"Francesco Gavazzi, Manuel Belletti (Androni), Giulio Ciccone, Enrico Barbin (Bardiani), Andrea Schillinger, Felix Grossschartner (Bora), Steve Morabito (Groupama-FDJ), Krists Neilands (Israel Academy), Roman Kreuziger, Mikel Nieve (Mitchelton Scott), Michael Woods (EF), Tony Martin (Katusha), Koen Bouwman, Robert Gesink (Lotto Jumbo), Gianluca Brambilla ((Trek) et Vegard Stake Langen (UAE) sont avec Matteo Montaguti (AG2R), Davide Ballerini (Androni), Giovanni Visconti, Matej Mohoric (Bahrein Merida), Elia Viviani (Quick Step) et Jacopo Mosca (Wilier Triestina) dans l’échappée du jour."
Teproc a écrit:Si Ciccone passe tous les cols en tête est-ce qu'il prend le maillot bleu ?
oui, 105 pts à distribuer, mais faut aller battre nieve woods ou encore Bouwman pour l'étape c'est pas gagné
Ok, donc il n'est pas obligé de tous les passer en tête du coup si c'est 105 ? C'est pas évident je suis d'accord, mais ça donne un enjeu de plus (et peut-être une raison pour Sky de rouler même si je pense que fondamentalement le maillot bleu ils s'en foutent un peu).
Aucun Astana dans l'échappée ( Vilella, LLS, Lutsenko pffff) Pour l'instant aucune victoire d'étape. Leur bilan: 4ème et maillot blanc...bien faible par rapport a leur ambition.
Km 96.3 : Samone - TV Km 127.5 : Verrès - TV Km 146.5 : Col Tzecore - 16 km à 7,7% - 1C Km 185.8: Col Saint-Panthaléon - 16,5 km à 7,2% - 1C Km 214 : Cervinia - 18,2 km à 5,3% - 1C
Départ fictif à 10h10. Réel à 10h20. Arrivée entre 16h04 et 17h53.
Le bulletin météo :
Soleil à pluie, 23-28°C en plaine, 13°C à l'arrivée Vent léger tournant, favorable dans la dernière montée.
La nalyse :
La dernière étape de montagne de ce Giro présente encore un enchainement de trois cols propice aux écarts, surtout avec la fatigue de la veille. La Sky devrait verrouiller comme elle sait le faire, même si Dumoulin n'a pas grand chose à perdre. L'attitude de Lopez, partagé entre quête de podium et défense du maillot blanc sera aussi scrutée.
Autour de l'étape :
- L'étape s'élance de Susa, la ville au pied du Finestre (et du Mont-Cenis au Nord). - C'est la deuxième fois que le Giro s'arrête ici après l'arrivée d'un chrono parti de Turin en 1959.
- L'arrivée se situe dans la station de Breuil-Cervinia. - C'est la 5e arrivée du Giro ici. Au palmarès : Kazianka (1960), Gotti (1997), Amador (2012), Aru (2015).
- Le nom historique du village de montagne est Breuil puisque le Val d'Aoste est francophone. Le nom italien Cervinia vient du Mont Cervin qui domine la station, l'un des sommets les plus identifiables de toute la chaine des Alpes. - Sa face nord, située en Suisse, est notamment célèbre pour avoir servi de base au logo de la marque Toblerone (en plus d'un ours caché).
L'échappée est disputée. Un coup finit par sortir après 30km avec Ciccone, Hermans, Montaguti, Conti, Sanchez, Frapporti, Gonçalves, Capecchi et Zhupa. La Sky laisse filer ce coup et l'avance monte vite à 10'.
La longue portion de plaine est seulement animée par les TVs où Frapporti domine Zhupa puis le premier col arrive. Au sommet Conti domine Montaguti et Ciccone. La revanche a lieu dans le col suivant où Montaguti domine Conti mais les 2 coureurs sont désormais hors-jeu pour le classement.
Derrière, les Movistar ont mené l'allure dans le premier col. Ils sont rejoints par Sunweb dans le second et Oomen accélère pour réduire le peloton à une vingtaine de coureurs. Yates et Dennis sont lâchés, Lopez est en serre-file. Dumoulin attaque à 4km du sommet, suivi par Pinot, Carapaz et Reichenbach, tandis que Froome reste dans les roues de Henao et Poels. Les 2 FDJ relayent mais pas Carapaz si bien que les Sky et Lopez rentrent. Bennett en profite pour contrer avant que Dumoulin ne retente dans le dernier kilomètre de l'ascension... en vain.
Devant, Sanchez et Hermans sont sortis dans la dernière descente. Gonçalves revient sur eux dans la dernière montée. Les ibères se marquent et Hermans anticipe aux 1500m pour aller chercher la victoire pour ICA ! Gonçalvès règle un Sanchez dépité au sprint.
Derrière, la Sky a repris la barre du groupe de 10-12 favoris, dans lequel Reichenbach n'est pas rentré. Bilbao et Pozzovivo attaque à 6km du sommet. Froome ne régit pas et Dumoulin décide d'y aller suivi par le maillot rose, Pinot, Carapaz et Lopez. Le britannique tente de contrer mais le groupe rentre. C'est alors que Carapaz bouge enfin et va reprendre Pozzovivo. Derrière, Lopez ne réagit pas et c'est Pinot qui roule. Le groupe finit sur les talons de Pozzovivo et Carapaz. Froome reste en rose et Lopez en blanc.
Le scénario improbable :
Malgré les 214km au programme, tous les Sky sont sur le home-trainer pour s'échauffer. Tous... sauf Froome : aurait-on des choses à cacher chez Sky ? Nicolas Portal rassure : "Chris est parti s'échauffer sur la Finestre car ça lui rappelle ses routes d'enfance. En plus il y avait égaré sa ventoline hier".
Le départ d'étape est donné et c'est la bataille pour prendre l'échappée. Différentes tentative ont lieu, notamment celle où les 6 Willier tentent ensemble. Mais derrière Sky veille et finit par se relever après avoir mis Elissonde et Henao dans un coup. C'est alors la Sunweb qui roule pour annihiler ce coup... sacré bazar !
Le reset a lieu et Yates contre en solo. Le peloton ne le prend pas au sérieux et l'écart monte vite à 5'. Derrière, ce sont finalement les Bardiani qui réagissent. Le train est rapide mais ils ne reprennent rien. La 1e TV arrive et Viviani domine Bennett au sprint. Le train vert a disparu et un contre avec Cattaneo, Dupont, Carthy, Ten Dam, Zeits et De la Parte sort. La Sky décrète enfin la pause naturelle.
C'est alors que la Sunweb rompt l'armistice tacite et relance l'allure. Le contre est repris, le peloton est en plusieurs morceaux et Froome piégé à l'arrière ! Sur le forum, beaucoup applaudissent la manoeuvre jusqu'au moment où ils réalisent que Pinot est avec le maillot rose et Lopez et Carapaz avec le néerlandais
L'écart entre les deux pelotons est de 1'30 au pied du Tzecore. Poels prend le relais de ses équipiers pour ramener Froome devant. Pinot est à la rupture dans sa roue : c'est la panique sur le forum ! Heureusement Thibaut s'accroche au forceps et la jonction est faite à 2km du sommet. Froome se déchaine alors sur Dumoulin et les deux coureurs ne sont pas loin d'en venir aux mains.
Bennett profite du bordel pour attaquer avec Konrad, Bilbao et Pozzovivo. La dispute entre les deux premiers se poursuivant Carapaz, Lopez, Pinot et Reichenbach font de même. Le premier quatuor s'entend mieux que la veille et attaque le 2e col avec 2' d'avance sur le groupe Pinot et 3' sur Dumoulin-Froome. Le rythme est bon si bien que derrière Reichenbach doit se mettre à plat ventre pour Pinot avec Lopez et Carapaz à l'affut dans sa roue. L'écart se reduit et au sommet le français attaque avant de se lancer dans la descente. Les deux sud-américains se sont regardés et n'ont pas bougé. Ils entament donc la descente étroite et sinueuse derrière Reichenbach, ce qu'ils vont vite regretter.
Au pied de la descente, Pinot aperçoit le groupe devant et possède 2' sur ses poursuivants. Il revient rapidement et repart aussitôt. Seul Bennett suit et le relaye vigoureusement avant d'exploser à 3km de l'arrivée. Pinot aperçoit enfin la ligne, se dépouille jusqu'au bout et peut lever les bras ! Pozzovivo finit à 1'30, Bennett à 2', Lopez et Carapaz à 3', Dumoulin et Froome finissent exténués à 5' : coup double pour Pinot !
Enfin presque... totalement oublié par la réalisation, Yates a en effet franchit la ligne d'arrivée 32' avant le français ! L'incompréhension est totale et la Groupama-FDJ pose une réclamation. Trop heureux d'avoir un exploit moins sulfureux que celui de la veille, Vegni s'empresse de remettre le maillot rose à Yates. En interview, le britannique confie : "Quand je suis sorti, je pensais juste à marquer des points pour le maillot bleu. Je me suis dit : roule à fond, jusqu'au premier grimpeur ! C'est ce que je fais et là on me dit que j'ai gagné l'étape et le Giro en plus, c'est formidable !"
Le pronostic de Tonton Trifon
Pour établir ses pronostics, il lit l'avenir dans les comètes. Mais bon parfois le ciel picard est nuageux...
Quelle étape mes amis !
Je pense qu'on se souviendra tous où on était et ce qu'on faisait ce 25 mai 2018.
Le Finestre, quel col ! Et dire que certains l'estimaient non praticable. On peut là encore reconnaitre le génie du Giro de proposer ça pendant que la Ronde de France masculine évite délibérément le Parpaillon et préfère Pratonevoso quand elle vient en Italie... Pratonevoso quoi
Comment ça, vous voulez que je parle de l'abandon de Fabio Aru ?
Je pense que Krisfroum doit d'abord donner les chiffres sa sortie d'hier, c'est ça la priorité
Pour aujourd'hui, encore une belle étape, une 2e étape reine, une REGINITA en somme
Pour la victoire, je vois bien Atapuma sauver le Giro des UAE.