Tiens, je me disais bien que les prophètes des tracés, qui répètent encore et encore qu'il n'y a qu'un seul schéma possible, avaient un bon de sortie après les Pyrénées
Le problème cette année ne venait pas du tracé majoritairement, mais du fait que Pogacar est 35 jambes au dessus de tout le monde. Tout les autres favoris et gros outsiders (Roglic, Haig, Porte, Lopez, Thomas, etc...) ont été affaiblis. Il ne restait plus que Pogacar et Carapaz, en sachant que l'Equatorien était moins fort que le Slovène.
Si on reprend depuis le début, on a eu une étape à Mur-de-Bretagne sympa, mais Darth continuera à spéculer que les bonifs ne servent à rien. L'étape du Creusot fût intéressante, mais finalement pas tant d'écarts que ça entre les favoris à la victoire finale, elle à surtout laissé des traces dans l'étape suivante, où Pogacar fusille tout le monde sur les deux étapes, alors que c'est Carapaz qui a tenté le mouvement de loin en premier.
Par la suite, c'était un jeu mental. Au Ventoux, personne n'ose vraimant attaquer jusqu'à Vingegaard, qui distance Pogacar. Les autres se disent qu'il y a moyen qu'il craque, ils retentent en Andorre, Pogacar était tellement facile qu'il aurait même pu les lâchers. A ce moment là, c'était sur que personne n'allait tenter.
Puis dans le Tourmalet, qui va attaquer ? Pogacar a 5 minutes d'avances, Vingegaard est 2e et sait qu'il ne peut pas faire mieux. Le seul qui avait vraimant intérêt à attaquer était Carapaz, qui n'avait peut-être tout simplement pas envie de se reprendre un contre comme dans les Alpes.
Au final, les Alpes était en dessus de ce qui était espérer, et ça n'a pas été énormément mis en avant, du moins, moins que le fait que les Pyrénées étaient globalement décevantes, et encore : à Quillan, on a eu une belle course pour baroudeur comme à Saint-Gaudens, comme prévu. A Andorre, il y a eu des attaques dans Beixialis, et au Portet, ça part dans la dernière montée relativement loin (je rappelle que l'année dernière, c'était un sprint à 15 au GC et ça avait explosé qu'à 3km du sommet de la Loze). Finalement, la seule déception fût Luz-Ardiden, mais avec les écarts fait, c'était à prévoir. Si Pogacar n'avait que 30 secondes d'avances, ça n'aurait pas été la même course.
Finalement, Tourette n'a pas complètement tord, les coureurs et le scénario du Tour font la course. Pour conclure, je rappelle qu'en 2019, c'était justement la défense de "si Alaf n'était pas en jaune, on aurait pas eu le scénario de fou dans les deux premières étapes Alpestre" qui a amené la plupart à critiquer le parcours de 2019, mais qu'ici, c'est le parcours et pas le scénario qui a rendu les Pyrénées globalement décevantes.