On ne devrait pas s'ennuyer sur ce Tour ! Pour satisfaire une startlist très dense, Christian Prudhomme a mis le paquet pour proposer des étapes piégeuses du premier au 20e jour. En effet, le Grand Départ de Marseille propose de suite d'escalader la Route des Crêtes. Les premiers vrais écarts devraient toutefois intervenir sur le gros chrono par équipe de 47 kms le premier lundi, qui précède une arrivée en bosse à Fayence et une en col au Chalet Reynard. Les deux étapes pyrénéennes vaudront aussi leur pesant d'or, avec le Port de Balès et Hautacam en juges de paix. La belle particularité du parcours est le gros transfert nordiste lors du premier repos. Pas très écologique, mais qui permet de proposer des pavés entre les deux grands massifs. Ce nouveau positionnement va-t-il changer les tactiques ? Quoi qu'il arrive, les coureurs n'auront pas le temps de ressasser car le seul chrono individuel, de 23 kms, et une arrivée à la Planche des Belles Filles les attendent les deux jours qui suivent. Le troisième week-end offre une brève respiration avant une dernière semaine dantesque. La Croix de Chaubouret ferait presque figure d'étape de transition face à ce qui suit. Joux-Plane, Croix-de-Fer, Galibier, Mont-Cenis et Iseran proposent un quintet de hors-catégories redoutables. Les deux dernières étapes de montagne proposent en plus un format tremplin avec, respectivement, les montées de Sarenne et Tignes, à même de proposer des scénarios fous jusqu'au dernier jour. Ou de simples processions si les écarts sont déjà créés depuis longtemps ; c'est le risque avec un parcours si dur.
J'ai modifié les dossards dans la database. Du coup je les ai indiqué ici de façon réaliste (en fonction des résultats de l'an dernier, pas de la moyenne du "leader" pcm). Ce seront les mêmes dans les screens à venir, hormis sur la première étape.
TotalEnergies
L'équipe de Jean-René Bernaudeau se présente avec plusieurs baroudeurs intéressants, à défaut d'avoir une vraie carte maitresse. Calmejane a d'ailleurs déjà remporté une étape sur un précédent Tour. Ni lui, ni Cosnefroy, ni Burgaudeau ne se sont illustrés en 2023, mais il suffit d'un bon jour comme l'ont connu les contis italiennes sur le Giro. Sur les arrivées massives, Schir devrait être trop juste, lui qui n'a remporté qu'une étape du Tour du Yorkshire cette année.
En début de saison, personne n'aurait pensé voir Léo Vincent cité parmi les prétendants au général. Mais le français n'a cessé d'impressionner sur les courses françaises, y compris face au gratin mondial. 5e de Paris-Nice, 4e du Dauphiné, il a aussi remporté la Mercan'Tour Classic. De quoi faire le plein de confiance, au contraire de Le Lavandier qui n'a pas connu les mêmes coups d'éclat que les saisons précédentes. L'équipe bretonne comptera aussi sur ses baroudeurs pour remporter une étape. Que ce soit Glavcev, qui l'avait fait il y a deux ans, Gesbert, vainqueur de la Clasica Corsica, ou Majka, apparu en forme sur le Dauphiné.
La saison de Nairo Quintana fait peine à voir. Le colombien n'est que l'ombre du grimpeur qu'il a été. Si lui y croit encore, au moins pour un top 10, et boosté par une 3e place sur la dernière étape de montagne du Tour de Suisse, il est bien le seul. Israel laissera carte libre à ses autres grimpeurs Rivera, Simonnet et Buitrago. Quant à Guerreiro, il tentera de s'illustrer sur les étapes pour baroudeurs et puncheurs.
Redescendus à l'échelon continental, Lotto n'a pas pour autant perdu son invitation. Il faut dire que l'équipe belge domine le circuit continental et abrite même un prétendant au général. Ce n'est pas Vansevenant, impressionnant lauréat du maillot à pois sur la dernière Vuelta, mais l'espagnol Elorriaga. Ce dernier a passé plusieurs paliers cette année et se montre d'une régularité remarquable. Vainqueur de la Ruta del Sol et du Tour de Norvège, il se battait même pour un top 5 sur le Tour de Catalogne avant une chute malencontreuse. Son mois de juin fut tout aussi excellent : Elorriaga arrive avec le plein de confiance et un maillot de champion national sur les épaules ! Reste à voir si la marche du Tour est encore trop haute pour le coureur de 26 ans. La troisième grosse carte est le sprinter Barbará, qui a signé trois tops 5 sur Paris-Nice et vient de remporter Halle-Ingooigem en guise d'ultime préparation.
En voilà un autre qui n'était pas attendu à pareille fête. Même si on le voyait plus venir, David Gaudu a passé un sacré cap cette année. Fini de jouer les fonds de tops 10, il se bat désormais à la pédale avec les meilleurs grimpeurs, et se permet même souvent de les attaquer. 4e du Tour de Catalogne et de Paris-Nice, il lui manque un peu de régularité, des qualités dans l'effort solitaire et une expérience sur les grands tours pour être un prétendant sérieux. Mais un premier top 10 en carrière est clairement l'objectif ! Il faudra aussi voir s'il n'a pas trop forcé dans sa préparation en enchainant une 8e place sur le Dauphiné et la 2e sur la Route du Sud. Après son Giro décevant, Pinot vient pour aider et se glisser dans les échappées, comme Forrest et Madouas, qui découvre le Tour. Le 4e du Tour des Flandres vient de prouver sa bonne forme en montant sur la 3e marche du podium des Championnats de France... juste derrière son leader Alaphilippe, l'un des gros prétendants aux étapes pour puncheurs.
Difficile de savoir quoi attendre de Qhubeka en juillet. Les progrès escomptés de Nagorski ne semblent jamais venir. Malgré sa 7e place sur le Dauphiné, on retient surtout sa nouvelle craquante en montagne alors qu'il était bien placé après le chrono. À tel point qu'il n'est peut-être pas le meilleur polonais de son équipe, car Baster a impressionné sur la dernière étape du Tour de Suisse, remportée. Les sud-africains emmènent aussi Bouhanni et Meintjes, qui doublent après un Giro décevant. On pourrait même dire une saison décevante, car ni l'un ni l'autre n'ont encore levé les bras.
L'absence de l'an dernier a enfin réveillé les dirigeants de Cofidis, qui ont recruté Démare et Petit pour de nouveau obtenir le précieux sésame. Les deux compères des Mondiaux Espoirs 2011 sont évidemment les principales têtes d'affiche pour décrocher un bouquet. Le reste de l'équipe se projettera dans les échappées, notamment l'expérimenté Pérez et le jeune Lacour sur les terrains accidentés.
Romain Bardet n'arrive clairement pas avec le plein de certitudes sur son objectif de l'année. De fait, l'auvergnat n'a accroché aucun top 10 sur les généraux et ne s'est pas non plus illustré sur les Ardennaises. Ses dirigeants ne lui accordent d'ailleurs qu'une confiance limitée en ne mettant à son service que Buchmann, qui sort d'un Giro lui aussi décevant. Au contraire, Sagan a connu une saison plus que faste. Omniprésent sur les flandriennes, il a même retrouvé des qualités de puncheur pour signer sa meilleure campagne ardennaise, et de sprinter pour remporter trois victoires en Suisse. Aidé par son fidèle poisson-pilote Havik, il sera l'un des grands prétendants au maillot vert. Enfin Dumoulin va apporter son expérience sur tous les terrains en espérant se relancer sur le chrono.
L'objectif est simple pour IAM : remporter des étapes ! Skidan est évidemment la meilleure carte, lui qui y était parvenu sur les deux dernières éditions. Bissegger sur le chrono ou Benoot sur l'étape pavée peuvent aussi nourrir des ambitions, comme l'équipe en général sur le chrono collectif. Avec Bax, Barta et Bjerg pour compléter le squad de rouleurs, les helvètes seront l'une des équipes à battre. Enfin, Latour est le meilleur grimpeur du lot, mais compte tenu de son Giro décevant et de son année au global, on le voit mal viser plus qu'une victoire d'étape en baroudeur.
Jallas Amigó est un peu moins en vue que l'an dernier. Malgré deux sixièmes places sur le Tour de Catalogne et le Tour de Californie, il est plus irrégulier sans atteindre le niveau qui lui avait permis de remporter l'épreuve catalane l'an dernier. Tout reste possible pour un top 10, à condition de venir à bout des chronos et des pavés. Mais le dominicain s'éclatera peut-être plus à viser les étapes et le maillot de la montagne, lui qui en est le vainqueur sortant et qui a aussi remporté celui du Giro en 2020. Il n'aura en plus pas grand monde pour l'épauler car les deux autres hommes forts de l'équipe sont Jacquemin et surtout Van Aert, plutôt intéressés par l'étape nordiste. Schachmann pourrait aussi avoir sa chance dans les échappées.
Mine de rien, Adam Yates est un client très sérieux pour le top 10. En effet, en six courses par étapes disputées cette année, il n'est jamais sorti du top 10 ! 2e du Tour du Pays Basque, il vient de se rassurer avec la 6e place du Dauphiné. L'ancien 2e du Giro 2019 espère améliorer son meilleur classement sur le Tour, qui date d'ailleurs de cette même année 2019 (8e). Il sera soutenu par deux bons grimpeurs que sont Carthy et Brkic, tous deux dans le top 10 du récent Tour de Suisse. Alors que Pidcock découvre le Tour, l'autre partie de l'équipe est dédiée à Caleb Ewan. Lancé par Consonni, la bombe australienne veut décrocher un premier succès sur le Tour !
Comme l'an dernier, Uno-X se présente avec son duo Sundberg - Geoghegan Hart, soutenu par Myrseth, qui s'était lui révélé par ses échappées. Les deux leaders ont en plus des certitudes. Décevant l'an dernier, le suédois s'est relancé en décrochant enfin sa première épreuve World Tour sur Tirreno. Il n'est d'ailleurs pas passé loin de rééditer sa performance sur le Tour de Romandie. Le 8e de l'an dernier, lui, s'est aussi imposé sur une épreuve, le Tour de Californie, et a accroché la deuxième place d'une autre, l'UAE Tour. Avec pléthore de rouleurs à leurs côtés, les deux hommes pourraient bien faire la course en tête après le chrono du 3e jour, et pourquoi pas profiter de leur surnombre pour maitriser leurs adversaires ?
Du côté des belges, on ne vise pas le général. Hormis un improbable réveil de Vervaeke ou un énorme cap franchi par Erk, les deux hommes auraient plutôt intérêt à se projeter dans des échappées de grimpeurs. La priorité est de toute façon donnée au sprinter Bovie, déjà victorieux sur le Giro et la Vuelta. Poisson-pilote désigné, Degenkolb pourra aisément se muer en coureur protégé sur les sprints plus compliqués et sur l'étape des pavés.
Attention, gros favori en approche ! C'est bien simple : Gonzalo Rostoll a été le grimpeur le plus régulier depuis le début de l'année. 5e de l'UAE Tour, 2e de Tirreno et du Tour de Catalogne, et enfin vainqueur du Tour de Suisse pour son retour de blessure... Que demander de mieux ? Le vénézuélien pourrait juste souffrir d'un manque d'expérience sur le Tour, puisqu'il a participé au Giro ces deux dernières années. Mais avec deux podiums en Italie, il a dans le même temps prouvé sa valeur sur les grands tours. Son point faible vient peut-être de son équipe car seuls Maison et Horta pourront l'accompagner en montagne. Le reste de l'effectif est tourné autour du sprinter désormais trentenaire Kennedy Adams.
Dyke est peut-être la plus grosse déception de la saison. L'ancien 2e de l'épreuve n'y arrive pas cette année, y compris sur son tour national. Sa 4e place sur le Tour de Romandie a été la seule éclaircie, mais surtout acquise grâce aux chronos et son jeune équipier Ney l'avait d'ailleurs devancé. Après le Tour de Californie, Dyke est resté se préparer aux Etats-Unis. Il arrive donc peut-être avec un déficit de rythme, espérant que cela paye en troisième semaine. Hirt double avec le Giro dans l'espoir de décrocher une étape. Mais la meilleure carte de ce point de vue est Fred Colton. Le jeune sprinter n'a pas encore ouvert son compteur sur le Tour mais il ne cesse d'impressionner depuis deux ans. Il avait par exemple terminé 4e du maillot vert l'an dernier, preuve de sa régularité parmi les meilleurs sprinters.
Malgré une saison en demi-teinte, difficile de ne pas désigner López comme l'un des grands favoris. D'ailleurs, s'il n'a terminé "que" 9e de l'UAE Tour et du Dauphiné, il s'agit de ses pires résultats de l'année. Il a terminé toutes ses autres courses sur le podium, dont Paris-Nice et le Tour de Californie. López a remporté les trois grands tours - un par an depuis trois ans -. Si la série continue... Le colombien pourra en plus s'appuyer sur une grosse équipe menée par Henao, son ange-gardien du dernier Giro. L'expérience de Sepulveda et Bryce, et la jeunesse d'Urrutia, seront précieuses dans les cols. Enfin n'oublions pas les gros rouleurs Krigbaum et Larcher, qui pourront aussi aider Vassano dans la plaine. Le récent champion d'Italie espère ramener son premier maillot vert à Paris, mais aura-t-il la liberté de le viser ?
Qui, du feu ou de la glace, parviendra à tirer son épingle du jeu ? Astana vient avec deux leaders que tout oppose. D'un côté, Robledo enflamme les suiveurs depuis un an. 2e de la Vuelta, vainqueur du Tour de Catalogne, l'espagnol est encore irrégulier. Mais il arrive toujours à se remobiliser, preuve en est ses deux victoires sur les étapes reines de Tirreno et du Dauphiné, chaque fois au terme d'une belle échappée au long cours. En vue du général ou du maillot à pois, une chose est sûre : Robledo devrait enflammer les étapes de montagne. À l'inverse, Padun est régulier au haut niveau, mais son caractère suiveur le fait toujours passer sous les radars. Il a poursuivi cette logique jusque dans sa préparation où il a remporté le Tour de Slovénie, qui vient s'ajouter à O Gran Camiño en février, mais il a évité les autres grands leaders. Quand il s'y est confronté cette année, il a toujours été un ton en-dessous. Mais dans le même temps, il n'est jamais sorti du top 10 non plus. Une dernière démonstration ? Qui se souvient qu'il a pointé deux semaines dans le top 5 du Tour l'an dernier avant d'en sortir sur la 20e étape ? Qui se souvient qu'il a remporté une étape il y a deux ans, qui lui avait offert le maillot à pois et le top 10 ? Qui se souvient de sa 5e place sur la Vuelta en 2020 ? Voilà qui résume bien les qualités et les limites de l'ukrainien. Dans tous les cas, Berg et Ciccone seront au service de leurs deux leaders, et Zekas se débrouillera seul dans l'approche des sprints.
Si tout sourit à certaines équipes cette année, c'est le contraire pour Movistar. L'équipe espagnole ne se sort pas de sa spirale négative malgré de bons leaders. La meilleure illustration est Soler, qui ne met plus un pied devant l'autre depuis février, mais qui est évidemment le leader désigné. Quand on est n°1 mondial l'année précédente et qu'on a remporté les deux dernières Vuelta, quoi de plus normal ? Mas, lui, a surpris en terminant 6e du Giro l'an dernier. Il s'est aussi rassuré en remportant la Route d'Occitanie tout récemment. Finalement assez régulier, on a toutefois du mal à l'imaginer ferrailler pour un maillot jaune. Le reste de l'équipe fait peine à voir par rapport à la grande époque Movistar, même si Aguinaga a déjà remporté une étape de la Vuelta et que Andía avait montré de belles choses sur le Tour des Flandres et les Mondiaux l'an dernier, qu'il n'a pas confirmées depuis.
Un peu sur le modèle d'Astana, BikeExchange vient avec deux leaders dont les qualités sont opposées. Power avait été la révélation de l'an dernier, longtemps dans le jeu pour ramener le jaune à Paris. Peut-être un peu limité en haute montagne, il n'hésite pas à profiter de la moindre bosse pour faire parler ses qualités de puncheur et prendre de l'avance sur ses rivaux. Cette attitude lui a offert Paris-Nice cette année, et un Tour de Suisse et la Doyenne par le passé. Sa 4e place récente en Suisse prouve que la forme est là. De son côté, Giomi a aussi prouvé sa condition en créant la surprise sur le Dauphiné ! Si l'australien est capable d'accélérations fulgurantes, l'italien construit ses résultats sur une parfaite gestion linéaire de ses efforts, dans les chronos comme dans les cols. Cela ne s'est encore jamais matérialisé sur un grand tour (9e du Giro au mieux), et il n'a d'ailleurs jamais participé au Tour, mais qui sait ? Cvitovic sera un bon soutien en montagne, comme Pritchett et Vanmarcke sur les pavés. Enfin Durbridge et Hepburn devraient mettre sur orbite leurs leaders sur le chrono par équipes, avant de viser la gagne en individuel dix jours plus tard.
Jumbo avait bien réussi son Giro l'an dernier, alors pourquoi changer une équipe qui gagne ? Six des membres de l'aventure ialienne sont reconduits, dont Sam Oomen. Mais le 2e de l'épreuve italienne, 4e de la Vuelta et 3e de Tirreno cette année, ne devrait pas être leader de sa formation. Ou alors, c'est qu'Adrien Costa aura subi une grosse déconvenue. L'américain a eu du mal à s'illustrer cette année avec une 6e place à Paris-Nice comme meilleur résultat, mais il espère toujours récupérer sa couronne de 2020. Outre Oomen, qui a d'ailleurs un peu inquiété en Suisse, le 3e de l'an dernier pourra compter sur un autre lieutenant de luxe en la personne d'Howitt. Le néo-zélandais a failli remporter le Dauphiné à la surprise générale. Vainqueur d'étape et 11e du Giro l'an dernier, il est devenu une valeur sûre dans les cols. 8e du Tour de Catalogne, Brand progresse aussi en montagne même si c'est dans les côtes plus courtes que le vainqueur du Down Under excelle. Enfin Ponk est l'autre ajout par rapport au Giro 2022. Malgré son jeune âge, le néerlandais a donné satisfaction comme lors de sa 4e place sur le Tour du Pays Basque. Vous l'aurez compris, Jumbo amène du lourd en montagne, mais l'équipe vise aussi le maillot vert. Débordé par Joachim et Vassano il y a deux ans, en difficulté sur le Giro l'an dernier, Hathaway semble avoir repris du poil de la bête en 2023 ! Il comptera sur son train fétiche Kox-Dekker pour le lancer vers les bouquets... au risque de disperser l'équipe ? Notons aussi, une fois n'est pas coutume, que Jumbo est l'équipe la plus jeune de cette startlist puisque la moitié de ses représentants concourrent pourle maillot blanc.
Du côté d'Ag2r, on pourrait aussi se présenter avec deux leaders, mais la communication est assumée autour de Barguil. 2e l'an dernier, l'ancien vainqueur du Giro et de la Vuelta sait qu'il n'aura plus beaucoup d'occasions de revêtir le maillot jaune. Sa 5e place sur le Dauphiné a rassuré sur sa condition après une année où il a finalement peu couru en World Tour. Paret-Peintre complète une belle doublette à même d'enflammer le public. Le savoyard s'est révélé sur le Giro l'an dernier (4e). Il a depuis pris un abonnement à la 7e place : sur la Vuelta, le Tour de Romandie et le Tour de Suisse. De quoi apporter des garanties en attendant de voir le rôle de Romain. Le champion de France est capable de se sublimer dans les cols comme de passer au travers. Lui aussi sera un atout précieux pour Barguil. Ag2r complète son armada par un pôle sprint redoutable. Pinaud se reconvertit en poisson-pilote pour lancer Joachim vers un deuxième maillot vert.
Rarement un tenant du titre avait été si discret ensuite. Parisse avait créé la sensation l'an dernier ; il n'a depuis jamais retrouvé son niveau. Une 8e place sur Tirreno et une 13e en Romandie ne désignent habituellement pas un favori, mais Parisse a déjà prouvé qu'il en était capable... Avant toute chose, il lui faudra venir à bout de la concurrence interne. En effet, Taranu double avec le Giro. C'est souvent un handicap. Mais le moldave, lui, ne cesse de prouver sa régularité. Le 2e de Paris-Nice a terminé dans le top 4 des trois derniers grands tours qu'il a disputé, et grimpe d'une place à chaque fois. Si la logique mathématique est respectée, c'est la plus haute marche qui l'attend dans trois semaines... Parisse et Taranu disposent en tout cas d'une équipe solide avec Kolahdozhagh, Spreafico, Tosevski et Ochoa pour les aider en montagne, et même le jeune Fill pourrait filer un coup de main sur les pavés s'il retrouve son niveau de mars.
Je vous laisse le temps de proposer vos pronos. Ensuite je vous prépare quelques petites surprises pour ce Tour et j'aimerais tenir un bon rythme d'un post tous les deux jours
Modifié en dernier par Nico32 le 17 Sep 2023, 22:34, modifié 4 fois.
Non mais c'est quoi ce plateau j'ai ragequit le prono, prêt à recevoir un 3/10
C'est rare mais j'aime pas les screens PCM que tu as mis : ta partie a toujours rendu réaliste chaque détail de PCM, faisant comme si c'était la réalité ( ), ducoup je pense que voir les choses posées telles quel, version PCM, ne gagnent pas mon adhésion
Ça me fait bizarre de voir Alaphilippe chez FDJ, j'avais pas notifié.
1- Giomi 2- Rostoll 3- Nagorski 4- MAL 5- Sundberg 6- Costa 7- Padun 8- Yates 9- Bardet 10- RJA
Bonus : on croit en la grosse côte Barbara pour une étape Pinot à pois La doublette Demare-Petit ( ) on y croit pour une étape Allez, une étape pour Buchmann aussi
Hate de suivre ce TDF, j'aime trop quand les carrières PCM sont au points ou c'est un combat entre Regen et pro réels
Je suis d'accord ! Ton récit avec les australiens m'avait marqué en ce sens Pas un seul Bianchi dans ton prono ! Ni le tenant du titre, ni le 2e du Giro... Vas-tu le regretter ?
Cadelthebest a écrit:Non mais c'est quoi ce plateau j'ai ragequit le prono, prêt à recevoir un 3/10
C'est rare mais j'aime pas les screens PCM que tu as mis : ta partie a toujours rendu réaliste chaque détail de PCM, faisant comme si c'était la réalité ( ), ducoup je pense que voir les choses posées telles quel, version PCM, ne gagnent pas mon adhésion
Ça me fait bizarre de voir Alaphilippe chez FDJ, j'avais pas notifié.
1- Giomi 2- Rostoll 3- Nagorski 4- MAL 5- Sundberg 6- Costa 7- Padun 8- Yates 9- Bardet 10- RJA
Bonus : on croit en la grosse côte Barbara pour une étape Pinot à pois La doublette Demare-Petit ( ) on y croit pour une étape Allez, une étape pour Buchmann aussi
Haha, au moins vous avez une excuse pour vous tromper cette fois Tiens, marrant ce retour De mon côté je trouve que ce sont des screens pratiques pour donner toutes les infos de façon propre. Pour que vos pronos soient les plus étudiés possibles Je les avais d'ailleurs déjà mis sur le Giro Je note la victoire de Giomi et le podium de Nagorski
Hate de suivre ce TDF, j'aime trop quand les carrières PCM sont au points ou c'est un combat entre Regen et pro réels
Je suis d'accord ! Ton récit avec les australiens m'avait marqué en ce sens Pas un seul Bianchi dans ton prono ! Ni le tenant du titre, ni le 2e du Giro... Vas-tu le regretter ?
Pour les Bianchi, j'ai peur que Taranu ne tienne pas l'enchainement des GT mais qu'il soit quand même considéré leader, à la base je l'avais mis 9 mais vu comment c'est stack je pense qu'il sera derrière. Et sinon je vais ptet refaire un récit prochainement, j'ai une idée sympathique dans le même thème que la commonwealth
Hate de suivre ce TDF, j'aime trop quand les carrières PCM sont au points ou c'est un combat entre Regen et pro réels
Je suis d'accord ! Ton récit avec les australiens m'avait marqué en ce sens Pas un seul Bianchi dans ton prono ! Ni le tenant du titre, ni le 2e du Giro... Vas-tu le regretter ?
Pour les Bianchi, j'ai peur que Taranu ne tienne pas l'enchainement des GT mais qu'il soit quand même considéré leader, à la base je l'avais mis 9 mais vu comment c'est stack je pense qu'il sera derrière. Et sinon je vais ptet refaire un récit prochainement, j'ai une idée sympathique dans le même thème que la commonwealth
En vrai, comme c'est un nouvel opus, avant le départ je n'avais aucune idée dont ce pcm pouvait gérer l'enchaînement de deux grands tours et j'avais hâte de le découvrir ! Et
clemschleck a écrit:Rarement un pronostic n'a été aussi difficile. On a l'impressionnant que les 3/4 des meilleurs grimpeurs sont là.
Avec les pavés je tente : 1) Costa 2) Rostoll 3) Lopez 4) Taranu 5) Giomi 6) Geoghegan Hart 7) Soler Barguil 9) Padun 10) Gaudu
A. Yates et Bardet aux portes du Top 10. J'aurais bien tenté une surprise comme Vincent mais il y a trop de densité
Robledo, Howitt, Power, Parisse et Sundberg seront équipiers de leurs leaders respectifs
Bonus : 4 étapes pour la Jumbo
Hehe, on est sur le Tour hein Avec autant de favoris, il va forcément y avoir des grimpeurs touchés par des chutes ouvdes défaillances précoces. Hâte de voir si certains pronos vont passer par la fenêtre avant même la montagne
LibertyS a écrit:
Nico32 a écrit:Donc toi, tu veux que je me plante et que ce soit la guerre ?
Tu vas te chier dans la hiérarchie de tes leaders, tu vas te satisfaire des étapes et du vert et nous dire que c'est encore une course réussie
Je prépare d'ores et déjà mon argumentaire alors J'attends un signe de vie de cadel evans et PinkertonW et je poste la première salve
PinkertonW a écrit:Si je peux avoir un délai jusqu'à demain fin de journée, je pourrais me poser et lire tranquillement la présentation avant de faire mon Prono!
Si tu veux lancer avant je comprends, et je saute malheureusement mon tour
Oui t'inquiètes, je prépare mon post pour mardi matin
cadel evans a écrit:Je suis en vie Nico
Sympa en tout cas la présentation du parcours avec le nom des villes étapes bien mis en valeur
Aller mon prono qui s'annonce encore catastrophique (Mais je pense avoir tenté le beau jeu )
Vert : Colton Pois : Brand Jeunes : Rostoll Équipe: Jumbo Bonus: 2 étapes pour Sagan
Deux Movistar et deux BikeExchange dans le top 8 oklm
Sympa de voir vos pronos en tout cas ! Certains n'ont même pas fait semblant de viser juste en tout cas. D'autres laissent croire à de bonnes idées, et puis tirent à côté au dernier moment Enfin, en reprenant mon barème du Giro, deux pronos pourtant très différents se démarquent dans le haut du panier Il y a aussi deux coureurs que je voyais plus plébiscités que ce que je vois.
Cadelthebest a écrit:Les choses sérieuses peuvent donc commencer
Dès la première étape autour de Marseille, les coureurs doivent avaler du dénivelé. Sous la pluie, l’échappée met une dizaine de kms à se dessiner. La montée de Notre-Dame de la Garde propulse Soupe, Frahm et Pigeon à l’avant, et sa descente Colton, Rivera et Simonnet sur le bitume. À l’avant, Pigeon et Frahm se partagent équitablement les points de la montagne tandis qu’à l’arrière, la chaussée glissante provoque de nombreuses chutes. Ewan, Bissegger, Adams, Vincent, Schachmann et Dekker sont les noms les plus connus touchés en première moitié d’épreuve. A priori, pas de conséquence pour tous ces coureurs qui réintègrent le peloton. Au sprint intermédiaire, Hathaway devance Vassano. Dans le col de l’Espigoulier, les Ag2r font déjà le forcing pour rapprocher le peloton à 2’15’’ de la tête de course. Le rythme s’accélère dans l’approche de la Route des Crêtes et une nouvelle grosse chute secoue le peloton. La caméra s’attarde sur un maillot Astana : Robledo s’est pris une sacré boîte ! Si le vainqueur du Tour de Catalogne repart, il peut déjà tirer un trait sur le général car il concèdera 13 minutes sur la ligne ! Chez Arkéa, Léo Vincent n’est pas non plus au mieux après ses mésaventures. Il est distancé dans ces gros pourcentages, en même temps qu'un Nairo Quintana pourtant épargné ! Le colombien n’aura pas fait illusion longtemps ; il devrait plutôt viser les étapes sur ce Tour.
En vue du sommet, Romain, Horta et Power se dévoilent. Les trois hommes ne sont pas effrayés par les 40 kms restants et veulent mettre à profit leurs qualités de puncheurs dès la première étape. Ils font exploser le peloton et d’autres outsiders sont déjà distancés : Brkic, Nagorski et surtout Geoghegan Hart, co-leader d’Uno-X ! Dans le Pas d’Ouillier, Skidan fait le jump pour former un quatuor redoutable en tête de course. Madouas l’a accompagné au pied de la bosse mais le français reste en carafe. Derrière ce sont les DSM de Sagan qui font le tempo pour basculer à 1 minutes des hommes de tête. Il reste 25 kms à couvrir et le col de la Gineste comme ultime difficulté. Dans celle-ci, Sagan prend en personne les choses en main. Le slovaque imprime le tempo et réduit enfin l’écart sur la tête de course. Le groupe de tête se délite d’ailleurs en sentant le souffle du peloton. Romain et Skidan distancent Horta et Power, pour le plus grand soulagement des prétendants au général : l’australien ne prendra pas l’avantage d’entrée de jeu. Lorsqu’il est repris, López accélère ! Le colombien provoque un branle-bas de combat. Si son aventure s’arrête sous l’arche des 10 kms, d’autres grimpeurs ont été distancés ! On ne s’attendait pas à ce que cette première étape provoque autant de dégâts, mais la pluie, le rythme de la course et la succession de difficultés ont été de trop pour Dyke, Elorriaga, Pinot, Vervaeke, Meintjes, Erk et surtout Marc Soler ! Ils ne sont que 46 à foncer dans la descente, 30’’ derrière Skidan et Romain. Bardet vient aider Sagan. Les qualités de descendeur du français font merveille ; le duo est en point de mire à l’entrée dans Marseille. Le slovaque produit son effort de loin, mais quelques autres sprinters ont passé les difficultés. Vassano et Hathaway sont idéalement placés dans la roue du slovaque, qui en a trop fait aujourd’hui. Ils le débordent dans le dernier km, mais la victoire ne leur est pas acquise pour autant car Skidan et Romain ne s’observent pas. Les deux hommes démarrent aussi sous la flamme rouge, offrant aux spectateurs un double mano a mano. Devant, Romain vient à bout de Skidan. Derrière, Hathaway inverse la tendance par rapport au Dauphiné en se montrant plus rapide que Vassano. La ligne se rapproche, et le gallois parvient finalement à sauter le champion de France. Comme en 2017, il est le premier maillot jaune ! Le groupe Soler termine à plus de deux minutes.
Cl. étape 1 :
Place
Nom
Pays
Equipe
Temps
1
Stuart Hathaway
TJV
4h15'48"
2
Jacky Romain
ACT
m.t
3
Mikhail Skidan
IAM
4
Derio Vassano
UAD
5
Keyvan Brand
TJV
6
Miguel Angel López
UAD
7
Ruben Guerreiro
ISN
8
Sam Oomen
TJV
9
Rufino Jallas Amigó
BOH
10
Peter Sagan
DSM
t.m.t
Le peloton quitte ensuite la cité phocéenne, direction Manosque pour un premier sprint massif attendu. Herrada, Armirail et Quaade animent la journée tandis que Joachim devance Hathaway au sprint intermédiaire. Les Ag2r se font ensuite une belle frayeur lorsque la moitié de leur équipe chute à 50 kms de l’arrivée. Barguil et Paret-Peintre sont en particulier touchés. Toute l’équipe sauf Joachim se relève alors pour s’offrir un contre-la-montre par équipes par anticipation. La situation est heureusement rétablie, mais la mésaventure n’est pas sans conséquence car Cavagna doit rentrer à la maison alors qu’il aurait été un élément fort du collectif demain. Comme la veille, les DSM se montrent actifs dans la poursuite. Les hommes de tête sont facilement repris, et Ineos se met en marche dans les 10 derniers kms. La tension est palpable et une nouvelle chute jette à terre une dizaine de coureurs dont Cvitovic, Henao et Oomen, qui n’avaient pas perdu de temps la veille. Si près de l’arrivée, la sanction est inévitable : ils atteindront la ligne 2’30’’ après le peloton. En vue des quatre derniers kms, le train Jumbo vient concurrencer Ineos. Kox et Dekker mettent la pression sur les anglais, qui dégoupillent. Consonni lance Ewan de très loin. L’australien creuse un bel écart, puis explose totalement dans le dernier km. Malgré un gros adversaire en moins, la concurrence est rude chez les sprinters. Hathaway est légèrement débordé au démarrage par Joachim et Sagan. Le slovaque ne parvient pas à remonter le luxembourgeois, au contraire du maillot jaune qui est le plus rapide dans les derniers mètres. Il lui en manque cependant un peu, et c’est le champion du Luxembourg qui remporte la victoire ! Démare complète le podium et Vassano limite la casse en vue du maillot vert avec un top 5.
Cl. étape 2 :
Place
Nom
Pays
Equipe
Temps
1
Jean Joachim
ACT
3h46'37"
2
Stuart Hathaway
TJV
m.t
3
Arnaud Démare
COF
4
Peter Sagan
DSM
5
Derio Vassano
UAD
6
Logan Owen
EFI
7
Babou Bovie
QSA
8
Vidmantas Zekas
AST
9
Fred Colton
TFS
10
Pablo Barbará
LTS
t.m.t
Vient ensuite le premier gros rendez-vous des favoris avec un contre-la-montre par équipes de 48 kms entre Saint-Maximin-la-Sainte-Baume et le circuit Paul Ricard du Castellet. Une telle distance n’avait plus été proposée depuis 2020, et avant cela 2005, et certaines équipes perdent totalement leurs moyens. C’est ainsi qu’on voit les TotalEnergies et les Arkéa se déliter dès les premiers kms. Les bretons se retrouvent à cinq devant, les vendéens à seulement deux avant de se rendre compte de leur bêtise. Chez Uno-X, seul Sundberg a terminé dans le premier groupe à Marseille, et l’une des équipes favorites part donc dans les premières. Les jaune et rouge fendent la pluie battante avec une belle organisation qui leur donne la tête pour plus de trois minutes ! Il va falloir aller les chercher. Ce ne sera pas le cas des Bora, qui doivent attendre un Jallas Amigó que l’on sait en grande difficulté dans l’exercice. Les 3’30’’ concédées sont déjà un gros débours pour le dominicain. Alors qu’on s’attendait à les voir prendre une pilule, les Movistar limitent plutôt bien la casse, comme les FDJ de Gaudu. À l’inverse, Ineos et Adam Yates déçoivent en terminant derrière ces deux formations, à plus de deux minutes de Sundberg. Parmi les belles surprises, Astana et EF terminent à une minute seulement d’Uno-X. Même sentence pour Jumbo, qui présentait pourtant une équipe plus impressionnante sur le papier. Les bataves se classent 5e de l’épreuve à 57’’ du vainqueur. 21’’ devant, on retrouve l’équipe UAE. Les équipiers de López n’étaient pas attendus à pareille fête, à seulement 5’’ des BikeExchange ! Les australiens auraient peut-être pu faire mieux s’ils ne visaient que l’étape, mais Power signe tout de même l’une des bonnes opérations du jour. La victoire se joue donc entre deux habitués, les Uno-X et la formation IAM menée par Bissegger, Bjerg, Barta, Bax et Latour. Le français saute les relais dans les derniers kms et ses équipiers doivent légèrement réduire la voilure. C’est peut-être ce qui est fatal aux suisses. Passés à 2’’ des norvégiens au dernier intermédiaire, ils échouent finalement à 10’’. Uno-X remporte donc ce chrono et Sundberg s’empare du premier maillot jaune de sa carrière !
Nico32 a écrit:Deux Movistar et deux BikeExchange dans le top 8 oklm
J'avais même pas remarqué C'est pas bien de faire les pronos à la va-vite après une trop grosse journée de boulot. Si ça passe, c'est vraiment un hold-up!
Et je suis con de pas avoir mis Hataway pour le vert. Je sens que tu avais comme objectif perso de lui faire ramener la tunique!
Très content pour Hathaway qui se remet à gagner au meilleur moment 6ans après il retrouve le maillot jaune
Costa discret mais bien dans le coup avec Oomen qui va pouvoir se mettre à son service (à moins qu’il vise le maillot à pois?)
Une bonne étape pour la Jumbo même si j’attendais légèrement mieux sur le chrono par équipes au vu de la longueur.
Sundberg, j’avais longuement hésité mais l’affection pour TGH a pris le dessus. Il va nous sortir un gros tour le Suédois ! Il a déjà pris une belle marge sur des adversaires pour un Top 5.
PCM France
j'ai ragequit le prono, prêt à recevoir un 3/10 
De mon côté je trouve que ce sont des screens pratiques pour donner toutes les infos de façon propre. Pour que vos pronos soient les plus étudiés possibles 
