1ère étape : Limoges - Limoges, 147 km
2ème étape : St-Léonard-de-Noblat - St-Junien, 172 km
3ème étape : Bellac - Tours, 207 km
4ème étape : Sablé-sur-Sarthe - Sablé-sur-Sarthe, 31 km (CLM par équipes)
5ème étape : Sillé-le-Guillaume - Evreux, 172 km
6ème étape : Les Andelys - Amiens, 158 km
7ème étape : Abbeville - Arenberg, 214 km
8ème étape : Caudry - Lac de l'Eau d'Heure, 148 km
9ème étape : Namur - Bastogne, 191 km
Journée de repos : Luxembourg
10ème étape : Luxembourg - Luxembourg, 37 km (CLM)
11ème étape : Luxembourg - Strasbourg, 207 km
12ème étape : Sélestat - La Planche des Belles Filles, 234 km
13ème étape : Vesoul - Bourg-en-Bresse, 223 km
14ème étape : Bourg-en-Bresse - Rumilly, 146 km
15ème étape : Annecy - Les Saisies, 128 km
Journée de repos : Grenoble
16ème étape : Grenoble - Bagnols-sur-Cèze, 208 km
17ème étape : Bourg-St-Andéol - Mont Aigoual, 191 km
18ème étape : Millau - Revel, 204 km
19ème étape : Foix - Bagnères-de-Luchon, 210 km
20ème étape : Bagnères-de-Luchon - St-Lary-Soulan, 102 km
21ème étape : ?? - Paris, ~100 km
Total d'environ 3 430 km
10 étapes catégorisées "plaine" (mais plusieurs avec des "pièges")
3 étapes "intermédiaire" (pavés, ardennes, moyenne montagne/baroudeurs)
6 étapes "de montagne" (1 Vosges, 2 Alpes, 1 Massif Central, 2 Pyrénées)
2 étapes contre-la-montre (1 par équipes, 1 individuel)
Ces données semblent relativement "classiques".
Encore plus avec l'annonce de l'absence de montagne dans les 11 premières étapes.
Cependant, cette montagne est assez atypique.
D'un côté, le cumul de 31 cols donne une impression de très grande difficulté.
De l'autre, il n'y a que 2 cols hors catégorie.
Ces deux "hors catégories" sont les cols les plus hauts de chaque massif et sont les seuls points au-delà de 1 700 mètres d'altitude (Bisanne et Balès).
L'idée générale étant de tracer un Tour de France sans la haute altitude, tout en restant difficile.
On va voir ça étape par étape :
Grand Départ autour de Limoges et dans le département de la Haute-Vienne. Première étape via les Monts de la Marche et les Monts d'Ambazac notamment, pour un tracé très mal-plat. Rien d'insurmontable pour les coureurs, mais pas de vraie zone plate ou de longue ligne droite. Une tension sera donc là pour le placement. Quant au final, les sprinteurs devraient se jouer le premier maillot jaune. Légère bosse dans le final, mais la "montée" vers la ligne est la même qu'en 2016, avec le match entre Kittel et Coquard.
On parcours plus le sud du département cette fois. Les Monts du Limousin en début d'étape seront là pour les baroudeurs et le maillot à pois. Le reste est dans le même esprit, sans très grande route avec plein de courbes pour gêner le peloton, même si les sprinteurs devraient se jouer l'étape. Un point particulier cependant dans la lutte pour le maillot jaune sera ceux présents devant pour la gagne dans un final avec 1,3 km à 4 % pour finir (assez régulier, max à peine au-dessus des 5 %).
On quitte la Haute-Vienne dans cette 3ème étape et les routes changent radicalement avec de longues lignes droites toutes plates dans la majorité de la course. Cependant, le final ne favorisera pas les sprinteurs dans cette étape "de plaine", puisque la dernière heure reprend les routes du final de Paris-Tours. Si seule la côte de Gaugaine est répertoriée, les autres, sur des petites routes, seront très pénibles pour gérer le rythme et les attaquants pourront s'y faire plaisir. Pas de chemin de vigne au programme cependant, juste encore de quoi perturber un peu les sprinteurs dans leurs premiers jours autour du maillot jaune, sauf si un attaquant leur joue des tours.
Cette fois, il y aura à coup sûr des écarts. Course un peu accidenté, mais pour équipes de rouleurs autour de Sablé-sur-Sarthe. Ce contre-la-montre par équipes pourra venir commencer à établir une hiérarchie entre les favoris à la victoire finale.
Départ au pied d'une bosse et un lancement accidenté, mais dans une étape pour sprinteurs. Plus de piège cette fois, pour la première fois depuis le départ, si ce n'est la descente amenant aux 5,4 derniers kilomètres. Ligne droite finale de 1,7 km pour de légères courbes et une vue de 550 mètres. Celle-ci est quand même relativement étroite par rapport aux habitudes et il faudra être devant tôt.
Encore une fois, départ en bosse avant une course pour sprinteurs. Quelques plateaux pourraient voir des bordures si le vent s'en mêle. Sans ça, course pour sprinteurs avec les 9 derniers kilomètres en zone urbaine, via quelques virages à angle droit, mais sur route très large pour aller chercher la ligne droite finale de 2,6 km depuis le dernier virage, mais de seulement 330 mètres après la dernière des très légères courbes sur la droite dans la succession des boulevards.
Les pavés ! Après un lancement accidenté via quelques bosses (dont un peu de pavé à Saint-Riquier), puis une transition dans le Pas-de-Calais (via un peu de pavé dans le centre de Béthune), les "vrais" pavés se lanceront dans le dernier tiers de l'étape. D'abord celui de la Rosée à Mériginies (700 mètres) pour se lancer tranquillement, avant celui du Nouveau Monde à Bersée (1 700 mètres). Juste de quoi tâter le terrain avant d'aller chercher Marchiennes et le pavé de l'ange gardien (500 mètres). On aura ensuite du plus long et du très lourd avec l'enchaînement de Warlaing à Sars-et-Rosières (deux foix 2 400 mètres), puis celui de Bousignies à Millonfosse (1 400 mètres) avant l'interminable pavé de Wandignies-Hamage (3 700 mètres) pour aller ensuite finir à Haveluy (2 500 mètres). Total de 8 secteurs pavés pour "seulement" 15,3 kilomètres pavés cumulés. Mais de quoi quand même faire du dégât sur ces routes là.
Retour à une course pour sprinteurs, mais sur un terrain très mal-plat via notamment les environs des Lacs de l'Eau d'Heure dont ont fait le tour dans le final. Les relances et les petites bosses n'avantageront pas le peloton dans cette courte étape. À noter une dernière courte rampe jusqu'à 100 mètres de la ligne d'arrivée.
Maintenant en Belgique, voici une étape des Ardennes en général et des "murs" en particulier, via notamment Monty, Huy et Stockeu. On prend aussi le Rosier pour la forme, avant un final en montagnes russes vers Houffalize. Là, on prendra l'étroite montée de la rue du Panorama, avec du 14 % au pied, pour redescendre par la rue Ste-Anne avant de prendre le "mur" de St-Roch, avec un maximum de 16 %. Des puncheurs pourraient durcir avant et sortir dans ce mur. Sinon, les baroudeurs prendront le large car peu de sprinteurs survivront à tout cela. À noter que le bourrinage dans le mur ne suffira pas et qu'il faudra être fin tacticien avec la ligne droite de 12 kilomètres entre Houffalize et Bastogne.
Après la journée de repos, le Luxembourg propose l'unique contre-la-montre individuel de l'épreuve. De quoi remodeler le général après des éventuelles cassures sur le plat et surtout le chrono par équipes, les pavés et les bosses. Le tracé est très très très accidenté, avec plusieurs fois de la pente très raide. De quoi mettre les costauds en avant et lancer encore un peu plus la "vraie" lutte pour le maillot jaune.
Course pour sprinteurs avant la montagne. Pas de piège, pas de bosse. Juste de la vigilence dans le final urbain, comme dans toute arrivée dans une grande agglomération. Ligne droite finale Avenue des Vosges longue de 600 mètres.
Début de la montagne à La Planche des Belles Filles, c'est devenu une habitude. Pour la victoire d'étape et pour les favoris, tout se concentrera sur le final en mode "Super Planche". Mais le ressenti et l'élimination progressive par l'arrière seront fortement impactés par cette étape cumulant 3 données maximales dans ce Tour de France : 234 kilomètres, 11 ascensions et 5 600 mètres de dénivelé positif !
Quelques bosses, du dénivelé et la lourdeur des jambes de la veille, mais sans ça, une étape de transition pour sprinteurs. Final très favorable au peloton avec 10 kilomètres de ligne droite, avant une large courbe sur la droite et une légère sur la gauche menant à la flamme rouge, pour un angle droit large et progressif et une dernière courbe sur la gauche avant la ligne d'arrivée.
Entrée dans les Alpes par le Jura avec une étape relativement courte, mais cumulant environ 4 000 mètres de dénivelé via quelques cols pentus, comme la Biche, la portion vers le Grand Colombier (attention à la descente !) et le Clergeon. De quoi lancer mettre du grimpeur à l'avant avec de belles pentes si les grimpeurs osent les utiliser.
Enchaînement dans ce weekend des Alpes avec très vite la Forclaz et ses derniers gros kilomètres, puis l'enchaînement Croix-Fry - Aravis avant la boucle finale, dans une étape d'encore 4 000 mètres de dénivelé positif malgré la courte distance. Le final atypique verra la course monter les Saisies par l'inhabituel versant de Crest-Voland (plus pentu que son homologue de Notre-Dame-de-Bellecombe, pour franchir le col et le descente sur la route "normale", pour ensuite aller monter Bisanne et un sommet à 4 kilomètres de l'arrivée. Là, 2 kilomètres de descente avant de revenir pour les 1 500 derniers mètres dans la station des Saisies et aller arriver au col éponyme et "monter" sur ces 1 500 mètres ce qui avait été descendu une heure plus tôt.
Journée de repos à Grenoble, puis reprise avec une étape toute plate. Une sacré bosse est quand même mis au départ et pourrait permettre à l'échappée de creuser beaucoup de temps sur le peloton, qui ne pourra pas y rouler vite sous peine d'y perdre ses sprinteurs. Il faudra ensuite un gros travail des sprinteurs dans toute la vallée de l'Isère et du Rhône dans leur dernière occasion avant Paris. Et aussi, attention au vent, qui a déjà mis à mal le peloton dans la zone autour du final (plusieurs virages à angle droit entre des portions dégagées ont été volontairement mises dans le final pour amplifier le bazar quelque soit le sens du vent.
La seule "course de côte" de l'épreuve n'en est pas une, avec quelques petites routes vallonnées (notamment le départ reprenant le tracé du contre-la-montre de 2016) et les baroudeurs pourront prendre le large. Les grimpeurs n'auront pas à gâcher le col de la Lusette, car ils n'auront plus d'occasion similaire pour conclure dans la foulée, même s'il reste encore la portion moins pentue vers la ligne d'arrivée.
Transition pour baroudeurs, que dire de plus ? On va quand même faire l'effort, avec quelques cols pour s'assurer que le peloton ne contrôle pas trop, ceux-ci loin de l'arrivée pour permettre à un maximum de coureurs de tenir et le tout avec St-Ferréol dans le final, comme avant chaque arrivée à Revel, histoire de dynamiter le groupe de tête.
Tapponne qui se cache dans cette entrée dans les Pyrénées, avec 210 kilomètres et 7 difficultés pour environ 5 200 mètres de dénivelé positif. Un gros morceau d'usure progressive avant (sauf si ça ressort dans Menté), une course des favoris dans le long et difficile Port de Balès, tant par sa montée que sa descente. Derrière la lutte des favoris pour le maillot jaune, une lutte des baroudeurs-grimpeurs pour l'étape et le maillot à pois n'est pas à exclure.
Format sprint à la veille de Paris pour en finir avec la montagne. Petit concentré de cols avec 3 300 mètres de dénivelé positif en 90 kilomètres. On monte Peyresourde, Azet, Ancizan sans transition, pour revenir sur l'Aspin et le final de son versant nord/ouest avec la seule partie vraiment dure, pour enchaîner avec la raide et inédite côte de Lançon. De quoi s'en donner à coeur joie pour les grimpeurs, pouvant passer à l'offensive à tout moment. À noter que ce tracé fait une grande boucle autour de Bazus-Aure et qu'une portion de 700 mètres sera empruntée à reprise. À noter également les 6 derniers kilomètres en léger faux-plat montant, pour ajouter un petit côté "dramatique" avec des poursuites et ou des dernières attaques sur le plat pour finir d'établir le classement général.
La dernière étape du Tour passe par une bosse ou deux avant le circuit final. Classique.