Alexsar a écrit:Je pense que ça coince surtout sur la définition qu'on donne chacun à l'acquis. L'acquis concerne tous les traits qui ne sont pas génétiques : les variances de couleur de peau selon les saisons qui sont liées au bronzage en font partie. Ici, il s'agit de biologie, mais c'est la même idée pour les sciences étudiant les genres. Le genre n'est pas naturel (en opposition au sexe), c'est une interprétation qui diffère selon les temps et les cultures. Mais contrairement à l'"acquis" tel qu'on en parle dans le langage courant, l'acquis psychologie/sociologie n'est pas quelque chose qui s'oublie ou qui se change facilement.
Au-delà de la définition, n'est-ce pas aussi un problème de vouloir trop simplifier. Si on prend la couleur de peau, il y a un caractère inné, ou propre à l'individu, qui donne la couleur de base, et un caractère acquis, dépendant de l'environnement, pour les variations de tonalité. Cependant, même en restant indéfiniment au soleil, un blanc ne finira pas noir et même en ne voyant jamais la lumière, un noir ne blanchira pas. Il y a la part inné de l'individu qui s'exprime dans tous les environnements, même si la variation de l'environnement entraine une variation dans cette expression, qui est la part acquise. Tout n'est pas blanc ou noir.
Concernant les questions de genre, il y a un raisonnement instinctif qui laisse supposé une part d'inné, forcément modulé par la construction sociale du genre qui varie d'un environnement à l'autre. Ou alors, il y a des facteurs bien spécifiques qui déclenchent, ce qui, si on pousse le raisonnement, implique que n'importe qui puisse s'identifier transgenre, pour peu qu'il se soit trouvé face à ce déclencheur. Il est vrai que c'est un peu plus compliqué que le bronzage.