[2.UWT] Paris-Nice 2019 (10-17/03)

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[2.UWT] Paris-Nice 2019 (10-17/03)

Messagepar rthomazo » 04 Mar 2019, 19:04

Paris-Nice 2019

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Si le week-end flamand précédent celui du départ de Paris-Nice ouvre la saison des classiques et est souvent vu comme le "vrai début de saison", la course au soleil n'en reste pas moins celle qui, historiquement, ouvre la saison des courses par étapes, bien que depuis une décennie de plus en plus de courses exotiques la précèdent dans le calendrier. Mais elle reste la première grande course par étapes de la saison, en témoigne son palmarès, où l'on retrouve de nombreuses séries de victoires, notamment celles d'Eddy Merckx, Raymond Poulidor, Joop Zoetemelk, Laurent Jalabert, Miguel Indurain, Alexandre Vinokourov, plus récemment la série réalisée par l'équipe Sky et, évidemment, l'incroyable série de l'irlandais Sean Kelly, vainqueur de l'épreuve sept fois consécutivement, du jamais vu sur une grande épreuve du calendrier sur route (Anquetil a remporté neuf fois le Grand Prix des Nations, mais pas consécutivement). Alors même si, face à la formule gagnante Strade Bianche - Tirreno-Adriatico - Milan-San Remo mise en place par RCS depuis peu, Paris-Nice attire un peu moins les stars qu'autrefois, son maillot jaune et bleu, en référence au soleil et à la côte d'azur, reste l'un des plus beaux pour un coureur cycliste, et l'on espère que, cette année encore, du 10 au 17 mars, les coureurs se livreront une bataille acharnée pour le ramener sur la Promenade des anglais, là même où Simon Yates avait du le céder pour deux secondes à Marc Soler l'an dernier.

Sommaire

Post 1 :arrow: Introduction et sommaire
Post 2 :arrow: Histoire de la course
Post 3 :arrow: Palmarès, statistiques et records
Post 4 :arrow: Parcours et diffusion TV
Post 5 :arrow: Startlist et favoris
Post 6 :arrow: L'édition 2018
Post 7 :arrow: Les scénarios improbables

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rthomazo
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Re: [2.UWT] Paris-Nice 2019

Messagepar rthomazo » 04 Mar 2019, 19:04

Histoire de la course

1933 : Création de la course alors nommée "Six jours de la route", avec des étapes reliant Paris, Dijon, Lyon, Avignon, Marseille, Cannes et Nice.
1934 : Introduction de demi-étapes. Le triple vainqueur de Paris-Roubaix Gaston Rebry profite de conditions détestables pour remporter l'épreuve.
1935 : Premier contre-la-montre par équipes, bonifications attribuées au sommet de certains cols.
1936 : Des bonifications dont attribuées aux arrivées d'étapes.
1937 : Introduction d'un challenge par équipes nommé Challenge Pathenôtre.
1938 : Pierre Caminet, conducteur de bus au chômage, remporte la première étape et termine quatrième au classement général.

17 Mars 1939...

Déluge de neige sur Paris-Nice

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Dès le départ de cette deuxième étape de la "Course au Soleil" entre Nevers et Saint-Étienne, les coureurs se retrouvent sous une pluie froide. Douze hommes décident de partir. Rapidement, cette pluie se transforme en grêle et en neige, un vent glacial se lève, l'apocalypse s'abat sur les coureurs. Sur 91 partants, une soixantaine abandonne en seulement trente kilomètres. Certains décident de courir à pied leur vélo à la main pour se réchauffer les pieds, d'autres s'arrêtent et se dirigent vers les fermes et les cafés afin de pouvoir se réchauffer. À 80 km de l'arrivée, quatre hommes demeurent en tête : Naisse, Galateau, Camellini et Zimmermann. Maurice Archambaud est quant à lui très attardé, mais il pense que les autres coureurs ne parviendront pas à rallier Saint-Étienne et il poursuit. Lorsque son directeur sportif lui tend une musette, ses doigts sont si gelés qu'il ne parvient même pas à l'attraper. Puis dans le dix derniers kilomètres, Archambaud apprend qu'il est en tête de la course, et il décide de s'arrêter pour attendre le belge Émile Masson. Masson s'impose à l'arrivée à Saint-Étienne, mais Archambaud s'empare de la tête du classement général, qu'il conservera jusqu'au bout. Seuls vingt-quatre coureurs seront classés, le dernier, Pividori, arrivant avec 1 h 13 de retard sur le vainqueur du jour.


1946 : Après six années d'interruption, le journal Ce Soir reprend l'organisation de la course.
1951 : La course prend le nom de Paris - Côte-d'Azur. Après une grande offensive dans la dernière étape, Teisseire est d'abord déclaré vainqueur mais doit finalement s'incliner de douze secondes.
1952 : Premier contre-la-montre individuel, entre Antibes et Grasse.
1953 : Réduction de la durée de l'épreuve pour passer à quatre jours de course à cause de difficultés financières.
1954 : première participation de Jacques Anquetil, qui remporte le contre-la-montre final de cinquante kilomètres autour de Nice.
1955 : L'organisation est confiée aux "Amis de route et piste", la course reprend le nom de Paris-Nice.
1956 : Fred de Bruyne remporte Paris-Nice et, quarante-huit heures plus tard, Milan - San Remo.
1957 : dès la deuxième étape, Louison Bobet se charge de faire la sélection, mais c'est Jacques Anquetil qui remportera le classement général à la faveur des étapes contre-la-montre.
1958 : Mécontent des abandons de Fausto Coppi et Willy Vannitsen, l'organisateur parvient à obtenir de l'UCI une suspension de ces deux coureurs.
1959 : La course est prolongée jusqu'à Rome, prenant ainsi le nom de Paris-Nice-Rome. Le maillot de leader n'est pas bleu et azur mais vert sur la seconde partie. Pour plus d'infos vous pouvez lire cet article d'AG2R.
1960 : Rik van Looy et ses équipiers écrasent la course lors de la troisième étape en repoussant tous leurs rivaux à plus de vingt minutes après un départ tonitruant.
1961 : Les Faema de van Looy et les Fynsec-Helyett de Jacques Anquetil musèlent la course, les premiers pour les étapes et les seconds pour le général.
1962 : Le critérium disputé à Montceau-les-mines est finalement compté pour le général.
1963 : Premier passage en Corse avec une étape entre Ajaccio et Bastia. Pour la première fois de sa carrière, Anquetil attaque en montagne pour remporter une épreuve.
1964 : Parcours corse étendu à trois étapes, malgré leur difficulté et les orages elles ne permettent pas aux favoris de se départager.
1965 : Rudi Altig remporte trois étapes mais doit s'incliner au général face à Jacques Anquetil.

13 Mars 1966...

Une rivalité à son paroxysme

En cette année 1967, Paris-Nice passe par la Corse, avec notamment un contre-la-montre de trente-six kilomètres entre Bastia et l'Île-Rousse. Et Poulidor y réalise un véritable exploit, une performance qu'on ose même plus espérer tant on l'attend depuis longtemps : pour trente-sept secondes, il triomphe d'Anquetil sur l'épreuve de vérité ! Après la victoire de l'italien Dancelli à Ajaccio, il ne reste à Anquetil que l'ultime étape vers Nice pour renverser la situation. Ce sont d'abord ses équipiers chez Ford France qui attaquent chacun leur tour, épuisant la formation Mercier du maillot blanc. Puis dans le col des Tourettes, Anquetil harcèle son rival, parvient à le distancer avant d'être rattrapé puis de repartir seul, cette fois définitivement. Il file vers Nice pour repousser tout le monde à plus d'une minute, portant ainsi son record à cinq victoires sur la course au soleil. Mais cet exploit est terni par les agissements des équipiers du normand : en cours d'étape, Wuillemin a littéralement balancé Barry Hoban, équipier de Poulidor, dans le fossé. Et lorsqu'Anquetil accélère, ses équipiers bloquent systématiquement la route au maillot blanc. La rivalité entre les deux figures du cyclisme français de l'époque atteint son paroxysme, le résultat de la course ne sera homologué qu'après de nombreuses enquêtes.


1967 : Malgré deux coups de force à Château-Chinon et Hyères, Merckx ne termine que 10e au général après avoir perdu 19 min à Bollène.
1968 : Introduction d'un prologue et premier passage au Mont Faron, avec un challenge du meilleur descendeur du Mont Faron remporté par Lucien Aimar.
1969 : Pour la première fois, la dernière étape est disputée contre-la-montre au col d'Èze. Eddy Merckx, vainqueur, y double Jacques Anquetil.
1970 : Sous la neige, Merckx écrase la course lors de l'étape de Saint-Étienne, avant de remporter tous les classements annexes.
1971 : Alors qu'Éric Léman comptait trois victoires d'étape, l'équipe Flandria quitte la course en hommage à Jean-Pierre Mobséré, mort lors du critérium de Retié.
1972 : Raymond Poulidor réalise l'exploit de battre Merckx au col d'Èze, et bat le belge au général.
1973 : Cette fois Merckx est devancé non seulement par Poulidor mais aussi par Zoetemelk lors de la dernière étape et au classement général.
1974 : Prologue disputé par équipes de deux coureurs (remporté par Eddy Merckx et Joseph Bruyère).
1975 : Les coureurs escaladent le Mont Ventoux (jusqu'au Chalet Reynard). Malgré une défaillance dans l'ascension, Merckx remporte l'étape.
1976 : Malgré six victoires d'étapes sur dix possibles, Maertens ne termine que quatrième au général.
1977 : Maertens profite d'un parcours moins difficile pour s'imposer, après l'étape de Draguignan il passe quatre heures au contrôle antidopage.
1978 : Gerrie Knetemann survole l'épreuve et déclare ensuite, par rapport à l'apathie de ses rivaux, "je n'ai pas compris mes adversaires".
1979 : Création du classement des jeunes.

9 Mars 1980...

Duclos sort vainqueur de la tempête

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Si les conditions climatiques sont difficiles depuis le début de cette trente-huitième édition, elles deviennent catastrophiques au cours de la quatrième étape entre Villefranche-sur-Saône et Saint-Étienne : une tempête de neige s'abat sur le Beaujolais ! Les abandons de multiplient, Bernard Thévenet et Dietrich Thurau, entre autres, quittent la course. Dans le col de Malval, de petits groupes avancent lentement dans le vent et le froid et sur une route verglacée. Alors que les abandons sont toujours plus nombreux, deux hommes profitent du chaos pour s'échapper : Pierre Bazzo et Gilbert Duclos-Lassalle, qui coupent la ligne dans cet ordre à Saint-Étienne, sept minutes avant le peloton. Pour cette étape terrible, les délais sont supprimés, sans quoi Hinault, qui a concédé quarante-cinq minutes, aurait été exclu. Désormais, Duclos n'a plus qu'à gérer son avance jusqu'à Nice.


1981 : L'équipe colombienne, forfait en raison du froid, est remplacée par une équipe scandinave.
1982 : Unique grand départ à l'étranger avec un prologue disputé à Luingue, en Belgique.
1984 : Arrivée jugée au sommet du Chalet Reynard.
1985 : Première incursion dans le Jura, domination totale de l'équipe Skil Sem Kas Miko de Sean Kelly.
1986 : L'épreuve comporte trois arrivées au sommet, le Chalet Reynard, le Mont Faron et le col d'Èze.
1987 : Magnifique bataille entre Fignon, Bernard, Roche et Kelly, finalement à l'avantage de ce dernier.
1988 : L'épreuve est réduite à six jours de course à cause des réglementations de l'UCI.
1989 : Miguel Indurain remporte l'épreuve sans remporter d'étape mais en terminant deuxième à cinq reprises.
1990 : Seuls les soixante-dix premiers du classement général peuvent disputer la dernière étape.
1991 : Deux maillots de leader sont attribués à l'issue du prologue, l'écart entre Marie et Rominger étant trop faible pour être comptabilisé.
1992 : Arrivée d'étape jugée au sommet du col du Grand Duc.
1993 : Un an après son grave accident, Laurent Bézault termine deuxième du classement général.
1994 : Vaujany est la première station de sports d'hiver à accueillir une arrivée d'étape.
1995 : Marc Madiot rejoint la direction de course.
1996 : Le grand départ a pas lieu en région parisienne mais à Châteauroux.
1997 : Gilbert Duclos-Lassalle rejoint à sont tour la direction de l'épreuve.
1998 : Dans l'ascension du col de la République (premier col à plus de 1000 m de l'histoire du cyclisme), Frank Vandenbroucke profite d'une tempête de neige pour creuser des écarts qui lui assurent la victoire finale.
1999 : Introduction de la classique arrivée au sommet dans les Alpes du sud avec une arrivée à Valberg.
2000 : Jean Leulliot cède à Laurent Fignon l'organisation de l'épreuve.
2002 : Création d'un maillot bleu et blanc pour le leader du classement des jeunes, le maillot de leader devient jaune et blanc.
2003 : Chute mortelle d'Andrei Kivilev lors de la troisième étape, qui provoquera l'obligation du port du casque sur toutes les épreuves professionnelles.
2004 : Jacksche, vainqueur final, lance avec son équipe une bordure lors de la deuxième étape, un peloton perd cinq minutes et un autre en perd quatorze.
2005 : À cause des chutes de neige, les organisateurs sont contraints de déplacer moins de 24 heures à l'avance l'arrivée de la troisième étape.
2007 : L'équipe Discovery Channel contrôle parfaitement la course pour permettre à Contador de porter deux offensives décisives vers Mende et Nice.
2008 : Une arrivée a lieu à la station de Montage Serein, sur le versant Ouest du Ventoux.
2009 : Premier passage à la montagne de Lure.
2010 : À l'issue de la quatrième étape, Jens Voigt, doyen du peloton, endosse le maillot jaune devant Sagan, plus jeune coureur engagé sur l'épreuve.
2011 : Tony Martin profite de l'introduction d'un long contre-la-montre pour inscrire son nom au palmarès de l'épreuve.
2012 : La surprenante équipe Vacansoleil décroche trois étapes et place Lieuwe Westra sur le podium, à seulement huit secondes de Wiggins.
2013 : Victime d'une chute lors de la deuxième étape, Nacer Bouhanni abandonne avec le maillot jaune.
2014 : Sur un parcours sans contre-la-montre ni haute montagne, Carlos Betancur profite de ses qualités de puncheur pour s'imposer.
2015 : Première arrivée au sommet de la Croix de Chaubouret, avec une victoire de Richie Porte.
2016 : Les intempéries provoquent l'annulation de l'étape arrivant au sommet du Mont Brouilly.
2017 : Arrivée la plus haute de l'histoire de l'épreuve au sommet du col de la Couillole.
2018 : Dans des conditions climatiques dantesques, Marc Soler renverse Simon Yates après une offensive de 50 km le dernier jour.

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Re: [2.UWT] Paris-Nice 2019

Messagepar rthomazo » 04 Mar 2019, 19:05

Palmarès

1933 : Alfons Schepers
1934 : Gaston Rebry
1935 : René Vietto
1936 : Maurice Archambaud
1937 : Roger Lapébie
1938 : Jules Lowie
1939 : Maurice Archambaud
1946 : Fermo Camellini
1951 : Roger Decock
1952 : Louison Bobet
1953 : Jean-Pierre Munch
1954 : Raymond Impanis
1955 : Jean Bobet
1956 : Fred de Bruyne
1957 : Jacques Anquetil
1958 : Fred de Bruyne
1959 : Jean Graczyk
1960 : Raymond Impanis
1961 : Jacques Anquetil
1962 : Joseph Planckaert
1963 : Jacques Anquetil
1964 : Jan Janssen
1965 : Jacques Anquetil
1966 : Jacques Anquetil
1967 : Tom Simpson
1968 : Rolf Wolfshohl
1969 : Eddy Merckx
1970 : Eddy Merckx
1971 : Eddy Merckx
1972 : Raymond Poulidor
1973 : Raymond Poulidor
1974 : Joop Zoetemelk
1975 : Joop Zoetemelk
1976 : Michel Laurent
1977 : Freddy Maertens
1978 : Gerrie Knetemann
1979 : Joop Zoetemelk
1980 : Gilbert Duclos-Lassalle
1981 : Stephen Roche
1982 : Sean Kelly
1983 : Sean Kelly
1984 : Sean Kelly
1985 : Sean Kelly
1986 : Sean Kelly
1987 : Sean Kelly
1988 : Sean Kelly
1989 : Miguel Indurain
1990 : Miguel Indurain
1991 : Tony Rominger
1992 : Jean-François Bernard
1993 : Alex Zülle
1994 : Tony Rominger
1995 : Laurent Jalabert
1996 : Laurent Jalabert
1997 : Laurent Jalabert
1998 : Frank Vandenbroucke
1999 : Michael Boogerd
2000 : Andréas Klöden
2001 : Dario Frigo
2002 : Alexandre Vinokourov
2003 : Alexandre Vinokourov
2004 : Jörg Jaksche
2005 : Bobby Julich
2006 : Floyd Landis
2007 : Alberto Contador
2008 : Davide Rebellin
2009 : Luis Leon Sanchez
2010 : Alberto Contador
2011 : Tony Martin
2012 : Bradley Wiggins
2013 : Richie Porte
2014 : Carlos Betancur
2015 : Richie Porte
2016 : Geraint Thomas
2017 : Sergio Henao
2018 : Marc Soler


Records

Multiples vainqueurs :
7 : Sean Kelly
5 : Jacques Anquetil
3 : Eddy Merckx, Joop Zoetemelk, Laurent Jalabert
2 : Raymond Impanis, Maurice Archambaud, Fred de Bruyne, Raymond Poulidor, Miguel Indurain, Tony Rominger, Alexandre Vinokourov, Alberto Contador, Richie Porte

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Sean Kelly (à droite sur l'image en compagnie de Ronan Pensec) domine d'une main de fer la course au soleil au cours de la décennie 1980.


Plus grand nombre de victoires d'étapes :
21 : Eddy Merckx
13 : Sean Kelly
11 : Rik van Looy, Freddy Maertens
10 : Éric Léman
9 : Rudi Altig
8 : Jacques Anquetil, Mario Cipollini
7 : Gerrie Knetemann, Louison Bobet, Laurent Jalabert

Plus grand nombre d'éditions achevées sur le podium :
7 : Sean Kelly, Eddy Merckx
6 : Jacques Anquetil, Laurent Jalabert
5 : Joop Zoetemelk, Stephen Roche, Gerrie Knetemann
4 : Davide Rebellin, Raymond Poulidor, Luis Ocana, Alberto Contador
3 : Maurice Archambaud, Raymond Impanis, Miguel Indurain, Tony Rominger, Rolf Wolfshohl, Alejandro Valverde, Richie Porte

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Si Eddy Merckx, ici en compagnie de Tom Simpson lors de l'édition 1967, a souvent manqué la victoire de peu sur Paris-Nice, il est le recordman de victoires d'étapes et de podiums sur l'épreuve.


Plus grand nombre d'éditions achevées dans les dix premiers :
10 : Jacques Anquetil
9 : Eddy Merckx, Raymond Poulidor
8 : Stephen Roche
7 : Sean Kelly
6 : Laurent Jalabert, Jens Voigt, Joop Zoetemelk
5 : Luis Ocana, ALberto Contador, Samuel Sanchez, Jan Janssen, Éric Caritoux, Davide Rebellin, Fränk Schleck, Sylvain Chavanel, Gerrie Knetemann

Nombre de victoires par pays :
22 : France
14 : Belgique
8 : Irlande
6 : Pays-Bas, Espagne
4 : Allemagne
3 : Suisse, Grande-Bretagne

Édition la plus rapide : 2010, Contador vainqueur avec une moyenne de 43,118 km/h.

Plus faible écart entre les deux premiers : 2'' entre Henao et Contador en 2016
Plus grand écart entre les deux premiers :9'33'' entre Maurice Archambaud et Frans Bonduel en 1939
Modifié en dernier par rthomazo le 09 Mar 2019, 17:25, modifié 1 fois.

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Re: [2.UWT] Paris-Nice 2019

Messagepar Bad_Neos » 04 Mar 2019, 19:05

Le Parcours 2019


Cette 74e édition de Paris-Nice fera la part belle aux sprinteurs, et commencera d’ailleurs par une étape promise aux grosses cuisses. Au travers des petits vallons et gorges du massif de la Chevreuse que le peloton ne fera qu’effleurer en terme de difficultés, seul deux grimpeurs se dresseront sur la route des coureurs, et permettront de déterminer le premier porteur du maillot à pois : la côte de Beynes (1.2kms à 5.2%) après 20 kilomètres de course puis la côte de Meule (2.8kms à 5.2%) à un peu plus de 25 kilomètres de l’arrivée. L’étape sera courte et consistera presque en un aller-retour jusque dans la forêt de Rambouillet avant de finir par une longue ligne droite de presque 3 kilomètres et en très (très) léger faux-plat. L’étape étant courte, tracée sur moins de 140 kilomètres, la présence des sprints intermédiaires revêt une importance intéressante pour rendre le final nerveux, notamment par la position du dernier à seulement 3 kilomètres de la ligne…

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La deuxième étape partira du petit village des Bréviaires, juste au Nord de Rambouillet et sera encore plus plane que l’étape d’entame. Il y aura la possibilité d’avoir un vent assez fort, venant de l’Ouest, dans le final. Celui-ci sera d’ailleurs disputé autour d’une boucle triangulaire de 23 kilomètres, mais dont les 14 derniers kilomètres, à partir de Boiscommun, seront intégralement en ligne droite, avec seul un coin du triangle et deux très légères courbes avant la ligne d’arrivée comme seuls obstacles. Axe Ouest-Est puis NE-SO.

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Troisième étape, plus longue cette fois-ci, rognant de justesse la barre des 200 kilomètres. Pour autant, on ne devrait pas retrouver de pentes supérieurs à 2/3% durant toute la journée, et ce même si les coureurs traverseront quelques petits ponts. Axe Nord-Sud toute la journée. Deux virages à rond-points dans les derniers kilomètres avec la traversée du Pont Régemortes pour entrer dans Moulins, mais le final verra encore une bonne grosse ligne droite s’offrir aux sprinteurs. Encore une fois, très (très léger faux-plat).

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La 4e étape vers Pélussin pourrait faire montre d’enfin un peu de bagarre pour le classement général, bien que le final soit plus favorable à une arrivée en petit comité qu’à un bazar tactique. La première partie de l’étape, qui démarrera à Vichy, si elle ne sera pas dénuée de difficultés, rester plutôt simple jusqu’au kilomètre 129,5, lorsque les coureurs sortiront de Sainte-Catherine. De là, ils descendront chercher les coteaux de la zone finale, au sud de Lyon et de Givors. Les côtes de Trèves et de Condrieu seront un apéritif appréciable avant la côte de Saint-Michel-sur-Rhône qui mènera les coureurs à Pélussin pour un premier passage sur la ligne à la suite d’une succession de faux-plat. S’ensuit une boucle peu charismatique de 20 kilomètres autour de la côte de Chavanay pour aller rechercher un final similaire au premier passage. S’il parait dommageable d’aller chercher cette boucle pas franchement utile, plus propice à retenir les offensives qu’à exacerber les tentatives, on notera tout de même que chaque côte est séparée d’une quinzaine de kilomètres. Au final, c’est peut-être bien ça la force de cette étape, son kilométrage de 211 kilomètres…avant un long transfert qui les mènera bien plus au Sud pour disputer un petit chrono : encore un point contre la boucle finale.

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.Final sur OpenRunner
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Un chrono classique et sympathique autour de Barbentane. Kilométrage correct, sans trop ni moins, avec un petit faux-plat au milieu pour durcir un peu les écarts. Je n’ai pas particulièrement grand-chose à dire, à part qu’il n’y avait rien de mieux à faire dans la zone au départ de Barbentane.

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Sûrement l’étape dont je comprends le moins la logique. En soit, c’est intéressant d’avoir une étape corsée pour les sprinteurs, mais en sachant que l’on à déjà 3 étapes toutes plates en début d’épreuve, et que l’on tournicote autour de Brignoles pour avoir au final un truc pas trop, je ne comprends pas vraiment l’intérêt.

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Une désormais classique arrivée au sommet qui se veut course de côte sur le samedi du week-end clôturant la course. L’épreuve part d’abord à l’Ouest faire quelques détours sur les routes du Tour du Haut-Var jusqu’au Col de Coursegoules avant un détour par Pierrefeu qui laisse une seconde partie d’étape plus molle. La fin de l’étape à pour elle d’être durcie grâce à l’entame de Turini opérée par la côte de Pelasque. Turini, justement, parlons en ! Si son intérêt ne réside pas forcément en une simple course de côte, il est toutefois intéressant de le revoir sur une course de cette envergue, en prévision, pourquoi pas, pour une étape du Tour de France dans l’arrière-pays niçois.

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Un grand classique, je ne vous le présenterais plus, si ce n’est que c’est un bordel monstre si le temps s’y met (et même quand la météo n’est pas forcément difficile). En parlant de bordel monstre, à noter le classique surcôtage absurde des difficultés et la présence du col des Quatres Chemins qui pourrait se révéler une nouvelle fois assez ridicule si les coureurs se battant pour l’étape descendent à côté de ceux ayant tout perdu, comme l’an dernier.

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Diffusion


Etape 1 – Dimanche 10 Mars : 13h35 sur France3 / 13h15 sur Eurosport2
Etape 2 – Lundi 11 Mars : 15h20 sur France3 / 15h15 sur Eurosport2
Etape 3 – Mardi 12 Mars : 15h20 sur France3 / 15h15 sur Eurosport2
Etape 4 – Mercredi 13 Mars : 15h20 sur France3 / 15h15 sur Eurosport2
Etape 5 – Jeudi 14 Mars : 15h20 sur France3 / 15h15 sur Eurosport2
Etape 6 – Vendredi 15 Mars : 15h20 sur France3 / 15h15 sur Eurosport2
Etape 7 – Samedi 16 Mars : 15h10 sur France3 / 15h00 sur Eurosport2
Etape 8 - Dimanche 17 Mars : 15h15 sur France3 / 15h00 sur Eurosport2

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Re: [2.UWT] Paris-Nice 2019

Messagepar Bad_Neos » 04 Mar 2019, 19:06

Startlist, Equipes & Favoris (provisoire)


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AG2R-La-Mondiale :R.Bardet, M.Chérel, T.Gallopin, O.Naesen, S.Vandenbergh, B.Cosnefroy, M.Fränk
Astana :L.De Vreese, M.Cort Nielsen, H.Houle, G.Izagirre, I.Izagirre, M.A.Lopez, L.L.Sanchez
Bahrain Merida :D.Teuns, S.Colbrelli, D.Pozzovivo, H.Haussler, K.Koren, I.Garcia, D.Novak
Bora-Hansgrohe :S.Bennett, J.Drucker, F.Grossschartner, P.Konrad, C.Pfingsten, P.Poljanski, M.Schwarzmann
CCC :A.Antunes, W.Barta, A.De Marchi, V.De La Parte, J.Mareczko, L.Ten Dam, F.Ventoso
Deceuninck Quick-Step :B.Jungels, T.Declercq, I.Keisse, F.Sabatini, F.Sénéchal, P.Gilbert, F.Jakobsen
Ef Education First :T.Van Garderen, D.F.Martinez, R.Uran, D.McLay, L.Craddock, M.Docker, T.Scully
Groupama-Fdj :A.Démare, J.Guarnieri, I.Konovalovas, O.Le Gac, V.Madouas, R.Molard, R.Sinkeldam
Lotto-Soudal :T.De Gendt, C.Ewan, J.De Buyst, M.Monfort, R.Kluge, A.Hansen, N.Maes
Mitchelton-Scott :S.Yates, J.Bauer, E.Chaves, J.Haig, L.Mezgec, M.Trentin, M.Nieve
Movistar :M.Soler, N.Quintana, W.Anacona, I.Erviti, J.Roelandts, R.Valls, H.Carretero
Team Dimension Data :E.Boasson Hagen, M.Cavendish, J.Vermote, L.Y.Bak, S.Davies, B.Eisel, L.Meintjes
Team Jumbo Visma :D.Groenewegen, M.Teunissen, G.Bennett, A.G.Jansen, P.Eenkhoorn, B-J.Lindeman, M.Wynants
Team Katusha Alpecin :M.Kittel, M.Haller, I.Zakarin, R.Hollenstein, J.Debusschere, N.Politt, S.Spilak
Team Sky :M.Kwiatkowski, E.Bernal, Seb.Henao, L.Rowe, T.Geoghegan Hart, J.Narvaez, I.Sosa
Team Sunweb :W.Kelderman, L.Vervaeke, M.Matthews, J.Bakelants, R.Curvers, C.Pederen, M.Tusveld
Trek-Segafredo :J.Degenkolb, G.Ciccone, J.Pantano, J.Bernard, K.De Kort, A.Kirsch, E.Theuns
UAE Emirates : A.Kristoff, S.Henao, S.E.Bystrom, F.Aru, M.Marcato, R.Sutherland, D.Ulissi

Cofidis :J.Hansen, N.Edet, C.Laporte, M.Le Turnier, P-L. Périchon, G.Soupe, B.Van Lerberghe
Direct Energie :L.Calmejane, N.Terpstra, N.Bonifazio, D.Gaudin, J.Hivert, A.Petit, A.Turgis
Vital Concept B&B :B.Coquard, A.Vichot, Q.Reza, K.Boeckmans, P.Müller, C.Gautier, Q.Pacher
Arkea Samsic :A.Greipel, L.Pichon, E.Gesbert, W.Barguil, M.Bouet, A.Moinard, B.Welten
Delko Marseille Provence :E.M.Grosu, R.Navardauskas, A.Fedeli, J.El Fares, R.Combaud, M.Finetto, E.Siskevicius

★★★★★

I.Izagirre, S.Yates, W.Kelderman

★★★★

R.Bardet, G.Izagirre, M.A.Lopez, D.Teuns, R.Uran, N.Quintana, M.Soler, E.Bernal, S.Henao

★★★

T.Gallopin, D.Pozzovivo, P.Konrad, B.Jungels, D.F.Martinez, T.Van Garderen, J.Haig, G.Bennett, I.Zakarin, S.Spilak, M.Kwiatkowski, I.Sosa

★★

L.L.Sanchez, F.Grossschartner, V.De La Parte, R.Molard, L.Meintjes, G.Ciccone, F.Aru, W.Barguil



M.Fränk, A.Antunes, R.Valls, J.Pantano, D.Ulissi, J.Hansen, L.Calmejane, C.Gautier, E.Gesbert, A.Moinard, J.El Fares...




★★★★★

S.Bennett, F.Jakobsen, A.Démare, D.Groenewegen

★★★★

S.Colbrelli, C.Ewan, M.Trentin, A.Kristoff, C.Laporte

★★★

J.Mareczko, E.Boasson Hagen, M.Kittel, M.Matthews, N.Bonifazio, B.Coquard, A.Greipel

★★

M.Cort Nielsen, I.Garcia, D.McLay, M.Cavendish, J.Degenkolb



L.Mezgec, J.De Busyt, J.Debusschere, B.Welten, E.M.Grosu, A.Fedeli...

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Re: [2.UWT] Paris-Nice 2019

Messagepar Bad_Neos » 04 Mar 2019, 19:06

Rappel de l'édition 2018


Sur une courte étape ouvrant l’édition dans la vallée de la Chartreuse, Arnaud Démare s’était imposé de justesse (quelques millimètres & photo finish) devant Gorka Izagirre pour revêtir le premier maillot jaune de l’histoire de Groupama-Fdj. Le lendemain, Groenewegen s’était imposé à Vierzon devant Elia Viviani et André Greipel.

Malgré quelques banderilles chez les favoris dans les Charbonnières, Jonathan Hivert s’était imposé à Châtel-Guyon en profitant d’un marquage à la culotte de Julian Alaphilippe. L’ayant suivi en compagnie de Rémy di Grégorio (contrôlé positif quelques semaines après), Luis Leon Sanchez avait revêtu le maillot de leader, Wout Poels remportant le lendemain un chrono disputé en bordure de Saint-Etienne.

Dans le final vers Sisteron, nous avions assisté à un beau duel entre échappés et peloton pour la gagne, mais Jérôme Cousin avait finalement « joué avec les couilles » de Nils Politt pour l’emporter de justesse devant André Greipel. Wout Poels avait été éliminé sur chute sur la 6e étape vers Vence, voyant le passage par la redoutable Colle au Loup qui avait dessiné les hommes forts, et permis à Rudy Molard de décrocher son plus beau succès.

Rentrant dans le money-time avec une course de côte sur les hauteurs de Valdeblore pour entamer le week-end, Alaphilippe et Chaves avaient rapidement craqué, tout comme Luis Leon Sanchez. Simon Yates, qui allait remporter quelques mois plus tard la Vuelta, signait là le tout premier succès de sa saison devant le surprenant Dylan Teuns (qui démontre ses aptidudes de passe-partout de jour en jour) et devant les Izagirre. Ce fut cependant le coup de trop le lendemain pour le britannique, avec la tentative lointaine de Marc Soler, une initiative marquée de succès pour 4 petites secondes, guère aidé par Omar Fraile, à l’avant depuis le début de la journée, et David de La Cruz, remportant cette étape comme l’année précédente, mais ne faisant pas perdre son compagnon d’échappée cette fois-ci.


Etapes :

E1 l A.Démare (GFC)
E2 l D.Groenewegen (TLJ)
E3 l J.Hivert (TDE)
E4 l W.Poels (SKY)
E5 l J.Cousin (TDE)
E6 l R.Molard (GFC)
E7 l S.Yates (MTS)
E8 l D.De la Cruz (SKY)

Classement Général :

1. l M.Soler (MOV) l 30:22:41
2. l S.Yates (MTS) l +0:04
3. l G.Izagirre (BRM) l +0:14
4. l I.Izagirre (BRM) l +0:16
5. l D.Teuns (BMC) l +0:16
6. l T.Wellens (LTS) l +0:32
7. l P.Konrad (BOH) l +0:44
8. l A.Vuillermoz (ALM) l +1:54
9. l D.De la Cruz (SKY) l +2:15
10. l F.Grossschartner (BOH) l +2:35
...
15. l R.Molard (GFC) l +8:16
17. l W.Barguil (FST) l +12:45
18. l J.Alaphilippe (QST) l +14:13
20. l M.Chérel (ALM) l +16:14

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Re: [2.UWT] Paris-Nice 2019

Messagepar Bad_Neos » 04 Mar 2019, 19:07

Scénario Improbable


Il met plus de temps à arriver que les rayons du soleil...


C’est sous des trombes d’eau, un véritable déluge, sous l’assaut du vent houleux, que Christian Prudhomme prend la parole et lance cette 77e édition de Paris-Nice. Une déclaration d’amour sulfureuse au milieu de la tourmente, une ode « pour le cyclisme à l’ancienne, tel qu’on l’aime, c’est donc pour cela que l’édition de Paris-Nice aura bien lien, pour renouer les liens avec nos illustres ancêtres, et ce malgré le temps qui nous attends, bien que je serais moi à l’abri dans la voiture de tête, sauf quand je lancerais les départs ».

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Devant cette annonce, Tejay Van Garderen décide de partir pour Nice en TGV, « déçu par la course, que je préfère disputer en plein soleil, pour me faire un bronzage total ». Malheureusement, l’Américain se prend les pieds dans la marche du quai à la sortie du train, et se fracture le tibia. Mais plus important, une terrible révélation, qui explique pourquoi Tvg ne voulait pas participer : il porte en fait une moumoute. « Je ne voulais pas vous décevoir… »

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Les coureurs se lancent face à la tempête. Les cheveux de Bardet viennent directement ruisseler de gouttes d’eau, rehaussant son statut de panache quand on voit sa nouvelle coupe. Imparable. Tellement que Naesen se tord de rire et que Bardet se prend la première bordure suite aux violentes rafales de vent. La classe ou les résultats, il faut choisir, tel Uran ou Costa.

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On voit également Niki Terpstra faire de grands sourires sur sa machine face à ce temps. Une joie communicative puisque le bloc « fou-fou-fou » avec Bonifazio et Calmejane joue des coudes pour sortir du peloton (et fait tomber le pauvre Chaves au passage).

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Bien vite, on retrouve toute l’équipe Direct Energie autour d’un barbecue allumé par la magie vaudou belge. « Du beau temps, et nous sommes déjà assuré d’être au Tour, nous profitons du moment pour construire la belle bande de copains », ainsi sont les mots de JRB.

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Qu’importe, devant, ce n’est même pas la QuickStep qui se met à bordurer, mais la Dimension Data. « Nous avons trompé notre monde, notre recrutement n’était pas tourné vers les ardennaises mais vers le gazage absolu » selon les mots de Julien Vermote (et ce même si aucune des recrues de l’année n’est présente). Dommage que Cavendish et Meintjes soient les deux seuls membres de l’équipe pris dans la bordure.

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D’ailleurs, après avoir épuisé ses forces en Belgique, Jungels s’est également fait lâché. A cela fait suite un commentaire acerbe de dicaprio : « Je l’avais dit qu’on devait tout sacrifier pour Alaf’ sur Tirreno, là avec le train de Viviani, il va jamais pouvoir gagner vu le TTT, on aurait du mettre Jungels, bon qu’à faire le larbin pour Alaphilippe, et puis le TTT… ».

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Tout comme l’ensemble de la Movistar et ses petits gabarits. Quintana notamment, semble ressentir des rhumatismes exacerbés par le temps exécrable. Soler ne semble pas non plus aimer ce temps. Non, tous sauf un, car un homme résiste encore et toujours à la malchance, Rafael Valls, qui finira dans le groupe de tête ce soir, et deviendra leader de la Movistar. Une juste récompense pour être revenu à son meilleur niveau.

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C’est un peloton mené par les Mitchelton, pas avares en effort (aimer rouler en tête, est-ce du masochisme ou est-ce juste du à l’ingurgitation de bouteilles de vin ?) qui aborde les derniers kilomètres, mais subitement, les coureurs peuvent apercevoir un pont surplombant la Seine à leur gauche, en traversant Poissy. Les frères Izagirre, toujours choqués par leurs déboires de début de saison, pilent net et provoquent une grosse chute.

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Chute dans laquelle est prise Arnaud Démare, qui dira après coup « il faut bien en laisser pour les autres, la première étape, c’est bien, mais ce n’est pas la seule occasion que j’aurais. Thibaut Pinot n’est pas le seul leader de l’équipe ».

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La dernière ligne droite est abordée, Matteo Trentin se porte très vite en tête, habitué de ces conditions dantesques comme au championnat d’Europe, mais il fait cette fois-ci concurrence à de vrais sprinteurs, il se fait donc rapidement déborder.

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Et c’est même André Greipel qui vient s’imposer, ayant fait parlé sa puissance sur le final en faux-plat ! Coquard ne fait que 5e, mais « c’est une bonne première approche, j’étais tout près, tout tout près. D’ailleurs, est-ce que je vous ait déjà fait part de ma volonté de m’imposer à la Planche des Belles Filles ? Après tout, c’est juste un peu d’emphasize, comme pour l’Amstel. Je suis sûr que je peux y gagner, j’ai même préparé un programme spécifique, encore différent de celui de l’an passé qui avait si bien marché ».

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Trois abandons de poids ce matin aux Bréviaires, pour la deuxième étape : Kwiatkowski, Rowe et Geoghegan Hart ne repartiront, en accord avec la nouvelle charte signée par les repreneurs de la Sky, une fusion de toute les équipes sud-américaines. Vous l’aurez compris, désormais, seuls les coureurs du nouveau continent auront droit de présence dans cette nouvelle équipe « Céu ».

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Les Vital Concept semblent se tâter pour faire une « team attack », mais laisse préséance aux écuries WorldTour, afin « d’assurer la gagne dans le final grâce à un train d’enfer constitué de Boeckmans et Reza ».

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Thomas de Gendt est cependant le seul homme à partir à l’avant, toujours sous un temps apocalyptique, afin de rendre hommage à Tim Wellens et Tiesj Benoot, eux « qui ont bénéficie de conditions très défavorables sur les Strade. Saviez-vous que leur cerveau subit le phénomène inverse que l’eau ? Quand il fait beau, et assez chaud, ils se contractent, ce qui atténue leurs capacités neuronales ».

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Quand bien même, le belge ne peut résister à la meute, mais aura au moins montré ce qu’est un véritable baroud d’honneur à certaines équipes ContiPro. Greipel, lui, dispute le sprint mais ne peux faire qu’une 5e place, gêné non pas par Bonifazio ou Bouhanni, absents, mais juste par la route, trop plate.

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Non, c’est un renaissant qui vient s’imposer. Et non, ce n’est pas Coquard, non, c’est Eduard Michael Grosu, lui avait complètement raté son début de saison ! Et si la menace ne venait pas également de là pour Vital Concept ? Car quelques instants plus tard, Christian Prudhomme annonce que le Tour distribuera au final une WC de plus pour créer un peu plus d’émulation entre les équipes…

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A noter que Coquard fait 4e, derrière Christophe Laporte (il était tout près, comme Coquard en somme, mais avec le train de Bouhanni) et Arnaud Démare. La version française de Rafiki fait son apparition pour postillonner contre ces pseudo-équipes françaises qui ne gagnent que par le recrutement d’étrangers.

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Groenewegen est 6e, Fabio Jakobsen 7e, Ramon Sinkeldam 8e, Mike Teunissen 9e. Pour que les néerlandais performent, il faut certes du vent, mais également la mer…Enfin, c’est soit ça, soit un public français qui ne les aime pas et qui leur lance de la caillasse en boucle pour faire gagner Nono. Faut juste apprendre à mieux viser du coup. Comme les sprinteurs français sur les épreuves World Tour.

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Pour cette troisième journée, Aso décide d’inviter la Israel Cycling Academy…pour faire office d’écran face aux vents. Les Barbier, Dunne, Cataford, Brändle, Goldstein, Sagiv, Schreurs et autres Perry pourront enfin servir à quelques choses.

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Grâce à ce dévouement exemplaire (et pour faire « un peu » le lèche-botte afin d’obtenir l’invitation en 2020 car Nice au final, c’est un des endroits les plus près d’Israel) d’une chaine humaine sans pareille, le vent n’a nulle prise sur le peloton. D’ailleurs, Daniel McLay s’avance pour les remercier, mais se prend un croc-en-jambe d’un spectateur. Un classique.

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Le profil est plat. Le vent s’annule de lui-même sous le sacrifice de certains. L’étape est longue, sans trop de kilométrage toutefois. Un cocktail parfait pour la Vital Concept qui décide de montrer ses cartes, et de jouer une petite doublette Arthur Vichot-Cyril Gautier sur le plat. Autant profiter de la forme d’Arthur sur ses deux jours par an.

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Malheureusement, sans Pierre Rolland pour les épauler, et malgré leur doublette magique laissée tranquille par les autres équipes, ayant décidé de les laisser seuls à l’avant cette fois, les deux coureurs « Men in Glaz(rg) » ne peuvent rien faire face au peloton.

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Une journée plate, le long de la rive. 200 kilomètres, en ligne droite ou presque, filant vers le sud, plongeant vers l’Afrique. Un cocktail explosif qui permet à Jakub Mareczko de s’imposer. « J’ai réussi à vaincre ma peur des ponts alors que nous en avons traversé un à mi-parcours et ce dernier, terrible, dans les tout derniers kilomètres. Mon psychologue est un génie, je devrais le recommander à Cavendish ».

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Car oui, le natif de l’île de Man est encore absent du sprint, au contraire de Démare, qui gratte la 2e place. « Je me rapproche, la prochaine sera la bonne ». Rbl y croit aussi, surtout qu’entretemps, le TTT de Tirreno-Adriatico a eu lieu…ah, je n’ose vous dévoiler les résultats. (Psst, Geraint, Wout et Gianni ont fait un tout droit a Lido di Camaiore et ont continué le long de la côte afin d’établir une levée de fonds, suite à leur éjection de la Sky à cause du nouvel accord, pour un « NoGo Tour »).

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Re: [2.UWT] Paris-Nice 2019

Messagepar Beobachter » 04 Mar 2019, 19:18

Mon dieu, ce palmarès de 1995 à 2010 :lol: :cry:

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Re: [2.UWT] Paris-Nice 2019 (10-17/03)

Messagepar Sim66 » 04 Mar 2019, 19:24

Grosse présentation :ok:

Superman fait Paris Nice ?

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Re: [2.UWT] Paris-Nice 2019 (10-17/03)

Messagepar ElRojo » 04 Mar 2019, 19:24

Sacrée vallée de la Chartreuse :noel:
Et la fameuse station de Montage Serein :moqueur:

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Re: [2.UWT] Paris-Nice 2019 (10-17/03)

Messagepar Loiloi29 » 04 Mar 2019, 19:57

Super prèz ! Bravo :up

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Re: [2.UWT] Paris-Nice 2019 (10-17/03)

Messagepar Max1304 » 04 Mar 2019, 20:32

Merci pour cette grosse présentation :ok:
Hâte d'être dimanche :angel

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Re: [2.UWT] Paris-Nice 2019 (10-17/03)

Messagepar Bad_Neos » 04 Mar 2019, 20:50

Sim66 a écrit:Grosse présentation :ok:

Superman fait Paris Nice ?

Oui ;)

Bardet, Izagirre's, Lopez, Konrad, Bennett, Teuns, Pozzovivo, Molard, S.Yates, Soler, Quintana, Carapaz, Van Garderen, Uran, Martinez, Zakarin, Kwiatkowski, Bernal, De La Cruz, Kelderman, Oomen, Pote, Sergio Henao devraient notamment être présents.

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Re: [2.UWT] Paris-Nice 2019

Messagepar Geraldinho » 04 Mar 2019, 20:56

Beobachter a écrit:Mon dieu, ce palmarès de 1995 à 2010 :lol: :cry:


Ah parce que depuis 2011 c'est mieux ? (Soler mis à part disons pour l'instant) :?

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Re: [2.UWT] Paris-Nice 2019 (10-17/03)

Messagepar kevin » 04 Mar 2019, 20:57

Startlist sympathique avec tous ces colombiens.

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Re: [2.UWT] Paris-Nice 2019 (10-17/03)

Messagepar PCMilan » 04 Mar 2019, 20:58

Aucun souvenir de la victoire de Tony Martin, je me demande comment ça a pu arriver :niais:

Enfin une bonne start list cette année, merci Tirreno et son parcours en bois.

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Re: [2.UWT] Paris-Nice 2019

Messagepar Beobachter » 04 Mar 2019, 21:11

Geraldinho a écrit:
Beobachter a écrit:Mon dieu, ce palmarès de 1995 à 2010 :lol: :cry:


Ah parce que depuis 2011 c'est mieux ? (Soler mis à part disons pour l'instant) :?


Ah, mon avis, c'est que ce n'est pas mieux. Mais dans un élan de bonté, j'ai décidé de leur accorder le bénéfice du doute :noel:

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Re: [2.UWT] Paris-Nice 2019 (10-17/03)

Messagepar Carrefour de l'Arbre » 04 Mar 2019, 21:31

Ce départ d'étape des Bréviaires, j'étais pas prêt. Bon j'y serai peut-être avec les chevaux.

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Re: [2.UWT] Paris-Nice 2019 (10-17/03)

Messagepar N47 » 04 Mar 2019, 23:12

Bahrain cette fameuse équipe brésilienne :noel:

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Re: [2.UWT] Paris-Nice 2019 (10-17/03)

Messagepar N47 » 04 Mar 2019, 23:24

N47 a écrit:Bahrain cette fameuse équipe brésilienne :noel:

C'est bon l'erreur est corrigée :ok: sinon super présentation

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