JackyDurand a écrit:Byrsa a écrit:En 1936, les ouvriers ne se sont pas contentés de gagner les élections. Ils se mis en grève pour forcer les patrons à négocier avec le gouvernement. Mais bon, les luttes sociales c'est toujours mieux dans le passé.
En 1936 il n'y a pas eu de casse, mais des grèves et des progrès sociaux, dans un contexte tout autre.
En 2018, tu auras remarqué que personne ne fait grève et que rien n'est demandé aux patrons... d'ailleurs les GJ ne veulent pas des syndicats.
Plutôt que vouloir refaire 1789 / 1848 / 1871 / 1936 / 1968 tout en même temps sous une chasuble jaune avec des anachronismes plus gros que le boulard de Macron, cherchons plutôt une voie originale vers l'avenir... car l'histoire ne repasse pas les plats.
La justice fiscale, c'est pas une demande à l'Etat peut-être ? Le pouvoir d'achat non plus ? (Qui est une demande hautement critiquable. Mais à qui la faute, si c'est devenu la principale préoccupation des gens ?) 30 ans de politique néo-libérale ont complètement détruit le poids et la parole des syndicats, il est peut-être temps de s'en rendre compte JD (et c'est pas la faute des anars, figure-toi). À partir de là, pas étonnant que les formes de mobilisation prennent d'autres chemins. D'autant plus que ça fait 30 ans que les syndicats ne proposent rien d'autre que des luttes défensives, présentant comme des victoires les modifications - souvent à la marge - des projets de réformes mis en place. Plus que les GJ qui ont des références anachroniques, ce n'est pas toi qui aurait 30 ans de retard sur le rapport de force syndicats/grands patrons ?
Et parlons en des références anachroniques. C'est amusant que tu me parles de ça. Les GJ mobilisent l'imaginaire politique de la République française. Tout le monde, à l'école, étudie la Révolution française "libératrice du peuple de France", tout le monde étudie les acquis du Front Populaire, tout le monde est bercé des différentes célébrations institutionnelles de mai 68. Vraiment, excuse les GJ de mobiliser LEUR imaginaire politique, le seul qu'ils ont puisque les syndicats, le PCF, etc. ne touchent plus une majorité des Français. Et si ça peut te rassurer, ça m'intéresse aussi d'apprendre des victoires temporaires ou des défaites passées pour trouver "une voie originale vers l'avenir". Mais en attendant, ce n'est pas Macron, représentant de l'élite néolibérale qui a gagné la bataille des idées depuis 30 ans, qui va te la proposer. Je n'ose même pas imaginer que tu puisses y croire. Mais je me demande bien ce à quoi tu crois, sachant que tu te comportes comme un fidèle chien de garde depuis deux mois, en appelant au secours une police déjà bien assez violente comme ça pour qu'elle n'ait besoin d'être encouragée.
@rbl
Dans l'idéal, je pense qu'une consultation pourrait être une bonne chose pour aplanir et préparer des réformes du système politique. D'autant plus si cela permet de réformer le système sans violence (parce que je ne me réjouis pas de celles-ci mais j'en vois la nécessité dans le czs d'une situation politique bloquée par l'élite dominante. Qui n'a aucun intérêt à la transformer en profondeur. D'où est-ce que je tire cette conviction ? Sufffit de regarder l'histoire. Une classe dominante ne s'est JAMAIS proposée de s'effacer en paix face à une opposition politique, populaire ou aristocratique/bourgeoise d'ailleurs). De fait, je ne crois pas un seul instant que Macron soit là pour réformer un pouvoir politique et des institutions qui assurent le pouvoir à la classe dominante dont il est le représentant (comme tous les autres présidents de la Ve d'ailleurs). Au mieux, on aura des modifications marginales tapent-à-l'oeil qui auront pour objectif de faire redescendre la pression exercée sur les institutions. Une réforme profonde du système ne viendra pas du système lui-même, malheureusement.