Volta Ciclista a CatalunyaWorld Tour25 au 31 Mars 2021Histoire Créé en 1911, le Tour de Catalogne est quatrième plus ancienne course par étapes du calendrier. En 100 éditions, la course a été déplacée de nombreuses fois au cours de l'année. Au départ disputée en septembre, elle a été déplacée une première fois en juin puis en mai de 2005 à 2009. L'épreuve se déroulait alors pendant le Tour d'Italie. En 2010, elle trouve enfin sa place actuelle, à la fin Mars, laissant sa place de Mai au Tour de Californie. Le record de l'épreuve est détenu par l'icône du cyclisme Catalan, Mariano Canardo, qui a remporté la course à 7 reprises entre 1928 et 1939.
EffectifMikkel Bjerg,
Jaakko Hänninen,
Rien Jorritsma,
Robert Lemmer,
Ryan Mullen,
Kevin Rivera,
Thomas Scully
StartlistRésumé Hänninen (Huawei) a l'espoir de surfer sur la vague de son bon contre-la-montre du
Col d'Eze avec ce prologue du Tour de Catalogne. Mais à
Lloret de Mar, le parcours est plat et le finlandais ne fait pas des étincelles. Il débourse 26 secondes sur le vainqueur du jour. Sur moins de 5 km, c'est beaucoup trop. C'est d'ailleurs, un étonnant
De Marchi (Jumbo) qui s'impose alors qu'on pouvait compter sur la présence de gros rouleurs comme
Kwiatkowski (Ineos) ou
Jungels (Deceuninck). Le polonais échoue à 5 secondes de l'italien, 6 pour le champion du monde luxembourgeois.
Hänninen aurait pu tirer son épingle du jeu dans ce prologue qui a sourit à un autre grimpeur:
Betancur (Movistar) qui termine second à seulement 1 secondes de
De Marchi. La performance de l'équipe Huawei est à mettre au crédit de
Lemmer qui se place à la 10ème place, s'emparant du maillot blanc au nez et à la barbe de
Bernal (Leonidas) qui réalise un bien mauvais début de saison.
On retrouve le néerlandais dès le lendemain où il peut se rattraper de ses performances en demie-teinte sur ses sprints depuis le début de la saison. Il est d'ailleurs le grand favori et a pour principal adversaire un compatriote:
Danny Van Poppel (Jumbo). Mais le duel annoncé n'aura pas lieu. A 20 km de l'arrivée, une chute envoie
Van Poppel à terre, tout comme son coéquipier et maillot jaune
De Marchi. Même avec une arrivée si proche, l'ensemble de l'équipe Jumbo-Visma se relève pour aider les deux hommes à limiter la casse.
Lemmer, ayant perdu son principal adversaire, n'a aucun mal à s'imposer et à s'offrir sa première victoire en World Tour de la saison. Malheureusement, avec la seconde place de
Kwiatkowski, le néerlandais ne pourra pas profiter du plaisir de porter le maillot blanc à bandes vertes de leader du général.
Le profil des étapes suivantes ne s'y prêtant pas, ce n'est qu'à la septième et dernière étape que les sprinteurs ont de nouveau l'occasion de se mesurer. Alors que les Jumbo roulent toute la journée pour tenter de sauver leur honneur dans cette épreuve avec une victoire d'étape, ils se font aider par une surprenante équipe AG2R. La formation de Vincent Lavenu n'ayant plus rien à jouer au général, on suppose qu'ils doivent croire dans les chances de
Venturini de s'imposer face aux deux néerlandais. Si le sprint massif a bien lieu, le travail des AG2R n'aura servit à rien car leur sprinteur français ne termine que... 17ème. Pour la victoire d'étape, on assiste enfin au duel néerlandais qui n'avait pas pu avoir lieu lors de la seconde étape mais un arbitre viendra couper les illusions des deux hommes:
Ryan Gibbons (Katusha) s'impose de justesse, surgissant entre les deux sprinteurs néerlandais.
Lemmer doit se contenter de la seconde place et
Van Poppel de la troisième.
Lors de la troisième étape,
Hänninen tente à deux reprises de s'isoler pendant la montée de l'
Alto de la Josa del Cadi. Lors de la seconde, il est rejoint par seulement deux hommes:
Martin (UAE) et
Kwiakowski. Avec cette longue descente, on pouvait imaginer que le trio allait finir ensemble mais le polonais ne collabore pas avec ses deux compagnons. Les trois hommes se font reprendre et c'est
Kwiatkowski qui s'impose alors que
Hänninen termine au coeur de ce groupe de tête. Le lendemain, le finlandais se trouve de nouveau au sein d'un trio dans la dernière montée de la journée, où il retrouve d'ailleurs
Daniel Martin. Mais les deux hommes ne sont de nouveau pas récompensé. Ils sont accompagné de
Yates (Deceuninck) qui les attaque pour aller s'imposer en solitaire avec une vingtaine de secondes d'avance.
Hänninen et
Martin sont rattrapé par un groupe d'une quinzaine de favoris. Cette étape permet au finlandais de remonter au général, aux portes du top 10.
Bernal ayant craqué dans la dernière montée,
Hänninen s'empare également du maillot blanc.
Les deux étapes suivantes font la part belle aux échappés. Le groupe de tête se compose de 18 hommes lors de la 5ème étape et de 20 lors de la sixième. Ces échappées permettront à
King (Dimension Data) de s'offrir le maillot de meilleur grimpeur malgré la présence chaque jour de
Neilands (Hagens Berman) qui s'est emparé du maillot au soir de l'étape 2. Il n'y a que lors de la 5ème étape que c'est un membre de l'échappée du jour qui ralliera l'arrivée en vainqueur, en l'occurence
Brambilla (Trek). On retrouve d'ailleurs des morceaux de l'échappée au sein du top 10 jusqu'à la septième place détenue par
Jungels qui s'est joué des autres favoris dans l'
Alto de la Figuera. Le luxembourgeois remonte à la seconde place du classement général juste derrière son coéquipier
Yates.
Hänninen terminant dans le groupe des favoris, il intègre le top 10 mais il perd une place le lendemain, passant de la septième à la huitième place, dépassé par
Porte (Trek). L'australien se montre le plus rapide dans le sprint des favoris qui n'ont pas su se départager dans la courte, mais pentue, ascension finale.
ClassementsRéactions - Jaakko Hänninen: "Je suis vraiment satisfait de ma prestation. Certes, j'ai encore perdu du temps sur le chrono mais je n'aurais pas pu faire beaucoup mieux que mon classement si j'avais perdu moins de temps. Deux places de mieux, au maximum. Je tiens le coup en montagne, c'est surtout ce que je retiens."
- Robert Lemmer: "C'est sûr que je n'avais pas trop de concurrence dans les deux sprints. J'ai quand même réussi à me faire surprendre sur la dernière étape... C'est tout de même rassurant et encourageant d'obtenir cette victoire en World Tour."
- Franck Bouyer: "Jaakko s'améliore de jour en jour et d'épreuves en épreuves. C'est finalement une bonne chose qu'il ne soit pas notre principal leader pour le général. Il peut se tester sur des épreuves comme celle-ci où nous n'avons pas la pression du résultat. S'il continue à accumuler les top 10, on pourra peut-être envisager de lui donner sa chance sur un Grand Tour l'année prochaine."