Tour de France
Startlist
Et enfin, ce que vous attendez tous (je vous connais
), la startlist !
Aqua Blue Sports : 22e à 1'18"Le Tour part mal pour Simon Yates, mais le britannique sait que ce n'est pas sur les chronos qu'il ira chercher le top 9. Top 9 ? Oui car, pour sa dernière participation en 2018, Yates avait accroché cette 10e place, et l'objectif est logiquement de faire mieux. 5e du Giro l'an dernier, 4e du Tour de Suisse et de l'Amstel, il peut nourrir des ambitions. Ansermod pourra peut-être l'aider avant que la course ne s'emballe réellement, tandis que Bonifazio parait trop limité face aux meilleurs sprinters.
Team Katusha : 21e à 1'10"Son changement d'équipe a fait du bien à Kruijswijk, qui s'est remis à gagner cette année. En un peu plus d'un mois, il a cumulé des succès au général du Tour du Trentin, sur les chronos du Tour de Pays Basque et du Tour de Romandie, et une arrivée au sommet sur le Tour de Californie. De quoi reprendre la confiance dans sa quête du podium qui l'a toujours fui. L'équipe est toute entière à son service, notamment son fidèle Slagter et le vétéran Kiserlovski.
Team Sunweb : 20e à 1'09"Kreuziger est le seul grimpeur de l'effectif, mais le tchèque n'est plus capable de viser mieux qu'une éventuelle étape. En revanche, Sagan et Dumoulin doivent ramener des bouquets. Le slovaque possède un très bon train sur le papier grâce à son poisson-pilote Havik et des rouleurs pour tout type de terrain.
UAE Team Emirates : 19e à 1'05"L'équipe émiratie s'avançait avec deux leaders jusqu'au mois dernier. Mais compte tenu de la démonstration de Leetz au Tour de Suisse, le jeune allemand devrait être préféré à Jallas Amigό, qui aura en plus le Giro dans les jambes. Cependant Leetz, qui s'était révélé avec deux étapes sur le Giro l'an dernier, n'est jamais rentré dans le moindre top 10 d'une course par étapes WT, avant ce fameux Tour de Suisse. Le faire sur la plus grande course du monde serait déjà un bel accomplissement. Une étape ou un maillot blanc pourraient aussi bonifier ce bilan. UAE joue sur tous les tableaux puisque Vassano est un gros prétendant sur les sprints massifs, Henao avait écrasé le classement de la montagne l'an dernier, et Krigbaum et Kwiatkowski peuvent s'illustrer sur des chronos qui paraissent plus ouverts que d'habitude.
Bora - Hansgrohe : 18e à 1'03"L'équipe allemande marche sur l'eau depuis le début de saison. Elle devrait être une grosse prétendante aux étapes pour les baroudeurs. À moins que Bokeloh ne profite de cette bonne dynamique pour carrément remporter un sprint massif ? La meilleur carte est le nouveau champion de Belgique Wout Van Aert, 3e du Tour d'Oman et du GP E3, dont la polyvalence a fait des merveilles cette saison. De Tier a terminé 4e de la Doyenne, Stoll a remporté une étape et le maillot à pois du Dauphiné l'an dernier, Pöstlberger une étape sur le Giro 2020, et Majka reste un grimpeur de renom. Qui réussira à la mettre au fond ?
Groupama - FDJ : 17e à 1'03"Les pleins pouvoirs sont donnés à Gaudu sur ce Tour ! Le breton a épaté sur Paris - Nice (8e) et le Dauphiné (10e). Difficile d'imaginer s'il peut ou doit viser un général, mais on devrait le voir s'illustrer en montagne. Jakobsen découvre le Tour malgré une saison décevante, tandis que Gallopin et Le Bon ont déjà levé les bras en juillet.
Team Bianchi : 16e à 1'02"Parlons d'abord du sprinter, puisque Zekas veut repartir de l'avant après une édition 2020 fanny. Du côté des grimpeurs, la retraite de Schleck a propulsé Taranu et Meintjes sur le devant de la scène. Le sud-africain a déjà un top 10 de grand tour à son actif (Giro 2017) et il était l'un des cinq meilleurs grimpeurs des Alpes l'an dernier. Cependant Meintjes est irrégulier, et n'a d'ailleurs pas été attendu par ses équipiers aujourd'hui. Le leader désigné est donc Taranu, 3e du Tour de Romandie au printemps et du Dauphiné l'an dernier. Comme Leetz, il n'a cependant jamais fait mieux qu'un top 15 sur un grand tour. Le voir rentrer dans les 10 premiers serait donc déjà une satisfaction.
Astana Pro Team : 15e à 1'02"Quatrième de la dernière Vuelta, Mark Padun a passé un cap l'an dernier qu'il n'a pas encore confirmé. Il a cependant terminé dans le top 10 des deux courses par étapes françaises du World Tour (10e Paris-Nice, 8e Dauphiné). Jamais deux sans trois ? L'ukrainien est aussi l'un des favoris du maillot blanc. Le champion de Russie Mamykin fera son possible pour l'accompagner en montagne. Du côté des sprinters, Bouhanni espère renouer avec la victoire en France, lui qui s'est mis en confiance lors du Tour de Corée en guise de préparation.
Arkéa - Samsic : 14e à 58"Adrien Petit avait remporté une étape l'an dernier, accroché plusieurs podiums et même porté le maillot vert une journeé. Le vainqueur de deux étapes des 4 Jours de Dunkerque peut-il faire aussi bien ? L'autre objectif de l'équipe est de prendre les échappées, notamment en montagne par Rolland, toujours régulier à 34 ans, Le Lavandier, qui avait épaté sur le Tour de Suisse l'an dernier, l'éternel Cyril Gautier et même Léo Vincent, 11e de Paris-Nice.
Mapei : 13e à 57"14e en 2018 et 18e l'an dernier, Power doit progresser. Par deux fois top 10 de la Vuelta, excellent puncheur et encore sur le podium du Tour de Suisse récemment, l'australien peut profiter de chaque opportunité pour compenser ce qui lui manque encore dans les très longs cols. Bongiorno, déjà vainqueur d'étape, et Berg, 2e du classement de la montagne l'an dernier, seront de bons soutiens. Pinaud s'avance plus isolé et sevré de victoire depuis Tirreno, et avant cela Paris-Tours en fin de saison dernière, mais toujours avec l'ambition de remporter une étape.
Trek - Segafredo : 12e à 55"Trek fait ce qu'elle peut, mais son effectif souffre de la comparaison avec ses rivaux. Eg a terminé 2e du Tour de Turquie et 6e du Tour de Suisse, Julius 8e du Tour de Californie, mais ni l'un ni l'autre ne semble en mesure de se mêler à la bagarre, ne serait-ce que pour un top 10 au général. Quant à Kittel, ses trois étapes sur le Tour de Catalogne et celle, plus récente, au Luxembourg, n'effacent pas ce sentiment qu'il est en difficulté face à la nouvelle génération de sprinters.
Movistar Team : 11e à 48"Tout pour Marc Soler ! L'espagnol est l'un de grands bonhommes du début de saison. Victorieux du Challenge de Majorque et de la Ruta del Sol, 2e de Paris-Nice, 3e du Tour de Catalogne et vainqueur de la première étape du Dauphiné, Soler a acquis une régularité remarquable. Sa fin de Dauphiné plus compliquée ne doit pas inquiéter. Quand on se rappelle ses performances sur le Tour (5e) et la Vuelta l'an dernier (2e), et compte tenu de la qualité de ses lieutenants (Landa, Mas), le double tenant du Lombardia sera l'un des prétendants au maillot jaune.
IAM Cycling : 10e à 48"Pas de grimpeur chez les suisses mais une belle équipe de puncheurs. Skidan aura plusieurs opportunités pour ouvrir son compteur sur le Tour, à moins que Moscon ne lui grille la politesse. Les français Vichot et Molard sauront se sacrifier pour eux, et on devrait comme toujours retrouver Frank dans des échappées en montagne.
Lotto Rolex : 9e à 45"Après son succès sur la dernière Vuelta, Lόpez veut rééditer l'exploit sur les routes françaises. Le colombien a réalisé un gros début de saison (2e du Tour du Pays Basque, 3e du Dauphiné, 5e du Tour d'Oman, 7e du Tour de Catalogne), et le titre national qu'il vient de remporter face à Quintana et Bernal montre sa bonne condition. Malgré la présence de Martinez, Kämna et Delvaux, ses équipiers restent le point faible du dossier Lόpez dans la course au maillot jaune.
Team Jumbo - VIsma : 8e à 44"L'équipe néerlandaise est coupée en deux. D'un côté, Gesink, Mollema et Acedo forment un trio redoutable en montagne. Mollema a obtenu les meilleurs résultats cette année, mais Gesink a l'expérience des grands tours et a encore remporté le Giro l'an dernier. Quant au basque, il a déjà visé tout et n'importe quoi sur les grands tours, souvent avec succès. Voir l'un d'eux imiter Costa sur le dernier Giro parait compliqué, mais nul doute qu'ils ont bien préparé leur affaire. De l'autre côté, Maas, Kox et Hofland doivent porter Hathaway vers un cinquième maillot vert consécutif. Le récent champion de Grande-Bretagne a gagné à quatre reprises cette saison, mais pas encore au niveau World Tour. Une anomalie à vite réparer. Au milieu de tout ça, Kelderman aura fort à faire sur tous les terrains tout en essayant de se relancer sur les chronos, lui qui a déçu dans l'exercice cette année.
TotalEnergies : 7e à 43"Grâce à Ermenault, Almeida et Stupala, l'équipe de Jean-René Bernaudeau vient sûrement de réaliser le meilleur chrono par équipe de son existence. Il sera toutefois difficile de s'illustrer autrement que par des échappées publicitaires, malgré le maillot de la montagne remporté par Berthet en Suisse où les ambitions toujours élevées fanfaronnées par Calmejane.
Education First : 6e à 41"Après la sensation Rostoll sur le Giro, l'accent est mis sur les sprints d'Adams sur ce Tour. Victorieux de trois étapes en 2019 et absent l'an dernier, le sprinter vedette d'Education First veut poursuivre sa moisson. Des victoires sur le Tour Down Under, le Tour du Qatar et son championnat national le mettent en confiance, comme un très bon train mené par Owen. L'équipe américaine devrait chasser les étapes sur tous les terrains, que ce soit par Horta dans les vallons, Phinney et le champion du monde Dennis sur les chronos, et Maison et Seeldraeyers en montagne, tous deux déjà victorieux sur les grands tours.
Team Ineos : 5e à 41"Attention, armada en approche. Pour faire gagner le Tour à Barguil, Ineos ne lésine pas sur les moyens. L'auteur du doublé Giro-Vuelta en 2019 est entouré d'Adam Yates, qui double avec le Giro, du vainqueur du Tour de Californie, Brkic, et des toujours solides Carthy, Chernetskiy, Jungels et De Cecco pour les terrains plus vallonnés. Finalement, le plus gros point d'interrogation est leur leader, qui peine à retrouver son niveau d'il y a deux ans. Il s'est contenté de places entre 6 et 9 sur les courses World Tour sans pour l'instant se battre plusieurs jours d'affilée avec les meilleurs grimpeurs. Il le faudra pourtant pour succéder à Bernard Hinault, l'objectif affiché du breton.
Ag2r La Mondiale : 4e à 40"Romain Bardet est la deuxième grosse carte française. Le leader d'Ag2r, lui, a remporté Paris - Nice et le championnat de France la semaine dernière, preuve de son excellente condition. Les premières étapes difficiles se déroulent chez lui, en Auvergne. De quoi faire la course en tête pour obliger ses adversaires à prendre des risques ? Cependant, malgré sa régularité et ses épreuves WT au palmarès, Bardet n'est encore jamais rentré dans le top 5 d'un grand tour. Il semble compliqué de l'imaginer grand vainqueur à Paris, mais il devrait être à la bagarre pour au moins le top 5. L'autre grosse carte d'Ag2r est Jean Joachim. Le luxembourgeois de 25 ans est peut-être le sprinter le plus régulier de l'année, lui qui s'est imposé sur le Tour Down Under, le Tour de Dubaï, le Tour du Qatar, le Tour de Suisse et a effectué une razzia sur le Tour de la Mayenne. Le voir ouvrir son compteur sur le Tour de France ne serait presque pas étonnant, même s'il devra affronter une grosse concurrence.
Deceuninck - Quick-Step : 3e à 32"Deceuninck a été la meilleure équipe du reste du monde : plus proche du 13e de l'étape que du second. C'est toutefois un excellent départ pour Quintana et Dyke. Le sextuple vainqueur du Tour de Catalogne, trois fois sur le podium du Tour dont une fois vainqueur il y a deux ans, sera encore à la lutte pour le maillot jaune. Il a montré sur le Dauphiné que sa condition s'améliorait chaque jour. Dyke est un cas plus énigmatique. Second l'an dernier et vainqueur de Tirreno, l'américain a été plus irrégulier que d'habitude en montagne, notamment sur le Giro. Serait-ce car il a tout misé sur le Tour ? La cohabitation des deux leaders sera intéressante à suivre, eux qui ont eu du mal à s'entraider sur la dernière Vuelta. 6e du Tour de Californie, Erk progresse gentiment pour aider ses leaders. Deceuninck amène aussi le sprinter le plus en forme du moment. Victorieux à six reprises en juin, redoutable après des étapes difficiles, Degenkolb attend pourtant toujours de goûter à la victoire sur le Tour. À 32 ans, il n'aura plus beaucoup d'opportunité.
Uno-X - McLaren : 2e à 7"Uno-X et Orica ont encore une nouvelle fois dominé le chrono par équipes, mais cette fois à l'avantage des australiens. Cela place tout de même Sundberg dans une position excellente. Le suédois s'est plus régulièrement illustré à très bon niveau cette année : 2e du Challenge de Majorque, 2e de Tirreno et 3e du Tour de Suisse malgré des premiers jours ratés. 6e du Giro l'an dernier, il espère logiquement rentrer dans son premier top 10 sur le Tour... Voire mieux, mais à quel point ? Son équipe sera assez faible en montagne, Martin et Boasson Hagen ayant pris un sacré coup de vieux et Howitt étant encore tendre. L'autre curiosité sera Cavendish. Sa victoire d'étape sur le Tour d'Oman lui vaut de tenter encore sa chance sur le Tour. Un 35e bouquet le ferait dépasser Merckx, mais celui-ci semble s'éloigner à chaque jour qui passe.
Orica - Scott : 1er en 26'23"Inutile de rappeler les faits, Pinot a une grosse revanche à prendre. Et même plusieurs revanches, lui qui n'a encore jamais remporté de grand tour. Avec le maillot de champion du monde sur le dos, y a-t-il un meilleur scénario pour succéder à Bernard Hinault ? Le français a prouvé qu'il est désormais capable de conclure sur les tours d'une semaine, comme sur le récent Dauphiné où il a dominé le dernier week-end. Il est donc en forme, il a pris le meilleur départ grâce aux rouleurs Durbridge, Uhlmann, Bryce et Kudus, il peut compter sur d'excellents soutiens en montagne avec Talansky, le champion de Suisse Reichenbach, et encore Bryce et Kudus. Même Vakoc saura l'épauler sur les terrains vallonnés. La part de chrono s'est en plus réduite par rapport aux deux dernières années. À 31 ans, Pinot peut-il être dans une meilleure situation pour enfin remporter la Grande Boucle ?
Nos pronostiques
(classement "réaliste" basé sur les résultats antérieurs du coureur et pas sur les notes)
*****
T.Pinot
****
W.Barguil, MA.Lόpez, N.Quintana, M.Soler
***
R.Bardet, A.Dyke, R.Gesink, S.Kruijswijk, C.Sundberg, S.Yates
**
A.Acedo, R.Jallas Amigό, M.Landa, J.Leetz, B.Mollema, M.Padun, R.Power, V.Taranu
*
B.Brkic, N.Eg, D.Gaudu, M.Kudus, M.Le Lavandier, E.Mas, L.Meintjes, P.Rolland, A.Talansky, A.Yates
PCM France
Quel mauvais choix 
