A Carcassonne, après un long faux plat montant, le sprint est lancé et c’est
Groenewegen (TKA) qui s’impose une deuxième fois sur ce tour de France et détrône le grand Eddy Merckx en remportant son 35eme succès sur la grande route. Les 60 kilomètres du contre la montre reliant Carcassone à Mirepoix devraient faire mal aux non rouleurs que sont
O’Connor et
Bardet (ALM) alors que
Jungels (UAE) et
Varaldi (LAV) attendaient ce moment pour reprendre un maximum de temps. Cependant, c’est
Latour (FDJ), champion de France de la discipline, qui s’impose pour 3 petite secondes devant le Champion d’Italie.
Jungels et
Martinez (FXS) perdent respectivement 55 et 32 seconde alors que
Bardet reussit l’exploit de finir 16eme, à "seulement" 4’31’'. La contre performance de la journée est à mettre au crédit de
Ben O’Connor qui perd plus de 6 minutes. Au général,
Jungels possède maintenant plus de 3 minutes sur
Bardet et 8 sur
Varaldi. En haut de la station de
Nistos, la première étape des Pyrénées, les grimpeurs sont attendus et c’est un grimpeur qui s’impose.
Reichenbach (TKA) parvient en effet à l’emporter malgré la présence de
Bogdan (TRK) à l’avant.
Varaldi croit encore à la victoire finale et attaque en compagnie d’
Alaphilippe (FXS). L’Italien creuse sur le
Jungels qui roule pourtant. Mais le Luxembourgeois n’est pas aérien et perd 1’30’’ tout comme
O’Connor et
Bardet, seul
Latour a réussi à sortir et limite la perte à 50’’.
Plus que 2 étapes pour faire la différence et
Varaldi, qui semble le plus fort en montagne, a encore 7 minutes à reprendre, on devrait assister à un bouquet final. Bouquet final il y a car, grâce à des cassures, la formation Commonwealth est presque intégralement dans l’échappé. Ils forcent
Jungels à rouler de lui-même,
Crnigoj (UAE) ne pouvant plus mener le train. Finalement le Luxembourgeois fait la jonction dans le port de Bales mais ils ne sont que 5 à l’avoir suivi :
Meyer,
Varaldi,
Latour,
Alaphilippe et
Martinez.
Bardet est avec
Benoot (AMC) 30 secondes derrière. Au moment de la jonction tout le monde s’arrête et les attardés peuvent rentrer. Dans le col du Tourmalet, 7 coureurs ont pris la clé des champs alors que le peloton est constitué de 47 coureurs. En haut de ce dernier ils sont encore 15 et, devant,
Gaudu (TRK) ainsi que
Dabengwa (EKO) se sont isolés. Dans la montée de Luz Ardiden,
Meyer fait le pied et, quand il n’en put plus, son Italien de leader place une attaque.
Latour parvient aussi à sortir mais a contre temps. Revenu sur les échappés,
Varaldi les aligne au sprint et s’impose.
Jungels a placé une attaque dans le dernier kilomètre et s’en sort avec seulement 1’30 de débours.
O’Connor paye sa tentative de début d’étape et perd 2’40 dans l’affaire.
Pour en finir avec la montagne, l’étape de Saint Jean Pied de Port pourrait encore donner lieu à des belles manœuvres. 7 Coureurs forment l’échappé du jour dont
Matthews, l’équipe Commonwealth a peut-être donc une idée derrière la tête. Avec l’attaque d’
O’Connor dans le dernier col, le plan australien se met en place.
Latour et
Martinez suivent a contre temps mais seul le français fera la jonction. Dans la descente finale,
O’Connor rejoint
Matthews alors que le groupe maillot jaune pointe à 48 secondes. Malheureusement pour
O’Connor et
Latour, le groupe maillot n’a pas abdiqué et leur revient dessus au moment du sprint, aucun n’écart n’eut donc lieu sur cette étape. Ce ne ne sont cependant pas eux qui se joue la gagne mais les échappés,
Gaudu l’emporte devant
Reichenbach qui s’empare lui du maillot à pois ! 4 points séparent
Ewan le maillot vert et
Groenewegen donc le Tour n’est pas réellement fini, même
Sagan (TRK) n'est qu'à 23 points de l’Australien. Lors du sprint intermédiaire,
Ewan reprend un point à
Groenewegen et deux à
Sagan. Le train Katusha fait forte impression sous la flamme rouge mais
Groenewegen avait trop donné et doit s’écraser.
Gaviria (AMC),
Ewan et
Philipsen (UAE) le passent et le belge pense l’emporter et lève les bras. Mais c’était sans compter sur
Ghirmay (LAV) qui revient du Diable Vauvert pour s’imposer sur la plus belle avenue du monde.
Ewan finit devant
Groenewegen et
Sagan et remporte donc le maillot vert pour la deuxième fois.