
Rein Taaramae
Francesco Ginanni
Team Giant-Alpecin
Longtemps focalisée sur les sprints du temps où elle s’appelait encore Argos (45 succès en 2012 pour le duo Kittel-Degenkolb), l’équipe s’est depuis diversifiée en s’attachant les services de Barguil, puis van Garderen et enfin Rui Costa cette année. Les deux premiers ont chacun accroché un podium sur un tour d’une semaine (une grosse surprise pour le Dauphiné du français qui n’avait pas accroché le moindre top 20 WT en carrière avant cela) sans confirmer sur les grands tours. Tejay avait pourtant failli monter sur le podium du Giro en 2013 avant une chute malencontreuse. Giant espère franchir ce cap en 2016, tout en accumulant les succès grâce aux sprinters Kittel, Kreder et Selig, et au rouleur Dumoulin.
Le carré d'as :
Marcel Kittel
Tejay van Garderen
Tom Dumoulin
Rui Costa
Team Sky
Triple vainqueur du Tour sur ces 4 dernières années (Wiggins étant chez BMC en 2013), ne cherchez pas plus loin l’objectif des anglais. Froome sort en plus d’une saison XXL rarement vue ! Mis en confiance, le kényan blanc a décidé d’ajouter en plus le Giro à son programme. Pourra-t-il réaliser le doublé, dont Pantani est le dernier détenteur en 1998 ? Sur les autres terrains, Cavendish ne connait toujours pas le déclin quand Van Avermaet réalise chaque année une razzia sur les classiques, flandriennes comme ardennaises comme automnales. Le double tenant du titre du Tour des Flandres compte bien réaliser la passe de trois. Ce serait historique car seul Fiorenzo Magni a réussi cet exploit auparavant, de 1949 à 1951. Un effectif avec ces trois têtes d’affiche serait déjà coriace, mais quand on rajoute Uran, Thomas, Henao, Chaves, Fenn ou encore Swift… Le recrutement n’a pas été clinquant cette fois : Sky a notamment perdu Coppel, Valls, Guardini ou encore le poisson-pilote historique du Cav, Mark Renshaw. Mais les recrues n’en seront pas moins très utiles, que ce soit Amador, Tschopp et Kennaugh, en montagne, Kiryienka et Fothen dans des profils de rouleur-grimpeur, ou Blythe et Pelucchi du côté des sprinters.
Le carré d'as :
Mark Cavendish
Greg Van Avermaet
Chris Froome
Geraint Thomas
Tinkoff-Saxo
Comme chaque année, tout pour Contador ! L’espagnol n’a pas réussi à remporter la Grande Boucle depuis son retour de suspension, mais a écrasé la concurrence dès qu’il a mis les roues sur un autre grand tour, que ce soit la Vuelta en 2012 ou le Giro en 2015. Visiblement encore au top de sa forme, il s’appuiera toujours sur sa garde composé de Basso, Navarro, Samoilau, Hansen et du jeune Marks, malgré le départ d’un Zeits toujours utile. L’autre axe fort de la désormais seule formation russe du WT est les flandriennes, où Offredo vient former un trio très dangereux avec Nuyens et Wynants.
Le carré d'as :
Yoann Offredo
Alberto Contador
Nick Nuyens
Ivan Basso
Trek Factory Racing
Cancellara est et restera la figure de proue de Trek. Le suisse est capable de remporter quasiment n’importe quelle course, et arrivera en plus revanchard après sa première saison vierge sur les flandriennes depuis 2009 ! Devolder est toujours là pour l’épauler, tandis que Talansky et Fuglsang doivent se rattraper. Rappelons que le danois aurait remporté la Vuelta 2014 sans une chute à 4 kms de l’arrivée finale à Madrid, maillot rouge sur le dos. Talansky a lui un podium du Giro à son actif, mais les deux se sont loupés dans les grandes largeurs sur le Tour, leur nouvel objectif commun. Le couvert est remis en 2016, avec résultats attendus. Du côté des sprinters, Trek reste en second rideau avec Nizzolo, mais on surveillera avec attention la progression du jeune français Fabrice Pinaud. On devrait cependant attendre quelques années avant que ses résultats ne soient au niveau de sa grande gueule, surtout sur Milan – San Remo, son rêve ultime.
Le carré d'as :
Fabian Cancellara
Jakob Fuglsang
Andrew Talansky
Fabrice Pinaud (regen)
Wanty Groupe Gobert
Wanty a dominé le circuit continental l’an dernier, mais ne s’est pas arrêtée là en signant la plus grosse surprise du mercato. À l’image de Sagan en 2013, qui l’a d’ailleurs remplacé chez BMC, Philippe Gilbert a décidé de rejoindre la petite formation belge. Celle-ci aura absolument besoin de ses points pour se maintenir, car le reste de l’équipe ne fait pas rêver. La doublette Ulissi-Gatto est certes talentueuse mais fait un peu doublon avec leur nouveau leader. Quant au reste de l’effectif (Sulzberger, Backaert, Jans, Drucker, Tiernan-Locke…), c’est très utile pour accumuler les points contis mais moins pour scorer au plus haut niveau
Le carré d'as :
Philippe Gilbert
Diego Ulissi
Oscar Gatto
Wesley Sulzberger
En bref, tous les transferts du top 60 du classement WT l'an dernier : (oui, j'aime bien les tableaux
)Coureur | Classement WT 2015 | Ancienne équipe | Nouvelle équipe |
|---|---|---|---|
| Peter Sagan | 7 | Mapei |  BMC Racing Team |
| Luis León Sánchez | 12 | Team LottoNL - Jumbo | FDJ |
| Philippe Gilbert | 15 | BMC Racing Team | Wanty Groupe Gobert |
| Frank Schleck | 20 | Trek Factory Racing | Liquigas-Unicef |
| Yoann Offredo | 24 | Target Cycling | Tinkoff - Saxo |
| Steven Kruijswijk | 28 | Team LottoNL - Jumbo | Target Cycling |
| Peter Velits | 31 | Ag2r La Mondiale | Team Bora-Argon |
| Janez Brajkovic | 36 | Tinkoff - Saxo | FDJ |
| Joaquim Rodriguez | 48 | Team Katusha | retraite |
| Theo Bos | 51 | Team LottoNL - Jumbo | BMC Racing Team |
| Rui Costa | 52 | Team Katusha | Team Giant-Alpecin |
| Sebastian Langeveld | 57 | Movistar Team | Lotto-Soudal |
| Domenico Pozzovivo | 59 | Ag2r La Mondiale | Movistar Team |
c'est quand même un sacré cheat 
Merci le +4 à Willunga Hill 
