Tour of OmanContinental 2.HCDu 10 au 15 Février 2025Palmarès | | 2ème | 3ème | | | |
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2019 | Thomas Geraint | Roglic Primoz | Nibali Vincenzo | Matthews Michael | Thomas Geraint | Ciccone Giulio |
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2020 | Pozzovivo Domenico | Yates Simon | Quintana Nairo | Philipsen Jasper | Riabushenko Alexandr | Padun Mark |
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2021 | Mas Enric | Chaves Esteban | Gallopin Tony | Xiajin Liu | Mas Enric | Xiajin Liu |
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2022 | Jungels Bob | Teuns Dylan | Majka Rafal | Jungels Bob | Lyu Xianjing | Lyu Xianjing |
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2023 | Higuita Sergio Andres | Woods Michael | Mäder Gino | Matsion Viktor | Higuita Sergio Andres | Fomenko Sergejus |
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2024 | Lyu Xianjing | Kuss Sepp | Lopez Miguel Angel | Konrad Patrick | Kuss Sepp | Jenny Jörg |
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EffectifCyril Barthe,
John Barthe,
Nazaerbieke Bieken,
Jaakko Hänninen,
Nandakumar Kim Hock,
Kevin Rivera,
Ruilong Sun
StartlistRésumé Le
Tour d'Oman est un premier défi entre grimpeurs. Chez Air China, on aligne
John Barthe et
Hänninen tandis qu'on trouve
Pogacar et
Carapaz chez Quick Step. Chez les sprinteurs, les noms sont moins glorieux et les victoires semblent ouvertes, laissant une chance à
Kim Hock (Air China) de se rattraper de son
Tour de Langkawi en demi-teinte.
Dès le baisser de drapeau de la première étape,
De Clerck (Leonidas) attaque, suivi par
Markov (Benediction). Personne ne tente de les accompagner, l'échappée du jour est donc un duo. Le peloton passe sous le contrôle d'Elkov et EF, stabilisant l'écart autour des 3 minutes. Grâce à sa présence en tête,
De Clerck s'empare du maillot jaune de meilleur grimpeur. Le duo est repris à 8 km de l'arrivée. La première étape propose un sprint massif où le train Air China est surpassé. C'est EF et Elkov qui sont les meilleures sur ce premier jour de course. Forcément, le sprint tourne au duel entre
Modolo (EF) et
Coquard (Elkov). Si l'Italien est en tête jusqu'à quelques mètres de la ligne, le Français a réussit à garder un tout petit peu plus de force pour aller chercher la victoire sur le fil. La troisième place est âprement disputée.
Kim Hock fait partie de la bataille mais il est battu, ne récupérant que la 6ème place de l'étape.
Latham (INEOS) remporte cette bataille pour la dernière marche du podium.
La deuxième étape est plate mais les hommes intéressé par le classement général doivent absolument se montrer vigilants. Avec l'
Al Jissah situé à seulement 3 km de l'arrivée, il peut y avoir des idées d'attaques chez les grimpeurs et les puncheurs.
De Clerck forme à nouveau l'échappée, avec l'espoir d'atteindre les GPM de fin de parcours avant le peloton. Il est accompagné par
Montuori (Trek) et
Garcia Tevenet (Benediction). En prenant la deuxième place de la première difficulté,
De Clerck assure la conservation de son maillot, vu que les échappés sont repris juste avant le sprint intermédiaire. Les Air China prennent position en tête du peloton. Dans la côte d'
Al Jissah,
Hänninen et
John Barthe font la différence. C'est même le Finlandais qui est le plus solide des deux. Il passe au sommet avec 8 secondes d'avance sur son leader qui possède lui-même 13 secondes d'avance sur le peloton. La descente ne permet pas de rattraper
Hänninen qui file vers la victoire.
Barthe termine deuxième, suivi par
Coquard, qui reste en tête du classement général avec cette nouvelle prise de bonifications.
Le final de la troisième étape est moins pentu que celui de la veille mais il peut favoriser les puncheurs. Ils sont en tout cas nombreux à vouloir former l'échappée mais le peloton n'est pas vraiment d'accord de voir un groupe important. Du coup, après une guerre intense, il n'y a qu'un duo en tête:
Fan (Mitchelton) et
Malynivskiy (Emmentaler).
De Clerck n'a pas à s'inquiéter pour son maillot sur cette étape. Les deux hommes se font rattraper à 15 km de l'arrivée. Les trains se préparent et
De Gregorio (Elkov) fait un effort surhumain qui créé une cassure derrière
Coquard. Face à cette grosse avance prise par le Français,
Modolo panique. En voulant se replacer au mieux, l'Italien force le passage et percute
Colman (Barloworld). Les deux hommes se retrouvent au sol. Mais cette action s'est faite en tête d'un peloton lancé à pleine vitesse. Impossible pour ceux qui suivent d'éviter le danger.
Bieken (Air China) tombe à son tour et envoie valser son coéquipier
Cyril Barthe. Heureusement,
Kim Hock, qui se trouvait dans le sillage du Français, échappe à l'incident. Ayant perdu son train, le Malaisien n'a plus d'aide mais il garde son ambition intacte. Il se cale dans la roue de
Latham dont le train permet de rattraper
Coquard. Alors qu'on annonce l'abandon de
Cyril Barthe à cause d'une fracture de la main, le sprint en faux-plat montant est lancé.
Kim Hock réussit à trouver une petite ouverture entre les INEOS pour remporter l'étape devant
Kyndt (Quick Step) et
Latham. Même s'il n'a pas pris de bonifications aujourd'hui,
Coquard reste en tête du général avec 4 secondes d'avance sur
Hänninen.
Il faut espérer que
Coquard a bien profité de sa première place au général car c'est sur cette 4ème étape que ça se termine. Aujourd'hui, les sprinteurs ne seront plus dans le coup à l'arrivée. C'est certainement pour cela que
Kim Hock attaque au kilomètre 0. Comprenant la stratégie,
Coquard embraye derrière lui. La première fois, ils sont ainsi 6 à se retrouver en tête mais le peloton finit par revenir.
Kim Hock relance dans la roue de
Lindberg (Air Malta) et Coquard l'imite. A nouveau une petite poursuite s'engage. Quand la jonction est de nouveau faite, le Malaisien se résigne à reculer dans le peloton, il ne pourra pas viser les intermédiaires aujourd'hui. L'échappée se compose alors de
Celorio (Sky),
De Luca (TEG) et
Garcia Tevenet. Repris au pied de la montée finale, le trio ne permet pas un changement de maillot de meilleur grimpeur.
Dès l'apparition des premiers pourcentages,
Hindley (EF) attaque. Il est suivi par
Hamilton (Mitchelton),
Barbin (Trek),
Adan (Barloworld) et
Trimboli (Air Malta). Les autres grimpeurs ne réagissent pas. L'inquiétude ne se lit même pas sur leur visage. L'écart peine à se faire et les Quick Step n'ont aucun mal à raccrocher les wagons. C'est le signal pour les grimpeurs de l'équipe belge, il est temps de mettre le feu aux poudres.
Pogacar et
Carapaz dont le ménage et seuls les INEOS parviennent à répondre au défi. Le Slovène et l'Equatorien sont accompagnés par
Lambrecht et
Kelderman. Histoire de limiter l'écart avec le quatuor de tête,
John Barthe fait cause commune avec
Verona (Sovac). Une fois leur travail accompli,
Carapaz et
Lambrecht s'écartent pour laisser place au duel entre
Pogacar et
Kelderman. L'affrontement ne dure pas bien longtemps et le Slovène peut cueillir le succès avec une bonne vingtaine de secondes d'avance.
Barthe et
Verona ont réussit le pari de ne pas perdre plus d'une minute sur le nouveau leader du classement général, le Français figure ainsi toujours dans le top 5 à l'issue de cette étape-clé, assurant presque déjà le gain du classement des jeunes.
Ce n'est pas parce que l'étape de montagne est passée que
Pogacar a forcément gagné la course. Il reste encore une possibilité de le voir chuté de sa place de leader. Ce qui est sûr, c'est que
Kim Hock ne se voit pas atteindre l'arrivée avec les meilleurs puncheurs. Il participe à l'échappée avec une dizaine de personnes.
Coquard s'est fait piéger. Dans ce groupe de tête, on trouve
De Clerck et son coéquipier
Kyndt qui sont certainement là pour jouer le maillot de meilleur grimpeur. Sauf qu'il y a aussi un homme dangereux au général:
Lambrecht. 4ème du général avec 39 secondes de retard sur
Pogacar. La communication passe mal entre les Quick Step. Pendant de nombreux kilomètres, il y a
De Clerck et
Kyndt qui travaillent en tête de course pour éloigner l'échappée du peloton et
Schäppi (Quick Step) qui travaille seul en tête de peloton pour éloigner le danger de
Pogacar. A bout de forces,
Schäppi craque le premier et l'écart peut enfin dépasser la minute et placer
Lambrecht sur le trône virtuel.
Kim Hock passe ainsi en tête du premier sprint intermédiaire devant
Lambrecht. Le Malaisien reste 3ème du classement par points mais avec moins de retard sur
Coquard. Les deux Quick Step de l'échappée ont enfin reçu l'ordre de ne pas collaborer dans l'échappée. Face à cette grève belge, l'échappée perd une grande partie de son avance pour se fixer autour de la minute jusqu'au pied du premier passage du
Bousher Alambat.
Kim Hock se charge du tempo de l'ascension et il atteint le sommet avec 20 secondes d'avance sur
Mosca (VanderGroup) et 50 sur le reste des échappés. Le peloton n'a plus que 30 secondes de retard sur le groupe
Lambrecht. Dans le deuxième passage, tout le monde a été repris, sauf
Kim Hock qui possède encore 45 secondes d'avance sur le peloton, réduit à une trentaine d'hommes. Un léger flottement dans la poursuite aurait pu permettre le Malaisien d'atteindre le troisième passage, qui compte pour le classement par points, mais les INEOS ont fait en sorte de le rattraper avant. C'est tout de même un Air China qui gravit ce passage en tête:
John Barthe. Sur les 12 derniers kilomètres, le petit peloton ne subit aucune attaque. En voulant battre les Air China qui ont pris une petite avance,
Pogacar lance son effort trop tôt. Il se fait remonter par
Lambrecht qui, malgré sa présence dans l'échappée, remporte l'étape devant
Haro (Sky) et
Pogacar. Le Slovène reste tout de même en tête du classement général. C'est désormais
Lambrecht qui est le propriétaire du maillot vert avec 10 points d'avance sur
Coquard et 17 sur
Kim Hock.
Il ne reste plus qu'une étape à présent et le seul classement qui semble encore en jeu, c'est celui par points. Après une lutte de plusieurs kilomètres, l'échappée se compose de 7 hommes. Même si les fuyards ne sont pas dangereux pour le général, Quick Step et Elkov s'associent pour régler le tempo du peloton. La reprise se faisant à bonne distance de l'arrivée, on s'attends à un sprint massif à l'arrivée. Néanmoins, Air China a d'autres plans dans le viseur. Le final propose 3 petites ascensions et dès la première, l'équipe chinoise accélère. Le peloton explose en 3 morceaux. Si le troisième morceau est simplement composé de personnes qui n'ont plus rien à jouer dans cette course, il y a danger pour le général. Car
Lambrecht et
Pogacar sont dans le deuxième échelon alors que la plupart des Air China, dont
John Barthe sont réunis en tête de course. En plus de la formation chinoise, on peut apercevoir
Kyndt,
Modolo et
Coquard. Malgré le danger imminent, l'écart grandit et approche de la minute, ce qui ferait basculer le maillot rouge de leader. Avec le soutien de ses coéquipiers,
Kim Hock remporte l'étape devant
Coquard. Avec cette deuxième place,
Coquard valide le maillot vert. Maintenant, il faut attendre le second peloton pour savoir si
Pogacar reste leader du
Tour d'Oman. Il faut que le compteur ne dépasse pas les 56 secondes. Quand les quelques sprinteurs restants dans ce groupe lancent leur effort, la montre affiche déjà les 40 secondes.
Latham, vainqueur de ce petit sprint qui a permit de rejoindre
Bieken, franchit la ligne avec... 50 secondes de retard sur
Kim Hock.
Pogacar sauve donc son maillot pour 6 secondes.
Le classement de la montagne était certainement buggé. En course, les points aux GPMs n'étaient pas notés et je n'avais l'information de l'évolution du classement que lors des podiums. Il n'y avait pas de points à l'arrivée au sommet et Kim Hock n'a pas pris beaucoup de points alors qu'il a fait deux GPMs de 3ème catégorie en tête sans que De Clerck ne prennent, normalement, de points.ClassementsRéactions - Nandakumar Kim Hock: "J'étais frustré de voir que Coquard nous avait suivit dans notre coup de force. J'avais mal fait mes calculs, j'étais persuadé qu'une victoire me permettait de battre Lambrecht s'il ne prenait pas de points. C'est sur la première étape que je perds ce maillot finalement. Je suis content de repartir avec deux victoires, j'avais mal entamé ma saison à la maison mais ça va de mieux en mieux."
- John Barthe: "Je n'étais pas au meilleur de ma forme sur la 4ème étape. C'était un miracle de rester dans le top 5 après une mauvaise journée comme celle-là. Je remercie vraiment mon équipe pour le coup de force qui me permet de revenir sur le podium. Il ne manquait pas grand chose pour que je gagne."
- Franck Bouyer: "C'était une course de rentrée pour John. Il n'y a pas de conclusion à tirer de son niveau en montagne. Oui, il était moins fort que Pogacar sur cette semaine mais ce n'est pas certain que ça sera le cas tout au long de la saison. La seule chose qu'on peut dire de cette course, c'est que l'équipe est solide pour faire des coups de force sur le plat. C'est une nouvelle à noter. Il y aura forcément des ouvertures sur les Grands Tours pour rattraper une éventuelle défaillance en montagne. Nandakumar réussit une belle course lui aussi avec ses deux victoires. C'est dommage de rater ce premier sprint qui lui coute le classement par points."