Tracé voulu pour un rapide crescendo des difficultés et peu d'étapes "pour sprinteurs" en S1 avec des équipiers bien en formes.
La montagne arrive vite (fin de S1) et s'enchaîne avec un début de S2 avec l'unique chrono individuel, qui est bien long. L'ensemble de ce bloc permettra d'avoir déjà un général bien établi.
La fin de S2 et le début de la S3 est le "bloc sprinteurs", mais avec des étapes cumulant ponctuellement plusieurs pièges, le tout avec un début de cumul accumulé pour faire en sorte d'éviter autant que possible les 4x4.
La course s'achève par un bloc de 3 étapes Pyrénéennes pour un retour à la montagne après près de 2 semaines sans col, avec un triptyque course de côte pure, grosse étape de montagne et final sprint pour attaquants.
Par ailleurs, si l'étape reine est dans le final, la longue coupure entre Alpes et Pyrénées peut laisser espérer que tous ne se contentent pas de se regarder par crainte d'une éventuelle défaillance, vu que la plaine s'intercale entre les massifs. Mais même si c'était le cas, les étapes ont été tracées pour avoir toutes leur intérêt pour le gain du jour et au moins la possibilité de bouger un peu les positions au général (avec donc des petits écarts et des changements pour en préservant un "suspense").
1ère étape : Roubaix - Villeneuve-d'Ascq, 129 km
2ème étape : Villeneuve-d'Ascq - Denain, 121 km
3ème étape : Maroilles - Fourmies (CLM par équipes), 32 km
4ème étape : St-Quentin - Châlons-en-Champagne, 182 km
5ème étape : Bar-le-Duc - Langres, 188 km
6ème étape : Dijon - Nantua, 176 km
7ème étape : St-Julien-en-Genevois - St-Jean-de-Maurienne, 189 km
8ème étape : St-Jean-de-Maurienne - Gap, 201 km
9ème étape : Gap - Die, 187 km
Repos : Drôme
10ème étape : Livron-sur-Drôme - Valence (CLM), 51 km
11ème étape : Valence - St-Etienne, 152 km
12ème étape : Montbrison - Montluçon, 209 km
13ème étape : St-Amand-Montrond - Tours, 197 km
14ème étape : Le Mans - Alençon, 152 km
15ème étape : Avranches - Pornic, 268 km
Repos : Vendée
16ème étape : Challans - Fontenay-le-Compte, 155 km
17ème étape : Niort - Libourne, 180 km
18ème étape : Langon - Pierre-St-Martin, 221 km
19ème étape : Pau - Col du Portet, 197 km
20ème étape : Loudenvielle - St-Girons, 98 km
21ème étape : ?? - Paris, 115 km
Total de 3 400 km
8 étapes de plaine (dont seulement 2 en première semaine)
5 étapes "intermédiaires" (pavés, accidentée, moyenne montagne)
6 étapes de montagne (3 dans les Alpes, 3 dans les Pyrnées)
2 étapes contre-la-montre (un par équipes, un individuel)
Total de 26 cols, dont 6 classés "hors catégorie" (3 dans chaque massif)
Première étape avec une boucle dans les Monts des Flandres pour proposer aux baroudeurs une petite bagarre pour le premier maillot à pois. Le reste est facilement gérable par les équipes de sprinteurs avec de belles lignes droites menant à Lille. La traversée de la ville se fait par des boulevards majoritairement, même si quelques passages pourraient être piégeux, avant un final légèrement montant pour arriver devant le Stade Pierre Mauroy, comme en 2014.
On enchaîne avec une étape courte, remplie de pavés. Sans pavé, on passe devant l'Arbre pour se mettre dans l'ambiance. L'approche des premiers vers Orchies se fait après une longue ligne droite menant à la ville, puis plusieurs ronds-points pour étirer, avant d'enchaîner avec le long d'Auchy à Bersée, puis la partie pratiquable de Mons-en-Pévèle, combinée avec le secteur du cimetière, puis celui de Gorguechon. Transition calme avec un pavé à Flines avant de reprendre le dur avec l'enchaînement de Warlaing à Sars-et-Rosières, puis le pavé de Bousignies à Millonfosse, le Pont-Gibus et Haveluy. Un gros morceau avec du pavé pas forcément beau pour en mettre de partout. Ensuite, phase de gestion avec des zones urbaines et un dernier pavé à Abscon, avant de recoller au final du GP de Denain. Total de près de 23 km pavés.
Troisième et dernière étape dans le département du Nord avec un contre-la-montre par équipes en montagnes russes. On ne monte jamais plus d'un kilomètres, mais aucune portion plane sur les lignes droites du tracé qui va recoller à la fin du circuit du GP de Fourmies. De quoi bouger un peu la hiérarchie des pavés et continuer à faire quelques écarts au général.
Si le final est bien longiligne et linéaire et favorisera les équipes de sprinteurs, il y a de quoi mettre le bazar sur le Chemin des Dames si le vent s'en mêle ou dans la côte de Mutigny (empruntée dans l'étape d'Epernay sur le Tour 2019) avec une route étroite et de la pente. Si le sprint reste le plus probable, il ne sera peut-être pas avec tout le monde.
Tracé plus conventionnel avec une boucle "historique" par la Voie Sacrée en début d'étape. Le final va volontairement tournicoter pour chercher des petites côtes et des petites routes avant un enchaînement de deux petits murs vers Langres, avec à chaque fois de la pente bien au-delà des 10 %, surtout dans la première des deux bosses vers Langres. Un final pour puncheurs avec encore de petits écarts à prévoir entre les tous premiers.
Approche toute plate de la montagne avant les contreforts du Berthiand qui sera le premier col du parcours. La pente y est raide, surtout au pied, et les premières défaillances pourraient survenir chez les favoris si le tempo y est soutenu. Une victoire des baroudeurs n'est pas à écarter, ni le fait qu'un d'entre eux s'empare du maillot jaune.
Véritable entrée dans les Alpes cette fois, mais avec volontairement quelque chose de plus ouvert pour les baroudeurs. Le départ par la Croisette ne permettra pas un contrôle rapide du peloton, ou alors au pris d'un fort écrémage d'entrée. Cela pourrait se calmer ensuite, mais le Semnoz continuera à user les organismes. Le final est bien orienté "mouvement pour baroudeurs". Les Lacets de Montvernier pourraient voir un peu de mouvement chez les favoris. Là encore, l'idée est de bouger un peu le général autour d'eux (même si le maillot jaune pourrait, encore, être aux baroudeurs).
Course reine des Alpes avec de la montagne tôt et une version "upgradée" de celle bien animée du Tour 2003. Le Galibier et l'Izoard d'entrée raviront les candidats au maillot à pois, mais permettraient aussi à des audacieux de tout faire sauter. Quoique'il en soit, avec une part d'usure supplémentaire par ces cols mythiques sur le travé, le final bien accidenté sera piégeux, avec notamment une côte de St-Apollinaire bien plus ardue que les chiffres ne l'indiquent, puis la côte de la Rochette et sa fameuse descente avec des moments si particuliers en 2003 ou en 2015.
Sortie légère des Alpes pour les baroudeurs avec plusieurs petits cols. On aura quand même des passages bien raides dans la Chaudière et Pennes, ce qui pourrait permettre à quelques audacieux de bouger ou de faire de la sélection. Pas une journée de "repos" quoiqu'il arrive, même si l'échappée matinale termine largement devant. Pour densifier le départ, on commence par une bosse non-référencée et le sprint intermédiaire est tôt.
Après le repos, reprise par un contre-la-montre d'environ une heure. Quelques passages accidentés dans la première moitié avant un tracé plus bourrin ensuite. Alternance entre moments où il faut être adroit et bien jouer du braquet et d'autres où il faut envoyer les Watt. Un beau chrono pour spécialistes.
On enchaîne avec un morceau pour baroudeurs avec la République en milieu d'étape et le "mur" d'Aurec-sur-Loire qui aura un rôle primordial pour déterminer celui qui lèvera les bras sur le Cours Fauriel. Du côté des favoris, un coureur offensif ou une équipe voulant densifier la course peuvent faire exploser le peloton dans le Mur d'Aurec et y lancer une belle course.
Simple 4x4. On fait même une petite boucle autour de Montluçon pour avoir un final plus plat. Sauf bordures, ce sera une étape calme pour sprinteurs, qui n'en ont pas eu beaucoup jusque là.
Enchaînement similaire a priori, mais dans des zones un peu plus "à bordure" et surtout le final sera bien piégeux, reprenant l'ancien final de Paris-Tours avec ses côtes de Crochu, de Beau Soleil et de l'Epan avant d'aborder l'Avenue de Grammont, pour donner un peu plus de chances aux attaquants, qu'ils soient matinaux ou tardifs, face aux équipiers des sprinteurs.
Cette fois, un sprinteur devra être complet pour aller gagner l'étape. Si on a 10 km plats pour finir, le contenu de l'étape autour d'Alençon pourra permettre une belle performance de baroudeurs matinaux ou d'audacieux puncheurs. Le final promet d'être animé, quelqu'en soit la conclusion.
On termine la deuxième semaine avec l'étape la plus longue de la course et la course la plus longue de l'année après Milan-Sanremo. Long tracé avec une boucle sur les terres de Daniel Mengeas et de la Polynormande au départ, avant de traverser une partie de la Bretagne. Si c'est mal-plat, le peloton pourra gérer l'échappée facilement, mais les équipiers qui auraient déjà beaucoup donner les jours précédents auront un travail très très long à accomplir. Et pour dynamiter tout ça, un passage par le Pont-de-Saint-Nazaire, toujours très exposé au vent, créera à coup sûr quelques cassures dans le peloton. Si les sprinteurs devront y être bien vigilents pour espérer jouer l'étape, les favoris du général devront aussi l'être, ce qui promet un final bien tendu et une grosse dernière demi-heure bien intense.
Reprise 100 % Vendéenne après le dernier repos. Le final mal-plat avec quelques petites routes a été choisi pour mettre à mal la gestion du peloton par les sprinteurs. Les restent nettement favoris, mais en 3ème semaine, sait-on jamais.
Cette fois, un pur 4x4 avant la montagne. Le premier sprint intermédiaire est placé très tôt pour motiver les sprinteurs à contrôler au départ et offrir ainsi une grande répétition plus de 3 heures avant le grand sprint. De quoi avoir une étape décisive vers le maillot vert.
Quelques bosses vers le final, mais 200 kilomètres sans réelle difficulté avant une pure course de côte. Vers Labays, la pente fera très mal avec ses pourcentages et son irrégularité. La suite vers le Soudet est plus roulante et forcera à mettre en route plus tôt, avant de remonter un peu vers l'arrivée. Comme dans le Tour 2015, on peut y espérer de gros écarts et quelques surprise, après près de 2 semaines sans col.
Voilà le très très gros morceau. Il approche les 6 000 mètres de dénivelé positif et sera probablement une des plus difficiles étapes de l'histoire du Tour. Les baroudeurs s'y joueront le maillot à pois alors que le peloton s'usera petit à petit avant un gros match final dans la montée finale. Les écarts pourront y être très conséquents.
La dernière étape est faite pour que des audacieux non-contents de leur place finale en profitent. C'est court, on reprendra tard après la difficile étape de la veille. On commence, à froid, par Peyresourde, avant surtout le diptyque Menté-Portet d'Aspet par leur versant le plus difficile. Après un mouvement initial dès le départ, cela devrait ressortir dans Menté puis être agité sur la terrible pente du Portet d'Aspet. Le final peut sembler long, mais avec un long faux-plat descendant, on y roulera très très vite. On y aura une phase de gestion intéressante des écarts, selon ce qui reste en énergie à chacun après un massif dense et un long Tour.
Le final à Paris reste classique. Peut-être une ou deux côtes pour la forme avant le circuit final.
Avec une distance de 115 kilomètres, cela donne un total tout rond de 3 400 kilomètres, dans les tendances "actuelles".