Histoire du club
La fondationLe Stade Rochelais est l'un des plus vieux clubs français. Le rugby se jouait dès les années 1890 à La Rochelle et le club est officiellement fondé en 1898.
Dans ses premières années, c'est le consul des États-Unis à La Rochelle, George Henry Jackson qui développe le club. Il donnera son nom à une tribune du Stade Marcel Deflandre.
Au début du 20ème siècle, le Stade Rochelais est régulièrement champion de l'Atlantique et participe donc au championnat de France.
Les années 1940 - 1990Pendant cette période, le Stade Rochelais participe au championnat élite français avec une période faste dans les années 1960 où il participe pratiquement tous les ans aux phases finales avec trois 1/4 de finales.
Les années qui suivent sont moins glorieuses, mais c'est aussi à cette période que la formation devient performante avec des équipes de jeunes qui participent très régulièrement aux phases finales. A travers cet enracinement local, le club se forge une identité forte partagée par les joueurs et les supporters.
Les années 1990 - 2010La transition vers le professionnalisme secoue l'encrage traditionnelle du club. Ici la formation est reine et il n'y a pas de mécène ni de patronage d'entreprise. C'est pourquoi pendant cette période se maintenir dans l'élite française est une vraie gageure. Le club navigue entre le Top 16 puis 14 et les phases finales de Pro D2. Dans cette période, le Stade Rochelais remporte tout de même 2 Challenges Yves du Manoir, l'ancienne Coupe de la Ligue.
Le tournant des années 2010En construisant les fondations avant de penser à monter sur le toit du rugby français, le Stade rochelais s'est assuré un avenir radieux malgré une surface financière limitée face à la concurrence. Le club a d'abord renforcé, ses infrastructures, son secteur administratif, son socle de partenaires, son staff pour s'installer durablement dans le Top 14.
Sous la direction de Patrice Collazo et de Xavier Garbajosa, le stade monte puis se maintien d'abord dans l'élite. Et sur les 3 dernières années, le club se classe une fois 1er de la saison régulière et joue deux demies-finales du Top 14, une finale du Challenge européen, un 1/4 de finale de la grande Coupe d'Europe.
Malgré le départ de Patrice Collazo et l'arrivée de Jono Gibbes, le club continue sa progression. Il a changé de dimension et joue dorénavant les premiers rôles en France...
Le présidentVincent Merling est le plus vieux président de club du Top 14 en exercice, depuis 1991. Entrepreneur qui a fondé sa propre entreprise, Il est aussi un ancien joueur du club dans les années 1970. Sous son impulsion et avec l'expertise du directeur général, Pierre Venayre, lui aussi ancien joueur du Stade, le club s’appuie sur des plans d'action quinquennaux afin de se structurer et de pérenniser sa place dans l'élite.
Garant des valeurs du club, c'est aussi un homme discret est profondément humain. Depuis 1991, il n'y a eu que 4 entraineurs au Stade Rochelais : Jean-Pierre Elissalde, Serge Milhas, Patrice Collazo et Jono Gibbes. Sous sa présidence, il continue à faire vivre la devise initiée par le Grand-Père Elissalde :
"d'abord le club, puis l'équipe et seulement après le joueur"Le stadeLe Stade Marcel Deflandre porte le nom d'un ancien président du club, résistant pendant la Seconde guerre mondiale, qui a été fusillé par la Gestapo en 1944. Ce stade qui a longtemps était animé par la vielle tribune de métal et de bois des dockers a toujours été un lieu de rencontre festif des différentes classes sociales rochelaises.
Depuis les années 2000, sa modernisation et son agrandissement à 16 000 places en font un des plus vivant du Top 14. Cela fait 47 matchs consécutifs et la saison 2014/2015 que les rencontres de Top 14 sont à guichets fermés.
Il y a presque 13 000 abonnés (quota limité) et là aussi la liste d'attente est longue pour obtenir sa carte lorsqu'on ne la possède pas déjà.
A noter que la configuration urbaine du quartier dans lequel se situe le stade ne permet plus de l'agrandir.
C'est un véritable calvaire pour trouver une place à Deflandre, mais l'ambiance en vaut la peine...
Le centre d'entrainementConstruit durant la saison 2016/2017, dans le cadre de son plan de développement à horizon 2020, l'Apivia Parc est un Centre de Performance où tous les acteurs du Club peuvent s’entraîner et hisser leur niveau. Il est un des plus modernes du Top 14.
Bien dans la culture du club, l’école de Rugby, l’équipe Professionnelle, les équipes féminines, les équipes jeunes et du centre de formation sont réunis sous le même toit afin de générer émulation et performance dans une identité partagé.
Quand t'as 8 ou 15 ans et que tu croises Vito, Priso, Retière ou Aldritt à la sortie de l’entrainement, ça fait pousser des ailes et donne des idées...
Les petites histoires
Lorsque le Stade Rochelais refusait des All BlacksEn 1977, Graham Mourie le légendaire capitaine All Black désire venir en Europe et plus particulièrement en France. A cette époque du rugby encore amateur, il était assez courant que des sudistes voyagent chez nous autant pour une expérience de vie que de rugby.
Donc Graham Mourie est proposé à La Rochelle et tout est mis en place pour l'accueillir sur et en dehors des terrains. Il ne manque plus que l'accord des joueurs.
Un vote est tenu par ceux-ci est la venue du capitaine des All Blacks est catégoriquement refusé. Voulant conserver l'identité locale de l'équipe et du club, les joueurs ont refusé d'accueillir la légende...
Imagine-t-on aujourd'hui un club refuser Beauden Barrett ou Kieran Read ?
Cependant, dans le passé, un célèbre All Black a joué pour le Stade Rochelais avant Eaton ou Vito. C'est le sélectionneur actuel, Steve Hansen, qui fit la saison 1987-1988 avec le Stade Rochelais.
De pères en fils, 3 Elissalde et 1 BidardCas unique dans le rugby français, une famille d'internationaux français a squatté le Stade Rochelais sur 3 générations.
La dynastie Elissalde commence avec Arnaud, le grand-père, dit "Nono". Fort caractère et homme de valeurs, joueur, entraineur, entraineur-joueur, on peut dire qu'il a forgé l'identité du club. Et qu'encore aujourd’hui, son discours fait sens dans la politique du Stade.
Puis arrive Jean-Pierre Elissalde qui marqua les années 1980 à 2000 du Stade comme joueur puis entraineur.
Enfin, Jean-Baptiste fut lui aussi formé à La Rochelle et devint international.
De surcroit, Laurent Bidart, gendre de Jean-Pierre et oncle de Jean-Baptiste a lui aussi joué à La Rochelle et été international français. Ça devait causer rugby dans les diners de familles !
Le bilan de la saison 2018/19
Top 14La saison dernière devait passer le Stade Rochelais au révélateur. Le départ soudain de Patrice Collazo et l'arrivée tardive en cours de saison de Jono Gibbes allaient-ils être digérés ?
Tout d'abord, Xavier Garbajosa en première ligne en début de saison assura la transition de façon performante... même si son repositionnement hiérarchique n'alla pas sans tensions par la suite.
La saison régulière de Top 14 fut irrégulière. Tout d'abord un début de saison qui alterna victoires à domicile et défaites à l'extérieur avec des débuts de match souvent catastrophiques. Dans ce contexte, le président Merling poussa un de ses rares coups de gueule auprès du groupe. Cela porta ses fruit est le Stade entama, avec une victoire contre Toulon à Mayol, une très bonne période qui l’amena à la 3ème place au classement.
En milieu de saison, avec le Tournoi des 6 Nations, ce fut le trou d'air avec une série de 5 défaites consécutives dont deux à domicile. Mais le groupe réussit à se resserrer pour finir en boulet de canon avec entre autre deux scores fleuves entre 70 et 80 points contre Pau et Bordeaux. Finalement, le Stade Rochelais finit 5ème et se qualifie pour les phases finales.
Sur sa lancée de fin de saison et avec une défense héroïque, La Rochelle va battre le Racing 92 chez lui au stade Yves du Manoir, car Mylène Farmer squatte la U Arena.
En demi-finale, contre le Stade Toulousain qui a survolé la saison régulière, la marche est trop haute. Au coude à coude à la mi-temps, la fatigue et les blessures ne permettent pas au Stade Rochelais de tenir la longueur et il s'incline 20 - 6
Challenge EuropéenDepuis sa remontée, le Stade Rochelais a pour principe de ne faire d'impasse sur aucune des compétitions disputées et donc surement pas la Coupe d'Europe, même la dite petite...
La phase de poule est une formalité contre Bristol, Zebre et Enisei et le Stade finit tête de série n°2.
En 1/4 et 1/2, La Rochelle retrouve les Anglais de Bristol puis ceux de Sale qu'elle élimine à domicile.
En finale à Newcastle, un vendredi soir (dommage pour les supporters), Clermont est trop fort et La Rochelle doit laisser la coupe à l'ASM.
Globalement, la saison est très positive. La transition est réussie, le club continue de progresser structurellement et sportivement. Le groupe engrange de l'expérience avec beaucoup de jeunes JIFFs titulaires dans les matchs à enjeu et très peu de trentenaires. De plus, pratiquement tous les contrats des meilleurs joueurs sont verrouliés sur plusieurs années. De quoi voir l'avenir sereinement.
L'effectif 2019/20
Joueurs contrat espoir
L'ordre de la liste correspond à peu près à la hiérarchie au poste
Il y a de nombreux joueurs polyvalents qui peuvent évoluer à plusieurs postes
Staff
Jono GIBBES, directeur sportif
Ronan O'GARA, entrainneur principal
Grégory PATAT, entrainneur des avants
Akvsenti GIORGADZE, entrainneur de touche
Pilier
Dany PRISO, 25 ans JIFF
Uini ATONIO, 29 ans
Vincent PELO, 31 ans JIFF
Arthur JOLY, 31 ans JIFF
Mike CORBEL, 27 ans JIFF
Reda WARDI, 23 ans JIFF
Léo AOUF, 22 ans JIFF
Sila PUAFISI, 31 ans
Florian BOUGEROL, 21 ans JIFF
Simon RENAUD, 20 ans JIFF
Talonneur
France Pierre BOURGARIT, 21 ans JIFF
Jean-Charles ORIOLI, 30 ans JIFF
Facundo BOSCH, 27 ans
Samuel LAGRANGE, 22 ans JIFF
France Brendan LEBRUN, 21 ans JIFF
2ème ligne
Romain SAZY, 32 ans JIFF
Thomas JOLMÈS, 23 ans JIFF
Mathieu TANGUY, 23 ans JIFF
Jone QOVU, 34 ans
Thomas LAVAULT, 20 ans JIFF
Rémi LEROUX, 21 ans
César BAUDIN, 20 ans JIFF
3ème ligne
Victor VITO, 32 ans
Greg ALLDRITT, 22 ans JIFF
Kévin GOURDON, 29 ans JIFF
Wiaan LIEBENBERG, 26 ans
Lopeti TIMANI, 28 ans
Zeno KIEFT, 27 ans JIFF
Rémi BOURDEAU, 27 ans JIFF
Paul BOUDEHENT, 19 ans JIFF
Matthias HADDAD, 18 ans JIFF
Demi-Mêlée
Tawera KERR-BARLOW, 29 ans
Alexi BALÈS, 29 ans JIFF
Jean-Victor GOILLOT, 21 ans JIFF
Thomas BERJON, 21 ans JIFF
Demi-Ouverture
Ihaia WEST, 27 ans
Maxime LAFAGE, 24 ans JIFF
Brock JAMES, 37 ans
Thomas CAROL, 18 ans JIFF
Centre
Geoffrey DOUMAYROU, 29 ans JIFF
Pierre AGUILLON, 32 ans JIFF
Levani BOTIA, 30 ans
Jérémy SINZELLE, 29 ans JIFF
Jules FAVRE, 20 ans JIFF
Brieuc PLESSIS-COUILLAUD, 25 ans JIFF
Ailier
France Arthur RETIÈRE, 22 ans JIFF
France Marc ANDREU, 33 ans JIFF
Gabriel LACROIX, 25 ans JIFF
Eliott ROUDIL, 22 ans JIFF
Tevita RAILEVU, 21 ans JIFF
Arrière
Vincent RATTEZ, 27 ans JIFF
Kini MURIMURIVALU, 30 ans
Pierre BOUDEHENT, 21 ans JIFF
France Valentin TIREFORT, 21 ans JIFF
Les objectifs de la saison 2019/20
Le JeuTout d'abord, le Stade Rochelais veut continuer à produire du jeu, c'est par là que les succès arriveront. L'arrivée de Ronan O'Gara comme premier entraineur aux côtés du manager Jono Gibbes devrait apporter encore davantage de certitudes dans le jeu.
Preuve que celui-ci sera toujours basé sur la vitesse, l'investissement structurel de cette année est consacré à la pelouse hybride installée à Deflandre pour s'assurer de pratiquer sur un billard toute l'année.
Les JeunesL'autre objectif philosophique du club est de lancer dans le grand bain un maximum de jeunes joueurs.
L'année dernière, toutes les équipes de jeunes du club se sont qualifiées pour les phases finales et les Espoirs ont fini vice-champions de France.
Les entraineurs et le club veulent s'appuyer sur cette jeunesse conquérante et performante pour faire grandir le Stade Rochelais dans une identité club forte.
C'est pourquoi, malgré les départs, les joueurs à la Coupe du Monde, le Stade Rochelais n'a recruté que 3 joueurs cette saison, dont aucune star qui pourrait faire de l'ombre à l'épanouissement des jeunes JIFFs.
DeflandreVoici l'objectif le plus facile à tenir : continuer à joueur à guichets fermés. La campagne de réabonnement a été un succès et a malheureusement encore fait des malheureux qui, sur liste d'attente, n'ont pas obtenu le précieux sésame. Donc toujours 13 000 abonnées, 3 000 morts de faim pour les
miettes places restantes et encore une saison en Top 14 et en Coupe d'Europe full out à prévoir.
L'autre objectif de Deflandre est de rester invaincu à domicile... mais là, il y a moins de certitudes.
Top 14L'objectif est évidement de jouer les phases finales. Président, coachs et joueurs ont cette ambition commune.
Et dans les discours, les sous-entendus sont nombreux pour envisager de faire mieux que les 3 dernières saisons. Ce qui signifierait le Stade de France et la finale.
Ambition n'est pas raison, nous attendrons les prémices des vérités de la nouvelle saison.
Coupe d'EuropeComme lors de la première campagne dans cette compétition, l'objectif sera de sortir des poules. Avec les présences d'Exeter, Sale et Glasgow dans leur groupe, ce sera difficile mais jouable.
Après, les tirages au sort et la possibilité de jouer à domicile ou non permettront éventuellement d'être plus ambitieux...