Roadtrip été 2021
Cette année, pour diverses raisons indépendantes du Covid, la petite escapade estivale a été encore plus improvisée que les années précédentes. Tellement à l’arrache que la veille de prendre la route je ne savais même pas si je partais vers la côte ouest espagnole ou vers l'Italie.
Ayant finalement choisi l'Est pour des raisons météorologiques, je décide de me laisser guider par les coups de cœur qui peuplent ma Googlemap perso et par les aléas des événements rencontrés sur la route...
2ème partie, Italie
Passage en Italie par le mythique
Colle dell'Agnello. Au départ, à partir du col, je voulais monter au sommet du
Pain de Sucre à 3 208 mètres. Mais les nuages étaient accrochés au sommet et surtout, il y avait un vent à décorner les bœufs ! Donc j'ai renoncé et j'ai basculé directement en Italie en passant par
Maddalena et le
Lago di Castello.
On file dans les terres du
Piémont jusqu'à
Asti pour une première excursion urbaine. Je ne sais plus trop pourquoi j'avais choisi cette ville sur la route, mais elle possède un certain style...
Une nuit au bord de la
Côte Ligure sur les hauteurs face à
Sori avec une superbe vue sur la Méditerranée. Le lendemain, objectif rando-plongée au
Promontoire de Portofino au sud de Gênes. Bien moins célèbre que les Cinque Terre, ce parc naturel est bien plus sauvage, mais sans les villages colorés... et sans route. Donc pour accéder à quelques restos isolés au pied des falaises, c'est soit par la mer, soit par les sentiers... bien abruptes les sentiers. C'est le moment de poser le combi à
Carmogli pour une marche avec masque et tuba dans le sac.
.
Le soir, j'ai voulu aller au
port de Portofino qui est au bout d'une route en cul de sac à la pointe sud du promontoire. Mais il y avait un monde fou et la police détournait les voitures car il n'y avait même plus de places pour se garer. Petit moment galère et obligé de faire demi-tour et de continuer la route pour trouver un autre coin pour passer la nuit. Finalement, je me suis retrouvé près de la côte au bord du
fleuve Magra. Un endroit super agréable avec quelques pêcheurs locaux le soir et tôt le matin des femmes viennent s'y baigner avec leurs chiens. Et puis, la soirée avec des Anglais eux-aussi en roadtrip a été bien sympa.
La Ligurie n'était qu'une étape pour rejoindre la
Toscane et ses superbes paysages. Ayant déjà visité toutes les villes les plus célèbres (Florence, Pise, Sienne, Lucques), je me suis dit que j'allais me concentrer sur les villages et les plus petites villes. Avec, pour le fun, une nuit au bord d'une
strade bianche dans la campagne et d'autres avec toujours des vues superbes sur des collines ou face à de petites villes perchées...
Première ville visitée,
Pistoia au nord de Florence. C'est quand même une ville bien vivante d'environ 100 000 habitants, la plus grande de mon séjour en Toscane.
Sur la route, j'avais coché la
Villa Médicis de Poggio a Caiano. Il n'y a pas un chat ! A l'entrée une femme m'a braqué par surprise avec son pistolet à température, j'ai failli lui en coller une !
Puis, elle me dit que l'intérieur est fermé... alors que ça ne correspond pas aux horaires affichées. Pas compris si c’était à cause du Covid
En fait, rien compris du tout sauf que l'accès au jardin était gratuito. Aller, c'est déjà ça...
Nan, parce qu'en Italie, dès que c'est touristique, y a pas grand chose de gratuit, hein !
Une autre petite ville moins connue mais qui vaut le détour,
San Miniato. Il n'y avait pas trop de monde quand j'y suis passé et c'était super agréable.
Même si j'y suis déjà allé, ne nécessitant pas un grand détour, je n'ai pu résisté à faire étape à
San Giminiano. J'adore ce village unique avec son downtown et ses building de pierres rouges.
Par contre, là, il y a masse de foule, d'ailleurs tous les parkings payants sont pleins tout autour... et je ne parle même pas des gratuits déjà pris d’assaut depuis longtemps. Pas grave, je me gare dans la pampa toscane, une petite marche n'a jamais tué personne. Et puis, c'est l'occasion de prendre une photo lointaine du village avec une autre perspective que celle du belvédère surpeuplé du bord de la route...
Une autre ville bien sympa de Toscane à visiter sans hésitation :
Volterra. Elle possède un longue histoire puisqu'on y trouve des vestiges étrusques (en particulier une porte), un amphithéâtre romain et bien évidement des monuments Renaissance...
Du haut de la ville, on peut aussi admirer la campagne toscane et
Le Balze, cette originalité géologique où d'immenses rochers jaillissent en altitude au-dessus du paysage de façon étonnante. Ici, un monastère a été abandonné car il menace de s'effondrer. Malheureusement, le sentier de rando pour y accéder était fermé, je suppose en raison d'éboulements.
Et puis, je me suis pris un gros râteau ! Je voulais aller au
Jardin des Tarots, le musée officieux de Niki de Saint Phalle. Au-delà de la visite, je devais acheter ici une réplique d'une statue pour une copine fan dont c’était l'anniversaire prochainement...
Sauf que déjà, dans la queue devant le musée, j'apprends que les tickets sont en vente exclusivement par Internet. Comme j'arrivais à l'entrée, obligé de sortir de la file pour aller sur le téléphone... Déjà le site est galère et surtout pas de place dispos avant un petit moment. Je me retourne et la file s'était allongée, allongée, allongée... interminable !
C'était le jour d'entrée en vigueur du Green Pass, le pass sanitaire italien. Et tout prend des plombes avec la vérification des pièces d'identité en plus... et il fait 40° !
Là, j'ai pris une grande décision
Tous les chemins ne mèneront pas à Rome !
Inconsciemment sur la route vers le sud, j'avais plus ou moins décidé d'y aller. Mais si à toutes les visites ça doit être le même foutoir, non merci ! Surtout à Rome où cela devait être noir de monde, étant donné ce que je voyais en Italie jusqu'ici. Et le camping, je ne le sentais pas trop étant donné les conditions actuelles.
Aller un petit tour à la plage du côté méditerranéen et direction la côte adriatique ! Il y a tellement de belles choses à voir en Italie, Rome sera pour une autre fois...
Sur la route de l'est, une belle étape coup de cœur à la
Villa Lante à Bagnaia. Elle vaut surtout par ses superbes jardins et fontaines. Perso, j'ai adoré, surtout avec les fortes chaleurs du moment.
Au bout
d'une route d'un chemin, je trouve un lac sans aucune urbanisation dans le
Parc naturel du fleuve Tevere. Le vide absolu, seul au monde avec les étoiles et les bruits de la faune locale. Incroyable comme ça plonge tout le temps et toute la nuit, oiseux, poissons, que sais-je encore...
Mais le matin, vers 6h30, y a comme une agitation
Je n'avais pas vu le panneau la veille au soir, mais aujourd'hui c'est pêche sportive, les bords du
Lago di Corbara sont blindés !
Bah, je suis allé taper la discute avec les pécheurs...
Attention chef d’œuvre !
Ma première réaction en levant la tête après être arrivé sur le côté que rien ne prédisposait à la suite a été : Waouh ! Incroyable !
La façade gothique de la
cathédrale d'Orvieto est une pure merveille ! C'est la plus belle que je n'ai jamais vu. La richesse des couleurs, les tableaux extérieurs, les sculptures, les marbres colorés, la rosace, tout est impressionnant !
L'intérieur n'est pas mal non plus et en particulier la
chapelle San Brizzo aux admirables fresques.
La ville d'
Orvieto perchée sur une colline possède aussi dans son ensemble beaucoup de charme. Elle est un peu à l'écart des circuits touristique et pourtant, je conseille fortement le détour.
Après avoir admiré ce que l'homme peut faire de plus beau, je me suis dit qu'un retour à la nature serait parfait pour éviter d'être blasé devant un autre monument.
Dans les
Apennins, direction le
Parc National des Monts Sibyllins aux petits airs de Mongolie. La
plaine de Castellucio, sorte d'altiplano à 1 400m d'altitude est le paradis des vaches, des moutons et surtout des chevaux. Un paysage de toute beauté parfait pour une découverte à vélo.
Par contre
Castellucio a été ravagé par le tremblement de terre de 2016, c'est un village fantôme.
D'ailleurs plus tard, je constaterai que dans la zone, de nombreuses cités sur la route qui va vers l'est sont défigurées, en ruines. Des maisons temporaires, sortes de bungalows en plus élaborés ont été installés en aval de plusieurs de ces villes pour reloger les habitants. Mais le temporaire semble avoir perduré, 5 ans plus tard les gens vivent toujours dans les préfabriqués à côté des ruines...
Pour la nuit, j’élis domicile aux environs de la
Forca di Presta vers 1500m d'altitude, le paysage est grandiose le soir. Et comme il fait chaud, je dors la fenêtre ouverte et ce sont les lumières de l’aube qui me réveillent ! Le
Monte Vetorre (2 500m) est lui aussi éclairé par une belle lumière. Quelle belle façon de débuter une journée !
La suite prochainement, bientôt, incessamment sous peu ou presque, enfin dès que j'ai le temps...
@ vino Merci pour le conseil pour l'hébergeur