L'objectif était de proposer une course pouvant préparer les coureurs pour les objectifs de fin de saison. Dans l'hypothèse que le tracé proposé ici est celui de 2020, il faut donc préparer les coureurs pour le mondial difficile de Martigny et les classiques italiennes, et donc proposer un parcours pour puncheurs grimpeurs, avec des difficultés clés de 3-4 km. Autre point important, j'ai tenu à ce que toutes les étapes soient bien différentes les unes des autres.
Étape 1 : Inverness > Dundee, 214 km, GPXLa première étape se déroulera intégralement en Écosse. A priori les sprinteurs sont favoris, mais quelques côtes disséminées sur le parcours et comportant parfois des passages bien raides peuvent permettre à quelques attaquants de surprendre le peloton, surtout avec cette dernière partie d'étape qui sera très descendante. Les bosses n'ont rien d'insurmontable prises une par une et le scénario le plus probable reste un sprint, mais il y a possibilité de tenter de fausser compagnie au peloton ou, à défaut, d'éliminer les sprinteurs les plus lourds.
Étape 2 : Perth > Berwick-Upon-Tweed, 183,5 km, GPXEncore une étape favorable aux sprinteurs mais, comme la veille, on leur compliqué un peu la tâche. Cette fois il faudra compter sur les puncheurs plus que les baroudeurs pour éviter un sprint massif, la dernière bosse n'est pas très pentue mais un groupe pourrait s'y détacher et résister ensuite dans les derniers km qui seront rapides. Le risque de bordure n'est également pas à exclure car on longe la mer toute la journée, dans une région assez venteuse et sur des routes exposées.
Le final :Étape 3 : Berlington > Newcastle Upon Tyme, 24 km (ITT), GPXUn petit chrono pour modeler le général, 24 km me semble être une distance suffisante pour créer des écarts sans que cela soit rédhibitoire pour les non spécialistes dans la lutte pour le général.
Étape 4 : Sunderland > Pickering, 132 km, GPXPremier vrai rendez-vous pour les puncheurs. Encore une fois attention aux bordures en début d'étape, on longe à nouveau la mer en alternant petites routes et routes plus larges. Le schéma semble ensuite assez limpide : Danby High Moor pour faire un premier écrémage, Chimney Bank et ses passages à plus de 20% pour faire une grosse sélection et permettre aux puncheurs de s'exprimer, et une dernière côte courte dans le final pour permettre, si un groupe se présente au pied, au coureur le plus fort de faire une petite différence qui lui permettra d'aller s'imposer ou non en fonction de l'entente derrière lui et des ressources qui lui resteront.
Étape 5 : York > Sheffield, 218 km, GPXDe York à Sheffield, voilà une étape qui rappelle celle du Tour 2014. Mais elle sera clairement plus dure. On commence par 100 km sans réelle difficulté, pour avoir une belle bagarre pour l'échappée et commencer à fatiguer les coureurs, puis le terrible enchaînement des murs pavés de Shibden Wall et Trooper Lane, avec leurs pentes parfois supérieures à 20%. Une autre côte aux pentes sympathiques, goudronnée cette fois, arrivera quelques km plus tard. J'aurais pu faire de cet enchaînement un enchaînement décisif, je préfère m'en servir comme détonateur loin de l'arrivée, car sur ces routes étroites et extrêmement pentues il y aura forcément des cassures. Petite transition ensuite pour soit avoir un regroupement, soit creuser les écarts entre les groupes, soit voir quelques coureurs profiter du désordre pour prendre un peu d'avance. Ensuite l'ascension de Wilmer Hill peut permettre aux grimpeurs-puncheurs de faire la différence. Si jamais les favoris sont encore groupés à ce stade, les 30 derniers km très vallonnés permettront de faire des écarts.
Oublié d'indiquer que
Shibden Wall et
Trooper Lane sont des ascensions pavées sur le profil. Shibden Wall a été emprunté sur le Tour de Yorkshire 2017 (https://www.procyclingstats.com/race/tour-de-yorkshire/2017/stage-3/today/profiles), et voici une photo de Trooper Lane :
Étape 6 : Nottingham > Gloucester, 184 km, GPXAprès trois étapes importantes pour le général, un peu de répit avec l'unique étape totalement lisse de ce parcours.
Étape 7 : Bristol > Minehead, 200 km, GPXUne étape dont le but est clairement d'avoir des écarts. Tout devrait se jouer dans la dernière difficulté (ce qui fait quand même 25 km bien sympathiques pour finir), les grimpeurs-puncheurs qui auront jusqu'ici été dominés par les purs puncheurs et les rouleurs devront impérativement profiter de cette étape pour faire des différences, la dernière bosse s'y prête. La côte de Countisbury à 45 km de l'arrivée, avec des pentes à 16% au pied, devrait permettre de faire un bel écrémage avant l'explication entre leaders dans la dernière ascension, le tout au milieu des magnifiques paysages du parc naturel d'Exmoor.
Le final :Étape 8 : Exeter > Plymouth, 106,5 km, GPXUne dernière étape courte, avec un concentré de difficultés présentant souvant de fortes pentes sur la première partie et 35 derniers km plus faciles sur des petites routes, c'est l'étape idéale pour tenter de jouer son va-tout et renverser le général. Si les écarts sont faibles entre les 2-3 premiers au général, une attaque dans la bosse placée à 20 km de l'arrivée peut toujours se tenter.
Le final :