Il y a deux ans, la course n’avait pas été très sélective. Une petite vingtaine de coureurs semblaient se diriger vers une arrivée au sprint, mais Gilbert avait attaqué à 7 kms du but. Très fort, il avait de suite creusé l’écart et résisté dans les derniers kms à Iglinskiy et Valverde. L’an dernier en revanche, Vanendert avait fait la décision dans les pentes d’Arkale mais s’était rapidement fait rejoindre par Gesink, Valverde et F.Schleck. Le quatuor avait parfaitement collaboré pendant que Sagan effectuait un retour canon, mais trop tardif. Confiant dans sa pointe de vitesse, Valverde avait lancé le sprint mais s’était fait déborder à la surprise générale par l’aîné des Schleck dans les 500 derniers mètres. Le luxembourgeois remportait ainsi sa première classique depuis 7 ans et sa victoire à l’Amstel.
Une nouvelle fois, le plateau est très relevé cette année. Entre ceux sortant du Tour de France, ceux préparant la Vuelta, et les classicmen qui attendent leur heure depuis des mois, il ne manque presque personne !
Km 220 : Eh ben, l’échappée est déjà partie ! Pas beaucoup d’intéressés visiblement, et aucun des sept n’est vraiment dangereux. Nickel, on va laisser les autres travailler pour nous.
Km 150 : Les Orica et les Movistar roulent toujours. C’est noté, il faudra surveiller Gerrans et Valverde dans le final. Il y a qui d’autre ? Ouais, un BMC pour Gilbert et un Acqua pour Sagan. La routine, quoi…
Km 110 : On commence à s’ennuyer là… Les côtes arrivent, ça va mettre un peu d’animation. Mais pour l’instant, je reste caché.
Km 92 : C’est sûr qu’un Jaizkibel à ce rythme, ça ne va pas fatiguer grand monde… Heureusement qu’on va bientôt entrer en action.
Km 89 : Où est Arkaitz ? C’est à toi de jouer maintenant… C’est ton baptême du feu sur une classique World Tour, la première fois que tu as un vrai rôle à jouer. Montre-nous ce que tu sais faire ! Ah je le vois, il remonte tranquillement. Bien bien bien.
Km 87 : Y’a pas à dire. Autant Robert impressionne sur ses démarrages en montagne, autant en danseuse en descente, il ne ressemble à rien. Faut que je me retienne de rigoler quand même, les choses sérieuses commencent.
Km 65 : Les nôtres viennent de rejoindre le groupe de tête dans Arkale. Gesink, Barredo et Acedo, ça fait trois beaux pions à l’avant. Combien dit la moto ? 3’50’’ ? Bon, c’est clairement pas suffisant pour aller au bout mais ça va forcer nos adversaires à accélérer franchement.
Km 60 : Ça y’est, les Movistar embrayent. Ils ne rigolent plus, il n’y a que Valverde et Costa qui ne font pas d’effort. Eh oui les gars, il faut vous dépouiller maintenant. Tejay roule aussi. Tant pis pour Gilbert, tant mieux pour nous.
Km 50 : Personne n’y va ? Allez, osez un peu, faites chier les Movistar. Vous êtes en train d’escamoter le Jaizkibel.
Km 48 : Toujours 2’40’’ de retard sur les hommes de tête. Allez les gars, donnez tout devant !
Km 43 : Arrête de râler dans l’oreillette, Robert. Tu ne crois quand même pas que les autres vont vous relayer gentiment pour que tu les allumes dans la dernière bosse ?
Km 32 : La voilà, la première attaque ! Bon, Fränk Schleck en descente, c’est presque aussi drôle que Gesink, surtout quand Nibali lui roule dessus. Un peu de respect tout de même ; c’est le tenant du titre.
Km 30 : Ouch, ça envoie fort quand même ! Finalement Gesink ne devrait pas rester devant en haut d’Arkale ; l’écart est tombé d’un coup sous la minute.
Km 29 : Allez, on se replace maintenant. Nickel Gárate, tu me remontes bien. Je vois que Tom fait de même avec LuisLe, on est au top. En plus on reprend nos trois éclaireurs, on domine le peloton !
Km 28 : Costaud, le Vanendert. C’est pas de la blague cette attaque ! Gerrans et Hoogerland ont l’air bien aussi.
Km 25 : Waouh, ça pique les jambes ! Cette montée de fous qu’on vient de faire ! Ça roulait trop vite, je n’ai même pas pu attaquer ! Ils sont combien derrière ? Une petite vingtaine ? Slagter, Sánchez et Gesink sont là aussi, bien. Mais on est trop nombreux, c’est maintenant qu’il faut enfoncer le clou, sortir dans la descente !
Km 25 : Tiens, Gilbert a eu la même idée. Ne crois pas que tu vas filer comme ça !
Km 23 : OK. Donc je me retrouve avec Gilbert, Valverde et Gerrans. Il ne manque que Sagan et on aurait la totale… Non, pas la peine de me regarder comme ça, je ne vais pas rouler avec vous pour faire quatrième.
Km 22 : Ah mais Gesink avait collaboré dans cette situation l’an dernier, je m’en rappelle maintenant. Faut que je pense à le charrier ce soir.
Km 17 : Allez, tout le monde rentre au bercail. Vas-y Slagter, c’est ton tour maintenant !
Km 16 : L’heure de descendre faire le point. Y’a qui dans ce groupe ? LLS, Gesink, Barredo s’est accroché, super mais je ne sais pas s’il pourra nous aider, Gerrans, Valverde, continuez de rouler, fatiguez-vous, Hoogerland, Vanendert, Gilbert, Anton, F.Schleck, S.Sánchez, que du classique tout ça… Sagan, damned, il va falloir le décrocher lui ! Rolland, van Garderen, Velits et… c’est qui lui ?
Km 15 : Ricardo Mestre ! Qu’est-ce qu’il fiche ici ? En tout cas c’est un équipier pour Sagan, pas bon pour nous… Bon, ça veut dire qu’il manque du beau monde quand même : Nibali, A.Schleck, Contador, Kreuziger, Albasini, EBH, De Gendt, Cancellara…
Km 13 : Attaquer… Encore attaquer… Toujours attaquer… Ça va bien finir par péter… Go go go !
Km 10 : Mais il est costaud le portos en plus, il me reprend dans un raidard ! Sa 10e place aux derniers mondiaux, ce n’était pas une blague ?
Km 10 : Tu peux y aller Robert ? Non ? Bon laisse tomber, Gilbert y retourne avec Anton.
Km 9 : Valverde, Gerrans, mais qu’ils sont cons ! Laissez les Acqua & Sapone rouler ou attaquez. Là vous amenez Sagan dans un fauteuil, il n’a pas besoin de ça.
Km 8 : Vanendert, Schleck, Velits… Ça flingue à tout va !
Km 7 : Encore repris… J’y vais ? Non pas toi LuisLe, tu attends le sprint. C’est à nous de nous bouger, j’y v… Ah ben non, Slagter m’a devancé.
Km 5 : Mais il ne se fatigue jamais le Mestre ? C’est dingue ça, Sagan n’a pas donné un coup de pédale et va jouer la gagne au sprint. Ça commence à sentir mauvais…
Km 4 : Maintenant c’est tout pour toi Sánchez. Prends ma roue, je t’emmène le sprint.
Km 3 : Bande de chacals, vous nous suivez tous. Faut leur faire lancer de loin pour avoir une chance. Gesink, Slagter, faites croire qu’il vous reste de l’essence.
Km 2,5 : Epic fail, il faut tenter autre chose maintenant. À moi de jouer !
Km 2,4 : LuisLe, tu ne me suis pas. À eux de lancer s’ils ne veulent pas perdre.
Km 1,9 : Merde, il n’y a que Valverde qui m’a suivi. Et les Euskaltel. On fait quoi maintenant ? Là j’emmène Valverde, Sánchez emmène Sagan et tout le monde 200m derrière... Tant pis, je me relève.
Km 1,8 : …ou je suis Valverde. De toute façon je ne sers plus à rien derrière.
Km 1,7 : … si j’y arrive… Il est costaud le salaud !
Km 1,5 : Le lactique, c’est pas pratique. Pour Valverde, c’est presque gagné. Sagan, bonnet d’âne.
Km 1,4 : Qu’est-ce que je raconte ? Un poème en plein sprint… Faut pas que je le dise au coach, ça m’étonnerait qu’il apprécie.
Km 0,9 : Gerrans est là, mais il a l’air cuit et… Hein ? Ah oui quand même… Quand Sagan sprinte, ça envoie ! Où est mon écharpe ?
Km 0,8 : Allez LuisLe, t’as le podium si tu bouffes Gerrans !
Km 0,5 : Ça y’est, on lève déjà les bras devant. Sagan en plus, il a réussi à revenir !
Km 0,1 : Enfoiré de portos, l’humiliation jusqu’au bout. Comment il fait pour me sauter sur la ligne sans les mains ?
Km -0.1, en interview : Pas tous à la fois ! Laissez-moi respirer, récupérer ! Un podium pour l’équipe… Rageant mais mieux que rien. Il faut reconnaitre que Sagan a parfaitement géré toute la journée, chapeau à lui. Valverde ? 3 podiums en 3 ans, vous dites ? Ouais, il a déjà trop gagné cette année, il faut en laisser aux autres. Et je vous garantis que ce n’est pas sur la Vuelta qu’il va se refaire !
Valverde, Rodriguez, Heras, Sánchez, Sastre, Mosquera, Anton, Cobo… Ces dernières années, les grimpeurs espagnols n’ont pas brillé par leurs facultés de rouleurs. Les organisateurs ont donc tout fait pour favoriser les locaux, réduisant à sa portion congrue l’effort solitaire. Mais ce temps est désormais révolu. Contador se focalisant sur le Tour, seul Valverde peut jouer la gagne, sans grosse garantie cependant. L’édition 2014 marque donc le retour en force du chrono ! Au total, 90 kms dont sept dès le premier jour à Grenade. S’en suivront quatre étapes plus tranquilles où les sprinters pourront s’exprimer avant une première arrivée au sommet sur la 6e étape, à Valdelinares. Le deuxième rendez-vous pour les favoris survient le 9e jour avec un contre-la-montre de 49 kms, l’occasion de créer des écarts avant la haute montagne. Celle-ci arrive par deux étapes pyrénéennes en Andorre et à Cerler. À peine le temps de se reposer, puis de nouveau deux arrivées au sommet aux Lacs de Covadonga et Pajares. Entre temps, peu d’étapes sont piégeuses, pour le plus grand bonheur des sprinters. Enfin, les deux dernières étapes de montagne proposent des enchainements de difficultés mais pas d’arrivée au sommet. De quoi permettre des tactiques offensives pour retourner la course. Pour figer le général, un dernier chrono de plus de 35 kms sera crucial la veille de l’arrivée.
Le retour des favoris ou la confirmation d’une épreuve ouverte ?
La Vuelta regroupe toujours un plateau relevé. Pourtant ceux qui y brillent ne sont pas forcément les favoris. Ce fut le cas l’an dernier où, derrière la domination de Gesink, son lieutenant Poels, Taaramae, Coppel et Vanendert avaient créé la sensation en complétant le top 5. Les surprises seront-elles encore de mise cette année ? Ou verront-nous le retour d’un scénario plus classique comme en 2012 ? Cette année-là, Alberto Contador avait mis une grosse semaine à se remettre de sa suspension. Mais la deuxième moitié de Vuelta avait tourné à la démonstration. Denis Menchov avait été le seul à tenter de le renverser mais avait fini par échouer derrière Mollema, qui jouait clairement la seconde place. Valverde et Rodriguez avaient été très offensifs – trop pour Purito, qui n’avait jamais travaillé pour Menchov – mais échoué au pied du podium.
Ne le dites pas trop fort, ça ne lui avait pas porté chance sur les deux derniers Giro. Mais si l’on devait sortir un coureur du lot, ce serait Nibali. Le vainqueur de l’édition 2010 court toujours après son deuxième grand tour et n’en a jamais semblé aussi proche. À 4 secondes de Kruijswijk sur le Giro, c’était pourtant bien lui le plus fort en montagne. Il a depuis coupé pour ne reprendre qu’à la Classica San Sebastian il y a quelques jours. Le leader des Liquigas a pris le temps de récupérer et dispose d’une semaine pour retrouver le rythme de la compétition. La forte proportion de chrono l’avantage aussi clairement, lui qui est l’un des meilleurs dans l'exercice parmi les grimpeurs engagés, si ce n’est le meilleur. Son point faible ? Son équipe. Liquigas mise sur l’expérience de Szmyd, Longo Borghini et Vanotti, à défaut d’avoir un autre vrai grimpeur. Si Nibali est esseulé, il lui faudra se montrer très costaud.
Le Requin de Messine n’est pas le seul à doubler Giro et Vuelta. Quintana et Pinot s’y étaient livrés un duel pour le maillot blanc qu’ils sont prêts à réitérer. L’interrogation est de savoir s’ils sont capables d’enchainer deux grands tours à haut niveau à leur âge. Même si la réponse est négative, leur saison serait tout de même réussie puisque chacun a déjà accroché son premier top 10 sur trois semaines. Dans l’autre hypothèse, Quintana est bien mieux entouré que le français mais cela ne constitue pas forcément un avantage. En effet, Valverde est aussi aligné et le jeune colombien devra peut-être se mettre à son service. Quoi qu’il en soit, leurs lacunes dans le contre-la-montre devraient les éjecter du podium. Cataldo et Uran avaient aussi participé au Giro avec des fortunes diverses. L’italien avait accroché un beau top 10 tandis que le colombien avait été contraint à l’abandon. Les deux ont été transparents depuis mais ont fait de cette Vuelta leur objectif de fin de saison. Uran veut mettre un terme aux deux saisons blanches qu’il traverse et enfin confirmer son potentiel. Cataldo peut lui compter sur son profil de rouleur pour compenser ses manques en haute montagne. Il sera tout de même intéressant de voir son comportement, lui qui n’a pour l’instant brillé que devant son public.
D’autres enchainent Tour et Vuelta. C’est le cas de Valverde, déjà évoqué. L’espagnol est passé complètement au travers de sa Grande Boucle mais s’est de suite remis en selle sur le Tour de l’Ain et la Classica San Sebastian. Il sera assurément un protagoniste du top 10 et candidat aux victoires d’étapes, si ce n’est mieux. Henao a lui aussi participé au Tour dans l’anonymat. Comme Uran, il veut reprendre sa progression. S’ils risquent de se retrouver esseulés dans une équipe dévouée à Cavendish, la doublette sud-américaine a annoncé sa volonté de dynamiter la montagne. Du côté de Thomas De Gendt, on mise au contraire sur la régularité. Le belge est capable de s’accrocher longtemps dans les cols avant de prendre les devants une fois seul face au chronomètre. Avec ses facultés de récupération, il pourrait faire très mal la veille de Madrid. Au contraire, Pierre Rolland misera sur la montagne pour créer des écarts. Le meilleur français en juillet avait été très offensif mais peu récompensé. S’il court avec sa tête, il aura son rôle à jouer. Il a en plus montré ses progrès dans les petits raidards lors de son titre de champion de France et sur la Classica où il a joué avec les meilleurs pour la première fois. Cette nouvelle qualité lui sera très utile en Espagne. On citera enfin les deux surprises de l’édition précédente, Taaramae et Coppel. Les deux hommes veulent prouver que leurs places n’étaient pas dues au hasard et annoncent faire de cette Vuelta un objectif presque aussi important que le Tour. Mais comme le dit l’adage, le plus dur est de confirmer. Cela dit, ils se sont déjà ôtés une partie de la pression lors de leur Tour réussi et le parcours pour rouleurs n’est pas pour leur déplaire, en particulier au français…
Enfin, deux gros protagonistes participent à leur premier grand tour cette saison. Ils pourront compter sur leur relative fraîcheur pour se démarquer de leurs adversaires. Avec Valverde, ils apparaissent d’ailleurs comme les deux coureurs les plus en forme du moment. L’opportunité de faire la course en tête ? Reste à conserver ce niveau sur trois semaines. Le premier est néerlandais et a fait merveille lors des Ardennaises, remportant l’Amstel et la Flèche. Mollema a aussi montré ses qualités en montagne sur le Tour de Romandie et le Tour d’Utah cette année. En revanche, les 90 bornes de chrono sont un gros frein à son ambition, même s’il a d’autres soucis en tête. Comme sur le Tour l’an dernier, sa garde rapprochée est espagnole. Et comme sur le Tour, Mollema se plaint d’un manque de soutien. Barredo et Gárate sont en effet vieillissants, et le jeune Acedo encore tendre pour son premier grand tour. Au contraire, Fuglsang est l’un des rares leaders à fédérer une équipe autour de lui. Klöden, F.Schleck et Machado, voire Zubeldia et Zaugg, ont mis leurs ambitions de côté cette année. Grâce de sa blessure, ou à cause, Fuglsang a fait l’impasse sur une bonne partie de la saison et arrive avec moins de 30 jours de course dans les jambes. Cela ne l’a pas empêché d’accrocher des résultats honnêtes pour sa reprise sur des terrains où il n’excelle pas, avec des tops 20 sur le Tour de Pologne et l’Eneco. Il reste maintenant à montrer son niveau en montagne. S’il correspond au Giro 2012 (5e) ou au Tour du Trentin 2013, le danois jouera le top 5. S’il reste au même stade que depuis le Giro 2013, les trois semaines s’annoncent en revanche compliquées.
De gros poissons chez les sprinters
Du côté des sprinters, les têtes d’affiche sont toutes là. À commencer par Cavendish, qui pourra compter sur Devolder, Eisel et Goss pour l’emmener. L’anglais retrouve au passage son meilleur ennemi Andre Greipel. Écarté en juillet, l’allemand est revanchard mais cela pourra-t-il compenser ses jambes vieillissantes ? Le champion du monde et maillot vert Peter Sagan est aussi présent. Il n’a d’ailleurs pas baissé de rythme en août, comme le prouvent ses victoires sur l’Eneco Tour et la Classica San Sebastian. Boosté par le nombre d’étapes réservées aux sprinters cette année, le slovaque tient une belle occasion de doubler les maillots verts. Comme sur le Tour, Degenkolb et Haussler sont aussi présents pour Garmin, tandis que Matthews est le fer de lance des Rabobank. L’australien a déjà fait chuter Sagan cette année, sur Paris-Nice et l’Eneco, mais se montre pour l’instant irrégulier. Vainqueur d’étape sur le Tour, le champion d’Espagne Rojas défendra les couleurs ibériques. Derrière ces favoris, des seconds couteaux essaieront de tirer leur épingle du jeu à l’image de Nizzolo, Haedo, Belletti, Cannoot, Ponzi ou le champion des Pays-Bas Michel Kreder. Ce sera aussi l’occasion de voir les débuts de Luis León Malnero dans le grand bain. Le coureur Euskaltel marque en tout cas l’histoire en étant le premier andorran à participer à un grand tour.
La course paraît ouverte et la bagarre sera rude en montagne ! A mon avis, tu risques de peiner un chouïa pour refaire un doublé ! Et content de pouvoir suivre la suite de tes aventures !
Er ish zhuruck ! (j'improvise du néerlandais en détruisant de l'allemand, tu apprécieras l'effort )
Et quoi de mieux que la vuelta pour ça ! Je me rappelle de la dernière en tout cas où Taara' et Coppel avaient fait les fous Bon le plateau a l'air assez relevé quand même, mais abordable, je me demande de quoi tu es capable avec Bauke En tout cas pas un nouveau doublé
Cav' avec Goss et son train magique, mais tant à la peine sur le dernier tdf Go Bling
Felagund a écrit:La course paraît ouverte et la bagarre sera rude en montagne ! A mon avis, tu risques de peiner un chouïa pour refaire un doublé ! Et content de pouvoir suivre la suite de tes aventures !
Pour le doublé, je risque de peiner oui L'objectif est le maillot rouge, et le maillot vert en consolation (Mollema l'a gagné en 2011 (IRL) et en 2012 chez moi, il faut poursuivre cette lancée) J'ai déjà pas mal avancé dans ce tour, et effectivement la course est ouverte et la bagarre rude
Schleckpower a écrit:Le retour
J'AI DU TEMPS
LeSuisse a écrit:Er ish zhuruck ! (j'improvise du néerlandais en détruisant de l'allemand, tu apprécieras l'effort )
Et quoi de mieux que la vuelta pour ça ! Je me rappelle de la dernière en tout cas où Taara' et Coppel avaient fait les fous Bon le plateau a l'air assez relevé quand même, mais abordable, je me demande de quoi tu es capable avec Bauke En tout cas pas un nouveau doublé
Cav' avec Goss et son train magique, mais tant à la peine sur le dernier tdf Go Bling
À tes souhaits. Je n'apprécie rien du tout cas je ne parle aucune des deux langues Tu te souviens de ce duo improbable C'était un grand moment de cyclisme Mais je ne pense pas qu'ils fassent de même cette année
Bien sûr qu'on y croit Antho La suite, pas avec la Vuelta mais la Vattenfall
Vattenfall Cyclassics
« Non, je n’ai pas d’affection particulière pour cette course. Mais je suis double tenant du titre et j’ai l’occasion d’accrocher mon premier record de victoires. La Vattenfall est donc l’objectif principal de ma saison ». Le décor est planté, Hathaway a les dents qui rayent le parquet. Cela fait deux ans qu’il profite de sprints décousus pour lever les bras sur la seule classique allemande du calendrier World Tour. Si celle-ci se termine généralement au sprint, les trois passages du Waserberg fatiguent les cuisses et donnent une opportunité aux audacieux. Langeveld en 2012 et Hushovd en 2013 ont même failli en profiter. Les deux étaient partis en solitaire à une dizaine de kms du but et ne se s'étaient fait rejoindre que dans les derniers hectomètres.
Les meilleurs sprinters ont cette année encore privilégié la Vuelta, mais le plateau reste tout de même relevé. On retrouve évidemment Hathaway et son meilleur ennemi Boasson Hagen. Du côté des sprinters, Kittel, Bennati, Trentin, Farrar, Démare, Bouhanni, Modolo, Appollonio, Guarnieri et Hutarovich sont les principales têtes d’affiche. Gatto, Gerrans, Albasini, Felline, Vichot et Vassano sont un ton en-dessous mais peuvent compter sur leur aptitude à passer les bosses pour jouer la gagne. Enfin, du côté des puncheurs et classicmen, on peut citer la grosse armada Rabobank avec Gesink, Slagter et Sánchez, mais aussi Hoogerland, Dan Martin, Vanmarcke, Nuyens et Wegmann,
Déjà que les chances de l’échappée sont quasi nulles, un fort vent vient s’ajouter aux paramètres pour durcir les choses. Cela ne décourage pas Marangoni, B.King, Uhlmann et Novikov, qui parviennent enfin à fausser compagnie aux Sky de Boasson Hagen et Argos de Kittel et Trentin. L’écart atteint les 8 minutes à 125 kms de l’arrivée avant de redescendre, toujours sous l’impulsion de l’équipe néerlandaise. Dès la première des quatre montées du Waserberg, Kelderman hausse le rythme pour tester les jambes. C’est l’occasion de voir que le vent est de côté sur toute la montée et sur le plateau qui suit. Il faudra donc être bien placé dans le final. À 50 kms du but, le champion des Pays-Bas contre la montre réitère l’opération dans la deuxième montée. Au sommet, les échappés sont à 2’20’’, ils n’ont aucune chance. Kelderman continue en effet d’écraser les pédales. Maintenant qu’on est lancé, il ne faut pas s’arrêter pour maintenir les organismes les plus faibles sous pression. Après une nouvelle ascension, les premières cassures se forment mais aucun coureur de premier plan n’est piégé. Kelderman s’écarte alors et, le temps que les Rabobank se réorganisent, Nuyens lance une offensive. Le belge est suivi de Ladagnous, Stannard, Burghardt et surtout Boasson Hagen. Slagter ne veut prendre aucun risque avec de telles machines à rouler et emmène un rythme supersonique. Le Club des Cinq cher à notre commentateur favori est donc repris au pied du Waserberg, acte IV.
Slagter continue de se dépouiller et derrière, on sert les dents ! Si le peloton résiste à peu près dans le mur, il s’étire et explose complètement dans les deux kms exposés qui suivent. Ils ne sont plus que 31 dans le groupe de tête ! Les principaux noms sont Hathaway, Gesink, Slagter et Sánchez pour les Rabobank, Boasson Hagen, qui surveille le gallois d’un mauvais œil, Gerrans, Appollonio, Bennati, Gatto, Hoogerland, Albasini, Wegmann et Felline. Pour une fois, Boonen est aussi dans le bon coup et Mohoric retrouve des couleurs. Plusieurs gros sprinters comme Kittel, Démare, Bouhanni et Vassano font partie d’une deuxième trentaine de coureurs. D’autres comme Petit, Martin, Farrar et Hushovd sont bien plus loin. Dans le second groupe, Renshaw, qui se disait en très grande forme, essaye de faire la jonction en solitaire. Il reprend plusieurs coureurs en chasse-patate mais échoue à une centaine de mètres du groupe de tête. Devant, on ne veut en effet pas que les grosses cuisses reviennent et le rythme est infernal. Ladagnous pour Bennati, Stannard pour EBH et Hoogerland pour personne envoient notamment du très lourd. Plusieurs coureurs sont tout bonnement décrochés des roues, à commencer par Slagter. Sous l’arche des 10 kms, ils ne sont plus que 22 à l’avant, avec plus de 1’30’’ de marge. Avec 4 coureurs, les Orica sont en supériorité devant les Astana et les Rabobank qui en ont un de moins. Les trois pourraient dynamiter encore un peu plus la course mais tous semblent dans le dur. Gesink se fait finalement violence et attaque pour fatiguer d’avantage les adversaires d’Hathaway.
Le deuxième du Tour de France n’est cependant pas une référence sur le plat et se fait vite reprendre. À 7 kms de la ligne, Luis León Sánchez place un contre. C’est presque devenu une habitude en ce mois d’août, les Rabobank se relaient pour faire craquer leurs adversaires. Mais aujourd’hui, Hoogerland et Vanmarcke ont encore des ressources et reprennent l’espagnol aux 4 kms. Désormais esseulé, Hathaway se place donc dans la roue de Boasson Hagen. Dans la guerre psychologique que se livrent les deux hommes, il essaye de marquer un premier point. On sent le norvégien nerveux. Il se retourne beaucoup mais garde la roue de Gatto, qui lance le sprint à 2 kms du but. Très vite, ce trio se détache avec Boonen et Bennati en embuscade. Boasson Hagen se décale sous la flamme rouge, sur la gauche de la route pour laisser Gatto prendre le vent, mais ne fait pas de grosse différence sur l’italien. Il fait même l’erreur de laisser un espace entre lui et les barrières. Lorsqu’Hathaway sort de son sillage 300 mètres plus loin, l’effet est immédiat. Il a parfaitement joué le coup, laisse tout le monde sur place le long des balustrades et s’envole presque facilement vers la victoire ! Le gallois prend sa revanche après Plouay, Québec et Montréal qui lui avaient laissé un goût amer l’an dernier vis-à-vis du norvégien. Mais plus remarquable, il reste invaincu sur cette course dont il devient le recordman de victoires ! Gatto conserve lui son podium devant Boonen. Le belge marque enfin des points WT cette année, il était temps ! Les Orica font d’ailleurs une belle opération dans la course au maintien puisque Gerrans et Mohoric sont aussi dans le top 8.
Hathaway Saison parfaite pour lui après sa domination sur le Giro, hell yeah Et quel boulot des Rabo Une victoire d'équipe !! Et Orica présente pour assure le maintien Y a plus qu'à performer sur Plouay et les Canadiennes et on reste en WT En plus Mohoric qui retrouve des jambes
Schleckpower a écrit:La montagne, les sprints... mais où vas-tu t'arrêter ?
Je veux encore gagner les mondiaux, le Tour des Flandres et le Tour de France. Donc vous allez devoir me supporter encore au moins un an
Felagund a écrit:On va l'appeler "Kaiser Hataway" !
Pourtant il n'est pas allemand
LeSuisse a écrit:Hathaway Saison parfaite pour lui après sa domination sur le Giro, hell yeah Et quel boulot des Rabo Une victoire d'équipe !! Et Orica présente pour assure le maintien Y a plus qu'à performer sur Plouay et les Canadiennes et on reste en WT En plus Mohoric qui retrouve des jambes
La saison n'est pas terminée, il reste toutes les classiques automnales. Elle sera parfaite quand j'aurai tout gagné C'est vrai que je me fais plaisir en attaquant plutôt que d'attendre le sprint Et en effet, Mohoric revient se montrer Cela dit, même s'il avait été absent jusqu'à la fin de saison, son année était d'ores et déjà réussie
AG2R a écrit:T'as bien géré une course difficile et au final Hathaway s'impose encore plus facilement