Saisissant la serviette mousseuse et molle que lui tendit l’assistant, Knolan le remercia, hésita, et lui en pris une autre pour la donner à Halvy, avant de s’humecter goulument et de passer avec avidité la serviette sur son front, son cou, et ses cheveux, enduits du brillant liquide suintant et collant. Autour, Knolan pouvait apercevoir les autres équipes, non loin, et les premiers recruteurs s’immiscer en coulisse juste avant le repos. Observant un instant leur manège qui allait s’avérer incessant, Knolan remonta dans le bus afin de s’éponger plus avant, attendant le départ de l’étape, de la dernière étape de plaine.
Les fanions s’étaient agités un peu au court de l’étape, virevoltant comme un cerf-volant privé de liberté, laissant aller sa voilure au gré des vents sur le dessus de la voiture du directeur de course. Rien de bien excitant cependant, à voir certains se détacher en îlots de la masse du peloton. La journée la plus plate, avant d’entamer ce qui n’avait plus rien d’agréable et de visible sur de longues étendues rases ; la journée la plus plate, avec le relief de toute part, Massif Central d’un côté, contreforts des Alpes à l’Est, le Rhône pour venir s’entrelacer entre eux, le Rhône comme dernier rempart avant l’inévitable explosion du peloton, plus loin dans les terres alpestres. Comprenant et saisissant cette chance qui leur était offerte de se racheter pour certains, dans cette édition pourtant guère propice à leurs profils, les sprinteurs encore présents et leurs équipes cadenassaient les sorties, amenant à un rythme régulier, comme le roulis du bateau. A une différence cependant, c’était comme si les vagues gonflaient jusqu’à atteindre les 6 mètres de hauteur.
Derrière les inlassables attaques et tentatives, le peloton refluait en bloc, prenant toute la largeur de la route, avant d’être de nouveau percé par une taillade horizontale qui voyait d’autres maillots sortir ou des équipiers se ranger en file indienne pour rattraper les nombreux fuyards, avant de les reprendre, de diffluer autour d’eau, les englobant à nouveau dans la masse, avant de se poser un nouveau dilemme. Laisser partir le reste, ou le rattraper ? Las, c’était leur dernière chance, aux hommes rapides. Un cadenas fut rajouter sur le dos des échappés, des deux seuls qui avaient réussi à partir, et toute les équipes présentes en détenaient la clé en les maintenant à peine sous la minute ou deux.
D’abord nerveuse, c’était donc un scénario plutôt classique que s’offrit finalement l’étape, laissant au devant s’épuiser ceux en infériorité numérique avant de profiter du surnombre pour les laisser paître le long de la route. Moutons pour croire à la victoire, mais loups pour le tenter tout de même, mais retournant du carnivore à l’herbivore une fois repris. Blanc, bleu violeté, rouge. Victoire pour Ernst Oli alors que Remini et Orniega s’échouent l’un contre l’autre à un boyau du slovène. Les recruteurs tournent désormais comme des charognards, et il leur reste un jour, pour trouver les proies les plus pleines de sangs, parmi ce troupeau exsangue.
1.A.Creusut l 17:23:58
4.K.Vinysdele l +0:03
6.T.Hosjmund l +0:16
7.J.Tinladeoma l +0:16
8.A.Von Keller l +0:41
9.L.Hachler l +0:45
18.T.Derruve l +1:07
19.B.Akyle l +1:08
20.X.Zhirofer l +1:09
23.P.Hellfjell l +1:22
24.S.Gundinger l +1:22
28.W.Vjuciak l +1:25
31.V.Jilic l +1:32
32.P.Dendetsu l +1:32
34.C.Nyndell l +1:36
35.R.Fyl l +1:36
36.S.Nedorov l +1:42
41.E.Hascheki l +1:46
44.T.Terenbrook l +1:51
48.H.Thyme l +1:54
53.J.Sennler l +1:54
54.L.Sigore l +2:00
55.S.Xiaolong l +2:04
58.J-P.Versics l +2:24
59.O.Cjuc l +2:26
82.J.Aceda l +3:05
84.G.Vixente l +3:07
87.E.Santer l +3:10
92.A.Tingu l +3:19
93.J.Hagikara l +3:21
94.N.Ezritanma l +3:21
95.E.Kujapacs l +3:35
97.B.Hanesgu l +3:43
98.O.Eyetai l +3:43
103.J.Rozas l +3:52
127.W.Hanzou l +4:06