Tortank a écrit:Tu dis mur mais c'est plus un soucis musculaire non ?
Je dirais mur que j’ai su « contenir ». C’était une mort lente les 8 derniers kilomètres. Les crampes sont apparues malgré une très bonne hydratation et la prise de gel continu. Mentalement, j’ai rarement autant souffert dans le final.
La petite descente pour atteindre la zone d’arrivée à 500m de la ligne a failli m’achever en passant la ligne, grosses crampes, il ne fallait pas un kilomètre de plus.
Oui donc pas vraiment ce qu'est la légende urbaine du mur. T'as pas pété sur l'aspect réserves énergétiques à plat et tu peux plus avancer. Il y a des liens entre l'alimentation/hydratation et l'état musculaire mais là ça laisse penser que tu as des axes d'amélioration sur le plan musculaire pour pouvoir mieux finir. Très content pour toi en tout cas.
Je traînais pas trop sur le forum dernièrement mais ça a bien charbonné du côté du Gruppetto sur 10 et semi
Suite au semi, il était l’heure d’augmenter le volume avec 3 semaines consécutives à 90km et 4 sorties dominicales au-dessus de 30km. RAS tous les voyants sont au verts pendant les 3 grosses semaines de prépa malgré la sortie la plus longue particulières. Je ne suis pas dans les temps sur les allures sauf en toute fin de sortie après 2h15 d'efforts, je me sentais mou et endormi tout le long. Les 3 dernières semaines sont plus particulières avec deux déplacements professionnels en région parisienne planifiée. Madame a une grosse crève 3 semaines avant et je pars à Paris avec un début de rhume qui se transformera en une grosse crève également. Si je n’étais pas pour le travail, je serai resté au fond du lit pendant ces deux journées. Le vol du retour (pourtant très court) m’a paru interminable … Dodo à 20h30 pour un réveil à 7h30 (ça devait faire 10 ans que je n’avais pas dormi autant). Le vendredi, je saute la séance puisque je suis encore « convalescent » et part normalement sur un footing. J’ai un collègue qui doit faire 30’ allure marathon (4’35), je l’accompagne pour faire un footing actif. Une nouvelle grosse nuit de sommeil permet d’être frais pour la dernière longue sortie. Je ne sais pas si c’est la semaine « light » ou d’avoir été malade qui a déclenché le pic de forme mais je volais littéralement sur cette sortie. J’avais le frein à main sur les allures marathon tellement j’étais facile et je finis hyper frais. Deux semaines avant la confiance est totalement là.
L’avant-dernière semaine continue sur cette lancée du week-end avec une dernière séance « intense » 10 jours avant avec des 2000m et 1000m où je discute aisément pendant toute la séance sur du 3’20. C’est impressionnant et tellement grisant. Le week-end derniers rappel d’allure, RAS.
Vient la dernière semaine que je redoute un peu. Nouveau déplacement professionnel en région parisienne pour 3 jours m’obligeant à partir dimanche soir et une arrivée très tardive à l’hôtel. Les 3 journées sont usantes mentalement mais me font faire du jus physiquement. Le mardi soir, j’arrive à trouver un peu de temps pour faire 35’ sur tapis pour ne pas rester inactif. Retour mercredi soir à la maison en vérifiant que toutes les affaires sont prêtes puisque madame et des amies viennent me récupérer le jeudi soir après le travail pour prendre la route de Valencia. La route se fait sous un magnifique déluge et de nuit compliqué jusqu’à Jaca. On veut faire une halte repas vers 22h30 mais faute de trouver grand-chose, ça sera fast-food. On arrive à l’hôtel autour d’1h30, dodo à 2h avec un réveil matinal car on est en télétravail le vendredi. Ça fait un petit manque de sommeil qui ne sera pas réglé le samedi et dimanche matin car inconsciemment, j’ai déjà basculé dans le marathon en me réveillant de nombreuses fois. Malgré tout, je reste totalement positif, la prépa a été très bonne.
Le vendredi soir, on part dans Valence profiter de la ville avec un petit resto. Petit footing le samedi matin où les jambes sont dures puis brunch dans Valence. Je file me reposer vers 13h au logement pendant que les filles continuent leur sorite touristique. Une après-midi détente sans réussir à m’endormir mais ça fait du bien de ne rien faire. Les filles rentrent à 20h pour un repas tous ensemble.
Le marathon : Mise au dodo à 22h pour un réveil à 5h15. Je vérifie que j’ai toutes mes affaires pour la course (6 gels + un coup de fouet + une flasque de 500 mL avec électrolytes). Madame doit me donner une deuxième flasque au 26ème km. Finalement je décide de prendre un 7ème gel au cas où (la bonne idée !). Le passage aux toilettes a été fait, les voyants sont au vert !
Départ du logement à 6h40, on me dépose en voiture car étant excentré au logement, je n’aurais jamais été au départ à 8h15 via les transports en commun. 6 personnes du club font aussi le marathon. Ils avaient organisé le déplacement du marathon depuis 8 mois mais comme je viens d’arriver en septembre au club, nous ne sommes pas au même logement, je les retrouverai avant le départ. A 7h20, je suis aux dépôt des consignes où je retrouve ceux du club (objectifs variant de 2h35 à 3h30). 25’ à discuter qui passent vite et permettent de déstresser (un peu) puis avec celui qui vise 2h35, on part tranquillement vers nos SAS. On est obligé de se séparer lui étant dans le SAS 2h30-2h40, SAS 2h40-2h50 pour ma part. Je pars m’échauffer une dizaine de minutes avec le petit pipi de stress au passage. Je rentre dans le SAS 3’ avant le départ. Le gros point fort de Valence : L’accès au SAS sans stress. Comme je suis dans le dernier SAS de la première vague, je me mets tout au fond car il y a un espace dingue pour continuer à bouger un peu avant le départ. Il fait 6 degrés, un petit peu frais en short, d'autant que j'ai laissé mes gants dans le sac de la consigne
Mon objectif est de partir sur des bases de 2h46 avec une cerise à 2h45. Mais j'avais précisé à Madame et aux amies que je serai pleinement satisfait si je fais sub 2h50. Le plan dans ma tête est un rythme de 3’55 dans ma tête (19’35 par tranche de 5km).
8h15, c’est parti ! La densité est dingue puisque ce n’est pas fluide pendant 3 kilomètres malgré des avenues très très larges. Le niveau dans les SAS est par contre respecté mais entre ceux qui visent 2h40 ou 2h50, ça fait 11 secondes au kilomètre. Le premier kilomètre est avalé en 4’07, c’est trop lent mais je ne m’affole pas et ne cherche pas à dépasser par à coup, j'ai le temps. Au 3ème kilomètre je dépasse Floriane Hot, petit sourire de sa part au moment où je l’encourage A partir du 4ème kilomètre j’arrive à trouver mon rythme de croisière, ça se fluidifie gentiment. Passage au 5 km en 19’53, premier gel tout va bien (heureusement ).
Les 15 kilomètres suivants sont en mode métronome totale (19’35 – 19’36 – 19’32) avec un sentiment d’aisance impressionnant. Je discute beaucoup (peut-être un peu trop) avec les gens autour. Madame est là au 13ème km, petit check , RAS, je prend un gel tous les 6 kilomètres avec la flasque qui m’aide à les digérer. Au ravito de la course, je profite pour boire quelques petites gorgées supplémentaires via les bouteilles d'eau. Depuis quelques kilomètres, je vois qu’une anglaise est exactement au même rythme que moi et lui demande son objectif. On a le même, ça sera ma compagnonne de route pendant deux heures.
On passe au semi-marathon en 1h22’53, tout va bien même si je décide de ralentir un peu car je suis plus autour de 3’52-53 depuis 3-4 kilomètres. Même si je suis à l’aise, j’ai la crainte d’exploser par abus de confiance. L’ambiance a totalement changé au passage du semi-marathon. Il y a plus de monde sur la route et d’ambiance car on se rapproche du centre mais par contre du côté des coureurs, les gens ne parlent plus et sont beaucoup plus concentrés. Passage au 25ème en 1h38’22 (19’45 sur ces 5 km), légèrement ralentit mais je suis vraiment bien. 4ème gel ingéré au 23ème, aucun souci gastrique. Je recroise madame et les amies au 26ème avec un changement de flasque. Le moral est bon. Je reste dans un groupe avec l’anglaise jusqu’au 30ème et je pense qu’on s’est un peu endormi (1h58’13 au 30 km : 19’51 sur ce 5km). Je recroise les filles au 29ème kilomètre, on va attaquer la partie décisive, un dernier boost des supporters est important.
Au 32ème kilomètre, je me dis que c’est gagné, il reste 10 km et je me sens hyper bien. Je verrais après coup le soir que le 31 et 32 km sont mes kilomètres les plus rapides (3’50/km) et pourtant je reste dans mon groupe. Un français me dépasse et me dit "accroche toi, je suis en 3’52/km", je lui dit non, c’est encore loin l’arrivée, la lucidité est au rendez-vous. Au 33ème kilomètre, tout va toujours bien jusqu’à ce qu’un gars me coupe la route dans un virage, je suis obligé de passer par le trottoir et en sautant du trottoir, les crampes qui apparaissent ! Je reprends immédiatement un gel et ça passe .. pendant 1 kilomètre. Elles reviennent mais j’arrive à les "maitriser" en me calant en 4’05 et doit dire adieu à ma copine anglaise qui continue sur son rythme Par contre, je vois que j’ai vidé ma flasque en 8km (peut-être un signe de manque d’hydratation ?). Passage au 35km en 2h18’23 (5km en 20’10). J’y crois toujours pour faire 2h46.
Malheureusement à partir du 36ème kilomètre, les crampes me lancent dans les deux mollets je dois radicalement baisser l’allure (passage de 15 à 13 km/h) et à chaque pas, elles me lancent. Si j’essaie d’accélérer, j’ai la crainte de m’arrêter. Au 36ème km je prends le coup de fouet et 39ème un autre gel (celui ajouté le matin) soit 3 gels en 25 minutes. Je dégaine toutes les cartouches possibles pour éviter de m’arrêter. Mentalement c’est compliqué car le marathon est tellement dense et relevé que personne n’explose sur cette course (c'est le sentiment que j'ai eu, peut-être biaisé par ma situation). Je me fais dépasser de part et d’autre. Surtout qu’à chaque kilomètre, je vois l’objectif partir en fumée à vitesse grand V (2h46, 2h47, 2h48). Au 40ème kilomètre, je passe en 2h40’07 (5km en 21’44). Il reste moins de 10’ pour faire les 2,2km restants, je n’y crois plus beaucoup tant les crampes me font souffrir... Je prends un coup au moral proche de m’achever lors le meneur d’allure des 2h50 me dépose juste après le 40ème ! Dans ma tête, c’était pourtant encore bon pour le 2h50.
Au 40,5 km, j’entends des hurlements, Madame et les amies sont là pour m’encourager (me crier dessus oui) et merci à elles de s’être mise ici ! Je ne peux pas craquer à ce moment là, je serre les dents. Passage au 41ème en 2h44’40. Il reste 5’20 pour faire 1km200 et faire sub 2h50. Moralement, je comprends que le meneur d’allure des 2h50 était bien en avance, je ne le vois même plus dans cette ligne droite ! Les panneaux tous les 100m dans le dernier kilomètre sont interminables, les crampes sont horriblement gênantes. A 500m de l’arrivée, il y a une descente pour rejoindre la passerelle sur la Cité des Arts, c’est une vraie souffrance. Je suis à deux doigts de m’arrêter en insultant toutes les mamans du monde (désolé pour elles). Je descends en canard avec deux poteaux à la place des jambes Il reste 300m, je vois qu’il reste 1h40, c’est gagné normalement. Une dernière pointe au mollet à 150m est proche de m’achever donc je n'essaie pas d'accélérer ^^ Je passe la ligne : 2h49’36 et je ne peux plus bouger, les crampes me tétanisent totalement. J’ai beau ne plus bouger, je suis le plus heureux, New York est vengé, je me sens marathonien !
La zone d'arrivée jusqu'au consigne est très longue, je m'arrête de nombreuses fois mais je discute avec pleins de coureurs. J'ai adoré cette ambiance où ton voisin vient d'aborder pour partager sa course (français, espagnol, anglais, finlandais, j'ai discuté avec un peu toutes les nationalités). En récupérant la médaille, un sentiment de fierté personnel m'a parcouru qui conclut une belle année sportive avec des records sur les trois distances (10km, semi et marathon). On savoure quelques instants en retrouvant madame et les amies puis il faut déjà repartir car une amie repartait de Pau le dimanche soir. Les 30' à pied jusqu'au métro ont fait du bien (sauf les marches ).
Maintenant, je vais planifier 2024 puisque j'attendais le marathon pour me pencher dessus. Il n'y aura pas de marathon puisque Londres 2025 et Boston 2026 devraient tomber exactement le jour de mon anniversaire. Avec le temps de Valence, je suis qualifié pour ces deux marathons automatiquement normalement. En 2024, il y aura un semi en avril et un autre à l'automne avec des 10 km pour descendre doucement le chrono.
Deux salles, deux ambiances (photo au 25ème km tout en sérénité via photos à 100m de la ligne dans la souffrance avec le mollet contracté ) :
Une bonne chose de faite ce marathon Par contre pas de qualification au temps à Londres. C'est uniquement pour les résidents anglais, donc faut passer par la lotterie si tu veux y aller .
Ce matin c'était la traditionnelle dernière de l'année pour moi, le cross des enfants malades du CHU. Ça doit être la course dont j'ai couru le plus d'éditions. Cette année une petite boucle de 7 km sur les berges de l'Isère. Belle ambiance avec 1000 personnes au départ, et quelques sas pour ne pas trop se bousculer au départ. Au départ j'annonce à mes amis de club qu'un 28' serait pas mal, au final je franchis la ligne en 27'59. La forme n'est peut-être pas optimale en ce moment, mais au moins je me connais toujours pas trop mal
Je ne vais pas me lancer dans un CR du Grand Méchant Loup fait ce weekend (48/49K pour 1800/1900 de D+ en gros). Mauvaise course de mon côté. Dès le début j'ai senti que les sensations étaient flinguées, cardio beaucoup trop haut. En descente le cardio ne redescendait pas bien non plus... Gros sentiment de fatigue un peu avant que Liam ne me récupère pour m'accompagner sur les 20 derniers kilomètres. Pas forcément à cause de la course ni au niveau énergétique mais l'impression que mon corps était crevé (fond de maladie, nuit pas simple avec les enfants malades). Entre ça et le terrain foireux + les conditions climatique pas ouf, j'ai franchement pas pris beaucoup de plaisir. J'arrive à me remobiliser sur la fin pour avancer un peu mais vraiment une sale course de vécu. Je sais même pas en combien de temps je termine exactement. Un truc un peu en dessous ds 6h quand en temps normal je partais sur du 5h si le parcours faisait bien 50K.
Encore merci à Liam pour le soutien, m'avoir supporté, ... . Et un grand merci aux copains, c'était un chouette weekend.
Je change un peu mes plans mais franchement je ne suis pas certain d'avoir envie d'aller sur un ultra classique dans les mois qui viennent. Donc je vais certainement repartir sur un trail en mars (peut être le Cirque du Fer à Cheval), un marathon en mai et ensuite j'aviserai si je suis pris pour la Terminorum.
Super CR Clem qui donne presque envie de se pencher sur Valence pour faire son premier marathon en tant que « anonyme » en sub 3h Je vais me pencher sur un marathon quand même en fin 2024 en partant du principe que je valide le sub 1h20 au semi d’ici la fin de l’hiver.
Ton analyse a froid sur ces crampes : comment tu penses y remédier ? Plus de gels ? Juste de l’expérience ?
Et tu penses pas repartir quand même sur un autre marathon en 2024 pour garder le rythme afin de quand même viser ceux de ton anniv en 2025/26 ? Quand on y goûte on doit vouloir y retourner non ?
Retour annuel sur la plus grande course du monde. La prépa : Cette année, j'ai pas préparé de 10k un mois avant l'échéance, c'est déjà mieux. La prépa marathon a fait le taff, j'ai bien plus de foncier. Le parcours étant grosso modo le même, j'ai quelques repères et l'expérience de l'année dernière. Les derniers jours sont pas évidents, les enfants sont malades (donc nuits compliquées) et je finis aussi par choper le truc en début de semaine. J'arrive donc un peu fatigué et je tousse encore. La course : Il a plu la veille et il pleuvra toute la journée. L'année dernière, il faisait froid et tout était gelé, nettement plus facile que cette année du coup. Ce sera gras, très gras. Le départ se passe bien, il n'y a plus le petit rétrécissement qui bloquait ces dernières années. Quasiment que du single sur les premiers kilomètres, ça permet de se mettre dans le rythme. Parti un peu plus vite que l'année dernière, je me fais doubler un peu jusqu'au premier ravito. Globalement, je n'ai pas les mêmes sensations que l'année dernière, je suis moins frais. Pas grand chose à dire sur cette première partie, si ce n'est que j'essaie de garder un maximum de jus. Le premier ravito est expédié rapidement, tuc, fromage, chocolat, coca. Joli combo minceur. A la sortie du parc aux loups, il y a normalement une partie où on peut relancer un peu et courir correctement. Je me souviens avoir bien relancé l'année dernière sur cette partie. Cette année sera un peu plus compliquée: il y a un gros vent de face, des bourrasques et de la pluie. Je n'avance pas, mais je commence pourtant à rattraper du monde. Peu après, dans un virage anodin, je glisse et me casse la figure. Pas de dégâts, juste une crampe au mollet droit. Au 23ème, ça fait tôt, la fin promet d'être longue. En vrai, je ne serai pas trop impacté à ce niveau jusqu'à l'arrivée. La descente jusqu'au deuxième ravitaillement se fait bien, petit arrêt où je recharge en eau. Je mange la même chose qu'au premier ravito. Je croise madame au 28ème, ça fait toujours du bien, même s'il pleut toujours. J'essaie de m'économiser au maximum jusqu'à la bosse du 35ème où j'ai beaucoup souffert l'année dernière. A ce moment là, je commence à souffrir, je suis usé par les conditions, j'en ai marre. Par contre, je continue de doubler un peu. Passage à l'endroit où je suis tombé l'année dernière, petite pensée émue (non). Au troisième ravito, je mange encore et toujours la même chose, mais je ne m'arrête pas longtemps, je sens que si je reste un peu, je vais avoir du mal à repartir. Tout le monde est trempé, la boue est usante, ça glisse, bref, c'est dur. Il ne reste que la dernière côte à se farcir, ça aide un peu de se dire qu'en haut, ce sera presque fini. Je monte à un bon rythme, certains sont vraiment dans le dur. Arrivé en haut, je suis satisfait et soulagé. Sauf que la descente sera merdique. On passe au même endroit que ceux du 23km, donc le passage est très abîmé. Bloqué derrière un petit groupe de coureurs, je ne peux pas me caler à mon rythme, et je subis un peu. Je suis en glissade permanente. Ce qui devait arriver arriva. Je tombe le cul dans la gadoue. Cette fois c'est l'ischio droit qui crampe. Je repars instantanément ou presque. Dès le bas de la descente, je relance pour doubler tous ces gens et me caler à mon rythme. Répit de courte durée, Liam est là pour m'attendre et faire les 3 derniers kils ensemble. Il relance et m'encourage en permanence (c'est gentil, mais vu comment j'ai mal aux jambes encore aujourd'hui, je me dis que ça aurait pas été plus mal de les faire tranquillement ). On finit donc à bloc et on rattrape quelques coureurs. Sur cette partie, je vais beaucoup plus vite que l'année dernière, je suis usé, mais je sens la différence de foncier par rapport à l'an passé. Je finis en 6h51, 187ème/289. Circuit un peu plus dur que l'année dernière à distance égale, surtout la dernière bosse. 20 minutes de plus, mais conditions météos et terrain incomparables. Je pense que la performance physique est bien meilleure. Après une douche méritée vu la quantité de boue que j'ai sur moi, je récupère avec une raclette vin rouge et un whisky suédois.