UAE TourWorld TourDu 20 au 26 Février 2025Palmarès | | 2ème | 3ème | | | |
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2019 | Thomas Geraint | Poels Wout | Haig Jack | Viviani Elia | XXX | Oomen Sam |
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2020 | Yates Simon | Latour Pierre | Roglic Primoz | Viviani Elia | XXX | Gaudu David |
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2021 | Kelderman Wilco | Carapaz Richard | Martinez Daniel | Xiajin Liu | XXX | Martinez Daniel |
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2022 | Martin Daniel | Poels Wout | Soler Marc | Xiajin Liu | Martin Daniel | Evenepoel Remco |
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2023 | O'Connor Ben | Martinez Daniel | Evenepoel Remco | Leblanc Thierry | O'Connor Ben | Evenepoel Remco |
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2024 | Kwiatkowski Michal | Bernal Egan | Roglic Primoz | Pedersen Mads | Roglic Primoz | Evenepoel Remco |
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EffectifJohn Barthe,
Mikkel Bjerg,
Stefan Küng,
Roberto Rodriguez,
Ruilong Sun,
Fang Wang,
Liu Xiajin
StartlistRésumé Le
World Tour revient avec l'
UAE Tour. Il y a de beaux noms pour s'affronter en terre émiratie. On peut citer
Evenepoel (Quick Step),
Dumoulin (Leonidas),
John Barthe (Air China),
Jungels (Trek) ou encore le vainqueur de l'an dernier
Kwiatkowski (Tinkoff). Les sprinteurs ne sont pas en reste avec la présence de
Xiajin (Air China),
Sagan (INEOS),
Hodeg (Bapco) et
Kittel (BORA). La première information qui tombe sur cette course, c'est qu'il n'y aura pas de maillot de meilleur grimpeur décerné. Les organisateurs n'ont en effet pas réussit à trouver de sponsors pour apparaitre dessus. Donc, comme de 2019 à 2021, il n'y a que trois maillots distinctifs sur cette édition.
C'est par un contre-la-montre par équipes que la course démarre. Partie de bonne heure,
Air China n'a pas d'informations sur les temps de passage de ses principaux adversaires du jour. Par contre, elle termine avec le meilleur temps. Si l'équipe résiste aux arrivées de
Jumbo, Sunweb ou encore
EF, les espoirs chinois sont douchés par l'arrivée de
Tinkoff qui devance la formation voisine de 17 secondes. Les coureurs de la formation russe ont tout juste le temps de se féliciter que leur temps est battu par l'arrivée tonitruante de
Trek. Avec 7 secondes d'avance, l'écurie américaine remporte le chrono et permet à
Daniel d'enfiler le maillot rouge de leader. Sur ce premier jour de course, on note la piètre performance d'
INEOS, qui termine bonne dernière avec près de 3 minutes de retard, mais aussi celle de
Leonidas, qui amène de grosses difficultés pour son leader
Dumoulin. Le Néerlandais accuse déjà un retard de 1'20 sur
Jungels.
Ce n'est pas sur la deuxième étape qu'on aurait pu trouver de quoi offrir le maillot de meilleur grimpeur s'il y avait eu un sponsor. Pour ce deuxième jour, c'est un parcours complètement plat qui est dessiné. Pas la moindre côte à l'horizon. Malgré ce peu d'intérêt pour une échappée, une bagarre s'entame entre le peloton et les potentiels fuyards. Finalement, on retrouve
Guedes (Quick Step),
Valverde (Movistar) et
Tiller (Mitchelton) en tête. Le peloton est généreux et permet au trio de prendre 6 minutes d'avance, ce qui ne l'empêche pas d'être rejoint à 22 km de l'arrivée.
Küng et
Bjerg maintiennent en respect les trains adverses. Ainsi,
Xiajin lance son effort alors que ses concurrents ont déjà usés des forces pour se positionner à sa hauteur. Le champion de Chine peut célébrer la victoire.
Sagan semblait fort sur ce sprint mais le champion d'Europe a eu le malheur de choisir la roue de
Xiajin. Toutes les portes se sont fermées devant lui et le Slovaque n'a pas pu produire son effort pour titiller le vainqueur du jour. Terminant le premier de son équipe,
Jungels récupère le maillot de leader du classement général.
Il y a eu une ascension de plus sur la troisième étape que sur la deuxième mais ce n'est pas une petite ascension ridicule. Non, aujourd'hui, le
Jebel Hafeet se place sur la route du peloton. Il est temps pour les grimpeurs de prendre le pouvoir sur le top 10 du classement général. Afin de faire plaisir aux sponsors, l'échappée se compose de
Molinier (TotalEnergies),
Elcatxo (Movistar) et
Tiller. La générosité de la deuxième étape a ses limites. Le trio n'a le droit qu'à un capital temps de 2'30. Si le premier sprint intermédiaire est au bénéfice des échappés, le second amène une bataille dans le peloton et c'est
Xiajin qui l'emporte. Air China se trouve en tête au moment d'aborder les premiers pourcentages du
Jebel Hafeet. Le problème, c'est que
Barthe n'est pas au niveau. Quand
Jungels attaque, le Français ne peut pas répondre. Il faut dire que personne ne le peut en vérité mais au moins, certains leaders ont tentés quelque chose.
Barthe est respecté stoïque sur son vélo.
Jungels s'impose au sommet et assure sa tunique rouge de leader. Derrière, un petit groupe rejoint l'arrivée. Il est composé d'
Evenepoel ainsi que
Kwiatkowski et son coéquipier
Sivakov. Présent avec eux au moment de l'attaque de
Jungels,
Dumoulin a perdu quelques secondes dans les derniers mètres d'ascension.
Barthe franchit la ligne avec près d'une minute de retard sur le vainqueur du jour et leader du classement général. Il se retrouve ainsi 6ème avec 1'30 de retard, un bien moindre mal.
La 4ème étape amène un retour à un profil relativement plat mais qui pourrait apporter quelques surprises à la faveur d'un final légèrement accidenté. Après une bataille de près de 30 kilomètres, une échappée fleuve de 15 hommes se retrouve en tête avec 4 coéquipiers du leader de la course. De peur de voir la préparation d'un plan, Tinkoff se met à travailler pour qu'un gros peloton se reforme 10 km plus loin. Les fuyards se composeront après coups de 5 hommes dont le mieux classé, c'est
Delmotte (Leonidas) qui se trouve à plus de 5 minutes de
Jungels. Aucun danger donc, surtout que les échappés sont rejoints à 25 km de l'arrivée.
Hindley (EF) tente une attaque dans le final mais l'association de
Rodriguez et
Küng le prive d'une victoire en solitaire. Dans la côte finale,
Sagan démarre de bonne heure. Le champion d'Europe prend une petite avance qui aurait pu être déterminante s'il n'avait pas un adversaire de la trempe de
Xiajin. Le champion de Chine, grâce à son démarrage tardif, remonte fort et profite du replat avant la ligne pour prendre 8 secondes d'avance sur son vis-à-vis. Avec cette deuxième victoire,
Xiajin possède 16 points d'avance sur
Sagan.
Cette fois-ci, pas de côte dans le final pour apporter son lot de surprises. La principale difficulté de la journée se trouve à la mi-course. Selon toute logique, c'est un sprint massif qui devrait sacrer le vainqueur de la 5ème étape. Concernant l'échappée, c'est un trio:
Bassols (Movistar),
Schachmann (BORA) et
Dunbar (Sunweb). Les trois hommes s'enfuient évidemment pour la beauté du geste. Ils sont revus largement avant l'arrivée et l'emballage final se prépare. Malheureusement, l'hommes aux deux victoires ne brille pas. Il pointe tout juste dans le top 10. Une bien mauvaise opération dans la lutte pour le maillot vert car c'est Sagan qui lève les bras devant
Bonifazio (AG2R) et
Afif (CCC). D'ailleurs, le champion d'Europe récupère la tunique avec 3 points d'avance sur le Chinois. Vu que les deux sprinteurs ont 20 désormais 20 points d'avance sur
Jungels, le maillot devient un duel entre Slovaquie et Chine.
L'avant-dernier jour de course offre une nouvelle occasion aux grimpeurs de changer le classement général. Le profil ressemble beaucoup à celui de la 3ème étape. La question est donc de savoir si
Jungels va se montrer aussi intraitable que sur le premier rendez-vous. Le premier sprint intermédiaire est l'occasion pour
Sagan et
Xiajin de s'affronter. Grâce au soutien de
Bjerg, le Chinois passe en tête devant le Slovaque. Désormais, les deux hommes sont au même niveau dans le classement par points mais avec deux victoire, le Chinois est virtuellement devant. L'échappée se forme suite au passage sur la ligne. On y retrouve
Munoz (UAE),
Danielczik (CCC) et
Swift (Sky). Malheureusement, ils n'ont même pas l'occasion d'atteindre l'ascension finale en tête. Sous la direction de Tinkoff, la première partie de la montée se fait à bon rythme. A 5 km de l'arrivée,
Jungels répond à l'attaque d'
Evenepoel. En quelques mètres, le duo grappille 30 secondes sur les autres favoris. A 2 km du sommet, le Luxembourgeois se débarrasse du Belge. Pendant que
Jungels s'envole, Air China s'écrase.
John Barthe prend l'eau et défendre sa place dans le top 10 semble tourner à la mission impossible. Le double vainqueur de
Grands Tours de l'an dernier n'arrive pas à suivre la moindre roue de ses adversaires. Pendant ce temps,
Dumoulin et
Kuss (EF) mettent en danger
Jungels. Le Luxembourgeois en remet une couche pour aller chercher l'étape avec 13 secondes d'avance sur le duo. A présent, le leader de Trek compte 1'28 d'avance sur
Sivakov pendant que
Kuss se classe troisième.
Barthe franchit la ligne 23ème. Si son étape n'est pas glorieuse, il peut remercier le contre-la-montre par équipes qui lui permet de sauver son top 10. Il est 8ème avec 2 secondes d'avance sur
Evenepoel.
La dernière étape ne devrait pas être en mesure de changer le classement général, vu le profil tout plat. Il n'y a vraiment que le classement par points qui est en jeu pour se dernier jour. Avec
Sagan et
Xiajin au même niveau, il suffit de finir devant son adversaire et dans la limite des points pour remporter le maillot. L'échappée du jour se compose de 5 hommes, ce qui permet aux deux sprinteurs d'éviter de devoir se batailler sur les sprints intermédiaires. Le maillot vert se joue à l'arrivée. Par contre, ça ne sera pas pour la victoire. INEOS a beau eu rouler toute la journée, les fuyards parviennent à rejoindre la ligne avant le peloton. Cependant, ils ne sont que 4 car
Vickers (AG2R) lâche prise dans les derniers kilomètres. Après une bataille acharnée,
Danielczik s'impose devant
Leknessund (Movistar) et
de Bod (Qhubeka). Si cette victoire est une bonne nouvelle pour l'Allemand, tout le monde s'intéresse déjà au peloton qui arrive à pleine vitesse. A cause de leur travail, les INEOS sont surpassés. Néanmoins,
Sagan s'est trouvé une place au chaud dans la roue de
Trentin (EF).
Xiajin peut compter sur le soutien de ses équipiers. Au moment de lancer son sprint, il a la route dégagée, ce qui n'est pas le cas de
Sagan. La porte est fermée devant lui par d'autres sprinteurs. Sur sa gauche, il y a d'autres adversaires et sur sa droite, c'est les barrières. Impossible de se porter à la hauteur de son adversaire pour le maillot vert. La bataille tourne court.
Kittel (BORA) remporte le sprint du peloton devant
Torres (Tailwind).
Xiajin est juste derrière le Vénézuélien. Il est dans les points alors que
Sagan franchit la ligne 4 places plus loin. Le maillot vert est remporté par le Chinois.
ClassementsRéactions - John Barthe: "Je n'arrive pas à être bon en montagne depuis le début de l'année. Je vais prendre une pause pour tenter de revenir plus fort sur le Tour du Pays Basque. Si j'arrive avec ce niveau sur le Tour, jamais je ne pourrais défendre mon titre."
- Liu Xiajin: "Il fallait respecter la tradition du gain du maillot vert sur cette course. En faisant une signe piètre performance sur la 5ème étape, je me suis rendu la tâche difficile mais je suis content de parvenir à mes fins. Je vais maintenant pouvoir me concentrer pleinement sur les classiques."
- Franck Bouyer: "Il n'y avait pas vraiment d'inquiétude de voir John en légère difficulté sur le Tour d'Oman mais là, c'est plus gênant. L'UAE Tour devait être son premier objectif avant de prendre une petite pause. Oui, un top 10, c'est correct mais on attends forcément plus d'un leader qui a remporté deux grands Tours l'an dernier et qui vise le même résultat cette année. J'espère que le repos va lui faire du bien et qu'il reviendra au niveau qu'on attends de lui. Par contre, LX était encore présent là où on l'attendais. Il nous permet de conserver ce classement par points. Sur la dernière étape, nous avons laissé faire INEOS. Vu que nos deux victoires assuraient à LX le maillot en cas d'égalité, ils ont été obligés de se fatiguer et c'est ce qui nous a servit à finir devant Sagan sur le sprint."