Team Rabobank 2024 [Tour de Lombardie]

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Re: [récit] Rabobank Cycling Team [Paris-Nice, E3]

Messagepar Nico32 » 18 Jan 2013, 18:26

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Difficile de prévoir ce qui va se passer aujourd’hui. La côte de Mauvagnat, classée en deuxième catégorie et dont le sommet est à 11 kms de l’arrivée, pourrait donner des idées à certains puncheurs. Mais des sprinters passant bien les bosses peuvent également résister et l’emporter à Brioude. On pense notamment à Matthew Goss, qui a montré sa forme en remportant les deux premières étapes.

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Après sa déconvenue d’hier, Chris Froome joue les équipiers modèles et filtre en personne les premières attaques. Une vingtaine de kms plus loin, cinq hommes obtiennent son accord pour passer la journée devant, et on retrouve du beau monde ! Les flandriens Roelandts, Pozzato et Terpstra sont en effet accompagnés de deux australiens, Tanner et Gerrans. Le maillot à pois ne doit pas être en forme pour tenter sa chance ainsi, alors que le final d’aujourd’hui convient parfaitement à ses qualités.

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D’autant que cette échappée n’a aucune chance d’aller au bout. Froome et la FDJ maintiennent l’écart tout au long de l’étape, puis les Garmin de Farrar mettent un grand coup d’accélérateur à l’approche des 30 derniers kms. Le rythme ne faiblit pas dans la montée, bien au contraire, mais Gerrans contre Pozzato et parvient tout de même à basculer en tête au sommet pour quelques secondes et conserve donc son maillot. Malgré des attaques de Vanendert, Chavanel et Voeckler, le peloton fonce vers l’arrivée sans avoir perdu d’élément important.

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Même si peu de monde a été distancé, la plupart des grosses cuisses ont tout de même été reléguées en milieu de peloton, excepté Farrar qui a fait l'effort de rester dans la roue de ses équipiers. Mais quelques sprinters comme Goss, Renshaw, Pelucchi ou Kreder réapparaissent aux avant-postes sous la banderole des 5 kms. Cependant, leurs équipiers ne sont plus légion, et Kreuziger en personne doit amener le sprint de Farrar. Visconti et Breschel se sont livrés une bataille acharnée pour prendre la roue de Goss, lui-même calé dans celle du leader américain.

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Témoin du manque d’organisation, Spartacus tente de forcer la décision en anticipant à 2200 mètres du but. Kreder le prend en chasse avec un temps de retard, alors que Farrar et Goss semblent coincer. Ils n’ont visiblement pas digéré la côte de Mauvagnat.

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Mais Cancellara s’est vu trop beau, trop tôt. La meute est déjà sur ses talons alors qu’il reste 600 mètres à parcourir. Visconti, Chavanel, Martin et Breschel effectuent notamment un gros retour.

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Très vite, Visconti et Breschel se montrent les plus véloces, chacun de part et d’autre de la chaussée. Mais le champion du Danemark a lancé son sprint plus tard et a les ressources nécessaires pour accélérer encore ! Il toise Visconti avec lequel il s’était fritté quelques bornes plus tôt, visiblement ravi d’avoir eu le dernier mot. Offredo avait quant à lui choisi la bonne roue puisqu’il termine dans le sillage du danois. C’est la première victoire de Breschel depuis son titre national en juin dernier.

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Re: [récit] Rabobank Cycling Team [Paris-Nice, E4]

Messagepar Nico32 » 20 Jan 2013, 15:02

vmbw3 a écrit:Gio :(
Breschel vraiment surprenant :o
Hincapie a écrit:Sur Pcm, Breschel a toujours été un excellent coureur (+ belle marge de progression) donc ça m'étonne pas trop. Bien joué!

Merci :)
J'ai l'impression que dans les sprints extrêmes, la note d'endurance compte beaucoup. Au début je pensais que la résistance était la plus importante, mais en fait je réussis mes meilleurs sprints avec des gens dont l'END est plus importante (Breschel, Hathaway) qu'avec ceux qui sont meilleurs en RES (Renshaw).
Ça vous fait pareil ou pas ?

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Paris-Nice prend de la hauteur aujourd’hui avec une étape vallonnée entre Brioude et Saint-Vallier. L’étape devrait être très usante, et le final s’annonce indécis. De nombreux scénarios peuvent être envisagés. Des baroudeurs qui vont au bout ? Une arrivée de favoris en petit comité ? Un homme s’extirpant en solitaire dans les dernières bosses ? Réponse dans 188 kms.

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Le début d’étape est mené tambours battants par le peloton. En costauds, neuf hommes parviennent finalement à lui fausser compagnie. On notera que Gárate ou Pietropolli, bien que très remuants, ont loupé le bon wagon. Cependant, l’échappée ne manque pas de beau monde, puisque Joaquin Rodriguez, Pozzato ou encore Peter Velits ont décidé de passer la journée devant.

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À la surprise générale, les BMC font une partie du boulot à l’avant du peloton. En revanche, les intentions des Garmin et de Froome sont très claires : Farrar veut conserver son maillot tandis que l’anglais travaille désormais pour Porte et Henao. L’étape est donc courue à un rythme élevé car on ne veut pas laisser plus de 5 minutes de marge aux fuyards, ce qui ne permet pas aux organismes de récupérer. L’écrémage se fait donc très tôt dans la course.
Néanmoins, à 75 kms du but, Geraint Tomas décide d’attaquer ! Le second du général est suivi par deux Saxo, C.A.Sörensen et Nuyens, et deux Katusha, Ignatiev et Florencio. Les deux formations tentent une tactique offensive !

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Les Garmin ne peuvent trop accélérer au risque de voir leur leader décramponné, et l’écart remonte donc pour culminer à 3’30’’ avant de se lancer dans la descente. La Rabobank tente alors de placer ses pions en envoyant Gárate et Sánchez à l’avant. Malheureusement pour eux, les Europcar accélèrent brutalement l’allure. Après deux tentatives, les deux hommes se résignent et l’équipe néerlandaise fait finalement rouler Gallopin et Breschel. Van den Broeck, victime d’une chute en début d’étape, est étonnement décroché !

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Vainqueur la veille, le danois est encore une fois impressionnant et réduit l’écart presque au niveau de la minute au moment d’aborder l’avant-dernière difficulté. Son travail fini, Gárate peut prendre le relais dans la montée. Mais Thomas Voeckler ne l’entend pas de cette oreille et accélère en vue du sommet, alors que les fuyards sont repris un à un. Gerrans réagit également.

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Offredo, Porte et Chavanel passent aussi à l’offensive, mais le rythme imposé est trop élevé et tous rentrent dans le rang. Ce n’est en revanche pas le cas de Nuyens, qui a accéléré à l’avant et s’est payé le luxe de distancer Purito dans la côte ! À 15 bornes de la ligne, il est désormais seul en tête avec 30 secondes d’avance sur quelques-uns de ses anciens compagnons, et une minute sur le peloton.
Breschel et Gárate reprennent alors leur travail dans la plaine et font craquer les coureurs par grappes ; cela annonce vraisemblablement une attaque de Poels ou Sánchez. Mais Kreuziger contre la première accélération des deux hommes et fait immédiatement le trou. Avec un temps de retard, Vanendert tente de réagir, et Thomas essaye d’accrocher lorsqu’il se fait rejoindre par le belge. Mais seul le tchèque parvient à fausser compagnie au tempo de Sánchez. Devant, Nuyens possède encore 40 secondes de marge sur Kreuziger. Il va falloir résister, mais le coureur de la Saxo parait en grande forme.

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Kreuziger est très costaud et revient à vitesse grand V sur l’homme de tête. À sa suite, Sánchez et Poels tentent encore une fois d’attaquer mais Sylvain Chavanel est en train d’imprimer un rythme qui fait littéralement exploser le peloton. Tout le monde est à bloc depuis le départ, et les organismes les moins en forme ne peuvent plus suivre, à l’image de Nieve et Henao.
Dans les 200 derniers mètres d’ascension, Nuyens connait un soudain passage à vide. Il voit ainsi revenir le tchèque de la Garmin, mais aussi Vanendert qui a placé un contre dévastateur ! Poels n’avait plus l’énergie pour s’accrocher, au contraire de Gerrans et Kiserlovski, qui reviennent peu après le Grand Prix de la montagne. Derniers à rentrer sur le groupe, Poels et Sánchez sont revenus au courage à 4 kms du but, en profitant de la légère observation devant. Porte a également tenté de suivre les deux compères, mais ses cuisses l’ont brûlé et il a dû ralentir. Quant à Andy Schleck et Farrar, ils ont quitté les dernières roues du peloton.

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Les huit hommes forts du jour vont donc se jouer la victoire. Alors que certains commençaient à sauter des relais, Sánchez décide d’emmener le groupe pour distancer au maximum les concurrents à l’arrière. Alors qu’il a fait l’une des meilleures impressions dans l’ascension, Kreuziger se sent décidément très fort et lance son sprint à 3 kms de la ligne, Nuyens calé dans sa roue.

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Mais dans ce groupe, Gerrans possédait de loin la meilleure pointe de vitesse. Le maillot à pois a su se faire oublier et confirme sa supériorité en remportant facilement le sprint, après avoir accéléré à 1200 mètres de la ligne. Chavanel prend la troisième place et réalise la bonne opération en ôtant le maillot jaune des épaules de Farrar. Le gros du peloton s’est reformé dans la descente et en termine 47 secondes plus tard.

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Re: [récit] Rabobank Cycling Team [Paris-Nice, E4]

Messagepar darth-minardi » 20 Jan 2013, 15:36

J'ai un peu de mal à enchaîner le court texte entre les grands screens, mais tu as raison de mettre autant en avant les images, la qualité visuelle est énorme :shock:

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Re: [récit] Rabobank Cycling Team [Paris-Nice, E4]

Messagepar bullomaniak » 20 Jan 2013, 15:40

Andy Schleck lâché sur l'étape de Saint Vallier. :sarcastic:

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Re: [récit] Rabobank Cycling Team [Paris-Nice, E4]

Messagepar Nico32 » 20 Jan 2013, 16:15

darth-minardi a écrit:J'ai un peu de mal à enchaîner le court texte entre les grands screens, mais tu as raison de mettre autant en avant les images, la qualité visuelle est énorme :shock:

Petit à petit, j'ai évolué vers plus de textes et seulement 4 ou 5 screens par étape. Vous verres l'évolution sur les prochaines courses ;)
Pourtant, pour les images, le décor est flou. Je n'avais pas compris qu'il y avait une option à cocher à cette époque :oops: Mais à partir de MSR, la qualité sera meilleure :ok:

bullomaniak a écrit:Andy Schleck lâché sur l'étape de Saint Vallier. :sarcastic:

Au moins mon jeu est fidèle à la réalité :mrgreen:

Ice a écrit:Yeah Chava en jaune ! 8-)
Pour ce qui est des sprints, j'ai jamais fait attention aux notes perso, je me concentre plus sur ma tactique des 15 derniers kilomètres que de regarder les notes de chacun, même si c'est vrai sur le 2010 que j'arrivais mieux à sprinter avec Voeckler qu'avec Turgot ou Arashiro lors du TdF :mdr:

Il est régulier depuis le départ, mais pas sûr qu'il tienne à Lure

vmbw3 a écrit:Ce bordel :lol:
Si LLS s’accroche à Lure, ça sera lui le leader ?

Ça attaquait de partout :o
Je ne sais pas. Poels est normalement un peu plus en forme et meilleur grimpeur... Sur le chrono du col d'Èze, je ne sais pas qui s'en sortirait le mieux :geek:

Hincapie a écrit:Chez moi, c'est toujours (ou presque) LL Sanchez qui gagne Paris-Nice... :lol: ... c'est à porter de main pour toi, tu n'as plus qu'à assurer les 10 secondes manquantes.

LLS a aussi gagné l'an passé ;)
C'est vrai qu'un doublé aurait de la gueule 8-)

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Re: [récit] Rabobank Cycling Team [Paris-Nice, E4]

Messagepar Nico32 » 21 Jan 2013, 13:12

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Après une étape mouvementée hier, les 175 coureurs de ce Paris-Nice défient aujourd’hui la Montagne de Lure. Cette arrivée en altitude devrait permettre aux hommes forts de creuser des écarts avant le chrono final.

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Frustré hier, Gárate avait décidé d’arriver tôt sur la ligne de départ ce matin. Et dès les premiers mètres, il attaque ! Mais ce n’est qu’au bout de 55 kms de lutte qu’il parviendra à prendre le large en compagnie de deux français, Talabardon et Geniez, ainsi que d’Ignatiev, déjà à l’attaque hier. Vanmarcke et Gutierrez les rejoindront une trentaine de kms plus loin pour former l’échappée du jour.
La mi-course franchie, Di Luca, Nieve, Bonnafond et Westra partent en contre-attaque. Puis le maillot jaune en personne accélère à 55 kms de l’arrivée, pour une entreprise un peu suicidaire ! Étonnées, les équipes se regardent un instant en tête de peloton, puis les RadioShack et les Sky prennent les choses en main. Et cette accélération brutale fait une première victime de marque, en la personne de Nuyens qui paye ses efforts d’hier et est attendu par deux équipiers.

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Chavanel réalise un beau numéro, mais inutile puisqu’il se fait reprendre à 18 kms de l’arrivée, au pied de la Montagne de Lure. Une borne plus loin, les autres fuyards sont repris, excepté Nieve qui possède encore une minute d’avance. Porte tente alors de partir seul, lui qui a perdu du temps hier. Il est pris en chasse par… Nordhaug, son équipier, qui finit par se détacher également. Vanendert et Gárate se positionnent en tête de peloton pour maintenir l’écart.
Mais les deux Sky ne sont pas encore au top de leur forme, et 2 bornes plus loin. Morabito, CA.Sørensen, et surtout Andy Schleck les contrent. Dans le même temps, Poels doit se sentir costaud car il demande à Sánchez de faire le forcing dans le groupe des favoris.

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Les deux compères de la formation néerlandaise réalisent un travail impressionnant et rejoignent Schleck et Sørensen. Derrière eux, plusieurs coureurs tentent de réagir mais la chasse n’est pas organisée. Seul Monfort parvient finalement à rentrer et s’allie à Sánchez pour creuser le trou sur Kessiakoff, Porte et Rogers, qui mènent le groupe des piégés. La jonction est enfin opérée à 8 kms du sommet, mais Schleck en remet aussitôt une couche. Ses compagnons Poels et Sørensen réagissent de suite. Sánchez a plus de mal tandis que Monfort est décroché.

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Schleck lance plusieurs piques, mais Poels le suit facilement et le contre au train. Il revient ainsi sur Nieve au même moment que Vanendert et Porte, qui ont placé une accélération fulgurante ! Andy connait un passage à vide et cela ne s’arrange pas car les quatre hommes à l’avant collaborent bien et creusent l’écart : le vainqueur est vraisemblablement à chercher parmi eux. Kreuziger et Kiserlovski sont piégés !

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D’ailleurs, le tchèque tente de réagir avec Kessiakoff et Voeckler. Mais ils ne reprennent pas la moindre seconde à un Vanendert surpuissant, qui a pris le relais de Poels et décramponné Nieve, puis Porte. Pourtant, il se fait contrer par Wouter Poels à 2,5 kms du sommet. Le belge a-t-il les moyens de réagir ?

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S’il n’accélère pas de suite, le belge laisse passer l’orage et engage un bras de fer avec Poels. Les deux hommes sont de force équivalente, ce qui maintient l’écart aux alentours des 10 secondes. Mais en vue de la flamme rouge, le jeune néerlandais semble coincer légèrement. Les spectateurs sont témoins d'un formidable Mano à Mano. Ils sont à bout et littéralement scotchés au bitume. Mais l’écart ne descend pas et, au bout du suspense, Poels l’emporte en haut de la Montagne de Lure. Il s’empare du même coup du maillot de leader et se place en favori pour remporter ce Paris-Nice.

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Porte en termine 50 secondes plus tard. Il est parvenu à conserver son avantage sur Voeckler, Kreuziger, Kiserlovski et Péraud, qui se sont montrés les plus costauds des battus. Cette montée a vraiment fait des dégâts car les coureurs en finissent par grappes de cinq éléments au maximum. Après son gros travail, Sánchez rétrograde en 15ème position au général, juste devant Chavanel. Le bilan est encore plus lourd pour Gerrans. À noter enfin que Majka chipe le maillot blanc des épaules de Gallopin, qui aura désormais du mal à réaliser le doublé chez les jeunes.

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Re: [récit] Rabobank Cycling Team [Paris-Nice, E6]

Messagepar Nico32 » 24 Jan 2013, 21:34

vmbw3 a écrit:Wout :D 8-)
LLS a complètement explosé, mais visiblement t'avais choisi ton leader avant ça :)

Depuis janvier en fait. Mais ce n'était pas drôle si je vous l'avais dit avant :mdr:

Ice a écrit:Très belle étape et belle victoire !

Merci :smiley:
Pour la victoire, Poels est sûrement plus en forme que certains mais je suis super content quand même. :D

Hincapie a écrit:Si Poels n'avait pas été là, LL Sanchez aurait eu les moyens de rivaliser avec les autres?

Honnêtement je ne sais pas. Je pense qu'il aurait été avec des gars comme Monfort ou Sorensen. D'un autre côté, si Poels n'avait pas été là, j'aurai demandé à Sánchez d'être plus en forme. Il aurait alors pu accrocher le groupe Voeckler à mon avis. Mais Porte et surtout Vanendert étaient au-dessus du lot à mon avis ;)

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L’étape du jour est longue et vallonnée, voire montagneuse, dans ses deux premiers tiers. Pourtant, on ne devrait pas voir de bagarre entre les favoris du général. La raison ? Une arrivée sur la Promenade des Anglais à Nice, qui impose que le sommet du col du Fourrier soit situé à 65 kms du final de cette étape. Une échappée d’opportunistes pourrait donc aller au bout se disputer la victoire.

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Le road book n’était certainement pas précis car ce matin, beaucoup de coureurs pensaient que l’étape du jour était pavée. C’est ainsi qu’on a vu Pozzato, Nuyens, Boonen ou encore Vanmarcke attaquer à de multiples reprises en début d’étape. L’échappée du jour était d’ailleurs très prisée puisque les coureurs s’en allaient par grappes, mais la Rabobank revenait inlassablement. Ce n’est qu’au bout de 70 kms que Martinez, Morabito, Paolini, Di Luca, Pichot, Bertagnolli et Ladagnous obtiennent un bon de sortie. Il faut faire attention au suisse qui n’est qu’à 4’53” au général.

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Derrière ces sept hommes, Van Emden et Renshaw vont empêcher l’écart de dépasser les 5 minutes, ayant apparemment des vues sur la victoire d’étape. Et comme prévu, aucun favori ne se dévoile dans l’ascension du jour. Seuls Nordhaug, Bonnafond, Westra, Gerrans et Lastras attaquent les Rabobank dans un replat alors que les fuyards possèdent encore 3 minutes d’avance. Mais ce sera un coup d’épée dans l’eau puisque Gárate et Acedo imposent un rythme suffisamment élevé pour que personne ne sorte. Au passage au sommet, l’échappée n’a toutefois rien perdu, et le peloton n’a pas perdu non plus certains sprinters comme Boonen et Goss !

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Les contre-attaquants cités précédemment ne baissent pas les bras et récidivent dans la dernière bosse du jour ! Personne ne les ayant relayés depuis le départ, les équipiers du maillot jaune commencent à fatiguer, ce qui pourrait bien profiter aux 9 hommes de tête. L’espoir d’aller au bout est toutefois mince car l’écart tombe sous la minute trente à 20 kms du but.
Mais le bras de fer est intense puisque cette marge remonte à deux minutes à 13 kms de la ligne ! Les Rabobank encore présents sont presque tous à bout de forces, à tel point qu’on se demande comment le groupe des favoris peut revenir si personne n’aide les équipiers de Gallopin. Les néerlandais font cependant confiance à leur jeune sprinter en faisant désormais rouler Sánchez et Poels en personne !

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Si le but premier est de revenir sur les attaquants, le fort vent de côté provoque également une cassure ! Seuls 10 coureurs sont présents devant, Voeckler étant l’unique autre membre du top 10 accompagnant Poels. Vanendert, Porte et Martin pointent enfin leur nez à l’avant pour limiter les dégâts.
La fatigue se fait également sentir à l’avant. Les 8 hommes de tête voient leur avance fondre comme neige au soleil mais possèdent encore 50 secondes de marge sous la banderole des 3 kms. Il ne faut pas se regarder si Lastras, Westra, Gerrans & Cie veulent remporter cette étape.

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Et c’est ce qu’ils feront. Idéalement placé dans la roue de Westra, Gerrans ne parvient pourtant pas à remonter le coureur Vacansoleil même si ce dernier est quasiment scotché au bitume. Bien lancé par ses leaders, Gallopin échoue dans leur sillage. Il échoue même dans le sprint du peloton puisque Cancellara lui grille la politesse. Enfin, la présence de certains échappés complètement cuits entre le groupe Poels et ses poursuivants piégés par la bordure empêche la comptabilisation d’écart. La Rabobank aura donc travaillé toute la journée pour rien.

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Re: [récit] Rabobank Cycling Team [Paris-Nice, E7]

Messagepar ésoJ » 25 Jan 2013, 10:16

Les prises de vues sont superbes et les screens se fondent parfaitement dans le récit. Je reprends la lecture depuis le début :up

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Re: [récit] Rabobank Cycling Team [Paris-Nice, E7]

Messagepar Nico32 » 25 Jan 2013, 18:12

José a écrit:Les prises de vues sont superbes et les screens se fondent parfaitement dans le récit. Je reprends la lecture depuis le début :up

Merci :heureux:

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Ce dernier chrono va figer les positions au général. Comme l’an passé, les 9 kms du col d’Èze sont à gravir pour conclure ce Paris-Nice. Si les deux premières positions semblent jouées, les places d’honneur laissent encore la part belle au suspense.

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Très tôt, Sylvester Szmyd prend place dans le fauteuil de leader. Son temps tiendra 85 passages, et résistera même à Van den Broeck et Klöden qui terminent à plus de 30 secondes. Même Koren, son dauphin et coéquipier est relégué à 25 secondes. Elissonde et Charteau approcheront cette marque, mais il faut attendre Froome pour voir le polonais battu de 37 secondes. L’anglais a peut-être réalisé un gros chrono car Hesjedal, vainqueur ici même l'an passé, avait couvert ces 9,5 kms 21 secondes plus lentement.

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Leipheimer, Le Mével et Westra approchent l’anglais, tout en restant à distance respectable. Puis Horner et Pauriol prennent place sur le podium dans cet ordre, mais à plus de 10 secondes du leader.
Peu après, les Sky montrent leur bonne condition avec l’arrivée de Nordhaug qui prend la seconde place à 11 secondes du kenyan blanc. Les deux hommes vont pouvoir donner de bonnes informations à Richie Porte qui tentera d’accrocher le podium dans quelques passages. Mais entre-temps, Guillaume Bonnafond réalise une grosse performance. Déjà très en vue sur la Vuelta, le français a failli créer la surprise en échouant à seulement 2 secondes du meilleur temps !

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Puis viennent le tour des rouleurs. Si Rogers, Chavanel et Sánchez échouent au-delà du top 5, Tony Martin, réalise une belle performance en ôtant une seconde au chrono de Froome. Parti prudemment, le champion d’Allemagne a fini plus fort son parcours !
Dans la foulée, Andy Schleck fait de même avec la marque du coureur Omega. Mais la grosse surprise vient de Chris Anker Sørensen. Pourtant pas spécialiste du chrono, ni grimpeur exceptionnel, le danois bat tous ses adversaires pour s’assurer de rester dans le top 10.

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Les hommes forts montrent qu’ils ne sont pas dans le top 10 du général par hasard. Chacun bat ou menace le leader provisoire. Si Monfort échoue dans sa tentative, Kessiakoff s’empare de la tête pour 4 secondes. Péraud perd ainsi une place au général malgré qu’il accroche le top 10 provisoire. Quant à Voeckler, il garde sa place pour quelques centièmes. Le français chipe aussi le maillot vert des épaules de Chavanel, son porteur jusqu’ici.

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Dans le sillage des français, Richie Porte arrive à toute vitesse. L’australien met tout le monde d’accord en améliorant de 14 secondes le temps de Kessiakoff. Il va falloir aller le chercher maintenant ! Ce que ne parviendra pas à faire Kiserlovski qui se classe dans le même temps que son équipier suédois. Il conserve cependant sa place au général.

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En revanche, Kreuziger avait de mauvaises jambes aujourd’hui puisqu’il concède 33 secondes sur Porte. Il dégringole ainsi de la 3ème à la 5ème place au général. Une minute plus tard, Vanendert donne tout jusqu’à la ligne. Encouragé par son bon intermédiaire, le belge sait qu’il a une chance de battre Poels sur le fil !

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En effet, Poels n’est visiblement pas dans un bon jour. Mais il se bat pour prendre la 15ème place au final. C’est assez pour conserver 10 secondes de marge sur le Lotto. Ce Paris-Nice 2013 est donc la première course par étapes remportée par le jeune néerlandais. Quant à Richie Porte, il donne déjà à la Sky sa 20ème victoire de la saison.

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15. W.Poels (RAB) + 36"

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Re: [récit] Rabobank Cycling Team [Paris-Nice, E8]

Messagepar Nico32 » 28 Jan 2013, 21:46

vmbw3 a écrit:Poels a visiblement eu aucun à s’intégrer dans sa nouvelle formation :D

Et j'espère que ça va continuer ! J'ai encore d'autres ambitions pour lui, mais je n'en dis pas plus pour le moment :robot:
TylerFarrar94 a écrit:La 20ème victoire de la saison !!!!!!
Bravo a Wouter quand même :mrgreen:

Ils dominent partout pour l'instant. Et ce n'est pas très étonnant quand on voit leur recrutement :?
Merci quand même :mrgreen:


;) Bon, c’est super, cette victoire de Poels. Mais finalement, la concurrence n’était pas trop présente.
:prof: Il fallait quand même le faire. Mais tu as raison, le plateau était beaucoup plus relevé au Tirreno-Adriatico, notamment chez la BMC.
:?: Ah ? Et qui était leader ? Evans, Wiggins, ou alors van Garderen ?
:prof: Ça on ne le savait pas, car les trois étaient présents ! Mais la concurrence était quand même rude : Contador, Valverde, F.Schleck, Basso, De Gendt, D.Martin ou encore Anton, pour ne citer qu’eux.
:D Ça promet du spectacle ! Si je me souviens bien, la course commençait par un TTT, non ?
:prof: Oui, de 16 kms. Et les premiers à s’élancer étaient justement les BMC. Bien en place, ils ont été assez impressionnants.

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:mrgreen: Enfin bon, ils ont pris provisoirement la tête en fait, ce n’est pas glorieux pour l’instant.
:prof: D’accord, mais dans la foulée notre formation en a terminé 42 secondes derrière. Pourtant nous avions emmené de bons rouleurs comme Boom ou Phinney.
:| En effet, ça fait mal. Intxausti perd déjà du temps pour le général. Mais ce sont les BMC qui ont réalisé un truc exceptionnel, ou juste la Rabo qui était à la rue ?
:prof: Un peu des deux en fait. Pas mal d’équipes sont passées en avance à l’intermédiaire, mais, dans la deuxième moitié du parcours, ils ont tous perdu du temps, sans exception.
:doutes: Quelques secondes ou des dizaines ?
:prof: Une dizaine pour les meilleurs. D’ailleurs c’était serré puisque les Movistar, les Orica, les RadioShack et les Garmin finissent tous à 8 secondes.

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:?: Du coup, Schleck et Valverde limitent la casse sur Wiggins et Evans. Mais qu’en est-il des autres favoris ? De Contador, par exemple.
:prof: Il avait fière allure dans son maillot de champion du monde. Et il s’est donné à fond, comme toujours : après la moitié du parcours, la Saxo possédait même 4 secondes d’avance sur les BMC !
:P Bref, ils ont fini dans le sillage des autres favoris.
:prof: Pas tant que ça en fait. Finalement, ils se sont retrouvés à 23 secondes de la bande à Wiggo.

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:o Ah oui, ils ont bien craqué. Mais ce n’est pas dramatique ; Contador peut facilement reprendre le temps perdu dans la semaine. Au fait, tu ne m’as pas dit qui devenait leader du général.
:prof: Un italien bien sûr ! Quinziato leader, ça a fait plaisir aux tifosis.
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:roll: Surtout que c’est plat maintenant, il va pouvoir garder son maillot deux ou trois jours.
:prof: Tu vas un peu vite en besogne, là ! N’oublie pas qu’il y a des bonifications attribuées en fin d’étape. Ou qu’un marlou peut profiter des sprints intermédiaires pour reprendre du temps.
:lol: Les échappées, je n’y crois pas trop quand même.
:prof: Barredo et Ballan ont tenté le premier jour, mais c’est vrai qu’ils n’ont pas eu l’espoir d’aller au bout.
:shock: Et donc l’étape s’est jouée au sprint. Greipel, Cavendish, Matthews, Degenkolb, Sagan, il y a des grosses cuisses si j’en crois la start-list !
:prof: Mais pas très bien entourées. Les Lotto et les Sky ont fait le forcing pour prendre les devants, mais Cavendish et Greipel n’avaient chacun plus qu’un équipier à 3 kms du but.

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:lol: Ce n’est sûrement pas assez. Matthews doit en profiter !
:prof: Hélas, le rythme imposé dans les 20 dernières bornes a eu raison de lui. Il n’a pas réussi à se placer mieux que vers la trentième position.
:( Dommage, il ne nous refera pas le coup du TDU. Cavendish et Greipel ont tout de même pu l’emporter ?
:prof: On a vite vu que Greipel était hors du coup. Quant à Cavendish, il semblait fort mais ne quittait pas la roue de Boasson Hagen, même sous la flamme rouge quand son poisson-pilote était cuit. Du coup, il s’est fait déborder par Bennati, Ciolek, Degenkolb et Rojas.
:twisted: Ça sent bon pour Degenkolb. Il va tous les manger.
:prof: Tu parles encore trop vite. Ton allemand n’a même pas accroché le podium. Non, c’est Bennati qui était le mieux placé et l’a emporté.

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:D Costaud ! Il confirme son succès sur Kuurne-Brussels-Kuurne.
:prof: En plus, il prend le maillot pour une secondes grâce aux bonifications. Je crois que je ne te ferais plus confiance pour les pronos.
:cry: Tu es trop méchant. Bon ben dis-moi ce qu’il s’est passé ensuite, alors.
:prof: Il y avait quelques bosses enfin de parcours, mais pas de quoi empêcher un sprint massif normalement. Du coup, les RadioShack, les BMC et les Rabobank ont roulé dans la deuxième moitié de l’étape.
:love: Matthews avait des ambitions ?
:prof: Il était surtout revanchard. La veille, il avait à peine accroché le top 20 et s’était même fait battre par Hathaway, qui lui emmenait pourtant le sprint. Mais en fait, ce fut une erreur de rouler.
:? Et pourquoi donc ?
:prof: À cause de la Sky. Ils n’ont pas bossé de la journée et, à 8 kms de la ligne, toute l’équipe était encore autour du Cav’.

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:| Cavendish doit être mis sur orbite, normalement.
:prof: Beaucoup croyaient comme toi et ont pris la roue du train noir et bleu. Mais nous avons tenté une tactique différente, en formant un train pour Matthews.
:idea: Et ça a marché ?
:prof: Le final était sinueux. Ballan a essayé d’en profiter à 2 kms du but et cela a complètement désorganisé les Sky.
:o Étonnant ! Ballan était fort ?
:prof: Oui, mais pas assez pour Hathaway qui a aussitôt réagit. Sous la flamme rouge, Hathaway a déposé Matthews en tête.

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:!: Il faut tenir maintenant. Allez on y croit !
:prof: Ce ne fut pas facile. Cavendish s’était rabattu sur sa roue et l’a rapidement débordé. Mais Matthews l’a redépassé à 300 mètres du but.
8) Et hop, une cinquième victoire cette année.
:prof: Décidément tu parles trop. Sagan était bien au chaud jusqu’à présent, et sûrement moins émoussé par ce final. Bref, il l’a déposé dans les cent derniers mètres.

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:oops: Damned, encore raté. Enfin pas pour tout le monde. C’est bien la première victoire de sa saison ?
:prof: C’est bien cela. Et sûrement la dernière de la semaine, vu ce qui attend les coureurs. Si tu le permets, faisons un point sur le général avant l’étape reine.

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Re: [récit] Rabobank Cycling Team [Tirreno-Adriatico]

Messagepar Nico32 » 30 Jan 2013, 14:27

vmbw3 a écrit:C'est qui ton pronostiqueurs ? :mdr:
Quinziiiiiiiat :D 8-)
J'adore toujours cette façon de résumer :P

Un certain v***3. Je ne connais pas mais il ne faut pas luifaire confiance :mrgreen:
Kwiatkowski a écrit:J'adore cette façon de réciter. 8-)

Merci :smiley:
Hincapie a écrit:C'est vraiment innovant comme façon de réciter!
Par contre, trop de smiley tue le smiley.

Oui j'essaye d'éviter la monotonie dans mon récit.
En même temps les smileys permettent de bien faire la distinction entre les deux personnages. Un sérieux :ugeek: qui raconte l'étape et l'autre qui réagit.
ptitpascal a écrit:Beau Paris-Nice ;)

Au-delà de mes espérances 8-)

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Cette quatrième étape marque les retrouvailles du peloton avec la haute montagne. Après l’ascension du Passo delle Capanelle, les coureurs devront escalader le Prato di Tivo en guise de 15 derniers kms. Le vainqueur du dernier Tour de France, Bradley Wiggins, va pouvoir se mesurer pour la première fois à son grand rival de juillet, Alberto Contador.

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Très vite, Vaitkus, Marcato, Van de Walle et le meilleur grimpeur Barredo prennent les devants. Cependant, ils ne prendront véritablement le large que dans la première difficulté du jour. Malgré leurs efforts, l'avance maximale sera de 7’30’’ à un peu moins de 100 kms du but pour n’être plus que de 2’30’’ au pied des 16 kms de montée finale. Autant dire que les favoris du général veulent se disputer la victoire d’étape !

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Dès les premières pentes, Vaitkus et Van de Walle placent plusieurs accélérations. Mais c’est bien le meilleur grimpeur du lot, Barredo, qui se détache au train sous la banderole des 10 kms pour un dernier baroud d’honneur. Le peloton, toujours mené pour l’instant calmement par les BMC, les Saxo et les Garmin pour Martin, est pointé à 2’12’’.

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Fränk Schleck est le premier à poser une banderille à 9 kms de la ligne. Il aura toutefois du mal à distancer les favoris car Wiggins et van Garderen en personne imposent le tempo pour Evans ! Son équipier Rohregger et De Gendt rejoignent rapidement le luxembourgeois. Puis les BMC reviennent également au moment où Capecchi place un contre pour la Sky ! Devant, Barredo résiste bien et commence à rêver d’un exploit, avec 1’30’’ d’avance à 6kms du but.

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Ces hommes repris, plusieurs attaques se succèdent. Parmi eux, Anton, Basso, Gusev et Schleck accélèrent à 5 kms du sommet. Ils ont Barredo en ligne de mire ! Mais le tempo est imposé par le dernier vainqueur du Tour de France, et ce dernier est impressionnant puisque personne ne parvient à prendre le large. Pourtant Evans n’est peut-être pas si bien que cela car il ne pointe pas non plus le nez devant. Alors qu'on se dirige tout droit vers une arrivée groupée, Contador décide de faire parler son punch et attaque à la suite de Capecchi à 2500 mètres du sommet ! Le madrilène veut décanter un peloton qui est encore d’une quarantaine de coureurs !

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Le leader de la Saxo n’insiste pas longtemps face au tempo d’un Wiggins qui écrase inlassablement ses pédales. Pourtant, Barredo est toujours en tête sous la flamme rouge ! Il sent le peloton sur ses talons mais continue de tout donner malgré le lactique qui lui paralyse les jambes. Un peloton qui n’a d’ailleurs pas vraiment fait honneur aux difficultés proposées puisque ce sont maintenant les étonnants Dupont et Carrara qui tentent de surprendre les BMC. On ne les attendait pas à pareille fête au départ ce matin, même s'il rentreront vite dans le rang. Mais Contador place une accélération surpuissante dans ce dernier kilomètre. Il revient à toute vitesse sur son compatriote qui n’a même plus la force de sprinter. Qui va l’emporter ?

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Que c’est cruel pour Barredo ! Il se fait sauter par le Pistolero dans les derniers mètres ! Valverde et les 28 coureurs suivant terminent dans le même temps.

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Alors qu’ils ont travaillé pour Evans toute l’étape, Wiggins et van Garderen s’emparent des deux premières places du général grâce au temps perdu par l’australien lors du TTT inaugural. Quelle va être la tactique des BMC demain ?

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Re: Rabobank Cycling Team [Tirreno-Adriatico, E4]

Messagepar Nico32 » 11 Fév 2013, 17:29

vmbw3 a écrit:Ce travail de Wiggo :o
J'viens de griller que t'as recruter Inxausti, t'as vraiment recruté des coureurs que j'aime bien 8)

"Je prends le peloton à 11 kms du sommet et je le lâche sous la flamme rouge, what else ? "
Et tu dis suivre mon récit :mrgreen:
Khali a écrit:Capecci chez Sky 8-
Le seum pour l'étape :confused:

Vraiment dégoûté. Surtout que je n'y croyais pas au début, mais ils m'ont mis l'espoir avant de me le reprendre, ces salauds :cry:
Cadel09 a écrit:Impressionnant le travail de Wiggins et TVG pour Evans :mdr: Vraiment dommage pour Barredo, à quelques mètres prés... :?

Toujours impressionné après ce qui suit ? :mrgreen:
Hincapie a écrit:Les BMC sont au taquet :lol:
Quant à Barredo, il n'est vraiment pas ridicule face à une telle concurrence.

Heureusement qu'il est en forme et montre la voie aux autres


:cry: Dégoûté pour Barredo… Se faire reprendre si près de la ligne, c’est dur ! Mais au moins il s’est presque assuré le maillot de meilleur grimpeur.
:prof: Et Intxausti ne perd pas de temps malgré sa petite forme.
;) Certes, mais il n’en gagne pas non plus. Il faut prendre des risques s’il veut jouer le général.
:prof: Et c’est exactement ce qu’il a fait ! Le lendemain, il s’est échappé dans un groupe de 8 avec Kroon et Ballan, notamment.
:angel Et la BMC l’a laissé partir ?
:prof: Pas tellement, mais assez pour qu’il puisse basculer avec les meilleurs au sommet du col hors catégorie ; c’est ce qu’il cherchait.
:? Ah oui ! Avec la bagarre des favoris, ça aurait été dur de suivre.
:prof: Mais en fait, il n’y a pas eu de vraie bagarre. Seulement une attaque d’Evans à un km du grand prix de la montagne.
:?: Tiens ? Il attaque ses leaders ? Comment a réagi Wiggins ?
:prof: Il ne devait pas se sentir bien, car il l’a laissé filer. Dan Martin, Contador, Valverde et Schleck ont notamment réagi, mais aucun n’a pu raccrocher la roue de l’Aussie.

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:question: Et Barredo ?
:prof: Lui aussi a essayé d’y aller. Mais il n’a pas pu suivre les 8 attaquants et s’est retrouvé en chasse-patates dans la descente.
:P Et pendant ce temps, Evans filait vers la victoire.
:prof: Il a creusé l’écart jusqu’à 50 secondes en cours de descente, quand il a repris les marlous du jour. Mais personne n’a voulu le relayer. Du coup il a arrêté de rouler et les contre-attaquants sont revenus.
;) Vu comme il est fort, il n’aura aucun mal à en remettre une.
:prof: Quand je te dis qu’il s’est arrêté de rouler, il s’est VRAIMENT arrêté. Il n’a même pas réagit quand Martin a accéléré à 5 kms du but.
:o Il est parti seul ?
:prof: Non ! il est parti avec tous les autres favoris du groupe, sauf Evans ! Même Barredo, qui était à une minute depuis trente kms, l’a rattrapé et déposé sans réaction.

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:lol: Mais à quoi joue-t-il ? Il attend Wiggo ou quoi ?
:prof: Tu ne crois pas si bien dire. En 4 kms, le peloton a refait ses 5 minutes. Puis Evans a mis une mine pour redistancer tout le monde dans l’ultime km.
:roll: Vraiment n’importe quoi...
:prof: Bref, la BMC a tout perdu puisque Evans a fini à presque 6 minutes du vainqueur.
:o Je les avais presque oubliés. Ils étaient 7 en tête, c’est bien ça ?
:prof: Oui. Et Martin a encore été le plus offensif. Il a attaqué au plus fort de la pente, à 1500 mètres de la ligne.
:shock: Vu les pourcentages, c’est peu-être un peu loin.
:prof: C’est aussi ce qu’on s’est dit. Mais finalement, c’était bien lui le plus fort. Il a creusé de beaux écarts !

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:mrgreen: 40 secondes sur Schleck avant le chrono ! Après Poels, c’est encore un second couteau qui va remporter la course. À moins que la dernière étape en ligne puisse changer les choses ?
:prof: Il y avait pas mal de petites bosses, mais pas insurmontables non plus. Mais avant cela, parlons des six échappés.
:D Ils ont été au bout ?
:prof: 11 minutes à 60 kms de l’arrivée, ça ne laissait plus trop de place au suspense. Par contre, Hernandez n’était pointé qu’à 8’33 au général. Tu vois où je veux en venir…
:up Il pouvait faire une belle opération au général !
:prof: Voilà. Comme la Garmin ne faisait pas l’effort de revenir, notre équipe commençait à s’inquiéter pour les places de Barredo en Intxausti. Eux n’avaient que 3’40 de marge sur l’espagnol. On a embrayé à 60 kms.
8) Avec Boom et Phinney, ça ne doit pas poser beaucoup de problèmes.
:prof: Tu te trompes, Taylor est hors du coup depuis le début de la semaine, et Boom était à l’avant. On n’a pu faire baisser l’écart que de 3 minutes en 40 bornes, même si Boom s’était relevé à l’avant.
:?: Bien, il a pu se préserver pour la victoire d’étape. Quels étaient ses adversaires ?
:prof: Rabon, Langeveld, et les jeunes Ratto et Adams. En plus de Hernandez, bien sûr.

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:louche: Il y eu des attaques, ou un sprint ?
:prof: Ratto et Langeveld ont accéléré dans la dernière bosse, mais Adams a ramené le reste du groupe sur le plat. Puis Rabon a tenté de surprendre les autres à 5600 mètres de la ligne, mais là encore il s’est fait reprendre, par un gros travail de Ratto, cette fois.
:evil: Pour l’instant, Boom n’a fourni aucun effort. C’est tout bon pour le sprint, ça.
:prof: S’il n’a pas mis le nez devant, c’est qu’il n’en avait pas les moyens. Et au sprint, Kennedy Adams était clairement le plus fort.

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:oops: Qui c’est, lui ?
:prof: Le jeune américain de la Katusha. Rappelles-toi, je t’en ai déjà parlé lors des Canadiennes l’an passé.
:o C’est vrai ! Il confirme encore. Mais le général dans tout ça. Il s’est passé quoi ?
:prof: Dans les deux dernières bosses, ça n’a pas cessé d’attaquer. Evans notamment, mais aussi Van Avermaet, Anton, Valverde et Rohregger. Mais le plus tranchant fut Gilbert, pourtant pas intéressé par le général.
:idea: Il devait se tester pour Milan – San Remo.
:prof: Sûrement. En tout cas, il a impressionné en arrivant seul une quinzaine de kms plus loin. Mais Contador a aussi été impressionnant.
8) Quatrième, ce n’est pas assez pour lui. Il devait jouer le tout pour le tout.
:prof: Et il l’a bien fait, en sortant de sa roue Wiggo et les deux premiers du général, Martin et Schleck.

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:shock: Waouh ! J’en connais un à qui cela va faire plaisir. Mais il est parti seul ?
:prof: Oui. Derrière, on retrouvait les trois que je t’ai cité, plus Evans et Kiryienka.
:( Aïe, nos Rabo sont piégés.
:prof:Et à court de forces. Heureusement, Albasini s’est aussi fait avoir, et les Orica ont ramené tout le monde. Contador a été revu sous la flamme rouge.
:twisted: Bien fait. Ça lui apprendra à voler la victoire de Barredo. Et tout ce groupe termine à combien de Adams ?
:prof: Ils sont bien revenus : à 3’38’’.
:) Bon ben tout est bien qui finit bien.
:prof: Oui, même si Intxausti a eu chaud. Il a bien cru se faire distancer par le reste des coureurs lors du sprint, mais il a finalement été classé dans le même temps que le reste des favoris.
:x Ouf ! Il était temps que le tour se termine, apparemment.

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:prof: Encore oui. Mais avant cela, un dernier CLM de 9 kms.
:evil: À ce que je vois, le général était presque joué.
:prof: Pour nos coureurs en tout cas. Pour la gagne aussi. Mais pour le podium et la victoire d’étape, c’était une autre histoire.
;) Commençons par l’étape.
:prof: Le premier maillot bleu, Quinziato, a longtemps été en tête.

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:D Boucler la boucle, ça aurait de la gueule.
:prof: Certes, mais Meyer était meilleur.
:mrgreen: l. Ça ne vole pas bien haut, là.
:prof: Bref passons. Mais il a vraiment été bon. Van Garderen et Boasson Hagen par exemple, ne l’ont même pas approché. Un seul a pu battre son chrono.
:?: Evans ?
:prof: Bien tenté, mais non. Par contre c’est bien un BMC, en la personne de Wiggins.

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:noel: Et pour le général alors ?
:prof: Tu connais les qualités de rouleur de Fränk.
:lol: Je crois me souvenir, oui.
:prof: Eh bien il a été fidèle à lui-même. De second, il est sorti du podium.
:!: Au profit de qui ?
:prof: Kiryienka, qui termine huitième de ce chrono.
:!: Décidément, Paris-Nice, Catalogne ou Tirreno, celui-là est toujours en forme en début de saison !
:prof: Et Contador évidemment. Il aurait bien aimé reprendre Vasil, mais il se contente finalement du podium.

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:oops: Je vois qu’il y a eu pas mal de places interchangées dans le top 10. C’est trop compliqué pour moi, tous ces calculs. Vivement le retour des classiques. Le premier arrivé à gagner ; là au moins, je comprends.
:prof: Dans ce cas, je te donne rdv pour La Primavera dans quelques jours.

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Re: Rabobank Cycling Team [Tirreno-Adriatico, fin]

Messagepar Nico32 » 17 Fév 2013, 16:15

vmbw3 a écrit:Lelangue a encore frappé 8)

Sale rat, tu joues les places d'honneurs :mrgreen:

Je ne pouvais pas espérer reprendre 3 minutes aux favoris dans cette avant-dernière étape. Donc oui, je préfère faire 8 et 9 que 9 et 10 :mrgreen:
Kwiatkowski a écrit:Que dire à part que j'adore ta façon de récité ainsi ! 8)

Bon ben Kwiatkowski a parlé, je suis le récit du mois. Merci à tous :mrgreen:

Cadel09 a écrit:Un coup pour rien chez BMC, un peu comme IRL :?

Sauf qu'ici ils étaient parmi les plus forts, contrairement à IRL :moqueur:

erfed a écrit:J'aime bien ta façon de réciter, continues :D

Merci :biggrin:
Le truc, c'est que ça me prends plus de temps qu'une étape classique vu que je la récite sur Word pour moi, avant de voir comment je peux la résumer en dialogue. Et comme je ne consacre quand même pas ma vie à mon récit (ah bon ? ^^), je n'ai pas toujours le temps et la motivation de le faire ;)


Nous y voilà ! La Primavera, la plus longue classique de la saison, se tient aujourd’hui. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que la concurrence est au rendez-vous pour ce premier test d’un jour. Après une si longue attente, que peut-on vraiment espérer de ce Milan – San Remo 2013 ?

Depuis 1960 et la première apparition du Poggio, les organisateurs ont tenté de durcir le parcours afin d’éviter un sprint systématique. Ce fut souvent un échec, comme le prouvent les multiples victoires de Zabel ou du fraîchement retraité Freire. Pourtant, le dernier Capi a toujours été l’occasion d’attaques, et certaines sont allées au bout. C’est ainsi qu’en 2008, Fabian Cancellara a surpris un groupe sorti dans le Poggio en accélérant à 2 kms de la ligne. Le suisse avait réussi à résister pour s’imposer en solitaire. En 2011, Spartacus avait failli faire le doublé. Mais Matthew Goss avait été le plus rapide d’un groupe de 8 qui avait forcé la décision, toujours dans le Poggio.

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Si des échappés ont pu s’imposer, les 8 autres éditions de la décennie se sont jouées au sprint. Quatres anciens vainqueurs sont d’ailleurs aujourd’hui sur la ligne de départ, à commencer par le vétéran Petacchi, auréolé d’un succès en 2005. À 25 ans, Pozzato s’était fait un nom en remportant l’édition suivante. Plus récemment, Mark Cavendish avait fait taire tous les sceptiques en dominant les Capi. Au terme d’un sprint haletant, il avait disposé de Haussler sur la ligne. Enfin, Tom Boonen remet son titre en jeu.

En effet, l'an passé, Cancellara, Ballan, Gilbert et Chavanel avaient tenté de surprendre le peloton entre la Cipresa et le Poggio. Puis Spartacus en avait remis une couche avec Devolder, Hushovd et Gesink dans le mythique Capi. Mais un sprint n’avait pu être évité, et Boonen en avait profité pour remporter le premier Milan – San Remo de sa carrière, l’une des dernières classiques manquant à son palmarès. Ventoso et Paolini étaient montés avec lui sur le podium.

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Le champion de Belgique revient donc sur les terres de son exploit, mais il aura fort à faire face à une concurrence relevée. Deux équipes inspirent notamment la crainte. En premier lieu, la Sky, qui amène deux anciens vainqueurs déjà impressionnants cette saison, Cavendish et Goss. Ils seront épaulés par Van Avermaet et Boasson Hagen, dont le final convient parfaitement à leurs qualités, sans oublier le champion d’Italie Marcato. Deuxième équipe à plusieurs leaders, la Rabobank. Avec Matthews, Breschel, Poels et Sánchez, les néerlandais peuvent jouer leurs cartes dans pratiquement tous les scénarios, même si il se murmure que l’option Matthews serait privilégiée.

La plupart des sprinters ont également fait le déplacement, à l’image de Degenkolb, Kittel, Haussler, Greipel, Démare, Ciolek, voire le toujours fringant Casper. Néanmoins, comme lors des championnats du monde qu’il avait remporté, Peter Sagan présente le profil idéal de puncheur-sprinter à même de s’imposer lors d’une arrivée massive ou en petit comité.

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Pour ces sprinters, il faudra évidemment faire attention aux spécialistes des classiques qui rêvent tous d’accrocher la Primavera à leur palmarès. En premier lieu, Gilbert, qui s’est montré impressionnant dans la deuxième moitié de La Course aux Deux Mers. Une attaque du belge dans le Poggio ou avant est à prévoir ! Mais Gerrans, Cancellara, Albasini, Chavanel, Offredo, Kolobnev, Kreuziger, Vanendert, Valverde, ou encore le récent vainqueur de Tirreno, Dan Martin, sont bien décidés à en découdre. Enfin, des grimpeurs comme Fränk Schleck, Igor Anton ou Alberto Contador ont fait le déplacement, même s’ils semblent plus limités sur ce type de course.

Côté italien, les tifosis n’ont pas caché leur déception quand Nibali a annoncé faire l’impasse sur cette classique, préférant privilégier le Tour de Catalogne. Mais les transalpins auront tout de même de belles cartes à jouer avec Visconti, Ballan, Cunego et Pozzato, ainsi que Paolini, troisième de la dernière édition. Ce Milan – San Remo 2013 sera également l’occasion pour la jeune pousse du sprint d’apprendre. On le sait, l’expérience joue beaucoup ici, et il faut généralement attendre quelques années avant de l’accrocher à son palmarès. C’est dans cette optique que à l’image de Guardini, Favilli, Guarnieri, Ponzi et Modolo viennent rouler sur ces 293 kms. Ils sont encore un peu justes mais pourraient jouer la gagne dans quelques années. Au contraire, Petacchi a souvent brillé dans les rues de San Remo. Ale-Jet peut compenser ses jambes vieillissantes par une parfaite connaissance des pièges du final. Enfin, personne n’oubliera le sprinter de la RadioShack, Daniele Bennati qui, en plus de posséder l’expérience des grandes courses, a démontré sa bonne forme depuis fin février.

Nos pronostics

*****
Gilbert, Goss, Sagan

****
Cancellara, Cavendish, Matthews, Van Avermaet,

***
Ballan, Degenkolb, Gerrans, Greipel, Visconti

**
Bennati, Boonen, Breschel, Haussler, Kittel, Offredo

*
Albasini, Chavanel, Démare, D.Martin, Petacchi, Poels, Pozzato, Sánchez, Vanendert

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Re: Rabobank Cycling Team [prez Milan - San Remo]

Messagepar Nico32 » 20 Fév 2013, 00:29

vmbw3 a écrit:Matthews pour un podium ou LLS pour la gagne s'il attaque, je vois que ça pour toi :P
valou59251 a écrit:Poels va tout exploser 8-)

Les avis sont partagés :mdr:
Guame a écrit:Sympa cette façon de réciter sur Tirreno. ;)

Merci beaucoup :)

Milan - San Remo


Étonnement, Vanendert, deuxième de Paris-Nice et donc très en forme, tente de s’échapper dès le départ. On retrouve également Anton parmi les premiers attaquants, mais aucun d’entre eux ne pourra prendre le large, au contraire de Nocentini et Moinard, qui sont les principaux noms du groupe de 6 à l’avant. La Sky assume ses responsabilités en se plaçant en tête de peloton, accompagnés de la FDJ qui travaille pour Démare et Offredo.

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Les Argos se positionnent aussi à l’avant en cours d’étape. Au fil des monts, certains sprinters italiens comme Modolo, Guarnieri ou Guardini sont décramponnés. Mais les premières attaques ne surviennent qu’à 45 kms de l’arrivée, sur le plat. Le premier à planter une banderille est Terpstra, qui s’était blessé ici même l’an passé. Rollin, Visconti, Kolobnev et Paolini, 3ème de la dernière édition, l’accompagnent alors que Marcato, Boasson Hagen et Eisel impriment un rythme soutenu pour la Sky. Ils ne parviendront pas à creuser le trou, mais les attaques ne cessent pas pour autant. Ballan, Chavanel, Offredo, Martin, Cancellara et Gilbert n'attendent pas le Poggio et tentent leur chance, de suite pris en chasse par Leezer et Tjallingii pour la Rabobank. Au pied de la Cipresa, c’en est même difficile de faire un point sur la situation tant les offensives se succèdent. Ballan, décidément intenable, Chavanel et Van Avermaet sont les plus fringants dans ce Capi et prennent provisoirement quelques secondes d’avance.

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Les Rabobank disparaissent des premières places du peloton tandis que Gilbert prend une dizaine de mètres au sommet. Mais le belge se fait reprendre dans la descente. À 15 kms de San Remo, on observe alors un moment de flottement dont tente de profiter Offredo, suivi de Cancellara, Chavanel et Ballan. Gilbert, Visconti et Goss les prennent aussitôt en chasse, et les ramènent dans le rang 2 kms avant le pied du Poggio. L'australien de la Sky semble travailler pour Cavendish.

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Les organismes veulent souffler un peu avant de tout donner dans cette dernière montée. Mais la Rabobank en profite pour se replacer aux avant-postes, elle qui avait un peu disparu depuis une dizaine de kms. Sánchez et Barredo imposent le tempo, et celui-ci est si rapide que Ballan -encore lui- et Gilbert ne peuvent pas prendre le moindre mètre au peloton dans la première partie de la montée. Parmi les sprinters, Sagan et Haussler sont toujours très bien placés. Étonnement, Matthews, Kittel, Cavendish et Greipel le sont tout autant.
Très remuant, Offredo sait qu’il n’a aucune chance face à de tels cadors en cas d'arrivée massive. Il pose une mine en haut du Poggio, suivi comme son ombre par Gilbert et son ancien lieutenant Van Avermaet. Kiryienka et Chavanel se montrent également offensifs mais Sánchez et Barredo continuent leur inlassable travail de sape.

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Personne ne peut donc sortir, ce qui permet au train orange de prendre l’avantage dans les derniers kms. Barredo, Poels et Breschel emmènent dans un fauteuil Matthews. Dans la roue du champion d’Australie, on retrouve Cavendish et Sagan qui sont également aux abois. Le sprint est maintenant inévitable. Mais alors que Barredo s’écarte, Matthews sent ses jambes le lâcher et crie à Breschel de tenter sa chace. Cavendish et Van Avermaet sont complètement perdus par cette tactique, mais la troisième carte de la Sky, Matthew Goss, réagit vite, tout comme Sagan et le surprenant Ponzi.

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Mais l’effort fait pour recoller à la roue du danois est préjudiciable au vainqueur de 2011. Lorsque Breschel fournit son effort, Goss et Sagan ne peuvent que rester dans sa roue sans le remonter. Breschel remporte ainsi la plus belle victoire de sa carrière !

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Un fait marquant nous aura échappé dans le final, puisque Jelle Vanendert a été victime d’une chute très impressionnante dans la descente du Poggio. Les radios révèleront une fracture du scaphoïde qui le tiendra éloigné des courses jusqu’à fin mai. C’est un coup dur pour le belge et sa formation qui espéraient surfer sur sa bonne forme pour obtenir un bon résultat en Catalogne et sur les Ardennaises.

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Re: Rabobank Cycling Team [Milan - San Remo]

Messagepar Tyler » 23 Fév 2013, 17:04

Je viens de parcourir la dernière page, c'est vraiment très sympa, j'adore tes résumés utilisant les smileys en mode question-réponse :heureux:

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Re: [PCM] Rabobank Cycling Team 2014 [Eneco Tour, fin]

Messagepar Nico32 » 09 Nov 2014, 12:08

vmbw3 a écrit:Greg encore placé :cry:
Matthews a des annexes de merde non ? Tu nous a baladé avec ton leader ou ça s'est décidé en course? :mrgreen:

Pour la présentation, seulement pour les monuments.

67 VAL, 71 END, 67 RES.
Ça s'est décidé en course, cf plus bas ;)

Hincapie a écrit:C'est formidablement bien récité! 8-)
Vanendert n'a jamais de bol... Sinon, très belle victoire avec Breschel.

Merci bien. Ce genre de compliments fait toujours plaisir :smiley:
En effet dommage pour Vanendert, d'autant que je l'aime bien :|

Neomesiis a écrit:Breschel :o

73 VAL, 74 SP, 80 END, ça doit être le bon profil pour MSR 8-)

Gosso a écrit:
Nico32 a écrit:
Nico32 a écrit:Sinon j'ai une question pour le récit en lui-même. Aimeriez-vous que je refasse des présentations détaillées comme celles-ci, ou un simple paragraphe résumant la course de l'an passé suffit ?


Perso j'adhère mais c'est peut-être du taf pour rien.
Toujours excellent en tout cas

Merci. Pour les pprez', je vais sûrement faire comme vm a dit, c'est-à-dire seulement les monuments

Chavackler a écrit:Le screen final où les deux premiers posent le pied à terre. :mrgreen:

Belle victoire avec Breschel et toujours un aussi bon récit. :smiley:

On teste un nouveau système de freinage avec du scotch sous les chaussures :mdr:


Bon je pensais bien vous devoir quelques explications :
En fait j’aurai voulu faire gagner Matthews (eh oui, j'ai un faible pour ce coureur). Les rôles étaient simples : on roule et personne ne bouge avant le Poggio, où Sánchez devait tenter sa chance, pendant que Poels protégeait Matthews et que Breschel (92 forme) attendait de lui emmener le sprint. Mais Sánchez a eu -3 donc je l’ai échangé avec Poels. Mais même avec 95/+5, Matthews a perdu beaucoup d’énergie dans la Cipresa et en début de Poggio. Quand j’ai vu que Poels n’était pas très bien placé et que Breschel suivait sans trop de difficultés à mi-Poggio, j’ai changé de tactique pour jouer la carte Breschel ;)


vmbw3 a écrit:Matthews pour un podium ou LLS pour la gagne s'il attaque, je vois que ça pour toi :P

Nico32 a écrit:
vmbw3 a écrit:Les objectifs sont réalisables, sauf 2/3, enfin le plus dur c'est quand même MSR, ou la Vuelta si Conta est présent

Après, je ne sais pas pourquoi, mais je sens bien MSR 8-)

Tu vois ? Je t'avais dit que tu étais mon pronostiquer du Tirenno :mrgreen:

Je reprends (enfin !) mon récit :D
On démarre doucement avec la présentation du Tour de Catalogne et mes objectifs sur cette course. J'ai aussi mis les résultats des épisodes précédents en premier post.


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L’édition 2012 avait été marquée par un duel entre Andy Schleck et Robert Gesink. Manquant de sens tactique, Andy avait amené la victoire lors de l’étape reine à Gesink sur un plateau. Le lendemain, des bonifications lui avaient permises de reprendre le maillot de leader. Lors de la cinquième étape, Gesink avait été tout près de perdre pied sur une grande offensive de la RadioShack, par ailleurs fatale à Pinot et Kiryienka. Mais Sánchez l’avait ramené sur le groupe de tête avant de lui offrir la victoire. De nouveau privé de son maillot, le cadet des Schleck n’y était plus dans la tête et chuta dans la descente qui menait à l’arrivée de la 6ème étape. Cette erreur l’avait privé de sa place dans le top 5.

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En ce printemps 2013, aucun des deux hommes n’a voulu revenir sur ces terres catalanes. Pourtant, le parcours est plus montagneux que l’an passé et leur aurait parfaitement convenu, avec 4 étapes de montagne dont deux arrivées au sommet. Mais les Rabobank ne font pas pour autant une croix sur le général puisque le récent vainqueur de Paris-Nice, Wouter Poels, veut se montrer une dernière fois avant de couper. Comme en France, il sera épaulé par Sánchez, 2ème de la dernière édition, Barredo et Intxausti, auteurs de bons Tirreno. Il n’y a qu’à écouter le manager de l’équipe néerlandaise pour s’assurer de leurs grandes ambitions : « Nous avons les moyens de remporter toutes les étapes. Évidemment, cela ne sera pas le cas, mais tout autre résultat qu’une victoire finale serait un échec. Ce tour est le gros objectif de la saison de Wouter. Il est en forme, contrairement à la plupart de ses adversaires qui se préparent pour les Grands Tours. Il a de plus une équipe très solide autour de lui pour lui permettre de réussir. Quant à Matthews, lui aussi est en super forme, et il a prouvé au Tour Down Under qu’il pouvait aller chercher des étapes devant les meilleurs sprinters. » Leurs adversaires sont prévenus !

Face à cette armada, plusieurs formations peuvent tirer leur épingle du jeu. On pense notamment à la Liquigas, au sein de laquelle Samuel Sánchez et Nibali peuvent tous deux viser la victoire. Décevant sur la Course au Soleil, Van den Broeck s’est remis de sa chute et veut prendre sa revanche. Seul à menacer Contador lors de la Vuelta 2012, Menchov revient en Espagne avec de grands ambitions, tout comme Uran qui veut améliorer sa huitième place de l’an passé. Le colombien sera aidé par Cobo, qui reprend à cette occasion la compétition, et par Porte qui pourrait bien reprendre le leadership après son bon Paris-Nice. Troisième de Paris-Nice, Kiserlovski veut continuer sur sa belle lancée. Enfin Rolland tentera de faire briller la BMC, tandis que Martin peut toujours surprendre sur des courses d’une semaine.

Bien que quatre étapes soient réservées aux grimpeurs ou baroudeurs, les sprinters auront cette année leur part du gâteau, avec trois étapes propices à une arrivée groupée. Cependant, peu ont fait le déplacement. Les bouquets devraient donc vraisemblablement se répartir entre deux australiens, Matthews et Goss. À moins que l’aîné des Haedo, Davis ou Napolitano ne viennent troubler la fête.


Classement 2012 : (avec des :!:, les coureurs présents cette année)
1. R.Gesink (RAB)
2. LL.Sánchez (RAB) :!:
3. M.Nieve (EUS)
4. T.Martin (OPQ) :!:
5. T.Pinot (FDJ)
6. V.Kiryienka (MOV)
7. A.Schleck (RNT)
8. R.Uran (SKY) :!:
9. C.Barredo (RAB) :!:
10. P.Tiralongo (AST)

Points : LL.Sánchez (RAB)
Montagne : A.Delaplace (SAU)
Jeunes : T.Pinot (FDJ)
Étapes remportées par : Barredo :!:, Martin :!:, Gesink, Evans, Gesink, Ponzi :!:, Pinotti

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Nico32
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Re: [PCM] Rabobank Cycling Team 2014 [Eneco Tour, fin]

Messagepar Nico32 » 09 Nov 2014, 12:08

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Dès la première étape, les coureurs vont prendre de la hauteur avec une arrivée en altitude. Bien que la montée finale ne soit pas très dure, les grimpeurs en méforme devront s’accrocher au risque de perdre tous leurs espoirs pour le reste de la semaine.

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La bonne échappée mettra de nombreux kms à partir. Beaucoup se souviennent sûrement que l’an dernier, un homme avait résisté au retour du peloton en ouverture du tour. Et justement, cet homme, en l’occurrence Barredo, est de nouveau présent à l’avant depuis la première difficulté du jour. Weening, Rabon, R.Feillu, Cunego, Kadri, Zaballa et Timmer l’accompagnent aujourd’hui.

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Mais le groupe est trop imposant pour que les Astana et les Lotto leur laissent prendre du champ. Le tempo est donc soutenu tout au long de l’étape, causant rapidement les premières victimes. Pourtant, les courageux du jour possèdent encore 4’30’’ d’avance au pied des 16 kms de montée finale. La victoire peut être envisagée, et Rabon porte ainsi la première attaque dès le premier km d’ascension. Quelques minutes plus tard mais presque au même endroit, la Rabobank passe aussi à l’action. Après un bon travail d’Acedo, Sánchez, Intxausti et Poels accélèrent ! Van den Broeck et Porte sont les premiers à revenir sur le trio. Moinard et Kiserlovski, puis Monfort, Horner, Rujano et Menchov, raccrochent également les roues au moment où Van den Broeck se sent des ailes et place un contre. Les deux équipiers de Poels font pour l’instant tout le boulot dans ce groupe. Le trou est fait derrière !

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Du beau monde est piégé, parmi lesquels les deux colombiens Quintana et Uran, ainsi que les deux Liquigas Sánchez et Nibali. Van den Broeck, Monfort, Porte et Kiserlovski ne se font pas prier pour les enterrer en imposant un rythme d’enfer. Ils reprennent même Barredo, le dernier rescapé, au moment où Intxausti doit lâcher prise. Mais alors qu’on approche du dénouement, le groupe de tête commence à s’observer et voit le retour du reste du peloton. Tout est à refaire !

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Cette première étape permet de faire le point sur l’état de forme des leaders. Et justement, Sánchez, Nibali et Rolland ne sont pas au mieux puisqu’ils sont de nouveau décramponnés sitôt rentrés. Tout le contraire de son homonyme de la Rabobank et de Poels, qui réaccélèrent à quelques encablures du sommet après un ultime effort de Barredo. Mais cette pique manque de tranchant. Aucune victime supplémentaire n’est à déplorer. Ils seront donc bien 16 à se disputer la victoire au bout de ces 3 kms de plat.

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Cependant, Tony Martin s’est accroché aux meilleurs et ne veut pas de ce scénario. Voyant que Sánchez est à bout de forces, il attaque à 2500 mètres du but pour prendre quelques secondes d’avance sous la flamme rouge. Omniprésente dans le final, la Rabobank est piégée car Poels doit désormais se débrouiller seul. Malgré le retour du néerlandais, l’allemand conserve quelques mètres d’avance sur la ligne. Le leader de la Rabobank en a sûrement trop fait aujourd’hui et doit se contenter de la seconde place.

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17. S.Sánchez (LIQ) + 1'13"
18. N.Quintana (MOV) + 1'13"
35. V.Nibali (LIQ) + 1'13"
36. P.Rolland (BMC) + 1'13"
60. JJ.Cobo (SKY) + 5'13"


Points : T.Martin (OPQ) 25 pts
Montagne : C.Barredo (RAN) 25 pts
Jeunes : N.Quintana (MOV) 4h17'10"

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Nico32
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Re: [PCM] Rabobank Cycling Team 2014 [Eneco Tour, fin]

Messagepar Nico32 » 09 Nov 2014, 12:09

vmbw3 a écrit:C'était bien tenté malgré tout :)

J'ai peut-être été un peu trop confiant, mais comme il n'y a pas de bonifs ce n'est pas trop grave de louper la victoire.

Kwiatkowski a écrit:Bien tenté mais Martin était le plus fort ! 8-)

Bien tenté mais Martin était le plus fort ! :evil:

juanito a écrit:La prochaine fois c'est la bonne ! ;)

J'espère bien :D

Hincapie a écrit:Dis donc, El Diablo est au taquet. :mrgreen:
Dommage pour Poels... mais T. Martin est toujours difficile à aller chercher quand il part de cette façon.

C'est clair qu'entre Martin et les grimpeurs, y'en a un qui peut enrouler du braquet :mrgreen:
Cadel09 a écrit:Le coup de force de Martin !

J'aurai préféré qu'il le réussisse sur la Vuelta plutôt que chez moi :mrgreen:


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Aujourd’hui encore, l’étape démarre par une succession de cols à gravir. Pourtant, ce sont bien les sprinters qui devraient être à l’honneur au bout de ces 165 kms de course. Néanmoins, le final tout en faux plats montants peut causer des surprises aux hommes présumant de leur force.

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Caccia, Posthuma, Rubiano et Iriarte ne sont pour autant pas impressionnés et forcent la décision en début d’étape. Les fuyards ayant déjà perdu du temps hier, les équipiers de Tony Martin laissent le soin aux équipes de sprinters de rouler. Malgré un gros travail des Sky et des Orica, l’échappée résiste bien au point de n’être reprise qu’à 7 kms de la ligne.

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Mais aussitôt, un étrange phénomène se produit, puisque les équipiers de Davis et Goss se relèvent complètement. Opportuniste, Sánchez tente d’en profiter en accélérant sous la banderole des 6 kms. Meyer et Weening réalisent alors leur bêtise et se replacent en tête de peloton. L’espagnol tente de résister, mais le sprint est lancé par Kruopis puis Julian Dean à 2500 mètres du but. Sánchez n’a plus que quelques secondes d’avance, tandis que son sprinter Matthews, Bazayev, Boeckmans, Kreder et Felline sont bien placés dans la roue de Davis. Goss est pour l’instant légèrement en retrait.

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En se relevant, Dean tasse son compatriote et leader contre les barrières, ruinant ses chances de victoires ! Placé dans sa roue, Bazayev a de suite réagit et pris une belle avance sous la flamme rouge. La meute est à ses trousses, mais il est peut-être déjà trop tard pour eux.

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Pourtant réputé meilleur sprinter, Matthews est incapable de reprendre le moindre mètre au kazakhe. Tout le contraire de Matthew Goss, qui revient comme une balle sur la gauche de la chaussée. Mais ce sera insuffisant pour priver Bazayev de la première victoire World Tour de sa carrière.

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Points : T.Martin (OPQ) 28 pts
Montagne : C.Barredo (RAN) 25 pts
Jeunes : F.Felline (AND) 8h14'56"

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Re: [PCM] Rabobank Cycling Team 2014 [Eneco Tour, fin]

Messagepar Nico32 » 09 Nov 2014, 12:10

Lesuisse a écrit:Goss chez SKY :(

Et ça ne te plait pas ? :mrgreen:
vmbw3 a écrit:Bien joué Dean :mrgreen:

S'il avait fait son job correctement j'aurai été parfaitement lancé par les Orica :robot:
Mais je n'ai pas réussi à me décaler assez vite :?

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L’étape du jour est courte, mais ne sera pas simple pour autant. En effet, il n’y aura pas un kilomètre de plat, et un col hors catégorie, dont le sommet est à 11 kms du but, finira de mettre à mal les organismes avant une descente roulante vers El Bruc.

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Les premiers kilomètres sont marqués par les attaques de Blel Kadri, pourtant 3ème du général. Mais les grosses écuries ne le laissent évidemment pas partir, et on se retrouve avec une échappée néerlando-espagnole à l’avant. Mol, Kroon et Oostlander représentent le plat pays, accompagnés de meilleurs grimpeurs en la personne de Zaballa, I.Izagirre et López Garcia. Même s’ils ne sont pas dangereux pour les favoris, le peloton ne prend pas de risque. Lorsque Thomas, Marcato, M.Iglinskiy et Moreno embrayent alors que les marloux ne comptent que 3 minutes de marge, on comprend que leur entreprise est vouée à l’échec.

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L’écart se stabilise finalement dans ces eaux. À 60 kms du but, Florencio, Weening, Cunego, Rolland et surtout Samuel Sánchez tentent d’anticiper la grande bataille. La Lotto Belisol prend alors le peloton en main pour ne pas laisser filer ces hommes dangereux. Malgré l’écrémage important, les équipiers de Van den Broeck ne sont pas d’excellents grimpeurs. Au sommet de l’avant-dernier col, le groupe de contre possède deux minutes de marge, et les échappés matinaux n’ont rien perdu ! La jonction entre les deux groupes s’effectue à 20 bornes de la ligne. Mais les belges sont plus efficaces en descente, d’autant plus qu’ils sont secondés par les Rabobank dans les quelques kms de vallée. Puis Barredo accélère dès les premiers pourcentages, empêchant toute attaque et condamnant les fuyards. Profitant de la jonction, les quatre grimpeurs de l’équipe néerlandaise en profitent même pour prendre quelques mètres d’avance sur les autres favoris qui s’observent. Le temps de réagir, Van den Broeck et Martin ont déjà un débours de 35 secondes !

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Devant, l’entente est évidemment parfaite. Intxausti et Barredo se sacrifient pour maintenir l’écart, avant de se relever. Ce qu’il reste du peloton ne parvient pas à revenir au train, alors certains commencent à s’agiter à quelques encablures du sommet. Weening est tout près de raccrocher les roues du duo de tête, mais se fait contrer au train par Van den Broeck. Lui, Rujano, Kiserlovski, Rolland, Monfort et Horner plongent dans la descente avec 25 secondes de retard. Martin, Menchov, Porte et les autres sont un peu plus loin. Ils reçoivent l’aide inattendue de Sella, qui ne doit plus avoir d’oreillettes et roule derrière son leader Rujano !

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Après le dernier coup de cul à 8 kms de la ligne, Sánchez n’est plus d’aucune utilité à son leader et peut seulement accrocher sa roue. Pour l’instant, cela ne gêne pas Poels qui maintient le groupe de contre à une vingtaine de secondes, et le groupe Martin à 48. Porte, Menchov et l’allemand font l’effort pour limiter la casse. Mais les têtes sont basses : ils savent que la victoire se joue à l’avant et qu’une victoire finale leur a peut-être échappé. La motivation est plus grande chez les poursuivants directs mais ce groupe de six a réagi à contretemps. Bien qu’ils se soient rapprochés à 15 secondes de Poels et Sánchez dans le final, les poursuivants payent ces efforts par la suite ; l’écart remonte à 30 secondes sous la banderole des 3 kms. Le doublé est assuré pour la Rabobank, Poels signant au passage son 5ème succès de la saison. Malgré qu’il soit revenu fort dans les deux derniers kms, Kiserlovski échoue sur la troisième marche du podium à 19 secondes du duo orange.

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Re: [PCM] Rabobank Cycling Team 2014 [Eneco Tour, fin]

Messagepar Nico32 » 09 Nov 2014, 12:10

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Une nouvelle fois, la haute montagne attend les coureurs aujourd’hui. Après une première moitié d’étape assez plate, les grimpeurs entreront dans le vif du sujet avec 21 kms de montée vers Santa Fe de Montseny. Ils devront ensuite enchainer avec le col de Formic, plus court mais tout aussi pentu. Si un coureur bascule au sommet avec 15 secondes de marge, il a de grandes chances d’aller au bout. Mais un bon descendeur comme Samuel Sánchez peut également profiter de ces 11 kms restants de descente périlleuse pour creuser des écarts.

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Comme hier, Kadri est à l’attaque dès le départ. Cette fois il prendra le large en compagnie de cinq autres coureurs. La Rabobank laisse filer, mais plusieurs équipes ne voient pas d’un bon œil un retour du français de la Farnese au général et prennent les choses en main tôt dans la journée. Kadri passe sans opposition en tête des Grand Prix de la montagne proposés. Pendant ce temps, à l'arrière, les jours se suivent et se ressemblent ! Dès les premières pentes, Rolland, Cunego, Weening et Sánchez passent à l’offensive. Les Lotto et les Astana, puis les Rabobank, les maintiennent à une quarantaine de secondes dans l’ascension, où personne ne bouge parmi les favoris du général. Il faut attendre une attaque de Sørensen dans les premiers pourcentages négatifs pour voir Barredo accélérer sensiblement l’allure. Lorsque Kiserlovski et Rujano, 3ème et 4ème du général, pointent également leur nez devant avec Porte, les Katusha de Spilak et Menchov se mettent aussi à la planche.

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Toutes ces attaques à contretemps ne donneront rien. Au pied de l’ultime difficulté, les six fuyards possèdent encore 1 minute d’avance sur le quatuor de contre, et 1’50’’sur un peloton de 86 éléments mené désormais par les Lotto Belisol. Rujano est le premier leader à poser une banderille en vue de l’arche des 20 kms, suivi par Porte, Sørensen, Carrara et Kiserlovski. Van den Broeck sort aussi à en chasse-patates. Légèrement pris de court, les équipiers du leader se ressaisissent et accélèrent l’allure. Sous l’impulsion de Barredo et Intxausti, le groupe des favoris se reforme.

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Alors qu’on annonçait toujours six hommes en tête, les Rabobank s’aperçoivent que Rolland et Kiserlovski ont remplacé Millar et Preidler à l’avant. Il ne reste donc que 4 kms d’ascension à l’équipe du leader et à Van den Broeck pour boucher ces 35 secondes de retard. Le belge fait un gros travail, alors que Barredo a explosé et que Sánchez est en retrait. Puis il décide d’attaquer à 2300 mètres du GP de la montagne, pour répondre à une offensive conjointe de Porte et Uran, les deux leaders de la Sky. Poels réagit au train.

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Tout le monde est repris à 1000 mètres du sommet. La plupart des attaquants veulent alors souffler un peu, mais deux coureurs poursuivent leur effort. Cependant, Rolland doit vite lâcher prise devant le tempo impressionnant imposé par Poels. Le néerlandais bascule en tête au sommet, comme hier, mais n’a cette fois pas d’équipier pour l’aider. 20 secondes derrière, un groupe de 24 coureurs est mené par Monfort et Van den Broeck. Carrara (10) et Barredo (13) sont les seuls membres du top 15 distancés.

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Le leader du classement par points est visiblement le plus fort cette semaine. Seconde par seconde, il continue de creuser l’écart dans la descente. Poels veut absolument avoir la plus grosse marge de manœuvre possible lors de la dernière étape montagneuse et sprinte donc jusqu’à la ligne. Au bout du compte, il reprend encore une demi-minute à ses adversaires, réglés par Porte.

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