AramUn Grand Départ correct où ça joue l’indécision, ni transcendant ni trop fade. Même s’il aurait été sympathique de jouer davantage avec la force de frappe des possibilités de ce GD, la sagesse est de mise. La 4ème étape a l’avantage de proposer le San Carlo, c’est un bon choix même si la configuration est plutôt clairement à la CC et donc minimise ce bon point. Ensuite la remontée rapide vers le Nord se poursuit drastiquement et prend les quelques opportunités comme Le Creusot, où j’aurais préféré un final plus direct après Uchon, ou les pavés. Une première semaine qui aurait vu du paysages, balayé peut-être parfois trop rapidement.
Le CLM est long, pour rouleurs, semble honnête à proposer. L’arrivée au Suc au May m’est plutôt favorable, une bonne option pour une petite explication. Le tout avec toujours des étapes pour sprinteurs implantées une fois sur deux depuis le départ quasiment. La deuxième semaine se conclue sur des Pyrénées qui ne sont pas loin de me laisser subjectivement de marbre, néanmoins c’est théoriquement bien fait, tu joues enfin un peu avec les longueurs d’étapes, les petites routes et le format court vers Ax peut valoir le coup. Malgré cette arrivée au Prat d’Albis qui me chagrine le tour, restant léger, ne démérite pas.
Trois étapes de transitions pour finir sur un triptyque montagneux durant jusqu’à la dernière étape. Bon, difficile de cacher que l’option Alpe ne me plaît pas, d’autant qu’il y a déjà une grosse dose très classique depuis le début ce Tour. L’étape 20 affiche la haute montagne au menu, je ne sais à quoi m’attendre, les pentes restent douces mais le plaisir de voir des grands cols est toujours là. L’arrivée finale à Nice est une bonne occasion de voir un joli bordel, néanmoins les distances de ce étapes sont toutes faibles et je trouve cela très dommageable, tel ASO.
Globalement, je note que tu avales beaucoup les kilomètres pour parcourir du chemin, notamment en première semaine, je préfère qu’on prenne le temps de profiter de certaines topographies plus en détails mais avec les lieux de départ et arrivée, et allant tout au Nord et dans les Pyrénées c’est compliqué ; un petit manquement de jeu sur les distances. Des lieux pas forcément originaux mais je balancerais quand même cela par le fait que tu as quand même tenu à ajouter quelques touches ici et là de nouveautés, pas toujours des plus pertinentes dans l’agencement, ça reste quand même plaisant, c’est un réel point positif que j’aime voir. Pour les étapes de montagne je ne suis quand même clairement guère emballé, question de goût, ce qui me donne du mal à avoir envie d’un tel parcours.
CaptenFlyingUn Grand Départ avec une bonne première étape, plutôt indécise, mais ensuite je trouve que ça ronronne quand même un peu trop gentiment pour rejoindre les Pyrénées. Sans être mauvais, j’ai du mal à m’emballer pour ce début de Tour, comme s’il manquait un petit peu de piquant, l’étape de Gênes n’est pas mal sans folie, celle de MSR non plus même si je n’aurais, et d’ailleurs je n’ai, pas fait comme cela. Le CLM quant à lui offre une distance correcte et arrive à bonne échéance. Le diptyque pyrénéen pour finir la semaine est assez classique, théorique, ce n’est pas mal fait sans donner tant de vibrations non plus. Par contre appeler une étape de 160km une tappone, on n’est pas loin du carton rouge.
La deuxième semaine offre quelques bons moments mais là encore je reste un peu sur ma faim, notamment concernant les deux étapes de moyenne montagne dans les Vosges et le Jura. Il semble y avoir quand même peu d’opportunités d’explication entre les leaders. Le CLM est sympathique, j’aime bien l’insertion des raidards au début, mais comme tu en a déjà un tout plat, j’aurais bien vu des choses un peu plus casse-pattes.
Alors évidement si tu me prends par les sentiments… Bien sûr l’étape 16 à elle-seule peut suffire à me donner envie de voir ton Tour, que demander de plus. La fin de Tour me semble correcte, j’aurais plutôt opté pour un diptyque E16/E17 plutôt que E19/E20 où, par le placement géographique, il est plus difficile d’offrir du dynamisme. La dernière étape semble bien convenir pour une arrivée à Nice.
Globalement, je trouve que ton Tour défile un peu trop gentiment, il n’y a pas assez de jeu sur les distances, il manque un peu de mordant que tu aurais pu facilement ajouter ici ou là, avec à la place des côtes un peu trop éparpillées, notamment au niveau des vallons/moyenne montagne, ce qui laisse à penser qu’il sera difficile d’avoir des opportunités franches pour faire des différences ou à minima avoir des explications pour le classement général hormis sur deux ou trois étapes montagneuses. La montagne est agencé correctement, pas forcément très emballé par toutes les étapes, néanmoins tu as une des étapes, si ce n’est la plus belle étape de ce concours, alors forcément même si je note subjectivement un petite addition des détails négatifs cités, ils font pâle figure par rapport à la force de l’envie de voir l’étape 16.
darth-minardiL’ensemble du Grand Départ est plutôt convaincant à mes yeux, très juste avec cette étape 2 qui s’annonce grandiose, quoi de mieux pour débuter. L’étape 3 plus calme avec une petite incertitude et l’étape 4 semble appropriée pour un retour en France. J’aurais sans doute fait un peu différemment, toujours avec une distance longue sans aller chercher l’Izoard. La suite c’est une remontée en grande pompe vers le Nord pour aller chercher les pavés, des étapes assez neutres avec le bon ton de s’arrêter à Sens. De mon côté mettre les pavés en plus des Strade ne me gêne pas, d’ailleurs je l’ai fait, ça m’aurait davantage gêné si c’était des secteurs en terre en France, là c’est plutôt bien ça fait un petit écho sympathique.
Petit CLM pour entamer la 2ème semaine, oui néanmoins le long CLM pour clore cette même semaine me semble déjà suffisant, ça fait quand même beaucoup de chrono et pas tellement de montagnes déstabilisantes, j’ai peur que ça accentue le contrôle et donc renverse l’effet voulu. Dans l’ensemble cette deuxième semaine pour aller en Bretagne c’est encore voir défiler du paysage pour pas grand-chose, je ne suis clairement pas emballé, ni par les étapes ni par le choix géographique.
La 3ème semaine débute par la seule étape pyrénéenne, classique mais plutôt intéressante. Après de nouvelles transitions, tu conclus par un triptyque montagneux assez cadré théoriquement. Là encore c’est très classique malgré l’aspect E21, j’ai du mal à cerner le dynamisme malgré que cette dernière soit intéressante à suivre. Il ne me semble que peu crédible qu’un renversement de situation puisse se passer, à la rigueur se tenter, et les explications entre leaders semblent restreintes également.
Globalement, c’est un Tour maîtrisé, bien exécuté, dosé sans en rajouter et qui parcours les classiques sans chercher d’autres originalité que ce cadre départ/arrivée atypique. J’ai deux choses qui me chagrine, cette 2ème semaine, ce fait de parcourir des kilomètres pour les parcourir qui enlève un peu d’opportunités, et ces étapes de montagne bien en deçà des espérances, avec très peu de pentes au passage, des explications entre leaders trop éparses, pas assez de danger pour exclure un peu le contrôle et l’avantage que je vois personnellement assez énorme pris sur CLM. J’apprécie l’étape des Strade, l’écho avec les pavés et l’étape pyrénéenne puis qu’un peu seule, c’est déjà pas mal, mais j’ai envie de plus d’envie.
ElRojoUn Grand Départ que je trouve plutôt correct, sans pour autant monter au plafond, il y aura de quoi s’expliquer sur l’étape 2. Ensuite un petit diptyque alpin avec deux formats courts, dans l’ensemble j’aime bien, je me serais clairement arrêté à Val d’Isère et non à Tignes par contre, la deuxième étape est plaisante, la descente des Saisies devrait être un peu arrangée, occasion de scinder ce qu’il restera à scinder, ça traîne un peu derrière mais ça reste convaincant. La fin de semaine sans trop de suspense mais avec des profils variés.
Descente ensuite vers les Pyrénées, rassasiant au passage les amateurs de CLM pour rouleurs. Le triptyque pyrénéens est assez classique et théorique, je note un regret sur la longueur des étapes, c’est très court comme les Alpes, jouer davantage sur la longueur sur une ou deux étapes aurait été préférable selon moi, par exemple vers Superbagnères. Dénomination tappone pour 155km, pas loin du carton rouge, néanmoins l’étape vers Goulier-Neige est sympathique.
Dernière semaine plus calme après, l’étape 18 est intéressante mais là encore une bonne occasion de jouer sur une grosse longueur avec une explication dans la Mûre plus pesante. Pas forcément emballé de l’étape vers Gap, tandis que l’étape 20 mérite d’être tentée.
Pour conclure, la sensation est un peu étrange, un Tour avec beaucoup de montagne, plutôt moyenne montagne, pas forcément très piquante mais de quoi faire, tu mets pas mal d’étapes relativement dynamiques sur le papier mais difficile de prévoir tant de mouvements. Les étapes de transitions sont à mon avis trop denses à la vue de la montagne en plus, l’allègement avec quelques difficultés plus ciblé sur des points clés dans le final aurait donné une impression plus clair et pourquoi pas des explications éclaires plus appropriées entre leaders ou simplement pour les victoires d’étapes. Les étapes de montagne ne sont pas mal, pas toutes à mon goûts mais avec une volonté intéressante.
Friton01Pour être franc, un des Grand Départ les moins convaincants que j’ai pu voir, c’est très fade et rapporté au potentiel topographique, ça fait mal au cœur. Petit diptyque alpins ensuite afin de rentrer franchement de ce Tour, la première étape est intéressante même si je me serais arrêté à Val d’Isère sans hésitation. La deuxième offre un enchaînement assez curieux et inhabituel, c’est bien de voir un peu d’originalité mais ça ne me plaît guère ainsi. La fin de semaine s’écoule tranquillement et correctement, étape très exigeante vers Dijon, CLM dans le bon timing à Versailles.
La deuxième semaine va rejoindre les Pyrénées très calmement, Puis ce diptyque assez classique avec une course de côte et une étape plus ouverte, propice selon les circonstances. En revanche je note des distances assez faibles, pas de jeu sur les distances comme dans les Alpes, c’est regrettable.
Heureusement qu’il y a le Mont St-Clair sur le CLM, qui fait monter le kilométrage total de ceux-ci assez haut, trop haut ? A voir. Nouvelle course de côte au Ventoux puis un diptyque pour conclure, toujours des distances monolithiques. Selon moi cela manque un peu de dynamisme même si l’étape 19 offre quand même un enchaînement intéressant. Je ne sais pas tellement à quoi m’attendre pour l’étape 20.
Globalement, tu n’es pas le seul mais les distances des étapes de montagnes sont faibles et surtout sans variations, les étapes de plat et moyenne montagne sont assez simplistes, ce qui scinde les choses, sans que ce soit forcément préjudiciable. J’ai du mal à voir du dynamisme et j’ai un peu peur que le contrôle soit trop de mise avec un distance CLM assez élevé. Pour conclure sans surprise à la vue de mon commentaire, malgré des étapes correctes et sans faute majeur, je ne suis pas emballé par ce Tour, il me manque le grain de folie.
jibvalverdeLa première étape donne le ton, un Grand Départ un peu brut avec ces Strade puis deux étapes de plaine mais clairement satisfaisant. Une étape alpestre ensuite… Pourquoi pas, j’aime bien, le Galibier fera mal. Ensuite la grande remontée vers le Nord, le TTT est quand même très long, sachant que tu annonces de longs ITT, ça fait beaucoup quand on connaît la configuration du cyclisme actuel. Je ne sais pas tellement que penser de l’étape des pavés, est-ce une bonne idée de mixer Ronde et PR, après tout pourquoi pas sachant que ce n’est pas trop mal exécuté avec une partie dense au milieu.
Après l’étape 10, les écarts seront probablement déjà abyssaux déjà décisifs ? On va laisser le doute convaincre… Tu arrives tranquillement vers les Pyrénées pour un triptyque très théorique, tu joues sur les longueurs d’étapes et ça me plaît. L’étape espagnole a le mérite de changer un peu les habitudes mais ce n’est pas emballant non plus à mon goût, l’étape de sortie de massif mérite d’être tenté ici et se pose comme intéressante à suivre et espérant du mouvement, même si le contrôle sera sans doute relativement facile si écarts importants.
Un gros morceau arrive de nouveau en troisième semaine avec cette étape dans le Vercors où sa force un peu le naturel pour aller chercher la tappone avec la boucle, tandis que l’étape vers La Mure est très plaisante, un beau tracé alléchant à suivre, seul bémol monter et descendre par le même versant de Chamrousse est quand même mal venu, à modifier selon moi. M’est avis que le dernier CLM n’est clairement pas utile, puis aucun répit vers Nice, jusqu’au bout avec une étape plutôt intéressante à suivre pour conclure ce Tour.
Globalement, j’apprécie mais. Je trouve qu’il y a un peu de fouillis, tu explores un peu l’inédit pour aller le chercher avec parfois un peu trop d’effort pour cela et moins pour l’intérêt des étapes. Néanmoins le tout a non seulement le mérite de l’originalité, mais aussi des longueurs variés et j’ai été assez deçu de ne pas trouver cela chez tout le monde, avec en plus quelques étapes de qualités même si tout n’est pas à mon goût. Un peu plus de précision et de limpidité aurait donner un Tour très convaincant et maîtrisé de bout en bout, il reste intéressant à suivre outre ce problème de CLM qui pourrait se poser et clore le suspense un peu trop préalablement.
Jules2905Un Grand Départ loin d’être très attrayant où tu te contentes du minimum syndical, ça reste correct et bien tracé. Viennent ensuite les Alpes, l’étape 4 est celle que j’aurais tracé si j’avais opté pour les Alpes après l’Italie, donc l’idéal néanmoins avec clairement plus de longueur pour vraiment donner une dimension des plus impactante à l’Agnel. L’étape 5 est une belle étape, arrivant sans doute un peu tôt, néanmoins difficile de bouder ce classique pris dans le sens optimal. Ensuite la remontée vers le Nord et les pavés, ça se passe dans la normalité avec Sancerre sympathique que j’ai déjà pratiqué et cette étape pavée dans la retenue.
La deuxième semaine part avec un CLM de bonne distance vers Saint-Emilion. Le diptyque pyrénéen est assez théorique et classique avec Luz Ardiden, une étape decrescendo derrière très ouverte, trop ouverte ? Difficile de savoir, traînant un peu sur le final, ça reste attrayant. Ca ronrone jusqu’au repos avec l’étape de Laguiole, très bien même si j’opterais pour un final un peu plus tranchant malgré le positionnement de l’étape avant repos.
L’étape du Ventoux apporte encore une dose très classique, je ne pense pas que c’était nécessaire, par contre l’étape 18 offre un beau tracé propice à tout. Dernière transition et final escarpé vers Hyères, ça me rappelle quelque chose, plutôt opportuniste de le placer ici avec l’arrivée à Nice, ça a le mérite d’être tenté.
Globalement, comme d’habitude c’est tracé avec précision, il manque les quelques profils OR néanmoins. C’est ciblé avec des points clés, beaucoup de clarté dans le tracé, de belles étapes. Les lieux sont en revanche très classiques et l’agencement très ordonné sans tentatives réellement originale si ce n’est la dernière étape, peu de risques engagés. Le plus gros soucis que je pourrais avoir c’est les étapes de montagne, auxquelles je n’accroche que partiellement, comme s’il manquait quelque chose, tu joues un peu sur les distances mais très peu, les enchaînements sont connu et il manque le grain de folie pour faire la différence et faire basculer l’envie du bon côté. Au niveau des vallons et moyennes montagnes par contre c’est plus original et intéressant. Bref, j’aime, sans doute un peu moins que d’autres de tes TDF mais ça reste un Tour qu’on aimerait suivre.
LuchoUn Grand Départ que je trouve satisfaisant mais qui reste quand même un peu sur la retenue et le classique, ça donnera quand même quelques explications sympathiques. L’étape alpestre pour revenir en France avant de mettre cap vers les Pyrénées, une trame un peu en décalage, c’est appréciable. Sur l’étape de Risoul, elle ne m’emballe pas, c’est dommage de pousser jusque là, j’aurais préféré l’Agnel plus mis en valeur, notamment en début de Tour où un placement plus proche du final semble indiqué. Ensuite c’est assez calme jusqu’au Pyrénées et l’entame d’un petit diptyque par une course de côte. La deuxième étape est très légère, je n’y vois guère grand-chose à faire malgré le placement avant repos, les deux course de côte de cette première semaine semble les deux morceaux.
L’étape pyrénéenne après repos est sympathique, classique avec une petite touche originale. La semaine bascule ensuite vers des étapes plus calme, la distance du CLM me semble dans le bon timing, les sprinteurs sont gâtés… Le weekend breton manque de piquant mais difficile de tracer des étapes très voraces la-bas, la question est plutôt, fallait-il remonter jusqu’en Bretagne ? Mais pourquoi pas.
Troisième semaine un peu plus escarpée qui commence doucement. L’étape 18 m’interroge, je suis un peu partagé, c’est une belle étape avec des beaux cols évidement, son placement assez isolé lui permet des marges de manœuvres… Niveau enchaînement il y a mieux à faire selon moi, mais ça reste intrigant et ce serait probablement cool à suivre. Reste la question de savoir s’il fallait arriver au sommet, je ne sais que dire. Tu finis le Tour sur un diptyque montagneux, l’étape 20 est plutôt intéressante néanmoins son placement ne m’enchante pas, ce n’est pas très dynamique. Enfin l’étape 21 très ouverte, facile, probablement peu impactante mais là pour brasser, ça me va bien.
Globalement, un Tour maîtrisé, une trame qui change un peu de ce qu’on peut voir, quelques belles étapes… Solide. Après les constructions et agencement montagneux me chagrinent quand même un peu, parfois j’ai l’impression que ça passe à côté de quelque chose du plus dynamique et piquant, qui m’aurait davantage séduit. Les coureurs seront un peu déstabilisés, il y a de quoi faire, mais ça reste assez fermé dans l’ensemble.
Mathias-RollandTrès belle carte… Non j’déconne.
Un Grand Départ plutôt bien adapté et cohérent, je reste un peu sur ma faim avec cette étape 2, à la fois très intéressante et bien tracée, mais à la fois un peu maigre en strade, quelques secteurs en plus m’aurait été appréciable notamment que j’aime bien la construction avec ce début d‘étape exigeant avant de basculer sur les chemins. Ensuite, retour en France par les Alpes, par un diptyque… Et quel gourmand ! Ca fait plaisir de voir le Finestre après tout. Je ne sais pas vraiment où j’aurais placé l’arrivée, sans doute pas à Bardonecchia mais pourquoi pas. Au passage, opté pour une partie du Mont Cenis avant le Finestre m’est tout à fait sympathique. Comme si cela ne suffisait pas, étape courte mais difficile le lendemain, à voir ce que ça peut donner, mais c’est bien fait, de la pente, de la longueur, un début de Tour très difficile. Un peu d’aération pour finir la semaine, point dépourvue d’ingrédients et laissant place aux sprinteurs.
En deuxième semaine, un long CLM, un peu trop sans doute comme c’est le deuxième mais sans exagération non plus. Ensuite ça ronronne tranquillement, pas forcément emballé par cette étape du Massif Central peu dosée, puis un diptyque pyrénéen pour conclure… Là encore, pas forcément emballé par les tracés mais en revanche c’est intéressant, quelques touches d’originalité, des petites routes, alors pourquoi pas.
La troisième semaine reste un peu dans le même ton, pas très difficile, l’étape de la Montagne de Lure, j’aime et je n’aime pas à la fois, ensuite du vallons, une dernière étape très ouverte vers Menton, on sent que le plus dur est passé, néanmoins ça devrait brasser.
Globalement, un bon parcours, un peu fouillis. De bonnes variations d’étapes avec de la longueur, de l’usure, des opportunités, de belles étapes et notamment une première semaine qui donne le ton. J’aurais aimé un final un peu plus piquant, du niveau de l’entame, néanmoins ton Tour est déjà très difficile, donc ce propos en allégeant certaines parties un peu moins nécessaires selon moi, par exemple parfois on a l’impression que ça se ressemble, avec des difficultés partout et donc pas très ciblées. Si c’est intéressant quand c’est avec parcimonie, là c’est un peu trop. Le tout reste néanmoins positif en étant attrayant et déstabilisant.
MatsUn Grand Départ très sage, disons le plutôt fade à la vue de la topographie proposée, je passe donc rapidement. Le retour en France via un diptyque montagneux… Que j’aime beaucoup. Le point dommageable serait le manque de longueur notamment pour l’étape des Arcs, mais outre cela, ce sont des étapes qui allient pentes et constructions intéressantes, ni trop dynamiques, ni trop fermées, suffisamment exigeante pour que ça brasse en début de Tour avec des touches originales, pas grand-chose à en redire. Ça continue en remontant vers le Nord, cette fois-ci en variant bien les longueurs et toujours avec du piquant ici et là jusqu’aux pavés en bon nombre.
La deuxième semaine, de la transition. Un CLM de longueur adéquate, des profils vallonnées en majorités, la redondance est évité de peu entre les étapes 12 et 15 du fait de la longueur de cette dernière, qui d’ailleurs donne clairement un réel aspect, intérêt à cette deuxième semaine.
Je suis plutôt favorable à ce genre de risque que tu prends avec l’étape 16, j’aurais sans doute tracé un peu différemment mais j’aime l’esprit, c’est ce que je cherche ici, il y a tout à gagner à proposer avec parcimonie cela, n’en déplaise aux réfractaires car il n’y a selon moi aucun argument pour s’insurger. Quand je vois ton étape 17, j’ai quand même l’impression que tu as beaucoup d’étapes de ce format, à savoir quelques peu vallonnée au début puis plat, est-ce dérangeant ? En fait pas vraiment mais j’en troquerais bien une pour un peu différent, un peu montagneux, un peu piquant. Tu finis par un diptyque montagneux, assez théorique et plutôt convaincant même si là encore j’aurais poussé la longueur jusqu’à Valberg, et ayant vu sur un autre parcours le même final avec la Bonette avant, ça donnait un peu plus de poids, néanmoins l’entame est bien casse-patte et cohérente avec la configuration donnée à l’étape. L’étape 21 est un classique ici, classique donc mais difficile de rechigner.
Globalement, j’ai certes pas mal d’affinités avec ton parcours puisque j’en connais la teneur et la volonté, mais au-delà de ça j’apprécie les risques mesurés, les étapes travaillées en cherchant les enchaînement et agencement, en fouillant pour en ressortir des choses intéressantes. Dans les tops, ce diptyque alpestre et cette consistance dans les étapes vallonnées, les touches d’originalités. Dans les choses plus chagrinantes, étant donné que ton parcours reste assez léger, coupler cela à un Grand Départ un peu en deçà est dommage malgré que la première semaine offre certes sa dose de difficulté. Une dernière semaine un peu moins originale que le reste, bon… Malgré tout solide et propice vu l’arrivée à Nice. Dans l’ensemble si je devais changer quelque chose, j’ajouterais de la longueur sur une étape de montagne, quitte à friser les extrêmes.
MaxMaxUn Grand Départ avec de quoi se délecter entre les Strade et Turin, néanmoins c’est deux reprise de classiques, il aurait été quand même un peu plus intéressant d’apporter une touche plus personnelle à cette entame. L’arrivée au col d’Izoard n’est pas la plus mauvaise option après le retour en France via l’Agnel, j’aurais préféré une étape plus longue malgré celle de la veille déjà conséquente. L’étape 5 me semble un peu trop ouverte à la vue de son placement mais elle pourra toujours donner de quoi faire. Ensuite la trame est assez particulière et surprenante, ce qui n’est pas pour déplaire, avec une seule étape de transition et le Tour se trouve déjà dans les Pyrénées. Seulement pour une étape, ce qui en revanche est un peu dérangeant, le classique Paillhères-Ax. La semaine se fini plus calmement, cette première semaine méritait bien un peu de respiration.
La deuxième semaine officie clairement et sans surprise comme transition, le CLM semble de longueur adéquate, l’étape 15 offre un final intéressant après une montée où il faudra sans doute certes arranger un peu la route mais qui semble sympathique.
La dernière semaine propose un diptyque alpin plutôt correct selon moi, il est difficile de trop rechigner, l’étape 17 est une bonne occasion de mettre le bordel. Ça enchaîne avec une étape délicate en direction du Massif Central, à mon avis il aurait été préférable de souffler un peu à ce moment là. Les trois dernières étapes sont plus douces et le Tour sans doute clairement plié avant.
Globalement, il y a de belles étapes et quelques originalités dans la trame, plutôt positif sur le risque pris de la montée jurassienne, mais deux choses me tiquent. Tout d’abord ces enchaînements entre massifs très rapide, qui font qu’on a à la fois un trou très long au milieu où les étapes n’apportent pas énormément de suspense, et à la fois ce final assez mollasson. Ensuite, beaucoup de choses classiques, au Grand Départ et dans la montagne, je ne peux pas dire que je suis très emballé par tout cela même si c’est exécuté avec une certaine cohérence. Du coup une impression un peu étrange, ni bonne ni mauvaise.
NicetobeoutDeux transferts bien conséquents, profitables au tracé ? Voyons cela. Un Grand Départ qui bénéficie d’une étape 2 plutôt alléchante où le format court s’imposait à ce niveau de la course. Le CLM qui arrive tôt et de bonne longueur, puis le retour en France via les Alpes dans la foulée. La distance de cette étape m’aide à l’apprécier… Pas forcément l’idéal pour mettre en avant l’Agnel mais la solution la plus évidente disons. Le lendemain, je ne sais trop qu’en penser, à la fois ça joue l’usure, à la fois on est en début de Tour, bon pourquoi pas. Le repos arrive bien vite pour aller visiter le Nord, tu t’évites la remontée pour ce prix.
Cette deuxième permet ainsi de placer les pavés, propose une étape 10 vallonnée, le reste plutôt transitoire, est-ce que cela valait le coup ? Il fallait bien respirer un peu après les premiers jours de courses.
Dernière longue semaine donc, petite traversée pyrénéenne pour commencer, ce n’est pas particulièrement une étape qui m’emballe, cela a le mérite d’enchaîner les cols, on reste sur du classique. Quid d’aller dans les Pyrénées et donc de tirer sur la corde pour une seule étape ? Quelques étapes de transition pour rejoindre le dernier diptyque montagneux, avec des étapes qui amène toujours un peu d’indécision, avec toujours des petites variations travaillées, presque à l’excès mais on ne va pas s’en plaindre, ça amène toujours un petit plus. Le diptyque alpestre final propose des choses assez classiques ici mais qui ne sont pas inintéressantes avec une étape 19 qui ne peut que donner envie et une étape 20 qui donnera l’opportunité de brasser, sans que je sois particulièrement emballer par le tracé. L’arrivée à Nice est plutôt bien sentie et dans le ton du reste de tes étapes vallonnées.
Globalement, c’est pas mal. Un Tour précis, avec des variations, de la plaine maîtrisée, de belles étapes, de la cohérence. Les points plus ennuyeux sont tout d’abord l’utilité de la trame, ce passage dans les Pyrénéens pour pas grand-chose au final alors que tu aurais pu faire tout aussi bien différemment, même si cela n’a pas énormément de valeur négative. Ensuite, certes la montagne propose pas mal d’altitude, de long cols, de bonnes choses, mais quand même pas énormément de piquant, tu tentes de donner le dynamisme par les formats d’étapes et c’est déjà intéressant. Néanmoins ça reste très classique et dans l’ensemble les étapes de montagne me laissent quelques regrets et m’empêchent d’adhérer totalement.
Pinot-KioUn Grand Départ qui semble satisfaisant, dans le ton de ce qu’on peut attendre à la vue des lieux. Tu traînes un peu en Italie avant de rentrer en France par l’Agnel, la configuration de l’étape avec l’arrivée à Saint-Véran me semble être la meilleure option pour mettre en valeur le col, néanmoins personnellement j’aurais poussé une longueur extrême des kilométrages. L’étape 6 me laisse un peu de marbre malgré le fait que ce soit un final intéressant, je ne sais trop qu’en penser… Quitte à offrir quelque chose de difficile, il y avait d’autres choses autour, là, ni facile ni très difficile, ainsi en début de Tour, j’ai quelques réserves. Remontée vers le Nord ensuite, avec des étapes éparses, histoire de couvrir un peu la zone géographique ? Rouen proposera à minima un final agité.
Après le repos, la transition continue pour rejoindre les Pyrénéens, des étapes avec quelques indécisions mais quand même assez similaires. Le CLM offre quelques aspérités bienvenues et la distance totale de ces exercices semble adéquate. Tu proposes ensuite un diptyque pyrénéen assez théorique, du commun mais pas si classique, ça reste relativement léger et un peu en deçà du dynamisme que j’aurais aimé voir mais pas inintéressant et cohérent. Bonne sortie de massif avec l’étape 17.
La courte troisième semaine démarre calmement avant de laisser placer à sans doute l’étape reine. Pas très piquant et il faudra voir le contexte avant d’espérer beaucoup de ce tracé mais en fin de Tour tout est possible. De mon point de vue je préfère ce genre d’étape placées plus en amont,néanmoins ça te fait une étape de long cols et ton parcours en avait besoin. L’étape 21 pourra toujours brasser.
Globalement, j’ai du mal avec quelques enchaînements montagneux, un peu prudents, sur la retenue, et ça me fait sentir un manque d’opportunités, de folie, d’envie. Néanmoins le tout est cohérent, les Pyrénées sont correctes et il ne manque pas grand-chose pour qu’elles me plaisent beaucoup. Dans l’ensemble c’est un Tour solide, précis, avec des choses très intéressantes, mais de mes yeux, teinté de chagrinements.
Tatamix1972Un Grand Départ avec un peu d’indécision mais qui disons le me laisse de marbre, qui regarde un peu les possibilités d’action topographiques mais sans les saisir. Tu reviens en France par une étape alpestre au format court et c’est plutôt réussi, je suis raccord avec le fait de finir à Val d’Isère et d’ainsi laisser à l’Iseran l’opportunité d’agir. Tu enchaînes ensuite les étapes de plaine, d’une longueur intéressante avec de l’usure, très légèrement casse-patte sans réelles difficultés, pour une grande remontée vers le Nord. Tant qu’à faire, tu n’y vas pas pour rien puisque tu proposes deux étapes pavées, pourquoi pas. Il est toujours intéressant de se frotter aux monts flandriens même si ici c’est assez timide, puis les pavés du Nord en bon nombre, ça promet une fin de semaine sous tension.
Une deuxième semaine avec un long CLM et tu repars sur des étapes assez similaires pour rejoindre les Pyrénées pour un diptyque assez théorique. Menté en HC ce n’est pas loin du carton rouge quand même, sinon l’étape propose un peu d’usure, j’en aurais aimé encore plus malgré le fait que tu uses déjà pas mal en plaine, ça peut peut-être bouger un peu dans la Crouzette qui offrira de quoi faire. Le lendemain c’est une belle étape courte vers les Angles.
La dernière semaine est assez montagneuse avec une course de côte du côté du Ventoux, rien e transcendant ni original mais pourquoi pas. L’étape 19 est une belle tappone où les écarts devraient se faire vers Isola. Je préfère ce genre d’étape un peu plus en amont dans la trame mais ça promet une journée sympathique. Quelques réserves sur la fin du Tour avec cette étape 20 qui peut toujours brasser mais assez restreinte, avec notamment ce dernier CLM qui risque de focaliser l’attention après Isola et faire passer cette étape pour une transition, mais tout est possible. Concernant ce dernier chrono, il fait monter un peu trop le kilométrage de l’exercice à mon goût d’autant que tes étapes dynamiques ne sont pas légions même s’il a de quoi faire, en revanche tu fais bien de placer ce petit col afin de donner un peu de relief.
Globalement, je suis partagé. C’est plutôt typique de ta part, on reconnaît bien tes faits, tout en évoluant un peu sur certaines étapes, c’est plutôt encourageant. J’aime bien tes deux formats courts, les autres étapes de montagne ne sont pas mal mais la construction globale me laisse quelques doutes sur les opportunités et l’envie, par exemple si je pense que ton Tour manque un peu de piquant, il en contient néanmoins une certaine dose mais la configuration n’aide pas forcément, d’où un emballement moindre. Les étapes de plaine ne sont pas inintéressantes, il manque parfois une cible claire sur une ou deux étapes pour varier un peu, les étapes pavées sont un risque qui me plaît.
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Beaucoup de choses intéressantes, et des choses moins alléchantes.
J’ai noté des étapes de montagne globalement moins à mon goût que sur certaines éditions, probablement à cause du facteur géographique du départ et de l’arrivée. Il est délicat de départager les parcours, encore plus que d’habitude j’ai l’impression, la densité est assez équilibré avec assez souvent les mêmes points positifs et points plus ennuyeux à mes yeux.
J’essaye de récompenser les choses qui sortent un peu de l’ordinaire à condition qu’elles ne soient pas trop loufoques, les enchaînements et agencements plaisants, les étapes qui me font vibrer le plus, bref ce que j’ai envie de voir en course. J’ai eu l’impression que sept parcours se détachaient un peu, un bloc pour les deux premiers et un autre pour les cinq suivant, même si certains autres non-cités ne déméritaient pas avec presque à chaque fois une ou deux étapes vraiment intéressantes. Mais les ensembles de chacun ont eu peine à me convaincre, je pense qu’un mix des parcours aurait été sympathique en allant piocher à droite à gauche.
1° Mats
2° Nicetobeout
3° Mathias-Rolland
4° Jules2905
5° Lucho
(Pinot-Kio, Jibvalverde)