Norway a écrit:Balmer ou Benoot le 31e coureur
Benoot même si c'est du troll, ça ferait vraiment tout much surtout
Je suis le premier à critiquer INEOS, UAE et autre Jumbo qui empilent les leaders alors que d'autres équipes WT n'ont même plus de quoi aligner deux équipes compétitives en simultanée sur le World Tour (cf mon post sur la DSM dans le rubrique transfert
) mais là la Bora a fait pareil cette année et qui plus est avec aucun grand leader indiscutable au contraire des 3 équipes citées ci-dessus. Qu'il est loin le temps où en montagne tout était censé reposer initialement sur le quator Majka-König-Buchmann-Konrad
(c'était pourtant il n'y a que 4 ans !)
Buchmann, Kelderman, Vlasov, ça se vaut cruellement. Dans une année où les planètes s'aligneraient, on pourrait envisager de retrouver chacun d'entre eux sur le podium d'un Grand Tour mais pas sur la plus haute marche. Sans les taxer d'attentistes, c'est pas non plus le genre de leaders qui ont besoin d'avoir 50 grimpeurs à leur côté et une équipe dédiée sur un GT pour aller chercher leur résultat. Du coup le rôle à donner aux grimpeurs que je vais citer ci dessous me semble flou.
Hindley, Kämna, Grossschartner, Konrad et Higuita sont tous les 5 des bons grimpeurs mais dont les limites en tant que leader sont également connues (un Top 10 quasi assuré s'ils se mettent ça en tête mais pas beaucoup mieux) et qui surtout n'ont pas non plus le profil d'équipier paradoxalement
(Konrad peut être le plus collectif des 5)
Et puis bien sûr, l'énigme Schachmann. Trop bon pour être utilisé en simple larbin mais pas assez pour être promu leader. ça fait 3 ans qu'il est chez Bora mais il n'a toujours pas véritablement trouvé son rôle sur les GTs dans l'équipe.
Bref je trouve l'effectif terriblement et platement homogène. Tout le monde a les références et le potentiel pour se revendiquer leader mais personne n'a l'aura d'un Bernal ou Pogaçar (ou d'un Armstrong/Ullrich en leur temps) pour taper du poing sur la table et dire je vais gagner tel Grand Tour et je veux une équipe acquise à ma cause.
En ce sens le changement de DS n°1 est vraiment le bienvenu. J'espère qu'Aldag contrairement à Poitschke (et moi même comme vous pouvez le voir sur ce post)) aura des idées neuves sur le potentiel et le rôle à donner à chacun de ces coureurs. L'impression que l'effectif ressemble à une Ferrari (sur le papier c'est le meilleur effectif de l'histoire de l'équipe, surtout en terme de grimpeurs) mais il va falloir un très bon pilote pour faire avancer tout ça et aller chercher les résultats de l'incroyable année 2019.
EDIT : même pour les classiques du Nord on se retrouve avec le même soucis. Un excellent groupe très homogène mais sans patron attitré. ça risque de tourner en permanence selon le profil de la course en question : Bennett à San Remo, Schachmann au Ronde s'il y va, Politt à Roubaix, Meeus à Wevelgem, Schelling et DVP sur les semi-classiques
Le groupe fait saliver par contre : Politt, Schachmann, Bennett, Haller, Meeus, Schelling, Van Poppel, Pöstlberger, Walls + Gamper, Mullen, Koch, Archbold et Laas en équipiers de la première heure. Là encore le contraste avec le groupe de flandriens de 2017 (Sagan brothers, Bodnar, Burghardt, Saramontins, Pöstlberger, Schillinger, Selig) est saisissant
Mais évidemment faudra profiter du surnombre pour anticiper et ne pas attendre le money time et le moment ou Van der Poel, Van Aert et Alaf mettront les gaz