Koala a écrit:JackyDurand a écrit:Ca a l'air quand même bien vaseux cette histoire... il faudrait quelques éléments tangibles pour descendre Coquerel. Parce que si la "drague lourde" telle que décrite par la plaignante peut devenir un crime, il va falloir faire de la place en zonzon, y compris pour des membres de ce forum.
Tout est dans la nuance et l'analyse froide des faits. Les rumeurs, les postures militantes, l'opportunisme politicien, c'est pas ce qu'on fait de mieux en ce moment sur ces sujets. Et ça ne rend pas du tout service aux victimes qui essaient de se faire reconnaître comme telles au quotidien.
Ce qui est décrit par la plaignante, c'est potentiellement du harcèlement sexuel. Et c'est un délit ;-).
Plusieurs personnes ont témoigné par ailleurs avoir été témoins de la soirée en question. Reste à voir s'il y aura une plainte, la fiabilité des déclarations des uns et des autres, et ce que décidera la justice, mais minimiser les actes en question ne rend pas service à la cause des femmes je pense.
Témoins de la soirée n'est pas témoin des actes, et il me semble justement que ces témoins n'ont pas confirmé la version du harcèlement.
De ce que j'ai vu passer ces derniers jours, les accusations contre Coquerel paraissent assez mal étayées. Journalistiquement, il n'y a pour l'instant rien de comparable au boulot que mediapart a pu faire sur les cas Abad ou Grasset avec plusieurs témoignages recoupés et vérifiés. L'article de Causette de 2018 (sur lequel se base Rokhaya Diallo) est très faible de ce point de vu là.
Mediapart a tenté de creuser un peu et c'est pas très concluant pour le moment:
La linguiste Laélia Véron, qui a milité au PG, se souvient avoir eu « vent de la réputation de “lourd” d’Éric Coquerel il y a des années ». Elle rapporte aussi en avoir « parlé à plusieurs journalistes à l’époque mais [que] ça n’a jamais rien donné ». D’après elle, « il ne s’agissait que de ouï-dire ». « C’était surtout une réputation qui circulait, plus que des témoignages », explique l’universitaire.
Le seul récit direct qu’elle a recueilli, en 2016, émanait d’une femme « qui ne voulait pas témoigner », et qui évoquait « plus un truc de lourdeur que de harcèlement ou d’agression ». Depuis, raconte-t-elle, « ça circule toujours entre les mêmes personnes qui se renvoient l’une à l’autre ». Ce que Mediapart a pu vérifier.
« J’ai passé plusieurs jours à faire Rouletabille », sourit l’écoféministe Elen Debost, très investie contre les violences sexistes et sexuelles. « Pour le moment toutes les pistes aboutissent à des impasses, confie-t-elle. C’est vraiment décourageant et questionnant. »
Sandrine Rousseau à eu des déclarations allant dans le même sens:
"depuis qu'on a témoigné sur Denis Baupin, on m'a dit «il y en a d'autres». J'ai mis plusieurs féministes sur le coup. J'ai cherché. J'ai passé des coups de fil. Je n'ai eu aucun témoignage direct"