Tour de PologneWorld TourDu 3 au 9 Août 2022Précédemment En 2019, Kruijswijk réussit à s'imposer face à Jungels et un solide Pierre Latour qui fait mieux que Chris Froome, qui n'est donc que 4ème. Un an avant de rejoindre Sunweb, Enric Mas s'est fait le plaisir de battre ses deux leaders sur l'édition 2020. L'Espagnol domine ainsi Tom Dumoulin et Simon Yates. L'an passé, Jumbo revient aux affaires en envoyant Primoz Roglic qui s'offre une course où Bardet et Bilbao ont faiblit sur le contre-la-montre pour laisser la seconde place à Campenaerts. Le clan Huawei ne repart avec aucune victoire mais Wippert est parvenu à se classer sur le podium de la troisième étape. Au classement général, Martinez est 11ème avec le maillot de meilleur jeune en poche.
EffectifHernan Aguirre,
Jose Araque,
Nils Eekhoff,
Kevin Inkelaar,
Xianjing Lyu,
Daniel Martinez,
Kevin Rivera
StartlistRésumé Touché par une induration périnéale,
Jason Wilkes (Air China) a été remplacé par
José Araque. Le Néo-Zélandais espère que ce repos forcé lui permettra d'être remis à temps pour participer au
Tour d'Indonésie afin de reprendre le rythme en vue des classiques canadiennes.
Martinez, leur coéquipier et leader, est de retour à la compétition après sa victoire sur le
Tour de Suisse pour se préparer pour la
Vuelta.
Sur la première étape, au sein d'une échappée de 6 hommes où il y avait aussi
Hessmann (Dimension Data) ou encore
Schwarzmann (BORA),
Houle (Astana) enfile le maillot rose de meilleur grimpeur. Cependant, dans une étape aussi plate, c'est un sprint massif qui sacre le premier leader de cette édition 2022,
Fernando Gaviria (Deceuninck), après un sprint très disputé où il a devancé
Kristoff (Katusha) et
Viviani (Gulf Air). Avec aucun de ses adversaires au classement de la montagne dans l'échappée de la deuxième étape,
Houle fait le choix de rester dans le peloton. Les côtes se trouvent d'ailleurs dans la fin de parcours et elles troublent les équipes de sprinteurs. La chasse n'est pas aussi violente qu'il le faudrait.
Viviani a beau dominer ses adversaires sprinteurs, ce n'est que pour jouer la troisième place à cause de deux rescapés qui sont parvenus à garder de l'avance. Le temps entre les deux échappés et le peloton n'est pas comptabilisé mais, avec sa victoire et les bonifications des sprints intermédiaires,
Wisniowski (CCC) prend la première place du classement général provisoire. Piégés une fois, les sprinteurs sont beaucoup plus vigilants et l'écart ne grimpe pas beaucoup sur la troisième étape.
Houle n'a toujours pas à craindre les fuyards pour son maillot. Bloqué dans la trafic,
Gaviria ne peut faire mieux que 5ème tandis que
Kittel (Gulf Air) prend rapidement le dessus sur tout le monde. Certes, l'Allemand faiblit dans les tous derniers mètres mais son avance était telle que
Pedersen (Dimension Data) n'a pu le dépasser.
L'arrivée est loin des hauteurs que peuvent prendre certains cols mais c'est tout de même un rendez-vous pour ceux qui sont intéressés par le classement général. En tout cas, le maillot rose est en danger désormais et
Houle l'a bien compris. Il accompagne les fuyards mais malheureusement, il perd sa tunique dès le premier GPM où
Eversdijk (SEG) passe en tête. Le Néerlandais augmente même son avance quelques kilomètres plus loin. Avec cette lutte pour le maillot de meilleur grimpeur qui a rendu un premier verdict, c'est la montée finale qui intéresse tous les observateurs. Dès son pied,
Powless (Jumbo) replace son leader
Benoot. Dès que le Belge se retrouve dans les premières positions du peloton, il attaque. Il n'a pas perdu du temps, il en prend même sur ses adversaires. A 4 km de l'arrivée, il possède 25 secondes d'avance sur le peloton mené par l'équipe Air China. A la gauche de l'écurie chinoise,
Wellens (Leonidas) et
Van Aert (Astana) imitent leur compatriote. Contrairement au rythme des coéquipiers de
Martinez, le duo Belge parvient à rejoindre l'homme de tête mais c'est quand même
Benoot qui va chercher la victoire et le maillot jaune. Derrière le triplé belge, Air China prend les trois premières places du peloton mais avec une quinzaine de secondes de retard. Malheureusement pour
Eversdijk, il ne parvient pas à prendre la roue de l'échappée de la 5ème étape et voit son maillot filer sur les épaules de
Poljanski (BORA) à la faveur du GPM de 1ère catégorie. Les opportunistes passent à deux de piéger les sprinteurs pour la deuxième fois mais c'est bien un vainqueur issu du sprint massif qui va chercher la victoire.
Pedersen a réussi à faire ce que
Viviani n'avait pas su faire: dépasser les derniers rescapés de l'échappée. Il dépasse sur la ligne le pauvre
Franz (Sunweb) qui doit même se contenter de la 4ème place de cette étape.
Benoot, deuxième, augmente son avance grâce aux bonifications.
Dans la 6ème étape, promise aux puncheurs, le maillot rose change encore d'épaules pour atterir sur celles de
De Marchi (Sunweb). Pendant ce temps,
Küng (Groupama) abandonne sur chute. Néanmoins, il n'est pas le seul à tomber sur cette étape. A 20 km de l'arrivée,
Martinez se retrouve à terre en même temps que
Yates (Mitchelton) et
Carapaz (Movistar). Chez Air China, on se doute que le Colombien ne pourra pas revenir à temps, même s'il se relève très rapidement.
Inkelaar et
Lyu doivent alors se partager le lourd poids de leadership de l'équipe chinoise. Malgré tout,
Martinez recolle au peloton au pied de l'avant-dernière côte de la journée mais il doit encore remonter à l'avant. Une mission bien compliquée après de tels efforts. Et ses adversaires ont bien sentit qu'il y avait une faiblesse à exploiter.
Mohoric (Gulf Air) attaque et le groupe casse. Cette fois-ci,
Martinez ne reviendra pas.
Inkelaar se trouve encore dans le premier groupe, il se permet même de passer en tête du dernier sommet de cette étape au sein d'un groupe de 13 hommes. Il ne reste plus que 2 km de descente pour rejoindre l'arrivée. Au sprint, le Néerlandais ne peut lutter et c'est
Van Aert qui va chercher la victoire devant
Mohoric et
Benoot. Aidé par
Aguirre et
Lyu dans les derniers kilomètres,
Martinez limite la casse en franchissant la ligne en 15ème place. C'est beaucoup mieux que
Yates et
Carapaz impliqués dans le même incident que lui. Le classement général est toujours dominé par les trois mêmes Belges. Alors que le maillot de meilleur grimpeur change encore de propriétaire sur la dernière étape pour finir définitivement sur les épaules de
Skujins (SEG),
Martinez tente à deux reprises de finir en solitaire dans la dernière partie de l'étape. Malheureusement, à chaque fois, il est rappelé à l'ordre par la Deceuninck. Alors qu'une petite cassure rajoute du temps perdu au Colombien et faire perdre le top 10 à
Inkelaar,
Benoot prouve qu'il était sur un nuage cette semaine. Il valide son maillot jaune grâce à une seconde victoire.
Woods (Deceuninck) et
Felline (Groupama) ne peuvent que constater la forme du Belge. Au classement général,
Inkelaar termine 11ème et
Martinez 13ème.
ClassementsRéactions - Daniel Martinez: "Je me sentais vraiment bien, il a fallu que je chute... Je n'avais pas d'objectif précis en venant mais c'est frustrant quand même. Pour le côté réjouissant, il y mon niveau. Les jambes répondent bien et je serais opérationnel dès le début de l'étape."
- Kevin Inkelaar: "Je n'avais pas prévu d'être leader pour le classement général. Je n'ai pas été vigilant sur la dernière étape et j'ai perdu ma place. Je m'en veux car j'aurais vraiment pu tenir, je le sais."
- Franck Bouyer: "La chute de Dany a vraiment mis notre statégie à mal. Mais nous allons positiver en nous disant qu'il aurait pu être blesser. A quelques jours de la Vuelta, ça aurait vraiment été une catastrophe. Perdre du temps sur une course de reprise, c'est finalement un moindre mal. Surtout qu'il arrive quand même à finir dans le top 15. C'est une petite déception pour Kevin la perte de temps sur la dernière étape. Heureusement, ce n'était pas la victoire qu'il jouait. Il aurait simplement pu jouer le maillot de meilleur jeune en restant avec Pogacar mais je ne suis même pas sûr qu'il aurait pu le battre dans la dernière côte."