jeanbonnot a écrit:Non, ça ne peut pas être un argument de dire "bon ils ont la A et la 14". On peut admettre que c'est cher et compliqué, bien sûr, et chercher les meilleures solutions. Mais on ne peut pas exclure une partie des citoyens en se disant qu'ils ont "quand même" accès à une partie du réseau (quand les ascenseurs fonctionnent ...).
Ce n'est pas ce que je dis, et pour préciser ma pensée je trouve très bien que la loi oblige que les nouvelles lignes soient conçues accessibles à tous. Néanmoins il y a une réalité qu'on ne peut pas complètement ignorer : le métro ou le RER sont des transports de masse, dont le coût énorme par rapport à une ligne de tram ou de bus (électrique disons, pour sortir le carbone de l'équation) ne se justifie que par la capacité de transporter beaucoup plus de voyageurs. La priorité de modernisation de ces réseaux est de maintenir cette capacité en évitant la saturation des axes les plus empruntés, pas de lancer 10 ans de fermetures temporaires pour une part relativement minoritaire de la population, pour laquelle des solutions moins coûteuses et plus simples de mise en oeuvre sont déjà en place,
https://handicap.paris.fr/vivre-au-quotidien/se-deplacer/#en-transport-collectif-adapte-pam-francilien. Comme ta remarque sur la maintenance des ascenseurs le suggère, ces solutions peuvent faire parfois seulement office de cache-misère, et j'aurais bien aimé que Pécresse monte au créneau pour demander d'abord des ascenseurs en service là où il y en a déjà avant d'envisager un millier d'ascenseurs supplémentaires. Il y aurait eu moins d'articles, mais des progrès à court terme et moins grands frais.
Ensuite, je me plaçais dans mon message précédent avant tout du point de vue de l'Etat national, dans une logique d'égalité entre les différentes agglomérations. Les franciliens, valides ou non, et encore plus les parisiens, bénéficient déjà d'un réseau de transport en commun performant et largement plus complet que la plupart des métropoles ou villes moyennes françaises. A argent fini, il faut faire des arbitrages pour une politique de transport public qui favorise tous les français, ce qui doit se traduire par une certaine sobriété en IDF : même si monsieur le maire veut le métro dans sa ville, si les études montrent qu'un tram suffit, on fait un tram, c'est moins de sous dépensés, moins d'années de travaux et moins de mètres cubes de béton armé (et c'est même accessible aux PMR).