Fortunes diverses : En simultanée, l’équipe est présente sur 3 fronts. Une première équipe tentera sa chance au pays plat tandis que les deux autres affronteront les Pyrénées et les Alpes Juliennes.
Ster ZLM Tour (2.1) 13/06 – 17/06 Membres Safran Group : Tiberi – Markl – Leijnse – Arm – Delestre - BarbeSur le Ster ZLM Tour, l’équipe a fait avec les moyens du bord. Notons le bon prologue de Tiberi qui confirme ses progrès en terminant 5ème. Markl est en embuscade avec une 11ème place. Amador est le premier leader.
Le lendemain, le scénario est classique même si le sprint est particulier avec l’arrivée sur les hauteurs de Sittard. Doull est de loin le plus costaud et fait coup double en récupérant le maillot jaune. 11 coureurs suivent et prennent une option sur les adversaires puisqu’une cassure est comptabilisé au niveau du 13ème coureur. Tiberi craque dans les derniers mètres et recule à la 16ème place du général.
La première étape promise aux sprinteurs intervient le 3ème jour. Markl prend les devants en compagnie de 7 hommes. Dans les 15 derniers kilomètres, le peloton joue au chat et à la souris avec les hommes de tête. Kneisky et Baugnies se débarrassent de leurs compagnons d’infortune et conservent quelques longueurs sur un peloton amoindri de moitié suite à des cassures dans le final. Le français s’impose et remonte à la 5ème place du général. Markl, Tiberi et Leijnse sont présents à la veille de l’étape reine.
Une journée qui d’ailleurs se jouera essentiellement à l’arrière avec la perte de nombreux éléments au fur et à mesure des difficultés du jour. Une cinquantaine d’unités se présente dans les 10 derniers kilomètres où l’équipe Ineos dicte sa loi, refroidissant les offensifs. Balmer se joue de De Bie dans la dernière ligne droite et réalise le doublé pour l’équipe Groupama U23. Tiberi serre les dents jusqu’au bout et ferme la marche du groupe de tête. Il est l’unique représentant Safran Group.
La dernière journée hollandaise promettait d’être une simple formalité mais les conditions exécrables du jour rendent la route dangereuse. Markl est l’ange gardien de Tiberi toute la journée permettant à l’Italien de finir dans le peloton de tête composé sur la ligne de 52 unités. Caleb Ewan pointe le bout de son nez à l’aube du Tour de France en devançant Ballerini et De Bie. Cette victoire lui permet de prendre la 3ème place finale du ZLM que Doull s’adjuge sans difficulté. Pour l’équipe, hormis un bon prologue, la semaine fut discrète.
Classement Général Final : Place | Nom | Pays | Equipe | Temps |
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1 | Owain Doull | | Team Ineos | 18h09’29 |
2 | Sean De Bie | | Bingoal – Wallonie Bruxelles | + 17 |
3 | Caleb Ewan | | Lotto Soudal | + 29 |
4 | Andrey Amador | | Androni Giocattoli - Sidermec | + 31 |
5 | Davide Ballerini | | Caja Rural – Seguros RGA | + 33 |
6 | Anthony Turgis | | Team Total Direct Energie | + 41 |
7 | Jordi Warlop | | Sport Vlaanderen - Baloise | + 42 |
8 | Morgan Kneisky | | Groupama – FDJ Continental Team | + 43 |
9 | Vyacheslav Kuznetsov | | Natura4Ever – Roubaix Lille Métropole | + 49 |
10 | Ivar Slik | | A BLOC CT | s.t. |
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16 | Antonio Tiberi | | Safran Group | + 1’19 |
Tour de Slovénie (2.1) 14/06 – 17/06 Membres Safran Group : Carr – Rodriguez – Champoussin – Scott – Sheffield - ToumireEn Slovénie, Carr vient avec quelques ambitions surtout qu’il pourra compter sur le soutien de Rodriguez sur les profils accidentés et Champoussin sur l’étape reine. Notons la présence de l’armada BORA avec Majka et Buchmann en rodage pour le Tour.
Ça commence par une étape accidentée qui ne devrait pas faire d’écarts entre les favoris. Une échappée dangereuse prend le large alors la BORA durcit dans l’ascension principale. Une cinquantaine d’hommes s’accroche au sommet. Sheffield et Champoussin serrent les dents pour accompagner leurs leaders quelques kilomètres de plus avant de céder à une vingtaine de kilomètres du terme tout comme de nombreux équipiers. Sur la portion de plaine finale, l’écart est toujours supérieur à 3 minutes alors Carr et Rodriguez participent à la poursuite avec d’autres leaders. Cette scène surprenant permet néanmoins aux favoris de terminer dans les roues de l’échappée et éviter la perte de temps au général. Tsatevich s’impose devant Jimenez et endosse le premier maillot vert.
Une raide ascension placée dans les 15 derniers kilomètres décantera le général à la veille de l’étape reine. Dès le pied, Champoussin change brutalement de rythme et fait tout exploser. Majka arrive à placer une attaque obligeant Carr et Rodriguez à se dévoiler. Seuls O’Connor, Frank, Schelling et Rebellin sont en mesure de suivre le rythme de notre duo. Majka reprend les hommes de tête peu avant le sommet et prend le besoin de souffler. Carr relance alors pour permettre à son groupe de revenir dans la descente. Notre duo continue de rouler pour éviter le retour des battus comme Buchmann ou De La Parte. Sur le sprint final, Majka s’impose aisément devant les rescapés de l’échappée matinale (Kurkle et Cerny). Ils ne sont que 14 à terminer dans ce groupe où Carr se place avant l’étape de montagne.
Champoussin anticipe la bagarre en sortant avec Sheffield avant les premières ascensions du jour et fait facilement le plein dans les deux premières cols mais garde ses compagnons de route pour la longue vallée menant au pied de l’ultime montée. Malheureusement, Leknessund semble décider montrer à notre équipe qu’on allait regretter de ne pas l’avoir contacté plus tôt. En effet, le Norvégien écrème sévèrement pour son coéquipier Schelling condamnant les espoirs d’étape pour Champoussin. Au sommet, 15 coureurs sont dans le groupe maillot vert sans membre Safran Group ! Carr est dans le dur et, au prix d’un gros effort, revient dans la descente en compagnie d’une dizaine de coureurs. Au pied de l’ascension, le rouleau compresseur BORA se met en place. Grosschartner et Zaccanti condamnent les derniers espoirs de Carr. Champoussin met ses ambitions personnelles de côté pour épauler son coéquipier britannique. Si le débours est important (plus de 4’ sur la ligne d’arrivée), notre duo remonte les morts et Carr finira dans la roue du français pour sauver le Top 10 au général ! Devant, Muhlberger étouffe Schelling, O’ Connor et De La Parte. Lorsqu’il s’écarte, Majka s’envole facilement vers une seconde victoire d’étape. Buchmann qui faisait de la patinette offre un doublé aisé pour l’équipe Allemande.
En l’absence de purs sprinteurs, les coureurs avec une bonne pointe de vitesse participent à un sprint décousu. Le néerlandais Meijers s’impose devant Krizek et Paterski. Cette dernière étape ne modifie en rien le général. Majka rassure l’équipe Allemande avant la Grande Boucle. Côté, Safran Group, le bilan est mitigé. Si le duo Rodriguez-Carr se veut rassurant sur les profils accidentés, ils ont clairement montré leurs limites en haute montagne.
Classement Général Final : Place | Nom | Pays | Equipe | Temps |
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1 | Rafal Majka | | BORA - hansgrohe | 17h15'45 |
2 | Ben O'Connor | | NTT Pro Cycling | + 2'43 |
3 | Patrick Schelling | | Uno-X Norwegian Development Team | s.t. |
4 | Mathias Frank | | CCC Team | + 3'27 |
5 | Emanuel Buchmann | | BORA - hansgrohe | + 3'28 |
6 | Davide Rebellin | | Sovac | + 3'35 |
7 | Víctor De La Parte | | CCC Team | + 3'42 |
8 | Gregor Mühlberger | | BORA - hansgrohe | + 3'50 |
9 | Filippo Zaccanti | | BORA - hansgrohe | + 4'42 |
10 | Simon Carr | | Safran Group | + 5'32 |
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25 | Carlos Rodriguez | | Safran Group | + 11’17 |
Route du Sud (2.1) 14/06 – 17/06 Membres Safran Group : Novikov – Marit – Durieux – Sorel – Payet - HendriksenNovikov tentera d’apporter quelques éclaircies sur les routes françaises mais devra faire avec une équipe inexpérimentée à ses côtés.
Sur la route de Samatan, la moitié du peloton manque à l’appel suite à des cassures. Novikov n’a que Marit à ses côtés qui délaisse le sprint final pour assurer la sécurité du Russe. Dans l’emballage final, les sprinteurs sont peu nombreux alors G. Martin prend une seconde place synonyme de bonifications. Il lui manque quelques mètres pour tromper la vigilance de Capiot, premier leader.
Sur la route de Cauterets, la course est totalement débridée à près de 100 kilomètres de l’arrivée ! Dès le col d’Aspin, UAE Team Emirates affirme sa suprématie et ils ne sont qu’une dizaine à composer le groupe de tête. Novikov est bien présent aux côtés de l’étonnant Sorel qui lâchera peu avant le sommet. Un moment de flottement semblait se profiler dans la descente mais un premier tournant à lieu avec la chute de G. Martin ! Le français est attendu par Hansen et Mancebo , malheureusement les plaies ne sont pas que superficielles. Le français demande à ses coéquipiers de continuer leur route et finira à plus de 20’ ce soir. A Saint-Marie de Campan, il ne reste que 6 coureurs devant. Novikov, Boswell, Capecchi et le trio Aru-McNulty-De La Cruz.
Dans le Tourmalet, Aru prend le relais de ses coéquipiers et met dans le rouge Novikov et Boswell qui laissent partir l’Italien. Ce duo collabore pour éviter un retour par l’arrière tandis que les coéquipiers d’Aru restent des les roues. Le suspense pour la victoire d’étape est nulle. Aru creusera un écart digne d'un ancien temps. 2’ au sommet du Tourmalet, 4’ au pied de la montée finale et près de 7’ sur son dauphin ! Novikov ne s’affole pas, son centre d’intérêt est ailleurs. S’il assure l’essentiel des relais, il ne peut empêcher le retour d’Hansen dans la montée vers Cauterets. Dans le dernier kilomètre, McNulty et De La Cruz attaquent pour un triplé. Novikov finit également fort et est 4ème.
Le lendemain, Sorel sort dans un groupe composé d’une dizaine d’unités. Dès le col de Menté, Garosio se montre le plus fort mais garde à se côtés Rabottini et Katrasnik pour former un trio jusqu’au pied du Port de Balès. Ils aborderont le morceau du jour avec 6 minutes d’avance sur un peloton encore conséquent. L’explosion intervient dès les premiers pourcentages lorsque Edet dicte son rythme pour son leader danois. A 10 kilomètres du sommet, il ne reste que 7 unités dans le groupe maillot jaune. Novikov est là tout comme un coureur Illuminate. Il ne s’agit pas de Boswell mais bien de Swirbul ! Aru est étrangement esseulé. De La Cruz est dans un second groupe tandis que McNulty est rejeté encore un échelon plus loin. L’étonnant Lietaer et Hansen tentent bien de surprendre l’Italien, sans succès. Néanmoins Novikov et Swirbul montrent des signes de faiblesse. Sentant cela, Hansen fait signe à Edet de reprendre son tempo pour éjecter Novikov de la seconde place virtuelle. C’est chose fait à 2 kilomètres du sommet. Notre Russe donne tout dans les derniers hectomètres mais il bascule avec Swirbul à 25 secondes du quinté doré. Le début de descente technique est un supplice pour Novikov qui voit l’écart triplé en quelques kilomètres. A l’avant Garosio est repris sous l’arche des 10 kilomètres et vient prêter main forte à Edet pour son leader Capecchi, discret mais présent dans ce groupe. Dans les rues de Luchon, Aru n’a aucun mal à doublé la mise devant Hansen et Capecchi. Novikov débourse près de 2’ sur la ligne d’arrivée mais monte sur la 3ème place du podium grâce aux défaillances des équipiers du maillot jaune.
L’étape vers Pau ne devait en rien modifier le général mais rien ne s’est passé comme prévu. Les baroudeurs semblaient décider à se jouer l’étape et ont livré une lutte de près de 2 heures avec le peloton. Après 100 kilomètres, les équipiers de sprinteurs se résignent à laisser sortir 10 coureurs. Un vent de panique a lieu au sein de Cofidis et Safran Group lorsque Swirbul est annoncé à l’avant ! Avec 4 minutes à 30 kilomètres de la ligne, Payet et Durieux viennent prêter main forte aux équipiers de sprinteurs émoussés par cette étape sans répit. A 15 kilomètres de l’arrivée, la nervosité monte d’un cran et Marit se prend la roue du coureur devant lui. Notre belge chute dans les 30 premières positions du peloton et se fracture le poignet ! Guillaume Martin est décidémment malchanceux cette semaine puisqu’il se fracture le scaphoïde et doit renoncer à la Grande Boucle. Novikov, lui, évite la chute alors Payet ne ralentit pas car l’écart est toujours au-dessus des 2 minutes. Hendriksen encore présent se rend compte que de nombreux équipiers ralentissent et notamment les équipiers des sprinteurs. En se retournant, il prend conscience de l’ampleur de la chute. Il ne reste à peine 40 coureurs dans le peloton « Aru » et sûrement des leaders piégés au vu du capharnaüm. La présence de Swirbul oblige nos équipiers à poursuivre leurs efforts. Swirbul se désintéresse de l’étape et permet à l’échappée de conserver une grosse minute dans la dernière ligne droite. Maldonado saute sur la ligne Van Dalen et s’adjuge une étape sans temps-mort. Capiot règle le peloton Aru-Novikov à 1’09 permettant à notre russe de sauver le podium.
Oui mais voilà, Hansen manque à l’appel ! De La Cruz, Capecchi, Lietaer aussi. Les secondes s’égrènent, l’écart est abyssal puisque ce peloton perd plus de 2’ sur le groupe Novikov. Les calculatrices sont de sorties, pour 4 secondes, Hansen … conserve la seconde place au général. Un moindre mal pour l’équipe qui cherchait à sauver le podium de Novikov plutôt que de profiter de la détresse des adversaires. Notre Russe confirme ses aptitudes en montagne et va former un duo intéressant avec Champoussin sur les routes Autrichiennes.
Classement Général Final : Place | Nom | Pays | Equipe | Temps |
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1 | Fabio Aru | | UAE Team Emirates | 18h30'59 |
2 | Jesper Hansen | | Cofidis, Solutions Crédits | s.t. |
3 | Savva Novikov | | Safran Group | + 9'45 |
4 | Keegan Swirbul | | Team Illuminate | + 10'35 |
5 | Ian Boswell | | Team Illuminate | + 12'13 |
6 | Eros Capecchi | | Vini Zabù - KTM | + 13'01 |
7 | David De la Cruz | | UAE Team Emirates | + 13'55 |
8 | Andrea Garosio | | Vini Zabù - KTM | + 14'33 |
9 | Eliot Lietaer | | Bingoal - Wallonie Bruxelles | + 14'39 |
10 | Brandon McNulty | | UAE Team Emirates | + 15'26 |
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77 | Elliot Durieux | | Safran Group | + 45'09 |
Pendant ce temps-là en World Tour : Tour de Suisse Le Tour de Suisse présente un parcours varié séduisant les principaux prétendants au général du Tour (Roglic, Pogacar, Bernal et Pinot). Le prologue vallonné couronne Ganna devant Roglic. La première étape de montagne intervient dès le deuxième jour et les favoris se dévoilent. Pinot et Sivakov sont récompensés de leurs efforts et s’isolent pour une victoire française. Roglic et Jungels sont à une quarantaine de secondes tandis qu’un groupe comprenant une dizaine d’unités concède la minute. La route vallonée menant à Schwarzenburg permet aux baroudeurs de s’expliquer. Campenaerts fait parler sa puissance à levant les bras devant Howes et le local Lienhard. Première explication entre les grosses cuisses et Groenewegen est le plus rapide devant Jakobsen et Bennett. Une nouvelle étape accidentée se dévoile sur la 5ème étape. Van Der Poel continue sa moisson en 2021. Jungels en profite pour reprendre une quinzaine de secondes aux favoris.
3 cols HC pour 215 kilomètres jusqu’à La Punt, place à l’étape reine ! Ineos fait parler le rouleau compresseur avec 3 coureurs dans les 7 derniers coureurs (Sosa, Sivakov, Bernal) accompagné de Roglic, Pogacar, Pinot et Jungels. Dans les derniers hectomètres de l’ascension, Bernal attaque faisant sauter ses coéquipiers et Pogacar ! Un sprint à 4 se dessine et Roglic est le plus rapide devant Jungels qui conserve le maillot jaune. Bis répétita pour Groenewegen sur la 7ème étape, le plus rapide. A la veille du contre-la-montre décisif, Konrad réalise un gros coup avec Teuns. L’Autrichien s’impose et revient sur la 3ème place du général. Si Jungels et Roglic ne se quittent, Pinot, Sivakov et Pogacar craquent et perdent 1’30 sur le duo slovéno-luxembourgeois et près de 3’ sur Konrad.
26 kilomètres pour reprendre 28 secondes, tel est l’objectif de Roglic. Il n’en reprendra que 10 à Jungels qui s’impose sur le Tour de Suisse. Ganna réalise le doublé sur ce chrono après sa victoire inaugural. Pinot lui reprend 29 secondes à Konrad mais échoue au pied du podium au jeu des centièmes !
Place | Nom | Pays | Equipe | Temps |
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1 | Bob Jungels | | Omega Pharma | 32h31’13 |
2 | Primoz Roglic | | Team Jumbo - Visma | + 18 |
3 | Patrick Konrad | | BORA - hansgrohe | + 2’43 |