Tour des AlpesContinental 2.HC22 au 26 Avril 2021Histoire Cette course a été créée en 1962 et elle portait à l'époque le nom de Tour du Trentin, nom que l'épreuve conserve jusqu'en 2016. Si ce tour est très prisé de ceux qui souhaitent préparer le Giro, de par son parcours et sa proximité directe avec le Grand Tour, cette course a changé ses codes en 1986 en devenant une course en ligne de 235 kilomètres disputée fin juin. Elle est bien vite revenue à son format de course par étapes dès l'année suivante. En 2017, la course change de nom pour devenir le Tour des Alpes afin de promouvoir le tourisme de la région. La course quitte également son Trentin originel pour s'élargir au Nord de l'Italie et à l'Autriche. Avec ses 30 victoires sur les 44 éditions, l'Italie est très dominatrice sur ses terres mais elle peut remercier le vainqueur sortant Damiano Caruso qui a mis fin à 6 ans de disette du pays à la botte.
EffectifJose Araque,
Nazaerbieke Bieken,
Mikkel Bjerg,
Jaakko Hänninen,
Liu Manduo,
Ryan Mullen,
Fang Wang
StartlistRésumé Même si le leader de l'équipe Huawei pour le général du Giro,
Daniel Martinez, a fait le choix de se présenter au Tour de Romandie pour préparer au mieux le Grand Tour italien, la formation chinoise se prépare sur cette épreuve avec la venue d'une partie de son effectif:
Hänninen,
Mullen et
Wang. Même sans le leader colombien, Huawei vise le général avec
Jaakko Hänninen qui sera solidement entouré de rouleurs pour ne pas perdre trop de temps dans le chrono par équipes inaugural.
D'autant plus que la concurrence est bien présente avec une grosse team Ineos qui peut compter sur le retour de blessure de
Chris Froome. Si c'est la
Bahrain qui s'élance en premier, la première véritable performance est à mettre au crédit de la
Katusha. L'équipe a beau être descendue en Continental Pro, elle n'en garde pas moins des atouts dans sa manche. Ils prennent le leadership jusqu'à l'arrivée des
Ineos qui les dépassent de 6 secondes seulement. Les
Huawei, partis juste derrière les britanniques, peuvent comparer leur temps avec les favoris du jour. Avec ses grimpeurs qui prennent des relais très court, laissant le travail aux rouleurs, l'équipe chinoise termine en 4ème position avec seulement 8 secondes de retard sur
Ineos.
Dès le lendemain, avec la pluie qui trempe les maillots tout au long de la journée, on aurait pu craindre des chutes graves mais il n'en est rien. Les favoris se disputent dans l'ascension finale et
Kelderman (Ineos), après avoir fait comprendre à son leader Thomas qu'il était meilleur que lui sur l'UAE Tour, montre à
Froome, son autre leader, qu'il faut compter sur lui. C'est lui qui termine dans les roues d'
Adam Yates (Mitchelton). Le duo termine avec une dizaine de secondes sur un gros groupe de 21 hommes dont trois Huawei:
Hänninen,
Bieken et
Wang. Le finlandais prend la 8ème position de l'étape.
La troisième étape est déjà clé avec ses terribles cols de
Nove Ponente et de
Fai della Paganella. Les purs grimpeurs vont faire parler la poudre et c'est ce qui arrive dès le
Nove Ponente. L'écrémage est terrible et le bilan au sommet est alarmiste pour les Huawei.
Hänninen ne peut plus compter que sur
Fang Wang alors que le groupe n'est plus composé que de 28 hommes. Ineos s'appuie sur sa force,
O'Connor attaque à 3 km du sommet de
Fai della Paganella. L'australien fait exploser ce qu'il reste du groupe des favoris dont....
Chris Froome. Le Kenyan Blanc ne doit pas être tout a fait remis de ses tourments, il se prend une violente banderille.
Hänninen perd quelques mètres au sommet sur le groupe
Kelderman/
Yates. La défaillance de
Froome est réelle. Il passe au sommet avec plus de 3 minutes de retard sur son coéquipier australien. Dans la descente,
Hänninen tente, avec l'aide de
Chavès (Mitchelton) et
Bakelants (Deceuninck) de revenir sur le groupe de poursuivants mais sans réussite. Les poursuivants, eux par contre, parviennent à rejoindre
O'Connor à 2 km de l'arrivée. La victoire revient finalement à
De la Cruz (UAE) tandis que
Hänninen, qui termine en dernière position de son groupe, perd près d'une minute sur le groupe de
Kelderman. Pourtant, c'est suffisant pour que le finlandais entre dans le top 10 au général et s'empare du maillot blanc de meilleur jeune.
Froome perd 3'13 aujourd'hui.
Mais les problèmes de l'équipe Ineos ne sont pas terminé.
Kelderman, leader du classement général, percute
Carthy (EF) dans la descente précédant le sprint de
Romallo. Le néerlandais abandonne et les espoirs de la formation britannique se tourne alors vers
O'Connor. Dans le
Forcella di Brez,
Hänninen assure le tempo, creusant un trou suivi par
Froome,
Yates et
Logica (Sangemini). Quand le quatuor passe au sommet,
O'Connor se trouve à une trentaine de secondes derrière eux, mais en solitaire. Pourtant, l'australien parvient à rentrer dans la descente. Malheureusement, personne ne collabore dans cette échappée royale. Les favoris se regroupent alors qu'il reste 15 km et que les principales difficultés sont déjà passées. Mais il y en a quelques uns qui ne sont pas parvenus à rentrer, c'est notamment le cas du vainqueur de la veille:
De la Cruz. Au pied de la côte menant vers
Cles, un duo de rescapés de l'échappée du jour reste encore à l'avant:
Laengen (UAE) et
Osorio (Nippo). De justesse, le duo se dispute la victoire et c'est
Osorio qui s'impose. Avec l'abandon de
Kelderman et la perte de temps subit par
De la Cruz,
Hänninen monte à la 7ème place au général.
Alors que la dernière étape semble moins compliquée pour les favoris,
Hänninen se décide à tenter le coup dans la dernière petite côte de la journée, pourtant non référencée par les organisateurs. Le finlandais est propulsé par
Bjerg et il parvient à prendre une trentaine de secondes d'avance.
Hänninen conserve suffisamment d'avance pour s'imposer devant un
Froome qui tente tant bien que mal de sauver sa course. Avec les 13 secondes conservées à l'arrivée et les bonifications de la victoire, le leader de la Huawei grimpe encore d'une place au général.
ClassementsRéactions - Jaakko Hänninen: "C'est un plaisir de faire un nouveau top 10. Je me sens vraiment en forme. J'ai hâte d'arriver en Italie."
- Mikkel Bjerg: "Je sentais que Jaakko avait des fourmis dans les jambes, surtout après que les autres favoris n'aient pas collaboré avec lui hier. Je me suis donné à fond pour qu'il puisse s'échapper. Je suis content qu'il se soit imposé."
- Franck Bouyer: "C'est une très bonne préparation pour nous. Le chrono par équipes nous donne de bonnes indications pour le prologue du Giro. On est prêt. Avec Jaakko qui parvient à faire un top 10 à moins d'une minute de Yates, c'est une très bonne chose. On aura du poids en montagne dans deux semaines. Nous allons voir la conditions de Dan' au Tour de Romandie mais je suis très confiant pour notre premier Giro."