Sur les terres catalanes, entre le bord de mer et les cimes pyrénéennes en seulement quelques dizaines de kilomètres, se lance le Tour de Catalogne, l’une des plus anciennes course par étapes au Monde, doyenne de son pays. Solidement ancrée dans le paysage cycliste, la startlist n’en est que plus reluisante, entre
Latour &
Formolo (ALM),
Dumoulin &
Aru &
Jungels (ORS),
Quintana &
Mas (DDD),
Lopez &
Wellens (LTS),
Landa (CDT),
Pinot &
Lambrecht (QST),
Carthy (SKY) ou
Foliforov (GAZ) venus pour se tester sur les pentes de la Molina.
Effectif Bridgestone : Andrey Amador, Matthieu Boulo, Ryan Gibbons, Yusuke Hatanaka, Eiichi Hirai, Marino Kobayashi, Yonathan Monsalve, Akira OkamotoProfil des étapes : Dès la première journée, les choses sérieuses semblent lancées avec une grande boucle effectuée autour de Callella et allant chercher le Coll de Ravell et l’Alt de Viladrau. Parmi les coureurs à l’avant,
Hirai se montre présent, mais rapidement, seul
Prades (TSF) prend la poudre d’escampette face à la pente, et à l’Alt de Collsacreu, il est le seul échappé encore présent à l’avant, face à un peloton réduit d’où
Foliforov (GAZ),
Tracz (SKY),
Roson (POB),
Chaves (SKY),
Carthy (SKY),
Bennett (ALM) et
Lambrecht (QST) ont été éjectés sur chutes. L’espagnol de la Trek se bat comme un beau diable, mais se fait reprendre sous la flamme rouge pour assister au duel entre les deux derniers sprinteurs présents,
Gibbons et
Ewan (DDD), qui tourne à notre avantage !
Ewan se venge de
Gibbons dans les rues d’Olot en réglant le peloton…mais doit s’incliner devant
Amador, sorti dans un dernier taquet. L’australien ne laisse cependant pas la victoire lui échapper une troisième fois en squattant la roue de notre sud-africain dans le final de Girona, et empoche le maillot de leader par la même occasion.
Les bons grimpeurs sont à la fête le lendemain, et notamment parmi l’échappée :
Vermeulen (TSF),
Atapuma (BOH),
Tecchio (UAE),
Hamilton (ORS),
Okamoto,
Chetout (BMC) et
Pagliaccetti (BRM) possèdent jusqu’à 8 minutes d’avance, au pied de l’Alt de Bracens, préliminaire à la Creueta. Des coureurs comme
Pacher (FDJ) et
Prades reviennent cependant de l’arrière pour jouer les pois, face à un peloton apathique, qui perd tout de même rapidement
Ewan. Au sommet de la longue montée de la Creueta,
Hamilton est seul en tête, et le restera jusqu’à l’arrivée, pour s’imposer avec 4 minutes d’avance ! Du côté des favoris, seule l’attaque de
Mamykin (KAT) avec
Landa,
Formolo,
Fuglsang,
Lopez et
Quintana est à noter. Si le peloton arrive groupé au sommet de la Molina, les organisateurs, pour faire « comme s’il s’était passé quelque chose » décide de le séparer en plusieurs groupes, alors même qu’il n’y avait aucune fracture ! Evidemment, nous sommes les principales victimes de cette injustice.
La suite, vers Valls, n’est pas plus glorieuse.
Pierre Rolland (TOM) s’impose seul alors que
Pinot (QST) revenait sur lui en boulet de canon après avoir créé la surprise dans l’Alt de Lilla. Tentant de même,
Amador fut lui repris, le français empochant 17 secondes dans l’affaire. Le reste n’est qu’affaire de baroudeurs jusqu’au bout. La longue plaine séparant Port Aventura de la montagne, et malgré les chutes de la plupart des favoris, le peloton arrive groupé derrière
Negrente (UAE) et
Prades (TSF). Puis, ou enfin, l’affaire se clôt dans les rues de Barcelone, Montjuïc comme juge de paix impartial et inutile. Rien à signaler chez les favoris, le tempo imposé beaucoup trop fort dans les derniers tours.
Preidler (BOH) s’impose au sprint devant
Pacher (FDJ) et
Guerreiro (UAE).