Bardet était bien revenu après le Covid, je pense qu'il aurait fait un Tour à la hauteur de celui de 2018 sans sa chute. Il était plutôt dans les temps, je pense au niveau d'un Landa. Mais supérieur à Adam Yates ou Uran, trois coureurs avec qui il était en confrontation durant ses meilleures années.
Cette année, il est reparti "de zéro", avec une nouvelle équipe, un nouveau statut. Sa saison n'est pas médiocre, ni très bonne, elle est plutôt conforme aux attentes autour de lui, même si son Giro fut un peu décevant. Il a manqué de constance et raté le coche sur quelques courses de côte. Ceci dit, il était quand même 5ème avant le chrono final, dans un GT que les organisateurs n'avaient pas tracé pour ses qualités.
Après un Giro éprouvant, avec de la météo difficile, c'est compliqué de bien rebondir et d'être capable d'être de nouveau concentré sur un GT. Bernal a été correct sur sa Vuelta et Almeida a fait une grosse fin de saison. Sinon, Vlasov était un bon ton en-dessous sur la Vuelta, Yates pareil sur ses objectifs. Foss a rapidement disparu malgré ses titres nationaux. Pour le reste, Bardet tout comme Caruso, Carthy, Martin se sont contentés de cibler des étapes et des courses d'un jour. Mais aucun n'a vraiment été protagoniste sur la longueur.
Bardet remporte deux succès en montagne quand même, après une longue disette. Psychologiquement, c'était important. Sur son Tour de Lombardie, il est plus fort que sur son podium à Liège en 2018 qu'il acquiert en opportuniste.
Si on parle de classement UCI, sur sa saison 2018, il avait pris des gros points sur le Mondial parfaitement taillé pour lui. Si on avait eu un mondial similaire cette année, je vos pas pourquoi Raymond n'aurait pas fait bonne figuration. Et s'il avait eu autant de circonstances favorables sur le Lombardie, il aurait très bien pu grappiller quelques gros points.
Dans l'ensemble, je pense qu'il a bien sûr reculé dans la hiérarchie. C'est plutôt normal, il avait atteint son max physique et mental sur ses podiums du TDF, dans un contexte qui lui était plutôt favorable : parcours adapté, "année creuse générationnellement". En 2017 par exemple, bcp de gros leaders étaient sur le Giro. Et depuis, on a eu les deux Slovènes, des jeunes sont en train d'émerger comme Mas, Bernal, Martinez etc.
Je pense qu'un bon nombre de coureurs sont dans une situation similaire voir pire. Je parlais de Landa, Uran précédemment. Simon Yates c'est la même chose. Pour son jumeau, je suis plus réservé, c'est quand même le seul leader qui a préparé la Vuelta. On peut penser à Dumoulin, Quintana, Martin, Pinot, Zakarin dont les situations sont pas meilleurs.
Hamadryas a écrit:Panzer a écrit:Denis71 a écrit:Breizh Arzh a écrit:C'est vraiment typique de l'EPOque actuelle. Parce que si on compare Pogacar à Merckx.........
Or qui dira que le belge était dopé (à part moi, et encore). et je ne parle pas d'Hinault.
Alors on peut lui laisser le bénéfice du doute jusqu'à ce que. Ou alors arrêter de suivre le vélo comme j'ai fait entre 98 et 2008 et comme j'ai peur de recommencer.
C'est vrai qu'on le rappel rarement quand on évoque le canibal mais il a été choppé plusieurs fois par la patrouille !!
Grave. On en fait un foin sur l'affaire Froome et le salbutamol, mais Merckx, c'est vraiment pas mieux en termes de casseroles. Le plus souvent, avec la bienveillance de ces copains / fanboys journalistes Belges, prêts à tout pour protéger leur idole.
Oui, enfin juger les contrôles positifs de Merckx avec le regard modernesur le dopage est complétement anachronique.
À l'époque, c’était considéré comme normal de se doper, ça faisait partie du métier... Certains gars comme Anquetil clamaient haut et fort qu'ils se dopaient et refusaient les contrôles.
D'ailleurs, suite au contrôle positif de Merckx en 69 les coureurs se sont mis en grève et on lui a annulé sa suspension.
Même si le dopage ne changeait pas autant la hiérarchie que les années 90, il y en avait certainement qui en abusaient plus que d'autres. On peut notamment penser au grand grimpeur Luxembourgeois, totalement accro aux amphéts, qui explosait sous la chaleur et pétait le feu dans les mauvaises conditions.
Il y a beaucoup de choses vraiment pas clairs dans son entourage, ses affaires. Ca ne remet pas en cause son statut, ses exploits, ça reste un super champion. Mais je ne pense pas que relativiser tout ce qu'il a fait soit de bon ton
Et plus globalement, comme cela a été rappelé, Eddy a longtemps eu des relations assez sulfureuses avec le peloton des années 90, faisant l'éloge de Ferrari, et en étant le premier défenseur de LA lors de son apogée contre vents et marées, entre autres. Quand le plus grand coureur de tous les temps se porte caution pour un tel coureur, ce n'est pas rien.