bo_bibou69 a écrit:Comment faites-vous pour faire des profils Vuelta 2d, absents de la Flamme Rouge ?
Non, ils sont bien présents sur LFR... il suffit d'aller sur la colonne de droite presque tout en bas dans l'onglet "dimensions" et de passer de 3D à 2D !
bo_bibou69 a écrit:Comment faites-vous pour faire des profils Vuelta 2d, absents de la Flamme Rouge ?
Non, ils sont bien présents sur LFR... il suffit d'aller sur la colonne de droite presque tout en bas dans l'onglet "dimensions" et de passer de 3D à 2D !
bo_bibou69 a écrit:Comment faites-vous pour faire des profils Vuelta 2d, absents de la Flamme Rouge ?
Non, ils sont bien présents sur LFR... il suffit d'aller sur la colonne de droite presque tout en bas dans l'onglet "dimensions" et de passer de 3D à 2D !
Je le fait à chaque fois je ne comprends pas.
effectivement LFR ne fonctionne pas sur les profils Vuelta en 2D.
bo_bibou69 a écrit:Comment faites-vous pour faire des profils Vuelta 2d, absents de la Flamme Rouge ?
Non, ils sont bien présents sur LFR... il suffit d'aller sur la colonne de droite presque tout en bas dans l'onglet "dimensions" et de passer de 3D à 2D !
Je le fait à chaque fois je ne comprends pas.
effectivement LFR ne fonctionne pas sur les profils Vuelta en 2D.
Il suffit de ne pas utiliser les profils Vuelta de LFR qui sont tout simplement hideux, problème réglé.
bo_bibou69 a écrit:Comment faites-vous pour faire des profils Vuelta 2d, absents de la Flamme Rouge ?
Non, ils sont bien présents sur LFR... il suffit d'aller sur la colonne de droite presque tout en bas dans l'onglet "dimensions" et de passer de 3D à 2D !
Je le fait à chaque fois je ne comprends pas.
effectivement LFR ne fonctionne pas sur les profils Vuelta en 2D.
Il suffit de ne pas utiliser les profils Vuelta de LFR qui sont tout simplement hideux, problème réglé.
bo_bibou69 a écrit:Comment faites-vous pour faire des profils Vuelta 2d, absents de la Flamme Rouge ?
Non, ils sont bien présents sur LFR... il suffit d'aller sur la colonne de droite presque tout en bas dans l'onglet "dimensions" et de passer de 3D à 2D !
Je le fait à chaque fois je ne comprends pas.
effectivement LFR ne fonctionne pas sur les profils Vuelta en 2D.
Il suffit de ne pas utiliser les profils Vuelta de LFR qui sont tout simplement hideux, problème réglé.
bo_bibou69 a écrit:Comment faites-vous pour faire des profils Vuelta 2d, absents de la Flamme Rouge ?
Non, ils sont bien présents sur LFR... il suffit d'aller sur la colonne de droite presque tout en bas dans l'onglet "dimensions" et de passer de 3D à 2D !
Je le fait à chaque fois je ne comprends pas.
effectivement LFR ne fonctionne pas sur les profils Vuelta en 2D.
Il suffit de ne pas utiliser les profils Vuelta de LFR qui sont tout simplement hideux, problème réglé.
Mais utiliser lesquels du coup ?
Cronoescalada
Ouais, mais Cronescalada, c’est chiant pour les secteurs gravel. Et on a moins la main sur le rendu final.
Premier jet des profils (avec une charte graphique qui fera plaisir à Mats ) avec un parcours bouclé (Nice pourra s'en inspirer librement, ça va lui faire beaucoup d'enchainements inédits à découvrir ) : viewtopic.php?p=3744258#p3744258
E1 Monte Carlo: relais 8x13km 230m D+ https://ridewithgps.com/routes/50686722 Commentaire de J.G: On voulait innover, les relais se font dans beaucoup d'autres sports et nous pensons que c'est un très bon moyen d'attirer les regards sur notre course. L'ordre de départ sera à la discrétion des équipes et lors de chaque relais les bonifs et les points des sprints intermédiaires seront attribués ainsi que les bonifs des arrivées pour les 3 plus rapides de la course
E2 Monte Carlo-Fayence: très vallonné/arrivée en bosse 193km 4340m D+ https://ridewithgps.com/routes/50686890 Commentaire de J.G: nous avons tracé cette étape dans l'espoir de voir les 1ers candidats au classement de la montagne ainsi qu'une 1ere bataille entre les favoris au général pour l'étape.
E3 Brignoles-La Grande Motte: plat/exposé au vent 216km 1020m D+ https://ridewithgps.com/routes/50687128 Commentaire de J.G: on espère que le vent va souffler, l'étape est tracée pour avoir des bordures
E4 Narbonne-Roses: vallonné/arrivée sur du plat 155km 1650m D+ https://ridewithgps.com/routes/50687335 Commentaire de J.G: nous arrivons dans un lieu bien connu des cyclistes amateurs français, beaucoup de coureurs devraient avoir du mal car il n'y a presque pas de plat dans les 70 derniers km alors que le départ est fortement exposé au vent
E5 Figueras-Barcelona: plat 187km 1620m D+ https://ridewithgps.com/routes/50701129 Commentaire de J.G: On aura peut être le 1er sprint massif, ou le 3eme si la météo n'est pas de la partie
E6 Castelldefels-Lleida: vallonné/arrivée sur du plat 184km 2455m D+ https://ridewithgps.com/routes/50701252 Commentaire de J.G: cela risque de batailler dès le départ si le maillot de la montagne est en jeu, mais à part ça on aura certainement un sprint massif
E7 Balaguer-Tarrega: chrono individuel 33,7km 252m D+ https://ridewithgps.com/routes/50701320 Commentaire de J.G: un chrono taillé pour les spécialistes avec seulement 3 ou 4 freinages en 34km, 1er gros test pour les favoris
E8 Lleida-Llivia: vallonné/arrivée sur du plat 216km 3530D+ https://ridewithgps.com/routes/50701366 Commentaire de J.G: les équipes des favoris devraient en garder pour le lendemain et le final est certainement trop dur pour les sprinters, une étape idéale pour les baroudeurs
E9 La Seu d'Urgell-Cortals d'Encamp: haute montagne/gravel/arrivée au sommet 138km 5220m D+ https://ridewithgps.com/routes/50701563 Commentaire de J.G: l'étape andorrane, elle a tout pour être l'étape marquante de cette Vuelta, personne pourra se cacher et ce soir on verra qui peut gagner la Vuelta et qui doit revoir ses objectifs à la baisse
repos
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E21 Madrid: chrono
Modifié en dernier par rouleur amateur le 12 Mai 2025, 19:46, modifié 8 fois.
Bad_Neos a écrit:Premier jet des profils (avec une charte graphique qui fera plaisir à Mats ) avec un parcours bouclé (Nice pourra s'en inspirer librement, ça va lui faire beaucoup d'enchainements inédits à découvrir ) : viewtopic.php?p=3744258#p3744258
Encore un peu d'hésitation sur les étapes 7 (rentrer ou pas dans le laboratoirement correct , avec ces chemins 2 jours de suite) et 20, mais sinon j'ai mon pacours je pense
Après un Tour de France tout en naïves innovations, j’ai essayé de faire une Vuelta solide. Au risque de la faire chiante… Pas de Pico Villuercas, pas de montée au sommet du Veleta ou du Salto de la Cabra, pas (beaucoup) de chemins de chèvre…
Je suis parti de quelques idées directrices :
Pas de Pyrénées ni de Catalogne Entre la Vuelta 2025 et le Grand Départ du Tour 2026 en Catalogne, il me semblait judicieux de les contourner, pour apporter un minimum de diversité sur les tracés. Je respecte donc l’alternance assez classique de la Vuelta entre Pyrénées et montagnes Andalouses
Eviter les redites sur les ascensions marquantes de la Vuelta Donc pas d’Angliru ni de Bola del Mundo, présents en 2025. Par contre, on retrouve un Motril Grenade, avec un parcours sensiblement différent cependant de celui de 2024.
Essayer de donner un minimum d’identité à la Vuelta Ce qui m’a frappé en regardant la trame des dernières années est ce sentiment de quelque chose de totalement disjoint, de successions d’étapes sans grande continuité géographique. La belle idée initiale s’est quand même heurtée à quelques réalités géographiques espagnoles, mais j’ai quand même pu garder un minimum de cohérence avec une première semaine centrée sur l’Espagne balnéaire, à cette vision un peu simpliste d’un pays de plage avec des montagnes en arrière-plan, dans la continuité de la balade méditerranéenne des étapes françaises, avant deux semaines mêlant Castille, Espagne historique, avec pas mal de références à l’époque impériale et au siècle d’or, et l’Espagne océanique, à la fois culturellement bien distincte… et surtout sportivement incontournable. On arrive aussi souvent en ville, avec « seulement » (pour une Vuelta) trois arrivées au sommet, et un parcours qui assume d’avoir un bon tiers d’étapes de plaine
Limiter les transferts La aussi, une belle idée qui se heurte parfois à la réalité. En pratique les trois journées de repos comporteront toutes des transferts significatifs, mais, pour le reste du parcours on a huit villes-étape (arrivée + départ), et presque toutes les arrivées se font dans des villes importantes, permettant d’éviter les transferts vers les hébergements.
Valoriser les week-end Parce que le cyclisme s’apprécie plus quand on peut en profiter tranquillement, j’ai essayé, dans la continuité des habitudes de ASO (et sur ce point je les rejoins) de faire en sorte que les étapes de week-end soient marquantes. Quelques chiffres
- 3218 kms, une longueur dans les standards de la Vuelta, avec trois étapes de plus de 200 kms, et quatre étapes courtes (130 kms et moins). Le dénivelé tourne autour 52500 d+, ce qui est beaucoup moins que pour 2024 (et probablement 2025), mais dans les ordres de grandeurs des Vuelta précédentes.
Il y aura quatre ascensions hors catégorie, l’Hazo del Lino et l’ascension vers Pradollano, sommet de cette Vuelta (2382 m) sur l’étape 8, l’Alto de la Cobertoria sur l’étape 13 et l’arrivée au sommet du Jitu de Escarandi à l’étape 15. Pour compléter, 9 cols de 1ere catégorie et 24 ( !) cols de deuxième catégorie Trois arrivées au sommet, l’une au sommet d’un HC pour l’étape 15, les deux autres avec une courte ascension finale dans les étapes 5 et 19
Le bloc Français Un premier bloc en France pour un démarrage en douceur de la Vuelta. On joue plus sur les récits et les contrastes, entre les départs monégasques et cannois, tellement show-biz et sport-spectacle, et le minimalisme des paysages de Provence et de Camargue. Part belle, en ce début de tour, aux puncheurs et sprinteurs, en se méfiant toutefois d’étapes qui peuvent être piégeuses.
Le contre-la-montre par équipe en ouverture est une tradition de la Vuelta. A l’image du grand départ du Tour 2009, un parcours d’une quinzaine de kilomètres franchement accidentés entre Monaco et le Cap Martin, où il sera difficile pour les équipes de s’organiser.
Le mot du traceur
La première difficulté est l’overdose récente de parcours dans la région, qui a aussi eu droit à son GD de Nice et son arrivée à Nice sur le TdF dans les dernières années – sans oublier bien sûr Paris Nice.
Dans ce contexte, aller une fois de plus sur la Comiane, Eze, le Turini… ne m’enthousiasmait pas. Comme pas mal d’autres, j’ai aussi pensé au prologue suivant le tracé du circuit de F1. Finalement, j'ai cédé à mon goût pour le Contre-la-montre par équipe. La Vuelta est la seule à en proposer encore régulièrement donc inscrivons nous dans cette histoire..
Le road-book
Si le parcours reprend de longues parties du circuit de F1, il ne s’y limita pas, avec un premier tiers qui monte d’entrée vers les hauteurs de Beausoleil puis Roquebrune dans un début de parcours très technique. Il faudra être vigilant à ne pas cramer les rouleurs d’entrée.
Après une descente délicate, le retour depuis le Cap Martin est beaucoup plus roulant et sera l’occasion, si l’équipe a su rester groupée, de faire parler la puissance.
Sans dégager de gros écarts, ce CLM devrait faire un premier état des lieux des équipes de rouleurs et de celles plus typées grimpeurs.
Le moment Franck Ferrand
Monaco, ses dynasties en carton-pâte, ses colonies de pilotes de F1, de tennismen (et de cyclistes) qui viennent, bien sûr, ici pour le climat idéal pour s’entraîner et la proximité de l’aéroport si pratique, et en aucun cas pour des raisons fiscales… Monaco, l’autre royaume du sport-washing ou UAE devrait se sentir comme un coq en pâte, et dont la surexposition en cyclisme, pour un si petit territoire, me lasse un peu…
Une étape gentiment vallonnée qui donne leurs chances aux baroudeurs, aux puncheurs et aux sprinteurs, pour essayer de faire valser un peu le maillot rouge entre outsiders soucieux de ravir leurs sponsors.
Le mot du traceur
Un final qui m’a causé du fil à retordre. Difficile de le doser pour, à la fois, laisser une chance à une échappée partie de loin, dynamiser la dernière heure pour les puncheurs, et ne pas condamner le sprint massif.
Sans parler de la piétonnisation très avancée du centre-ville d’Aix… J’aurais tellement aimé pouvoir proposer un sprint massif sur le Cours Mirabeau…
Sinon, c’est un choix de partir de Cannes, la superficielle, pour aller chercher la Provence, puis Aix-, et sa solennité un peu empesée mais infiniment plus charmante pour moi.
Le road-book
Une étape qui se veut ouverte. Le col du logis de Paris, pas franchement exigeant, propose quelques passages un peu plus difficiles au pied et au sommet, qui peuvent aider à la formation de l’échappée matinale. Après Draguignan, le col de la Grange, à mi-étape, sera la première vraie ascension, qui ouvrira la course pour le GPM.
On aura ensuite 50 kilomètres mal-plats, sur de petites routes, ne favorisant pas l’organisation du peloton, jusqu’à Saint-Maximin, ou on attaquera une dernière heure de course qu’on espère animée. 25 kms roulants, ou on pourrait avoir le retour sur les échappés et une guerre de placement jusqu’au pied du Pas de Magnan – 5 kms à 5% et un sommet à 15 kms de l’arrivée.
C’est exigeant pour les purs sprinteurs, mais la pente reste régulière et sortir du peloton ne sera pas nécessairement aisé, avec, en plus, quinze kilomètres finaux ou les trains pourront se réorganiser et chasser.
Etape courte, mais qui se veut nerveuse, entre bordures possibles sur des routes sans le moindre abri, et l'épouvantail du Mont Saint-Clair, conçu dynamiter la fin d’étape dans un duel entre sprinteurs et puncheurs.
Si le mistral est de la partie, il pourrait y avoir de vraies surprises.
Le mot du traceur
Une étape assez simple, avec juste une interrogation sur l’impact du Mont Saint-Clair. Trop près, trop loin de l’arrivée ? Je veux créer une incertitude sur le sprint massif, pas le rendre impossible… Et j’ai donc bougé un certain nombre de fois l’arrivée – Agde, Marseillan, Sète, le pied du Mont… dans l’espoir de trouver « la » bonne distance pour ménager l’incertitude
Le road-book
L’exposition au vent sera permanente, que ce soit dans la traversée de la Camargue ou plus encore, en traversant les stations balnéaires du lido languedocien, sur une route coincée entre Mer et étangs.
Outre le risque, omniprésent, de bordures, l’approche de Sète et du Mont Saint-Clair sera à haute tension, avec des rues étroites et une guerre de placement pour aborder ce mur bien positionné.
Le sprint intermédiaire est placé en amont, à Palavas, pour ne pas surcharger de tension l’approche du Mont Saint-Clair tout en favorisant le mouvement sur le long passage exposé sur la route côtière de Palavas à Sète.
Il restera aux équipes de sprinteurs une petite dizaine de kms après le Mont pour organiser leurs trains et rattraper un groupe qui aurait pu s’isoler dans la montée.
Le moment Franck Ferrand
Une étape qui parcourt les terres du Plan d'Aménagement du Littoral Languedocien, cette joyeuse utopie gaullienne de développement du Languedoc en bétonnant (on y reviendra encore demain…) le littoral. Force est de constater que l’émergence de Montpellier dans la foulée, et les bouchons sur l’A9 les week-ends de chassés-croisés, sont la preuve d’une certaine réussite…
Mais le contraste entre la Camargue du début d’étape, entre Arles et Aigues-Mortes, immuable, préservée, et… le joyeux bordel du lido languedocien reste saisissant. Une pensée particulière pour la Grande Motte, chef d’œuvre architectural généralement pas très bien compris mais qui continue de me fasciner.
Et au milieu de ce joyeux n’importe quoi vacancier, trône Sète, son Mont Saint-Clair, ses joutes nautiques, ses traditions ouvrières….
Lundi 24 août – repos et transfert L’étape est courte pour simplifier un peu le transfert vers Valence sur la journée de repos. Montpellier est à 30 minutes, avec des infrastructures pour le transfert des coureurs (avion ou TGV vers Valencia), par contre pour le matériel, 600 kms et 7 ou 8 heures de route à prévoir.
Second bloc – entre plages et pièges On descend la façade orientale de l’Espagne, en en explorant les contrastes, entre parties linéaires le long des plages et arrière-pays escarpés.
L’Espagne, ce pays ou on passe vite d’Elche, encore coincée dans le moyen-âge, à l’usine à touriste de Benidorm. Ou du désert de Tabernas à la mer de bâches en plastiques qui fournit nos tomates cerise apéritives...
On attaque la Vuelta, et il est donc temps de commencer les tracés Vueltesques, avec des ascensions de moyenne montagne. Vigilance cependant, la première partie est fortement exposée au vent.
Les coureurs affrontent les premiers vrais cols sur des routes qu’ils pratiquent souvent à l’entraînement. Le Coll de la Garga, inédit sur la Vuelta, pourrait contribuer à un changement de leader – mais toujours entre les seconds couteaux, les candidats au général resteront au chaux.
Le mot du traceur
J’assume de début d’étape extrêmement plat et rectiligne. On le reverra plus loin dans cette Vuelta, mais ma conviction reste que, sur une course de trois semaines, il y a des temps morts, et j’aime l’idée de ne pas systématiquement les masquer… Tout en essayant de les concevoir de façon à permettre d’autres scénarios de course – fortement dépendants du vent ici.
Le road-book
Une étape en deux temps, avec une première moitié dans la continuité de l’étape 3, terrain plat et proximité immédiate de la mer, où il est possible que cela joue à bordurer….
La seconde moitié, elle, est plus accidentée, tout en n’étant pas structurée pour une bagarre au classement général. Le sprint intermédiaire de Oliva marque la fin de la plaine pour un premier segment accidenté.
Le Coll de la Garga est un petit 1ere catégorie, certes, mais loin de l’arrivée, avec une vocation de rampe de lancement plus que de terrain pour de grandes manoeuvres. Il s’enchaîne avec une succession d’ascensions plus courtes et sans gradients trop forts jusqu’à la montée finale, l’Alto de Finestrat, à une quinzaine de bornes de l’arrivée.
Avec un final roulant dans le retour sur Benidorm, on devrait avoir quelques regroupements et des sprints en comité réduit.
Les grimpeurs au tempérament de baroudeurs peuvent partir dans un groupe dans la Garga, et profiter du terrain accidenté pour se placer au GPM et se disputer l’étape…
Les purs sprinteurs seront hors course, et les favoris n’ont pas d’enjeu avant demain.
Le moment Franck Ferrand
Arrivée en Espagne, et un écho aux littoraux touristiques français.
La Costa Bianca, et en particulier Benidorm, reste pour moi un souvenir marquant de mon enfance – cette espèce de Sarcelles de bord de mer, ou il ne reste pas un centimètre carré de sable entre les serviettes et parasols…
Bref, Martin Parr, l’a mieux illustré que moi, et, entre son architecture qui renvoie à Monaco et ses plages bondées qui font écho à Palavas, cela me plaisait d’arriver ici – via un arrière-pays indéniablement plus rustique et rugueux.
Une première arrivée en bosse pour secouer légèrement le classement général. Rien de décisif, mais l'arrivée sur le mur d'Alejandro Valverde au-dessus de Murcie pourrait donner des idées à certains - et coûter quelques secondes à d'autres.
Le mot du traceur J’ai galéré pour trouver un final dans cette zone avec une ascension sèche et une arrivée au sommet, bref, un final Vueltesque. Si l’ambition est de ne pas sombrer dans les excès de la Vuelta, il ne faut pas non plus en oublier l’identité.
J’ai beaucoup exploré autour de Carthagène — des sites magnifiques, parfois spectaculaires — mais il manquait toujours quelque chose : trop peu d’espace, ou un revêtement vraiment trop précaire.
Restait la Cresta del Gallo… Mais elle n’est presque jamais utilisée comme arrivée – hormis, a priori, sur le tour de Murcie 2003. Mais, pour une fois dans cette Vuelta, je voulais escamoter la redescente, et arriver au sommet, sans répéter encore un scénario de "murito + plat" déjà vu à Sète.
Et puis, il faut être juste : les sprinteurs ont déjà plus d’opportunités que dans beaucoup d’éditions récentes. Les puncheurs, eux, sont moins servis qu’à l’accoutumée. Cette arrivée leur est dédiée.
Le road-book
Sur cette étape clairement typée pour les puncheurs, voire pour un premier test entre favoris, la course pourra cependant commencer plus tôt, avec le Coll de la Algueda pour permettre des échappées, qui auront cependant du mal à aller au bout. L’arrivée au sommet de la Cresto del Gallo devrait motiver pas mal d'équipes à rouler pour l’étape, voire le général.
La dernière heure devrait donc être sous tension, avec ces ascensions mineures dopées par l’enjeu du placement au pied du mur final et des bonifications du sprint intermédiaire
Le moment Franck Ferrand
Perdu dans les collines rocailleuses de Murcie, le Cresta del Gallo n'a rien d'un géant alpin. Pourtant, avec ses pentes nerveuses, ses virages serrés et son ambiance aride, il a un statut à part dans le paysage cycliste Murcian. C’est sur cette rampe discrète que certains talents locauxse ont construit, parfois avec un sens aigu du rythme… et de la longévité sportive. Parmi eux, un certain Alejandro Valverde, dont la carrière — et la légende — restent indissociables du Cresta (il a d’ailleurs fini son interminable carrière ici). Une relation symbiotique : le Cresta a donné à Valverde un terrain d’entraînement rêvé ; Valverde, en retour, a offert au Cresta une place dans les conversations de bistrot du cyclisme espagnol.
Les routes sont larges, droites, et les quelques pentes sont très, très douces. Même le vent devrait épargner les coureurs, et un sprint massif s’annonce à Almeria. Du désert, des routes larges, des faux plats rectilignes… Une étape qui résonne comme un hommage à l’UAE Tour.
Le mot du traceur
Etape de transition, oui, et il y en aura d’autres, mais avec une emphase du vide. J’ai toujours trouvé les étapes de transition méditatives (façon polie de dire qu’elles se prêtent bien à de délicieuses siestes à peine perturbées par les cris de Jean-Paul Ollivier sur sa moto), donc accordons leur le paysage adéquat. Et puis, au Royaume de Sergio Léone, quoi de plus adapté qu’une étape en forme de Mexican standoff sous un soleil de plomb ?
Clairement, dans cette étape, et a fortiori au vu du week-end qui s’annonce, le premier qui bouge a perdu. Mais si je la moque un peu, je l’aime cette étape. Parce que ces paysages sont uniques, parce qu’il faut de la transition et des temps calmes, et que les sprinteurs ont droit aussi au bonheur.
Le road-book
En dehors de l’enjeu – mineur – des points au GPM, une étape qui reste promise aux sprinteurs. Même le vent, hormis sur la section côtière, ne devrait pas perturber l’étape qui devrait se finir avec un sprint massif le long de la plage, avec 800 m de ligne droite en faux-plat descendant avec une approche sans pièges.
Le moment Franck Ferrand
Hormis Lorca, les commentateurs ne pourront pas trop compter sur les richesses patrimoniales pour meubler dans cette étape qui, après un départ le long de la côte, offrira aux coureurs une excursion dans le seul vrai désert Européen, sur le plateau de Tabernas.
Paysages uniques, qui ont nourri l’industrie du western spaghetti dans les années 60 – le sprint intermédiaire se fera d’ailleurs au niveau du parc d’attraction Mini Hollywood
Le bloc 3 : montagnes andalouses Un triptyque montagneux en Andalousie, avec deux étapes de baroudeurs qui encadrent l’Etape Reine de la Vuelta.
Pas d’arrivées au sommet, mais de beaux chantiers en perspective.
Cette fois-ci, on entame réellement le chantier de la montagne. Sous ses airs inoffensifs, le Collado de la Monjas est une vraie difficulté, longue et irrégulière au possible.
Les favoris attendront demain, mais l’étape se veut ouverte, une belle opportunité pour un baroudeur (très) solide en montagne, ou pour des grimpeurs de deuxième rideau en quête de lumière
Le mot du traceur
Une étape ou j’ai eu du mal à doser la difficulté, pour essayer de proposer quelque chose qui offre des enjeux et une belle course malgré l’épouvantail du lendemain.
Reste que l’étape est « fragile ». Si les grosses équipes verrouillent, cela pourrait être un peu longuet. Mais c’est aussi l’essence du cyclisme, où les coureurs font la course. A côté des étapes lisibles, il faut aussi quelques étapes entre deux eaux, trop dures pour que le peloton reste groupé, mais pas assez sélectives pour le général, comme celle-ci. La contrepartie restant, bien sûr, qu'une étape potentiellement ouverte est aussi une étape potentiellement escamotable...
Le road-book
Sans jamais être très raide, cette étape présente des dénivelés importants, et des difficultés parfois masquées par des replats ou quelques descentes au cœur des ascensions répertoriées.
La montagne commence rapidement, à la sortie de la mer de plastique, avec une succession de montées par paliers jusqu’au Collado de la Monjas, bien plus exgeant que le profil ne le laisse penser.
70 kms avec très peu de plat, où les équipes des leaders contrôleront peut-être en vue du lendemain. Après la longue descente jusqu’à la côte, et quelques kilomètres de route côtière, ici beaucoup moins rectiligne que sur le versant Est, ce sera un peloton bien réduit qui attaquera l’Alto de Moral, qui devrait être décisif pour l’étape.
Le moment Franck Ferrand
Almeria est, aujourd’hui, surtout connue pour sa « mer de plastique », que les coureurs vont traverser entre Almeria et El Ejido. Une longue ligne droite dans un cadre dystopique, avant de s’élever, sur tous les plans dans la Contraviesa, ou les petites parcelles de culture en terrasse et les villages blancs perchés changeront agréablement des serres de la plaine.
L’étape-reine de cette Vuelta, une taponne avec deux ascensions hors catégorie vers les hauteurs de la Sierra Nevada à plus de 2000m d’altitude, en vue du Pic de Veleta. Qui parviendra à revenir, ou accentuer les écarts dans la longue descente vers Grenade ?
Le mot du traceur
Evidemment, comme, sans doute, beaucoup de monde, à commencer par les vrais organisateurs de la Vuelta, j’aurais aimé monter au Pic de Veleta et passer les 3000m sur un GT.
Mais, si même les organisateurs de la Vuelta n’y sont jamais allés, il faut se rendre à l’évidence – ce n’est pas jouable.
Difficile, en Espagne, de tracer des étapes avec une succession de grosses difficultés. J’ai cherché à éviter le format course de côte, tout en gardant la spécificité de ce monstre qu’est le Veleta.
Une course d'usure en amont, et un final qui essaie de ménager le suspense. La descente a déjà été vue sur la Ruta del Sol et la Vuelta 2024 (sur sa partie la plus délicate), donc cela reste crédible, même si ce sera un peu aventureux après une étape aussi longue.
Il y a quand même un sacré temps mort entre la première ascension et le pied du Purche/Veleta dans cette étape pas si éloignée de celle de 2024, mais qui joue moins sur les pourcentages et plus sur la longueur interminable de l’ascension, dans un profil qui rappelle le Galibier par le Télégraphe assez unique en Espagne.
Le road-book
Ça grimpe dès le km 0, pour aller chercher, très tôt dans l’étape, l’ascension vers Haza del Lino, longue (18kms) et irrégulière avec en particulier un pied particulièrement exigeant.
Une fois arrivés au sommet, une longue transition malplate d’une centaine de kms jusqu’à Monachil attend les coureurs, qui ne pourront pas réellement récupérer sur ce terrain accidenté – on n’est pas dans une vallée alpine. Une première partie d’usure avant l’explication pour le général.
Un final d’autant plus redoutable qu’il advient après près de 150 kms, en entamant l’ascension vers Pradollano, via les redoutables pentes du Puerto El Purche. Après ces six premiers kms à 9%... Il en reste 20, et près de 1000m de denivelé encore.
Arrivés au sommet de Pradollano, il reste encore 40 kms, la longue descente vers Grenade, et une ultime difficulté, le repecho de la Fuente del Lobo dont les 3 kms à plus de 7% seront douloureux à dix kms de l’arrivée.
On peut encore rattraper une fin d’ascension délicate et venir sauver le général, ou au contraire finir de sombrer…
Le moment Franck Ferrand
On a eu deux aspects de l’Andalousie lors des étapes précédentes, aujourd’hui c’est vraiment celle des cartes postales, entre Grenade et l’Alhambra, la Sierra Nevada, les villages perchés avec leurs châteaux sur la crête…
Sortie de massif et retour vers la mer, mais le repos sera pour demain… Aujourd’hui il y a encore du dénivelé.
C’est plus court, moins raide, mais le terrain peut permettre de beaux barouds
Le mot du traceur
Comme pour l’étape 7, il a été difficile d’équilibrer cette étape pour qu’elle puisse exister à côté du monstre de la veille.
J’ai essayé de trouver un tracé propice à une course de mouvements mais qui n’engage pas le général.
Le road-book
La première moitié de l’étape, du plateau de Granada vers Velez Malaga, en passant la Sierra de Alhama, accidentée mais sans longues ascensions, est favorable à la constitution d’une échappée. Le peloton sera probablement conciliant après l’étape de la veille…
Les cinquante derniers kilomètres, eux, seront plus agités, en remontant par paliers du niveau de la mer jusqu’au Puerto del Leon, avec des passages redoutables particulièrement au pied de l’Alto de Comares.
L’étape est vraiment taillée pour des baroudeurs, mais il ne faudra pas négliger les deux petits murs en entrant dans Malaga, qui pourront faire exploser les groupes
Le moment Franck Ferrand
On change de massif, pour aller découvrir l’Axarquia, avant de plonger vers la dernière zone balnéaire de la Vuelta, la Costa del Sol.
Après Monaco et Benidorm on termine la une forme de triptyque de béton littoral, dans sa version peut-être la moins caricaturale ; au moins Malaga est une vraie ville, même si Torremolinos est toute proche.
Lundi 31 août – repos et transfert Ici aussi, étape raisonnable en longueur pour faciliter un peu le transfert – 400 kms de Malaga à Mérida. L’aéroport de Malaga est juste à côté, celui de Badajoz à 40 kms de Merida – le train n’est pas une option cette fois ci
Le bloc 4 : Les plateaux orientaux Un bloc contemplatif, avec un intermède montagneux entre deux étapes pour sprinters.
Le début de la remontée vers le Nord, un bloc de trois jours d’étapes longues, arides, ouvertes aux vents.
Pas de muritos, pas de villages à flanc de côteau, de chemins de chèvre. On tire de grands bouts droits dans un paysage méditatif, et on s’enjaille sur la dernière heure dans les petits reliefs de l’approche de Plasencia
Le mot du traceur
J’aime ces plateaux espagnols, battus par les vents, semi-désertiques, et les conserver dans la course vient un peu briser les tracés récents de la Vuelta, avec des concentrations sur de petites zones du territoires reliées par des transferts massifs, jusqu’à évoquer une succession de CPE d’une semaine plus qu’un grand tour.
Donc, on assume l’étape plate, rectiligne, avec un final tout de même propice à un peu d’animation
Le road-book
L’étape est assez simple, mais offerte aux vents de côté (12km/h de moyenne à cette période de l’année) jusqu’au sprint intermédiaire de Torrejon el Rubio.
Ensuite, dans la dernière heure de course, quelques côtes de 4è catégorie (non répertoriées à dessein), avec des passages autour des 10%, et un tracé globalement plus accidenté peuvent donner des idées aux baroudeurs…
Si on arrive groupé dans Plasencia, la vigilance sera toujours de mise pour le peloton, avec notamment 700 m en montée avec des relances délicates à 2 kms de l’arrivée, où des puncheurs peuvent tenter un coup.
Le moment Franck Ferrand
Une étape qui laissera aux coureurs comme aux commentateurs le temps de contempler les paysages. Jusqu’à Torrejon el Rubio et la vallée du Tage, on parcourt les dehesas d’Extremadure, des paysages au caractère zen prononcé. Quelques chênes verts, de loin en loin, peut-être des cochons pâturant au mlilieu, quelques villages sur les collines environnantes, avec leur château posé sur un éperon.
Et puis, on pourra faire une page d’histoire de l’Espagne. Merida, la capitale de l’époque romaine, comme un point de départ, puis l’opposition entre Plasencia, la ville-frontière du royaume castillan et Trujillo, la place forte musulmane devenue la ville des conquistadors au riche patrimoine Renaissance.
Entre deux étapes méditatives, les Don Quichotte du peloton pourront se défouler dans cette étape de moyenne montagne qui offre de belles occasions de partir à l’assaut du général
Le mot du traceur
Une rupture de rythme entre deux étapes de plaine.
Le tracé initial tirait jusqu’à Salamanque, venant neutraliser la Sierra de Francia.
Construite ainsi, et au prix d’un transfert raisonnable (une heure), on a une étape qui me semble mieux se justifier sportivement - si les coureurs choisissent de s'en emparer.
Le road-book
L’étape tourne autour de la Peña de Francia, qu’on finit par atteindre après quatre ascensions entamées dès la fin de la première heure de course.
Le Puerto de Lagunilla est celui qui présente les pourcentages les plus redoutables, ce qui en fera une belle rampe de lancement pour des échappés. Le triptyque Batuecas/Robledo/Peña de Francia présente des ascensions plus régulières, assez longues et oscillant entre 5 et 7%, à ne pas mépriser de par leur succession sans aucun temps mort – au total, on enchaînera, avec de courtes descentes pour récupérer, près des 35 kms à plus de 5% dans cette section.
Les cinquante derniers kilomètres, la longue redescente vers Ciudad Rodrigo, sont parsemés de repechos piégeux et casse-pattes, jusqu’à l’arrivée montant vers la citadelle de Ciudad Rodrigo
Le moment Franck Ferrand
Rupture de rythme, rupture paysagère également, avec cette étape qui se concentre sur la sierra de Francia, ses monts boisés, ses villages discrets.
L’arrivée à Ciudad Rodrigo est un classique de la Vuelta (avec parfois des vainqueurs un poil radioactifs…). Cette ville historique, fortifiée depuis le XIIè siècle, a connu ses heures de gloire lors des guerres napoléoniennes, où anglais et français s’en sont donné à cœur joie.
Dernière chance pour les sprinteurs avant l'enfer du Nord cantabrique.
Entre vent de face et de côté, les plus philosophes du peloton pourront considérer, en pédalant dans l'infini de la ligne droite, les débats entre Salamanque l'universitaire et León la légiste, avec le sprint massif comme nœud gordien.
Le mot du traceur
Rien de bien complexe, sinon d’assumer cette étape rectiligne et plane, qui ne se distingue que par sa longueur et la monotonie absolue de son paysage, qui en fait pour moi la force.
Et espérer que le vent joue son rôle. Sans lui, ce sera une belle étape de transition – elles sont indispensables à un tour - et un sprint massif assumé à Leon – il en faut.
Le road-book
Il est assez simple, cap au Nord, en oscillant un peu entre nord-est et nord-ouest, avec un vent dominant du nord-est à 12km/h en moyenne à cette période de l’année ; les bordures sont possibles, mais seront difficiles à développer avec les segments en vent de face, augmentant la probabilité d’un sprint massif sur une belle ligne droite en bordure du Bernesga à Léon.
Le moment Franck Ferrand
Etape de transition sur le plan sportif, mais étape riche sur le plan historique, culturel, et (pour les amateurs d’ascétisme) paysager.
La Meseta Castillane, c’est l’image pour moi de l’Espagne. Ces paysages nus, sans ombres, avec une lumière poussiéreuse et le soleil ardent me projettent directement dans Don Quichotte.
Et puis on pourra aussi opposer Salamanque, une des villes universitaires les plus prestigieuses du monde, avec un patrimoine historique exceptionnel, et Leon, frontière et ancienne capitale asturienne, plus endormie, administrative.
Le bloc 5 – L’Espagne océanique Quatre étapes entre montagne et Océan, dans les Asturies puis avec une sortie de bloc, après le repos, dans l’arrière-pays basque.
On bascule vers les Asturies, et on le fait en beauté avec l’Alto de la Cobertoria
Le mot du traceur
Je voulais m’appuyer sur la géographie pour faire une étape de montagne qui reste assez organique dans son tracé – on grimpe, durement, mais on se déplace aussi géographiquement.
Je ne l’ai pas nécessairement recherché, mais on a un decrescendo HC-1-2-3-4 assez parfait sur cette étape.
Le road-book
Une étape en deux lectures – à la vue de la carte, on peut croire à une transition, mais le profil raconte une tout autre histoire.
Après un long faux-plat pour quitter la Meseta castillane et basculer dans la descente vers les Asturies, c’est au sprint intermédiaire de Pola, à mi-étape, que l’étape change radicalement de dynamique, avec l’Alto de la Cobertoria et sa dizaine de kms aux pourcentages élevés.
Ca ne débranchera plus ensuite, avec des rebonds jusqu’à l’arrivée à Oviedo, sans transition en plaine. On monte un peu moins à chaque fois, mais toujours avec de forts pourcentages.
Une étape en forme de casse-tête pour les stratèges des grandes équipes. Plus on attend, moins on gagnera à attaquer… Mais si on attaque tôt il sera difficile de tenir la distance.
Le moment Franck Ferrand
Dès Leon, les paysages changent. On grimpe, et la forêt fait son apparition dans une longue ascension vers le Puerto de Pajares, et le basculement vers les Asturies.
Du jaune, on passe au vert, de la poussière à l’humidité, des horizons plats et lointains à un paysage tout en verticalité, découpé, pastoral.
Un petit air de Grand Prix Indurain pour cette étape nerveuse, toute en ascensions courtes mais sévères.
Les favoris attendront sans doute l’étape de demain, mais ici, le terrain change en permanence, et le contrôle sera difficile.
Le mot du traceur
Un intermède de moyenne montagne peut-être inattendu, mais le terrain s’y prête.
Parler d’un temps de pause entre les deux étapes de haute montagne serait excessif, mais un changement de rythme qui me semble bienvenu.
J'ai passé pas mal de temps passé à essayer d’éviter un effet « circuit » trop marqué -on est sur un Grand Tour – dans une des rares étapes de cette Vuelta ou on ne progresse que peu géographiquement. Et beaucoup de temps, aussi, à vérifier que les routes restent un tant soit peu praticables.
Le road-book
Après une heure d’échauffement jusqu’à la cordillère côtière, le parcours propose une succession de muritos jusqu’à Gijon.
Six ascensions de deuxième catégorie répertoriées, quasiment sans vallées pour se reposer.
Le monte Piedrafica, pour entamer les hostilités, et le Pico de San Martin de Huerces, à 13 kms de l’arrivée, proposeront les passages les plus raides, permettant à une échappée de se constituer à l’entrée, aux meilleurs de se départager une dernière fois à la sortie de ce bloc de moyenne montagne.
Le moment Franck Ferrand
L’étape prend le temps, pour rallier Oviedo à Gijon, d’une longue balade dans la cordillère côtière, au milieu des vergers et des cidreries.
La rupture sera nette avec l’arrivée à Gijon, port industriel, ville ouvrière après cette journée champêtre, et ultime arrivée en bord de mer de cette Vuelta
Le retour du Jitu de Escarandi (techniquement, de l’Alto de Sotres) sur la Vuelta, dans une étape courte au format de course de côte assumé pour clore le tryptique asturien.
Le mot du traceur
Covadonga, Angliru ayant été trop utilisés ces dernières années, l’arrivée au-dessus de Sotres faisait sens, a fortiori dans un mouvement géographique vers l’Est.
Identifier ou arriver exactement n’a pas été une sinécure – j’aurais aimé pouvoir ajouter la descente jusqu’à Tresviso, mais même pour une Vuelta, ça faisait une zone d’arrivée vraiment trop scabreuse, donc je me suis contenté de reprendre le point d’arrivée de la Vuelta 2015, avec ce final assez effroyable qui va vraiment donner un caractère de course de côte.
L’étape reste courte pour essayer de ne pas trop verrouiller les étapes précédentes avec un épouvantail trop imposant (et pour donner le temps à tout le monde de redescendre).
Le road-book
Une étape assez courte, et ou l’arrivée au sommet d’une ascension redoutable (notamment sur les trois derniers kms à plus de 12%) amènera sans doute un scénario de course de côte avec explication pour le général dans le final.
La seule autre difficulté marquante est le Mirador del Fitu, à mi-étape, mais qui sera suivi de quarante kms assez roulants jusqu’au pied du Jitu qui devraient être un mouroir à échappés. On pourrait avoir une échappée jusqu’au Fitu dans le cadre du grand prix de la montagne, puis les équipes des leaders vont verrouiller jusqu’à l’ascension finale.
Le moment Franck Ferrand
Les Pics d’Europe, leurs gorges, leurs défilés, leur sommets dentelés, restent un cadre incontournable pour une Vuelta.
Plutôt que d’arriver à Covadonga, on ira se perdre encore plus loin, plus profond dans le massif. A Cangas de Onis, porte d’entrée dans le massif, on continuera dans la vallée, plus loin encore de tout, dans des paysages marqués par le pastoralisme, avant de commencer à monter à Arenas de Cabrales, jusqu’au Jitu, dans un cadre grandiose.
Lundi 7 septembre – repos et transfert Le transfert vers Bilbao ne représente « que » trois heures (200 kms), mais il faudra déjà parvenir à redescendre de Sotres sur une route pas particulièrement simple. Une fois de plus, on compte donc sur une distance courte et sur le jour de repos à venir pour amortir ce transfert.
Pas le jour des grands écarts, mais peut-être celui des grandes échappées. La course des leaders attendra demain ; celle des seconds rôles pourrait bien s’écrire aujourd’hui.
Le mot du traceur
Une des étapes qui m’a le plus tracassé.
Je voulais absolument mettre en avant le Pays Basque ou/et la Navarre, mais l'arrivée à Logrono, justifiée pour la suite de la Vuelta, amène un final difficile à dynamiser. Et puis tracer dans le Pays Basque c’est aller chercher des zones ou beaucoup maîtrisent bien mieux que moi, à en être presque intimidant
J’ai essayé de finir à Vitoria-Gasteiz, j’avais un joli tracé au départ de Pampelune (mais le transfert était alors excessif avec l’étape précédente), j’ai bricolé, tortillé dans tous les sens, au final, ça semble pouvoir fonctionner, avec cette descente sur Logrono qui compte quand même quelques gentils repechos pour ne pas totalement gommer les effets de la première partie de l'étape.
Les ascensions, hormis l’Alto de Orduna, gardent quand même une irrégularité toute basque, même si l’honnêteté oblige à admettre que les ruptures de pente du Puerto de Herrera ne valent pas la brutalité du Txiblarte plus tôt dans la journée.
Le road-book
Impossible de quitter le versant océanique de l’Espagne sans passer dans le Pays Basque, la région d’Espagne ou la passion du cyclisme vit le plus fort.
Dans cette étape à l’aspect de hérisson, le mouvement est possible dès le départ, avec deux ascensions typiquement basques dès la sortie de Bilbao, avant une transition malplate jusqu’à l’enchaînement Txibarte – Alto de Orduña, deux ascensions en 20 kilomètres aux caractères différents. Le Txibarte est typique des côtes basques, bref et brutal, 3 kms en apnée, tandis que l’Orduña, régulier, mais deux fois plus long, rappelle plus un (petit) col alpestre.
La cinquantaine de kms de transition accidentée autour de Vitoria-Gasteiz rendront la course coûteuse à contrôler, et il est probable que les baroudeurs s’en donnent à cœur joie.
On repasse un instant en Castille, le temps d’une ultime ascension piégeuse, le Puerto de Herrera et son ascension par paliers irréguliers, avant de basculer sur la vallée de l’Erbe et la Rioja.
Avec encore quelques brefs raidards finaux, la question n’est pas de savoir si l’étape reviendra à des échappées, mais plus de savoir d’oû partira la bonne échappée.
Le moment Franck Ferrand
Pour clore ce chapitre océanique, il était inenvisageable, dans cette exploration d’un espace presque insulaire (et notoirement plus vert que le reste de l’Espagne), de ne pas saluer le Pays Basque, ilôt – avec la Navarre – de singularité culturelle.
Bilbao reste un beau porte-drapeau du Pays Basque, avec cette capacité à se réinventer sur son histoire industrielle pour être aujourd’hui une de ces villes qui fait rêver et qu’il est bien vu d’inscrire dans un week-end d’évasion culturelle.
Le bloc 6 – Retour en Castille Les dernières bagarres pour le général avant le week-end final.
Un CLM, une ultime étape montagneuse, et, pour les séparer, une étape d’usure et de pièges dans la Meseta Castillane.
Un contre-la-montre qui avantagera les rouleurs, même si la butte finale et le départ technique éviteront que ce soit un pur concours d’aéro.
Le mot du traceur
J’ai longtemps cherché la place du contre-la-montre de cette Vuelta. En final dans Madrid, pour éviter la parade ? Le CLM en étape 21 est tellement souvent anti-climatique que j’ai fini par changer mon fusil d’épaule.
Les alentours de Logrono offraient un terrain d’expression intéressant, moins offert aux purs rouleurs que les plateaux castillans, mais loin également des Cronoescalata.
La montée finale a une difficulté équivalente à une ascension de troisième catégorie, tout en restant roulante. Avec le long segment roulant qui la précède, on privilégie plutôt les rouleurs, mais sans excès.
A noter pour le profil que les Gorges tendent à fausser un peu les calculs de RideWithGPS – c’est plus lissé que cela n’apparaît sur le profil
Le road-book
Un contre-la-montre qui reste, dans sa longueur, dans les standards de ceux de la Vuelta.
Une construction assez lisible, avec un échauffement en ville nécessité de la technique et des relances, avant un long segment d’une douzaine de kms en ligne droite et vent portant jusqu’à Ribafrecha, puis enfin une ascension en faux plat le long des gorges du Rio Leza.
Cela reste un chrono qui avantagera plus les spécialistes. L’ascension finale reste roulante, mais évitera aux purs grimpeurs de trop prendre l’eau sur cette étape
Le moment Franck Ferrand
Un glissement progressif de la vallée de l’Ebre et ses vignobles vers l’étroitesse des gorges du Leza, le retour à des paysages plus montagneux, sauvages , via une route en balcon qui devrait offrir quelques belles images.
Retour à la Meseta Castillane, avec un vent de ¾ dos assez marqué en principe à cette période de l’année. L’occasion de coups de bordures pour bouleverser le général, ou d’un sprint en bosse dans les rues de Ségovie.
Et avec en plus 230 kilomètres à parcourir, cela sent bon l’étape piège.
Le mot du traceur
L’idée d’une vraie, belle étape pour sprinters à cet emplacement était figée très tôt, mais la ville de départ a changé plusieurs fois, en fonction des vicissitudes des tracés des étapes précédentes.
J’aurais pu « tricher » avec un transfert pour proposer plutôt une étape sélective dans la Sierra de Guadarrama, mais j’aime cette transition, même si on va la rapprocher de l’étape 12, et peut-être y voir une redondance.
Mais ces villes ont une histoire, ces paysages ont leur charme… Et on ne peut pas avoir à la fois moins de transferts, moins d’excès de difficulté, et aucune étape de transition.
Je l’ai finalement rallongée, pour jouer un peu plus avec le vent et la fatigue, et pour s’offrir des visites à Panafiel et Sepulveda dans cette étape carte postale dans cette fin de Vuelta qui va largement s’appuyer sur l’histoire castillane.
Le final dans Segovie, avec 3 kms finaux agités et pentus, peut donner lieu à des surprises. Coup du kilomètre ? à voir…
Le road-book
Assez limpide en apparence pour cette étape sans difficulté notable, mais avec quelques éléments à signaler. On file vers le Sud, avec un vent Ouest/Nord-Ouest assez fort en cette saison qui pourrait compliquer le travail des équipes voulant contrôler la course, voire permettre des manœuvres pour le général s'il souffle fort.
Mais le scénario privilégié reste le sprint massif dans les rues de Ségovie.
Les trois derniers kilomètres sont en faux plat montant vers le centre de Ségovie, avec une dernière ligne droite de 600m avec une vraie pente (7%) qui en fera un exercice particulier pour les sprinters et permettra aux puncheurs de s’en mêler.
Le moment Franck Ferrand
De Burgos à Sepulveda en passant par Panafiel, on navigue en pleine Castille impériale, dans ces plateaux étirés, absolus.
Et, puis, imperceptiblement, on arrive à Panafiel, on traverse la vallée du Douro, on retrouve des vignobles, des terrains un peu plus accidentés, avec, toujours, ces châteaux dominant les plaines, jusqu’aux gorges de Sepulveda. La plaine se fait plus accidentée en approchant de Segovie, et de la Sierra de Guadarrama.
S’il n’était hélas pas possible de sprinter le long de l’aqueduc, sa présence sera néanmoins palpable dans ce final nerveux.
Dernier rendez-vous avec la montagne et la lutte pour le général avant le week-end de clôture.
Course de côte dans la brève ascension finale ou grandes manœuvres dans le Collado de la Centenera ?
Le mot du traceur
Je n’aime pas les dernières semaines trop concentrées en rendez-vous pour le classement général, qui bien souvent amènent des courses très défensives. Et les ascensions les plus intenses dans les massifs entourant Madrid ont été exploitées récemment.
Je me suis donc arrêté assez vite sur la Sierra de Gredos pour la dernière étape de montagne.
Après arriver à tracer une étape qui réponde aux enjeux de la troisième semaine a été complexe. J’ai cherché la bonne formule. Trop long, trop roulant : ça n’accrochait pas. Trop court, trop sec : ça sentait l’étape pour la forme, avec un général déjà figé.
Alors j’ai opté pour un entre-deux : deux cols d’usure, une arrivée au sommet sur une montée courte, mais raide.
Cela pourrait fonctionner même si le général est plié, avec un format dynamique et une ascension finale assez brève pour ne pas condamner ceux qui auraient anticipé dans les ascensions précédentes. Ça peut dynamiser une fin de course verrouillée… ou offrir une vraie opportunité si le classement est encore en jeu.
Le road-book
L’ultime étape de montagne avant le week-end de clôture a été voulue ouverte, adaptée à différents scénarios de course dans une course qui n’aura jamais de transition en vallée
Le premier tiers de la course, jusqu’au sommet du Puerto de Mijares, présente de longues ascensions régulières, ou des échappés peuvent tenter de se constituer un matelas en vue du final.
Le Puerto de Pedro Bernardo joue un rôle de pivot. Son pied, difficile, peut permettre un premier écrémage si des équipes ont intérêt à durcir la course.
C’est au pied du Collado de la Centenera que le final commence, avec une ascension toute en irrégularités et dont les deux derniers kilomètres frôlent les 10%. On peut encore tenter de partir sur le haut pour jouer le général dans la descente et le repecho final vers Guisando, beaucoup plus court mais très exigeant avec son kilomètre final à 11%
Le moment Franck Ferrand
Sans quitter la Castille, on en oublie un temps le hiératisme en s’éloignant d’Avila, qui symbolise tant le siècle d’or avec son mélange d’ascèse mystique et militaire.
On se tourne vers la Sierra de Gredos, massif souvent survolé, dans l’ombre sportive de la Guadarrama, et la vallée du Tiétar, plus méridionale, ombragée plus qu’ombrageuse avec son couvert forestier qu’on n’avait guère vu qu’en Cantabrie.
Après les Grands Noms du patrimoine Castillan, et avant leur ultime feu d’artifice lors du week-end final, une étape dont les paysages, les villes, jouent d’une forme de modestie.
Le bloc 7 : Week-end de clôture Sauf très heureux hasard, la bataille du général est finie, alors on finit en beauté, avec deux courses aux allures de critérium pour récompenser les puncheurs, puis les sprinters.
Un critérium pour puncheurs dans un cadre grandiose pour ouvrir le week-end de clôture
Le mot du traceur
Si cette étape se veut patrimoniale, avec le départ de Tolède qui impose un (petit) transfert juste pour le plaisir d’un départ fictif de la cathédrale et un détour par le Mirador del Valle pour l’incroyable vue sur la ville, il fallait tout de même un enjeu sportif.
J’aurais aimé une étape plus intense, avec une boucle entre l’Escorial et Peguerinos via l’Alto de Abantos, pour insérer une vraie difficulté avant la redescente sur l’Escorial, mais la route forestière est impraticable pour une course, même pour les organisateurs fous de la Vuelta.
J’ai donc adapté avec une boucle sur les hauteurs de San Lorenzo de El Escorial, ne gardant que le bas de la côte – qui n’est déjà pas excessivement large mais a été utilisée sur la Vuelta 2023.
Sur un plan technique, les passages non goudronnés correspondent aux pavés sur l’esplanade du monastère de San Lorenzo, pavés urbains donc sans incidence. Et la boucle autour du rond-point à l’entrée du secteur « pavé » est un artefact un peu pénible à corriger, merci de votre bienveillance sur ce point
Le road-book
Une étape pour puncheurs. Une première heure roulante, puis la route rétrécit et devient plus sinueuse en se dirigeant vers le Cerro de Robledillo. La course pourrait ne pas se décanter avant l’entrée sur le circuit final autour du monastère de Saint Laurent de l’Escorial :
Trois ascensions de l’Alto de San Lorenzo, une ascension courte et sèche de 2.5 kms avec des passages à 15% et une arrivée en montée devant le Monastère Royal, des efforts de pur puncheur dans un cadre grandiose, mais qui ne devraient pas venir bouleverser le général
Le moment Franck Ferrand
De Tolède à l’Escorial, on est en plein dans l’histoire du Siècle d’Or, de la capitale de Charles Quint au lieu de sa sépulture dans la ville-musée érigée par son fils.
Je l’ai finalement préféré au contre-la-montre final, trop souvent décevant. Et j’aime l’idée d’un dernier week-end un peu libéré des enjeux du général pour offrir des victoires de prestige.
Tolède, Saint Laurent de l’Escorial, Madrid, on est au cœur de l’histoire monarchique espagnole au moment d’introniser le Roi de cette Vuelta
Le road-book
Une classique parade au départ de l’Escorial avec un circuit final dans Madrid et une arrivée Plaza de Cibeles
Le moment Franck Ferrand
De l’Escorial, lieu de sépulture des Rois, à Madrid, en passant par les résidences royales et gouvernementales, mais aussi Santiago Barnabeu, on enchaîne les lieux de pouvoirs au moment de couronner le vainqueur de cette Vuelta.