La communauté d'agglomération Valence-Romans Sud Rhône-Alpes, réunion des communes de Drôme et d'Ardèche visant à concurrencer, ou plutôt survire à la concurrence, des métropoles voisines (Grenoble, Lyon, Saint-Etienne), a décidé, afin de valoriser son territoire et de faire du sport une vraie valeur territoriale, de monter d'un niveau quant aux événements sportifs qui s'y déroulent. A commencer par le week-end ardéchois, à qui le charme n'efface pas le manque cruel de reconnaissance à travers la France et encore plus à travers le monde. Ces deux courses qui sillonnent les petites routes de la région n'intéressent en effet pas plus qu'une poignée de fans à plein temps, ces gens qui se lèvent principalement pour avoir le nom du vainqueur de la dernière coursette et qui se nourrissent principalement d'exploits oubliés. Et pour cause, qui s'intéresserait à un évenement non diffusé où les équipiers lèvent plus souvent les bras que les vainqueurs?
Mais parfois les coursettes deviennent grandes, et les exploits font vibrer le monde entier. C'est dans cet optique que le président du projet Drôme-Ardèche présente un nouveau parcours, de nouvelles idées, dans une course qui doit, à terme, faire partie des rendez-vous importants de la saison cycliste. Bien entendu, nous ne comptons pas rivaliser la Grande Boucle, mais attirer un plateau du niveau du week-end d'ouverture Belge, une course animée, des spectateurs et de la folie!
Ce serait également une manière de mettre en valeur le sport à l'échelle locale, et pourquoi pas créer des vocations?
C'est pourquoi nous avons choisi comme ambassadeur Charly Mottet. En effet, le triple vainqueur d'étape et 4ème du Tour de France, après une carrière de haute-volée, s'est reconverti dans l'organisation de courses. Ce projet lui tenait à cœur et il nous a aidé à concrétiser ce projet.
Le natif de Valence fait partie intégrante du patrimoine culturel régional, et c'est aussi pour lui que le départ a été localisé dans la préfecture Drômoise. Métaphore d'un point de départ, l'histoire d'un homme qui a fait rêver sa Drôme natale durant les cent kilomètres d'échappée solitaire victorieuse en Lombardie, durant le final haletant qui aurait pu offrir à la France un champion du monde en 86, durant un Tour 87 jauni par son courage. Cette belle histoire est donc certainement le point de départ de nombreuses autres, comme celles de Pierre Latour ou Axel Domont, deux cyclistes talentueux issus de Drôme.
Le Parcours quittera donc Valence pour s'élever à travers les routes ardèchoises. Un première ascension, peu pentue mais large et régulière devrait permettre à un groupe conséquent de s'échapper.
Les coureurs rouleront ensuite vers Le Cheylard. C'est autour de la petite ville que le peloton risque d'exploser : deux bosses, la montée à Saint-Jean-Roure et le col de Vergne, très pentues et sur des routes étroites animeront la course avec des coureur lâchés et des offensives.
Ce qui est certain c'est que le nombre d'équipiers sera drastiquement réduit, ce qui compliquera forcément la tâche du peloton. De plus, sur des routes presque toujours étroites (quasiment pas de deux voies entre le pied de Saint-Jean-Roure et les 7 derniers km)
Mais avant de rallier le final, il faudra affronter des plateaux, qui pourraient s'avérer venteux. Même si ce n'était pas le cas, ces belles route qui ne cessent jamais de tournicoter mènenront le peloton à Privas, et on devrait y voir une évolution de l'écart échappée - peloton. Ce n'est jamais vraiment plat, et ce pourrait être propice à un coup d'équipe. En tout cas, il sera très compliqué de rentrer pour les lâchés.
C'est à Privas justement qu'on peut situer le début du "final". Il restera alors une soixantaine de kilomètres et les petits groupes arriveront au pied de la Côte du Baron. Avec un pied à 15%, elle fera forcément des dégâts, et c'est certainement ici que les plus gros favoris souhaiteront attaquer.
Mais ensuite il restera une assez longue descente, et du plat avant l'arrivée. Mais pour agrémenter ce plat et voir une bataille entre les leaders qui ne se seraient pas isolés, des courtes bossses viendront animer le final. On conserve néanmoins environ 7 kilomètre tout plats, sur une route redevenue large après plus de 100 kilomètres d'étroitesse. De quoi voir un final haletant ou les groupes pourraient se retrouver ou bien les écarts augmenter : cette longue ligne droite permet d'ouvrir bien plus le scénario et les stratégies de course !
Le final :