Basé sur les rumeurs folles (et infondées ?) des derniers jours, sur un Tour 2024 qui partirait d'Italie pour arriver hors de Paris, j'ai voulu tracer un Tour alternatif.
Je garde comme base Florence et le départ en Italie, avec la contrainte "réaliste" de ne pas y rester plus de 3 jours.
Ensuite, sur le territoire Français, j'ai voulu passer par les plus grandes villes hors Paris, pour un départ ou une arrivée. Ainsi, dans l'ordre du tracé on a Nice, Marseille, Montpellier, Toulouse, Bordeaux, Nantes, Lyon, Strasbourg et Lille.
Quant au lieu final, je voulais un endroit "mythique" et j'ai opté pour le vélodrome de Roubaix. Quitte à y avoir un final spécial, ça se fait par des pavés à la veille de l'arrivée et un contre-la-montre final.
Pour le reste du tracé, le choix a été fait des Pyrénées en premiers et des Alpes ensuite. L'ensemble montagneux est bref, mais dense : 20 cols en 5 étapes (8 autres cols sont sur le reste du trajet).
La haute montagne clos la 2ème semaine, mais on garde quelques tracés difficiles en 3ème semaine.
Aussi, un réflexion générale sur la longueur des étapes a été faite. Certains sont brèves, d'autres sont longues : 4 étapes en ligne de moins de 150 km et 4 de plus de 220 km.
Les sprinteurs perdent leur grand final, mais ils ont deux jours pour le jaune en compensation, avant une lutte ouverte pour le vert, entre sprints classiques, sprints après étapes difficiles et étapes intermédiaires.
Pour le maillot à pois, quelques petits cols animeront les étapes de transition.
Pour le maillot jaune, la structure atypique du tracé, surtout sa 3ème semaine, pourra rendre le contrôle de la course compliqué. Aussi, le changement de lieu final a servi de prétexte à caler un contre-la-montre le dernier jour, mais avec quand même une "récompense" pour le lieu d'arrivée.
1ère étape : Firenze - Pisa, 104.9 km
2ème étape : Lucca - Genova, 184.6 km
3ème étape : Savona - Nice, 172.8 km
4ème étape : Marseille - Montpellier, 161.6 km
5ème étape : Pézenas - Toulouse, 240.3 km
6ème étape : Carbonne - Luchon, 234.5 km
7ème étape : Luchon - Luz-Ardiden, 126.8 km
8ème étape : Pau - Marmande, 176.3 km
9ème étape : Bordeaux - Bordeaux, 24.5 km (CLM)
Journée de repos : transfert de Bordeaux à Nantes
10ème étape : Nantes - Tours, 213.2 km
11ème étape : Chenonceaux - Montluçon, 197.6 km
12ème étape : Clermont-Ferrand - Lyon, 204.4 km
13ème étape : Vienne - L'Alpe d'Huez, 145.6 km
14ème étape : Le Bourg d'Oisans - Valmorel, 165.9 km
15ème étape : Aime - Beaufort, 116.7 km
Journée de repos : département de Savoie
16ème étape : Albertville - Besançon, 251.5 km
17ème étape : Belfort - St-Dié-des-Vosges, 158.0 km
18ème étape : Strasbourg - Metz, 224.6 km
19ème étape : Verdun - Sedan, 218.8 km
20ème étape : Fourmies - Seclin, 138.2 km
21ème étape : Lille - Roubaix, 28.7 km (CLM)
Total de 3 488.5 km
Moyenne journalière de 161.1 km
52.2 km de contre-la-montre individuels répartis en 2 étapes.
Moyenne journalière de 180.8 km par étape en ligne.
8 étapes de plaine (4 en première semaine, 2 dans chacune des autres)
6 étapes intermédiaires (pavés, accidenté, moyenne montagne, ...)
5 étapes de haute montagne (dont 3 arrivées en altitude)
2 étapes contre-la-montre (fin de première et de troisième semaine)
Passages à l'étranger :
2 jours en Italie, puis la majorité du 3ème, avant d'entrer en France.
Bref passage en Suisse (Genève) lors de la 16ème étape.
28 cols répertoriés dans le Grand Prix de la Montagne :
8 en hors catégorie
10 en 1ère catégorie
10 en 2ème catégorie
Points doublés lors de l'arrivée à L'Alpe d'Huez
Sommet du Tour : Col du Tourmalet (7ème étape)
Sommet des Alpes : Col de la Croix-de-Fer (14ème étape)
1ère étape
Le Grand Départ est donc Italien. La ville de Florence accueille les festivités dans les jours qui précèdent, et un long défilé fictif. L'étape en elle-même voit un départ avec quelques côtes pour les baroudeurs et le maillot à pois. Ensuite, cela reste très plat et les équipes de sprinteurs devraient savoir contrôler la course vers un sprint massif après une belle ligne droite finale. À défaut de leur étape de Paris, les sprinteurs auront le maillot jaune.
2ème étape
On repart sur une autre étape pouvant sourire aux sprinteurs, tant pour la gagne que pour le maillot jaune, mais tous ne seront peut-être pas de la partie. En effet, le tracé est bien accidenté le long de la Mer Tyrrhénienne avec notamment le Passo del Bracco. Quelques baroudeurs pourraient tirer profit du parcours pour jouer leur carte, bien au-delà du simple maillot à pois. Les sprinteurs complets restent cependant les favoris.
3ème étape
On reste sur la Riviera en direction de la France avec la reprise du final de Milan-Sanremo, via les capi, puis la Cipressa et le Poggio, pour le sprint intermédiaire placé de façon honorifique dans la Via Roma. Un peu plus loin, l'arrivée en France voit les coureurs contourner Monaco par l'arrière-pays. Les puncheurs y auront un bon terrain pour passer à l'attaque, notamment avec le final pentu du col d'Eze. Quant au final, il a lieu sur la Promenade des Anglais.
4ème étape
Après une étape pour coureurs costauds, on revient à un tracé pour sprinteurs, sauf si le vent s'en mêle dans le Languedoc. Sauf petit risque de bordures, la seule bosse est en sortie directe de Marseille et n'a rien d'insurmontable. Une petite perturbation sportive a été mise avec le sprint intermédiaire à une petite vingtaine de kilomètres de l'arrivée.
5ème étape
Changement radical de terrain avec un premier col en légère altitude et surtout de la longueur. Un tracé de classique est proposé aux coureurs, avec un enchaînement de petites côtes dans le final. Les petites routes et la pente seront présentes, même si parfois sur des distances brèves. De quoi bien animer la course et secouer le peloton. Des coureurs peu vigilents pourraient être piégés. Les équipiers s'useront.
6ème étape
Enchaînement dans l'usure, dans une course qui ne se veut pas animer de loin, mais venir taper dans les jambes avec 4 cols préliminaires en vue du Port de Balès, juge de paix de cette étape et premier col hors catégorie de l'épreuve. Sa montée et sa descente auront un rôle majeur et les grimpeurs pourront s'y tester.
7ème étape
On passe à quelque chose de plus bref, mais de plus intense, avec 5 cols et près de 5 000 mètres de dénivelé positif via Peyresourde, Azet, Ancizan, Tourmalet et Luz-Ardiden. Les écarts sauront être importants. Les coureurs en méforme perdront gros. Un leader costaud pourrait choisir d'assomer l'épreuve.
8ème étape
Simple étape de transition pour les sprinteurs. Pas grand-chose de plus à dire, si ce n'est le passage "touristique" par la chapelle Notre Dame des Cyclistes. Après plusieurs jours compliqués, les sprinteurs retrouvent une étape à leur convenance.
9ème étape
La première semaine s'achève dans les rues de Bordeaux avec un contre-la-montre individuel d'une petite demi-heure. Le tracé est plat et on a plusieurs bonnes lignes droites dans des avenues et sur les quais entre quelques relancent. Pour une facilité logistique, le départ et l'arrivée sont dans le quartier du Lac, dont on fait le tour dans le final. Cela fera bouger un peu la hiérarchie au général et replacera les rouleurs un peu.
Journée de repos
La première pause dans la course permettra à la caravane de relier Bordeaux à Nantes, d'où on repartira pour la deuxième semaine.
10ème étape
Le tracé est globalement plat et l'étape est pour sprinteurs, mais pour la forme deux côtes pourront motiver quelques baroudeurs en quête de primes. Après avoir remonté la Loire toute la journée, le final sera légèrement tendu par le passage des côtes de Beau Soleil et de l'Epan, avec quelques routes étroites. Ensuite, le final classique dans Tours vers l'Avenue de Grammont.
11ème étape
On repart sur quelque chose de légèrement moins plat, mais cela ne gênera pas non-plus les sprinteurs, dans leur dernière chance de la semaine. Sauf le cadre particulier du départ fictif devant le château de Chenonceaux, pas grand-chose à dire sur cette étape de transition.
12ème étape
Variante de l'étape de 2020 qui reprend quelques idées, mais qui densifie les difficultés. Ainsi, le Col de Béal est pris par un versant plus long et on rajoute quelques côtes avant le diptyque final de La Duchère et de La Croix-Rousse. Une belle étape pour les baroudeurs en perspective.
13ème étape
On entre dans les Alpes pour tout le weekend et on se lance sur une simple course de côte. Peu d'artifices car ce n'est pas nécessaire vu ce par quoi on termine. Les 21 lacets permettront aux grimpeurs de s'exprimer. Sur cette montée sèche, on verra si la hiérarchie des Pyrénées se confirme.
14ème étape
L'étape reine des Alpes cumule d'abord deux grands cols célèbres et difficiles, avec l'irrégulière Croix-de-Fer et la régulière Madeleine. Après coup, le final est inédit par la montée de Grand Naves, aux premiers kilomètres bien raides, avant une autre ultime montée irrégulière vers la station de Valmorel. Le tout sans transition dans ce final vers la dernière arrivée en altitude.
15ème étape
14 juillet et fin de la haute montagne avec un départ à froid par l'inédite montée très difficile du Sauget (un Mortirolo Français ?) avant d'enchaîner avec la montée des Arcs par le versant de Peisey, puis le long Cormet de Roselend, la côte des Villes et la côte de Hauteluce. Plusieurs stratégies pourront être mise en place sur ce tracé. Les audacieux pourront en mettre de partout dès le départ. Sinon le final offre diverses opportunités d'attaques. Le tout dans une étape "sprint" pour finir la semaine.
Journée de repos
Après 3 jours dans les Alpes, repos à Albertville, d'où on repartira pour la dernière semaine.
16ème étape
Techniquement classée en plaine pour son absence de difficulté dans le final, cette étape restera néanmoins compliquée à gérer, entre sa distance (c'est la plus longue étape de la course) et ses cols (le Tamié au début de l'étape et la Faucille en son milieu). Les baroudeurs pourraient en profiter, mais les sprinteurs auront à coeur de se remontrer après quelques jours discrets. Par le sprint pour l'échappée, la lutte pour la maillot vert se relancera bien.
17ème étape
On a quitté la haute montagne définitivement en deuxième semaine, mais pas la montagne tout court. Par les Vosges, le Grand Ballon et 4 petits cols s'enchaînent et présentent de la belle pente pour permettre à ceux qui le souhaitent de bouger dans le peloton. Si personne n'ose, cette étape restera quelque chose d'animé pour les baroudeurs.
18ème étape
Cette étape est la dernière où la différence pourra se faire par la pente, avec 5 petits murs dans le final de l'étape dans la vallée de la Moselle. Les routes étroites et escarpées alterneront avec les rives plates et larges. On pourra faire exploser le peloton dans n'importe quelle côte dès qu'on décide de le faire, mais il faudra ensuite gérer ce qui reste. Le planification collective en mettant des équipiers dans l'échappée pourra avoir son rôle.
19ème étape
Transition pour calmer tout le peloton. Cette étape sera la dernière pour les sprinteurs. De Verdun à Sedan, on fait un détour par Reims, pas tant pour un triptque important de l'histoire de France, mais pour allonger un peu la course et la rendre incertaine avec la fatigue des 3 semaines de courses. Dans ce but aussi, on va prendre quelques petites routes dans le final, sans pour autant chercher de grosse côte non-plus. Si le peloton prend le dessus, le final sur une longue ligne droite pourra amener un beau dernier sprint.
20ème étape
Le département du Nord, terre de cyclisme, accueille le weekend final du Tour. On s'élance de Fourmies et on passe par le village de Jean-Marie Leblanc avant d'aller chercher 13 secteurs pavés cumulant 24,5 km. Les étoiles ont été partiellement étirées pour mieux différencier les secteurs (sans ça on serait juste de 2 à 4). Les plus longs sont au coeur de l'étape et on n'a que deux secteurs courts dans les 20 derniers kilomètres et plus aucun dans les 10. La nervosité se fera sentir et on vivra un belle étape avec la tension sur les pavés pendant deux bonnes heures. La course pourrait s'y jouer et les efforts dans le final asphalté pourra donner un côté dramatique à des courses-poursuites.
21ème étape
On termine la course par un contre-la-montre. Le départ est sur l'esplanade devant la citadelle de Lille avant d'aller prendre quelques rues pavées du Vieux-Lille. Cela secouera un peu, mais cela reste du beau pavé. Ensuite, quelques boulevards plus longs et un passage purement télégénique sous la Porte de Paris, avant d'aller chercher la Grand'Place pour le premier intermédiaire. La partie technique va alors radicalement changer en prenant le Grand Boulevard en direction de Tourcoing, pour de la très longue ligne droite où il faudra purement et simplement envoyer les Watt. On retrouve ensuite un tracé plus urbain où la technique aura son importance Roubaix et son centre. Quant au final, il amène les coureurs vers le vélodrome de Roubaix, avec un passage pour la forme sur les beaux pavés de l'Espace Crupelandt avant d'aller chercher la piste pour en faire juste un demi-tour vers la ligne d'arrivée et ainsi clore le Tour de France dans un lieu mythique du cyclisme que les coureurs pourront savourer.