Cinéma

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Re: Cinéma

Messagepar Leinhart » 21 Oct 2021, 08:55

Robocrotte 2.0 a écrit:Le Sommet des Dieux, bof, je ne suis déjà pas un immense fan de Taniguchi, qui a fait de bonnes choses mais aussi d'autres franchement insipides, mais là je n'y vois rien d'autre qu'un petit dessin animé un peu bobo (l'inévitable musique électro doucereuse) et cousu de fil blanc. La scène de l'escalade avec le jeune est complètement clichée, et même si ce qui se passe sur l'Everest est de meilleure qualité, je peux pas dire que ça m'émeuve beaucoup.

Beaucoup plus convaincu par Julie en douze chapitres. Un peu peur au début que ça se fasse une lamentation type "oooh pauvres petits bourgeois artistes qui vivent bien mais sont indécis" mais ça s'améliore franchement, avec notamment comme l'a dit Panzer un chapitre Infidélité très très beau. Magnifique scène sur la fin sur la mélancolie des objets et des époques passées en rapport avec la fuite du temps.


Bon je suis évidemment en désaccord sur le Sommet des Dieux mais peut-être que je suis un bobo, finalement :niais: Cela dit j'aurais quand même une réserve aussi sur la scène avec le gamin qui est trop facile et pas forcément utile au scénario.

Content de voir que Julie en douze chapitres marche bien ici. D'ailleurs je ne pense pas que ce soit tant un film sur une indécision bourgeoise qu'un film sur une génération qui ne veut pas rester dans le cadre établi par les précédentes. Le fait que les protagonistes soient plutôt aisés, dans un pays riche, est pour le coup un atout puisque ça permet de montrer que malgré la qualité de vie apparente, ces gens n'ont pas envie de vivre selon des standards un peu dépassés (le couple, la famille, la valeur travail), dans un monde qui menace de s'effondrer (comment vouloir des gosses quand on n'est pas certains qu'ils auront une vie normale). Plus qu'une indécision, ce sont des choix qui sont faits par Julie, qui paraissent irrationnels s'ils sont étudiés avec le prisme de la génération précédente, mais qui ne le sont pas tant que ça.

Murungaru a écrit:Vu Le Dernier Duel de Ridley Scott en salle hier.
Je suis assez fan de Scott qui a réalisé quelques uns de mes films de chevet (Alien, Blade Runner, Les Duellistes, Gladiator), et je fais parti de ceux qui trouve matière à sauver ses Prometheus et Alien Covenant.
Ca plus mon amour des films médiévaux, j'étais assez chaud (sans non plus me faire trop d'illusion, ça fait longtemps qu'il est loin du niveau de ses trois premiers films).

Le résultat est à peu près ce à quoi je m'attendais : il y a de belles choses de cinéma, on passe (en tout cas je passe) plutôt un bon moment (les 2h30 file), mais Ridley Scott a la délicatesse d'un éléphant dans un magasin de porcelaine.
La narration à la Rashomon saute au yeux mais est bien moins fine que dans le film de Kurosawa (dont je ne suis pour autant pas très fan) même si elle fonctionne sans ennui, et surtout ce qui me gêne le plus c'est le propos #MeToo qui clignote en police 72 pendant tout le film. Alors certes c'est surement en parti imputable à Ben Affleck et Matt Damon qui ont oeuvré au scénario avec Nicole Holofcener (adapté d'un roman), qui avait par ailleurs tout deux fait l'object d'accusation (pour Affleck) ou de polémique (pour certains propos de Damon sur le sujet). Est ce que ça a joué sur l'aspect gros sabot ? Ca pourrait.
Mais la mise en scène n'est pas non plus des plus subtiles et vient souvent appuyer un récit déjà très explicite.
Le tout créé un sentiment d'anachronisme. Pas qu'on ne puisse pas faire un film sur la condition féminine au XIVème siècle, loin de là. Mais les questions soulevés par #MeToo sont tellement évidentes voir paraphrasés que ça créé un certains décalage.
Et un peu de nuance dans les différents personnages n'auraient pas fait de mal non plus.

C'est dommage car au delà de ça, je trouve que Scott avec ses 83 ans sait toujours très bien rendre une ambiance (et c'est ce qui l'intéresse le plus, il a confessé plusieurs fois porter assez peu d'importance au réalisme, tant que ça sert l'ambiance). La photo grisâtre colle assez bien au récit, Matt Damon passe quasi tout le film le visage tout dégueulasse, les armures semblent lourdes, la puissance des chevaux est bien rendu. Vraiment il y a un beau travail au niveau des scènes de combats/batailles, notamment en terme d'effets sonores.
Bon on a toujours quelques plans qui piquent un peu les yeux (ou dont on sait qu'ils piqueront les yeux d'ici 5/10 ans, comme un plan large de Paris, qui fait penser à certains plans CGI de Rome dans Gladiator) mais sinon visuellement et en terme d'immersion je trouve ça assez réussi.
Et la répétition en trois chapitres des évènements est quand même assez bien géré, par ses petites nuances, détails, qui apporte quelques choses de quasi ludique.

Bilan en demi teinte donc, mais ça fait pas mal de temps qu'on est habitué à ça avec Scott.


J'ai vu le film et j'en sors assez mitigé aussi, mais peut-être que le film se bonifiera avec le temps.
Pas d'accord avec toi sur un certains points en revanche. Evidemment que le film sort dans un contexte Metoo, mais je trouve qu'il peut très bien aussi se regarder sans nécessairement le rattacher au contexte actuel.
Tout le monde s'arrête aussi sur la narration "à la Rashomon" mais je vois assez peu de similitudes entre les deux. Dans Rashomon, les protagonistes racontent des histoires sensiblement différentes pour rechercher la vérité. Ce n'est pas le cas dans le Dernier duel : malgré les cartons au début de chaque chapitre, il ne s'agit pas de "vérités" mais de points de vue, de ressentis. La même histoire est racontée trois fois, on ne doute à aucun moment qu'il y a eu viol, simplement chacun a vécu les événements différemment, les a passé au prisme de ses valeurs morales et de l'image qu'il a de lui-même. La vérité n'est pas tant importante puisqu'elle ne sera jamais mise au jour autrement que par un duel ridicule qui ne sert qu'à renforcer l'honneur de l'homme vainqueur (la survie ou non de la femme violée n'est qu'un effet collatéral).
Sur le papier, j'ai trouvé ça très intéressant, notamment en ce qu'il questionne la vision habituelle du Moyen-Âge : Matt Damon est un valeureux guerrier qui veut des terres et une descendance ; Ben Affleck un seigneur puissant et assez austère, etc. Autant de clichés qui volent en éclats quand on avance dans le récit.
Bon, je défends le film mais il n'empêche que j'ai quand même trouvé ça trop long, assez prévisible quand on a compris le principe et, surtout, j'ai trouvé la photo bleue/froide assez désagréable. On comprend à la fin que Scott joue avec cette photo pour montrer un état d'esprit, mais il aurait pu la faire varier à de nombreux moments dans le film (notamment quand Jodie Comer se retrouve seule à gérer le château > sentiment de liberté > une photo plus lumineuse aurait été cohérente). Là, on a juste l'impression d'être dans un monde polaire où il fait toujours nuit et froid...

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Re: Cinéma

Messagepar JackyDurand » 21 Oct 2021, 08:57

friton01 a écrit:
JackyDurand a écrit:Le dernier duel dans le royaume de France mais d'autres ont eu lieu par la suite sur le territoire national actuel. Dont l'un pas très loin de chez moi en 1397 entre Gérard d'Estavayer et Othon de Grandson, deux chevaliers suisses, l'un jeune et l'autre âgé. Sans surprise le vieux a succombé dans les premières secondes au jugement de dieu. :mrgreen:
Je ne sais pas si ça vaut un film. :sarcastic:

A Marseille, ça a même continué jusqu'en 1967 avec le fameux duel entre Gaston Defferre et René Ribière. :prof:
https://www.lemonde.fr/m-moyen-format/a ... 97271.html


Personne n'est mort, Dieu pas content.

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Re: Cinéma

Messagepar vino_93 » 21 Oct 2021, 09:22

Leinhart a écrit:
Murungaru a écrit:Vu Le Dernier Duel de Ridley Scott en salle hier.
Je suis assez fan de Scott qui a réalisé quelques uns de mes films de chevet (Alien, Blade Runner, Les Duellistes, Gladiator), et je fais parti de ceux qui trouve matière à sauver ses Prometheus et Alien Covenant.
Ca plus mon amour des films médiévaux, j'étais assez chaud (sans non plus me faire trop d'illusion, ça fait longtemps qu'il est loin du niveau de ses trois premiers films).

Le résultat est à peu près ce à quoi je m'attendais : il y a de belles choses de cinéma, on passe (en tout cas je passe) plutôt un bon moment (les 2h30 file), mais Ridley Scott a la délicatesse d'un éléphant dans un magasin de porcelaine.
La narration à la Rashomon saute au yeux mais est bien moins fine que dans le film de Kurosawa (dont je ne suis pour autant pas très fan) même si elle fonctionne sans ennui, et surtout ce qui me gêne le plus c'est le propos #MeToo qui clignote en police 72 pendant tout le film. Alors certes c'est surement en parti imputable à Ben Affleck et Matt Damon qui ont oeuvré au scénario avec Nicole Holofcener (adapté d'un roman), qui avait par ailleurs tout deux fait l'object d'accusation (pour Affleck) ou de polémique (pour certains propos de Damon sur le sujet). Est ce que ça a joué sur l'aspect gros sabot ? Ca pourrait.
Mais la mise en scène n'est pas non plus des plus subtiles et vient souvent appuyer un récit déjà très explicite.
Le tout créé un sentiment d'anachronisme. Pas qu'on ne puisse pas faire un film sur la condition féminine au XIVème siècle, loin de là. Mais les questions soulevés par #MeToo sont tellement évidentes voir paraphrasés que ça créé un certains décalage.
Et un peu de nuance dans les différents personnages n'auraient pas fait de mal non plus.

C'est dommage car au delà de ça, je trouve que Scott avec ses 83 ans sait toujours très bien rendre une ambiance (et c'est ce qui l'intéresse le plus, il a confessé plusieurs fois porter assez peu d'importance au réalisme, tant que ça sert l'ambiance). La photo grisâtre colle assez bien au récit, Matt Damon passe quasi tout le film le visage tout dégueulasse, les armures semblent lourdes, la puissance des chevaux est bien rendu. Vraiment il y a un beau travail au niveau des scènes de combats/batailles, notamment en terme d'effets sonores.
Bon on a toujours quelques plans qui piquent un peu les yeux (ou dont on sait qu'ils piqueront les yeux d'ici 5/10 ans, comme un plan large de Paris, qui fait penser à certains plans CGI de Rome dans Gladiator) mais sinon visuellement et en terme d'immersion je trouve ça assez réussi.
Et la répétition en trois chapitres des évènements est quand même assez bien géré, par ses petites nuances, détails, qui apporte quelques choses de quasi ludique.

Bilan en demi teinte donc, mais ça fait pas mal de temps qu'on est habitué à ça avec Scott.


J'ai vu le film et j'en sors assez mitigé aussi, mais peut-être que le film se bonifiera avec le temps.
Pas d'accord avec toi sur un certains points en revanche. Evidemment que le film sort dans un contexte Metoo, mais je trouve qu'il peut très bien aussi se regarder sans nécessairement le rattacher au contexte actuel.
Tout le monde s'arrête aussi sur la narration "à la Rashomon" mais je vois assez peu de similitudes entre les deux. Dans Rashomon, les protagonistes racontent des histoires sensiblement différentes pour rechercher la vérité. Ce n'est pas le cas dans le Dernier duel : malgré les cartons au début de chaque chapitre, il ne s'agit pas de "vérités" mais de points de vue, de ressentis. La même histoire est racontée trois fois, on ne doute à aucun moment qu'il y a eu viol, simplement chacun a vécu les événements différemment, les a passé au prisme de ses valeurs morales et de l'image qu'il a de lui-même. La vérité n'est pas tant importante puisqu'elle ne sera jamais mise au jour autrement que par un duel ridicule qui ne sert qu'à renforcer l'honneur de l'homme vainqueur (la survie ou non de la femme violée n'est qu'un effet collatéral).
Sur le papier, j'ai trouvé ça très intéressant, notamment en ce qu'il questionne la vision habituelle du Moyen-Âge : Matt Damon est un valeureux guerrier qui veut des terres et une descendance ; Ben Affleck un seigneur puissant et assez austère, etc. Autant de clichés qui volent en éclats quand on avance dans le récit.
Bon, je défends le film mais il n'empêche que j'ai quand même trouvé ça trop long, assez prévisible quand on a compris le principe et, surtout, j'ai trouvé la photo bleue/froide assez désagréable. On comprend à la fin que Scott joue avec cette photo pour montrer un état d'esprit, mais il aurait pu la faire varier à de nombreux moments dans le film (notamment quand Jodie Comer se retrouve seule à gérer le château > sentiment de liberté > une photo plus lumineuse aurait été cohérente). Là, on a juste l'impression d'être dans un monde polaire où il fait toujours nuit et froid...


Il faut savoir qu'au Moyen Âge, en Occident, il n'y avait qu'une seule saison : l'hiver :mrgreen: (et quand tu pars en Croisade, là il n'y a qu'une saison : l'été :mrgreen: ).

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Re: Cinéma

Messagepar Murungaru » 21 Oct 2021, 09:32

Leinhart a écrit:J'ai vu le film et j'en sors assez mitigé aussi, mais peut-être que le film se bonifiera avec le temps.
Pas d'accord avec toi sur un certains points en revanche. Evidemment que le film sort dans un contexte Metoo, mais je trouve qu'il peut très bien aussi se regarder sans nécessairement le rattacher au contexte actuel.
Tout le monde s'arrête aussi sur la narration "à la Rashomon" mais je vois assez peu de similitudes entre les deux. Dans Rashomon, les protagonistes racontent des histoires sensiblement différentes pour rechercher la vérité. Ce n'est pas le cas dans le Dernier duel : malgré les cartons au début de chaque chapitre, il ne s'agit pas de "vérités" mais de points de vue, de ressentis. La même histoire est racontée trois fois, on ne doute à aucun moment qu'il y a eu viol, simplement chacun a vécu les événements différemment, les a passé au prisme de ses valeurs morales et de l'image qu'il a de lui-même. La vérité n'est pas tant importante puisqu'elle ne sera jamais mise au jour autrement que par un duel ridicule qui ne sert qu'à renforcer l'honneur de l'homme vainqueur (la survie ou non de la femme violée n'est qu'un effet collatéral).
Sur le papier, j'ai trouvé ça très intéressant, notamment en ce qu'il questionne la vision habituelle du Moyen-Âge : Matt Damon est un valeureux guerrier qui veut des terres et une descendance ; Ben Affleck un seigneur puissant et assez austère, etc. Autant de clichés qui volent en éclats quand on avance dans le récit.
Bon, je défends le film mais il n'empêche que j'ai quand même trouvé ça trop long, assez prévisible quand on a compris le principe et, surtout, j'ai trouvé la photo bleue/froide assez désagréable. On comprend à la fin que Scott joue avec cette photo pour montrer un état d'esprit, mais il aurait pu la faire varier à de nombreux moments dans le film (notamment quand Jodie Comer se retrouve seule à gérer le château > sentiment de liberté > une photo plus lumineuse aurait été cohérente). Là, on a juste l'impression d'être dans un monde polaire où il fait toujours nuit et froid...


C'est un peu mon cas, j'y repense pas mal et plutôt en bien.
Aussi des discussions que j'ai pu avoir m'ont donné envie de le revoir, car j'ai pu louper certaines petites variations entre les séquences, ça a un côté ludique assez sympa, tout en servant le film.
Pour l'aspect MeToo ce n'est pas l'histoire en tant que tel que certaines phrases (notamment lors du procès) qui me semblait sortir tout droit de twitter qui m'ont fait tiquer.
Aussi le manque de nuance dans les personnages n'aident pas je pense.

En revanche je suis d'accord avec toi sur la vision de Scott du MA, on est loin des beaux et preux chevaliers d'une société médiéval fantasmé, et ça c'est pas désagréable. D'ailleurs le combat final, le fameux "dernier duel" est finalement assez grotesque, voir ces deux brutes se rouler dans la boue pour "laver" leur honneur, c'est un petit pied de nez assez bien vu. D'autant qu'on attends un peu ça tout le film (puisque annoncé dès la scène d'ouverture).

Pour ce qui est de Rashomon on est pas exactement sur la même chose, il n'y a pas de mensonges, de vérité à reconstruire chez le Scott qui a une structure plus simple à appréhender, et qui ne parle pas tout à fait de la même chose. Mais difficile de ne pas y songer et on y retrouve quand même pas mal de similitudes, chaque version différentes étant le reflet de certains rapports sociaux ou culturels lié au personnage qui raconte.

Pour la photo je l'ai pas trouvé désagréable, mais oui ça fait parti du manque de finesse du film. Le changement qui intervient est un peu facile.

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Re: Cinéma

Messagepar friton01 » 21 Oct 2021, 10:05

Chat échaudé craint l'eau froide. L'académie des César a décidé de remettre l'église Antoine de Caune au centre du village de la cérémonie en le désignant maitre de la cérémonie 2022.
Pour ceux qui ne le savent pas, ça sera la 10ème cérémonie qu'il présentera sur les 47 au total, la première depuis 2012.

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Re: Cinéma

Messagepar chrisroyer » 21 Oct 2021, 18:28

Je viens de regarder 2067 après avoir hésité au vue du synopsis mais finalement j'ai bien aimé même si comme je le craignais la fin est un peu gnangnan

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Re: Cinéma

Messagepar Horse » 22 Oct 2021, 08:16

Remake de The Crow cette nuit avec Alec Baldwin en rôle principal :shock:

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Re: Cinéma

Messagepar Leinhart » 22 Oct 2021, 08:17

Assez terrible comme nouvelle en effet :shock:
Impossible de ne pas faire le lien avec l'actualité politique puisqu'il y a deux jours Zemmour braquait un fusil sniper, "évidemment déchargé", vers des journalistes

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Re: Cinéma

Messagepar Leinhart » 25 Oct 2021, 08:02

Les quelques visionnages de la semaine

Le Carnaval des âmes (Herk Harvey – 1962) : Unique long-métrage d'un réalisateur de courts-métrages de commande, confidentiel à sa sortie et devenu culte avec le temps. C'est l'histoire d'une femme qui est une rescapée miraculeuse d'un accident de voiture et qui se retrouve à avoir des visions et à être attiré par des endroits étranges comme un parc d'attractions abandonné. Peut-être un poil décevant car trop répétitif et parfois un peu prévisible malgré une durée très courte, mais Le Carnaval des âmes reste un objet cinéma assez passionnant : le film fourmille de belles idées de mise en scène, l'ambiance est superbe, avec peu de moyens, et Candace Hilligoss est magnétique dans le rôle principal.

L’Échine du diable (Guillermo del Toro – 2001) : C'est beau, simple, chaque élément de décor (comme cette bombe angoissante) ou costume semble servir le propos du film. Del Toro propose ici un drame sur la guerre d'Espagne magnifié par une dose de fantastique, plus qu'un vrai film fantastique, ce qui lui permet de parfaitement déployer et appuyer son propos. Nettement plus convainquant qu'une Forme de l'eau par exemple.

Le Dernier duel (Ridley Scott – 2021) : Déjà évoqué

Illusions perdues (Xavier Giannoli – 2021) : Le propos n'est jamais subtil, tout sonne un peu comme une évidence, et pourtant, passée une introduction poussive à Angoulême, j'ai été happé par le film sans décrocher pendant 2h30. C'est beau, rythmé, drôle, les acteurs sont convaincants (c'est d'ailleurs agréable de voir Dolan en dehors de ses propres films). Pas de prétention intellectualisante mais un film grand public qui fait plaisir à voir

Profond désir des dieux (Shôhei Imamura – 1968) : Il y a de sublimes images de faune et de flore, une façon de filmer les peuples autochtones de l'île un peu malsaine et forcément intéressante, un choc civilisationnel convenu mais efficace. Mais trois heures pour ce que le film a à raconter (et la façon dont il le raconte), c'est beaucoup, beaucoup trop long

Léon Morin, prêtre (Jean-Pierre Melville – 1961) : Le talent de Melville et un Belmondo délicat parfaitement dirigé, au service d'un film qui rappelle un conte moral à la Rohmer, ça donne forcément quelque chose que je ne pouvais que beaucoup aimer !

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Re: Cinéma

Messagepar Murungaru » 25 Oct 2021, 08:35

Leinhart a écrit: L’Échine du diable (Guillermo del Toro – 2001) : C'est beau, simple, chaque élément de décor (comme cette bombe angoissante) ou costume semble servir le propos du film. Del Toro propose ici un drame sur la guerre d'Espagne magnifié par une dose de fantastique, plus qu'un vrai film fantastique, ce qui lui permet de parfaitement déployer et appuyer son propos. Nettement plus convainquant qu'une Forme de l'eau par exemple.


Mon préféré de Del Toro avec le mal aimé Crimson Peak.

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Re: Cinéma

Messagepar Dugarry » 25 Oct 2021, 09:07

Murungaru a écrit:
Leinhart a écrit: L’Échine du diable (Guillermo del Toro – 2001) : C'est beau, simple, chaque élément de décor (comme cette bombe angoissante) ou costume semble servir le propos du film. Del Toro propose ici un drame sur la guerre d'Espagne magnifié par une dose de fantastique, plus qu'un vrai film fantastique, ce qui lui permet de parfaitement déployer et appuyer son propos. Nettement plus convainquant qu'une Forme de l'eau par exemple.


Mon préféré de Del Toro avec le mal aimé Crimson Peak.

J'avais vu L'Echine du diable au ciné à l'époque et je n'avais pas du tout aimé, je l'avais trouvé très lent sans voir de raison à cette lenteur car l'ambiance était désagréable. Peut-être qu'il faudrait revoir ça avec 20 ans de maturité supplémentaire.

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Re: Cinéma

Messagepar Leinhart » 25 Oct 2021, 09:36

J'ai pas du tout ressenti cette longueur grâce à l'ambiance qui est très bien mise en place et très utile au récit. Cela dit, c'est vrai que tout avance assez lentement et ça peut être un problème si on ne rentre pas dans le film.

Question qui n'a rien à voir : Il y a Evil Dead 2 sur la sélection du mois de la Cinetek. Je sais que ce n'est pas tout à fait une suite du premier mais est-ce que c'est nécessaire/bienvenu/utile d'avoir vu le premier avant de mater celui-ci ?

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Re: Cinéma

Messagepar Murungaru » 25 Oct 2021, 09:38

Dugarry a écrit:
Murungaru a écrit:
Leinhart a écrit: L’Échine du diable (Guillermo del Toro – 2001) : C'est beau, simple, chaque élément de décor (comme cette bombe angoissante) ou costume semble servir le propos du film. Del Toro propose ici un drame sur la guerre d'Espagne magnifié par une dose de fantastique, plus qu'un vrai film fantastique, ce qui lui permet de parfaitement déployer et appuyer son propos. Nettement plus convainquant qu'une Forme de l'eau par exemple.


Mon préféré de Del Toro avec le mal aimé Crimson Peak.

J'avais vu L'Echine du diable au ciné à l'époque et je n'avais pas du tout aimé, je l'avais trouvé très lent sans voir de raison à cette lenteur car l'ambiance était désagréable. Peut-être qu'il faudrait revoir ça avec 20 ans de maturité supplémentaire.


Ah oui forcément si on accroche pas à l'ambiance je comprends que le rythme pose problème. Je l'avais au contraire trouvé très beau et poétique.

Sinon, les visionnages de la semaine passée :

Image
Patlabor 2 : The Movie (Kidô keisatsu patorebâ: The Movie 2, Mamoru Oshii - 1993) : Dans ce deuxième film de la saga, Oshii laisse totalement se déployer son style, aussi bien thématique, que dans la mise en scène. Comme dans le premier il y a un arrière plan politique, voir complotiste un peu flou, avec une enquête. Le tout est bien raconté mais ce qui fait vraiment toute la superbe de ce film c'est son ambiance visuelle qui le place au niveau de Ghost in the Shell à mes yeux. Les séquences contemplatives dans ce Tokyo enneigé, bercé par les nappes synthétiques de Kenji Kawai, sont sublimes et l'animation recèle de petits détails qui donne vie à l'ensemble.

Image
Siao Yu (Shao nu Xiao Yu, Sylvia Chang - 1995) : comme dans Mary from Beinjing on retrouve également une femme taïwanaise, en couple, qui va chercher à décrocher une pièce d'identité, mais cette fois ci à New York avec la précieuse Green Card. Pour cela, avec son compagnon qui est étudiant, elle va s'engager dans un faux mariage avec un curieux bonhomme, assez âgé (par rapport à ses 24 ans en tout cas), qui a besoin de l'argent pour rembourser ses dettes de jeu. Alors que dans Mary From Beijing on naviguait entre plusieurs classes sociales, ici on reste parmi les milieux populaires, principalement entre les immigrés chinois et taïwanais nouvellement arrivés, et les italiens "bien" installés. Il y a une vraie alchimie qui opère entre Rene Liu qui interprète la réservée Siao Yu et Daniel J. Travanti qui joue Mario, son drôle de faux mari. L'évolution touchante de leur relation sonne très juste et ne laisse jamais de place à l'ambiguïté entre eux (sauf peut être pendant 5 secondes, mais aussitôt écarté de manière amusante). Mon petit bémol serait plus sur l'histoire secondaire du vrai compagnon de Siao Yu avec une autre femme, traité un petit peu vite. J'ai presque eu l'impression qu'il manquait une ou deux scènes. Mais très beau film, avec un sujet (voir des sujets) qui aurait pu facilement donné lieu à un certain misérabilisme, parfaitement évité ici. Le style est réaliste, avec de nombreux moments de vie charriant toutes sortes d'émotions particulièrement bien retransmises.

Image
Ghost in the Shell 2: Innocence (Inosensu: Innocence, Mamoru Oshii - 2004) : On retrouve Batou pour une nouvelle enquête sur des robots qui assassinent leur propriétaire. Oshii continue ici son expérimentation avec un mélange d'animation 2D et de CGI 3D, ça peut rebuter. Ce n'est pas mon cas mais il faut bien avouer que la 3D n'a pas ultra bien vieillis sans être honteuse non plus. J'ai trouvé l'intrigue ici très prenante, on s'y perds peut être moins que dans d'autres Oshii, malgré toujours pas mal de thématiques brassés (politique, social, technologique...). Kenji Kawai encore une fois au top.

Image
Avalon (Mamoru Oshii - 2001) : On quitte le Oshii de l'animation pour passer à son plus célèbre film en prise de vue réelle. Pour autant ça reste du pur Oshii, mélancolique et expérimentale. Et replacé en 2001 c'est encore plus impressionnant. C'est très marqué par le jeu vidéo (auquel s'est beaucoup adonné Oshii pendant des périodes compliqués professionnellement) de par l'esthétique et l'intrigue qui présente une jeune femme, Ash, excellente joueuse d'un jeu illégal dans lequel on se retrouve "projeté" et par lequel la frontière réel/fiction va peu a peu se brouiller. La scène d'intro est dingue, ensuite on retrouve un rythme contemplatif, avec les moments de la vie quotidienne de Ash et de son chien (le fameux basset des films d'Oshii), très proche des séquences de Batou dans GitS 2. La photo du film est radicale, avec un sepia qui n'est parfois pas sans rappeler Stalker. L'ensemble forme quelque chose d'assez unique, encore plus quand on rajoute le fait que le film est tourné en Pologne et interprété (malheureusement pas toujours de manière très heureuse) par des polonais. Et comme d'habitude impossible de ne pas compter le score de Kenji Kawai comme un des éléments essentiels à l'ambiance du film. Un véritable OVNI.

Image
A moment of romance (Tin joek yau ching, Benny Chan - 1990) : Un membre des triades va décider de ne pas tuer une jeune fille qu'il a pris en otage, contre l'avis de son gang. Un des classiques et des premiers du polar HK romantique (avec notamment le très bon My Heart is That Eternal Rose sorti l'année précédente), qui fait aussi bien dans l'ultra violence que dans le romantisme contemplatif décomplexé. Forcément, ça divise, mais ça marche très bien sur moi, même si je ne peux pas m'empêcher de sourire sur certains scènes, plus par satisfaction de voir Benny Chan pousser jusqu'au bout son concept. Les ruptures de ton sont renforcés par les différences sociales entre les deux protagonistes principaux, Wah Dee un orphelin élevé par plusieurs femmes dans un quartier violent, et Jo Jo issue de la haute bourgeoisie Hongkongaise. Chacun cherche à s'extirper de son milieu, non sans mal. Il y a donc un arrière plan social assez net dans le film, renforcé par des petits détails qui m'ont bien plu, comme par exemple une des employées de maison de la famille de Jo Jo, qui l'aide discrètement à faire le mur. Le point négatif du film serait quand même dans ce personnage de Jo Jo pour qui j'aurais aimé un peu plus de profondeur, un peu moins de passivité (même si ça reste crédible j'en avais un peu marre de la voir coudre, faire à manger, faire la vaisselle, nettoyer par terre...). Et son interprétation par Wu Chien-lien ne m'a pas toujours convaincu non plus.
Modifié en dernier par Murungaru le 26 Oct 2021, 08:02, modifié 1 fois.

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Re: Cinéma

Messagepar Murungaru » 25 Oct 2021, 09:40

Leinhart a écrit:Question qui n'a rien à voir : Il y a Evil Dead 2 sur la sélection du mois de la Cinetek. Je sais que ce n'est pas tout à fait une suite du premier mais est-ce que c'est nécessaire/bienvenu/utile d'avoir vu le premier avant de mater celui-ci ?


Bof, pas forcément, j'ai du voir Evil Dead 2 bien 10 fois avant de découvrir 20 ans plus tard le premier et ça ne m'a pas perturbé du tout. On est effectivement plus dans un "remake" que dans une suite. Et s'il est intéressant de voir les deux qui ont des tons assez différent, je pense que peu importe l'ordre.

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Re: Cinéma

Messagepar Panzer » 25 Oct 2021, 18:40

Leinhart a écrit: Illusions perdues (Xavier Giannoli – 2021) : Le propos n'est jamais subtil, tout sonne un peu comme une évidence, et pourtant, passée une introduction poussive à Angoulême, j'ai été happé par le film sans décrocher pendant 2h30. C'est beau, rythmé, drôle, les acteurs sont convaincants (c'est d'ailleurs agréable de voir Dolan en dehors de ses propres films). Pas de prétention intellectualisante mais un film grand public qui fait plaisir à voir.

Vu hier également, c'est une très bonne surprise car j'avais pas mal d'appréhensions pendant ce premier quart d'heure assez indigeste et je connaissais pas du tout ce réal. Pas trop de nuances et de pincettes tout au long de ce film, les personnages sont quasiment tous très caricaturaux. Malgré ses airs joyeux, ce film est vraiment très cynique. Et sous ses airs légers, le film est pas dénué de sens, on voit pas mal de similitudes entre la presse du 19ème siècle et celle d'aujourd'hui. Si les canaux d'informations sont bien différents, ce sont souvent les mêmes recettes qui marchent...


Phantom Thread (2017 de Paul Thomas Anderson)
On retrouve Daniel Day-Lewis dans la peau d'un couturier de luxe, froid et perfectionniste, qui va tomber amoureux d'une de ses muses. On est plongé dans le monde de la mode des années 50, j'avoue ne pas être entré dans ce film et l'avoir vu de manière très détachée, sans affect pour le moindre des personnages. Pas une réussite.

D'ici la fin du mois, je lâcherai les séries Netflix et je vais tenter l'abonnement à la plateforme Filmo TV, qui a un catalogue assez prometteur de films. Je devrais donc être un peu plus actif prochainement par ici :niais:

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Re: Cinéma

Messagepar Horse » 25 Oct 2021, 21:27

Incroyable expérience que ce Old de Shyamalan, je regrette pas ce visionnage quasiment du niveau de The Happening.

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Re: Cinéma

Messagepar Leinhart » 27 Oct 2021, 11:00

Très déçu par The French Dispatch découvert hier en avp. C'est formellement magnifique, le casting est incroyable, mais en même temps, c'est exactement ce à quoi on s'attendait en allant voir un Wes Anderson.
A part ça, ça ressemble à une auto-caricature creuse et vaine. Le truc qui sert de scénario (c'est un film à sketches en fait) se déroule de façon épileptique, sans qu'on ait vraiment le temps de profiter du paysage, certains guest apparaissent littéralement une demi-seconde (ex : Benjamin Lavernhe qu'on a à peine le temps de reconnaître).
J'ai pas passé un mauvais moment mais contrairement à Grand Budapest Hotel ou L'île aux chiens qui m'avaient conquis, j'ai regardé the French Dispatch avec beaucoup de détachement et sans passion.

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Re: Cinéma

Messagepar friton01 » 27 Oct 2021, 14:04

Dune Partie 2 est officialisé pour une sortie à l'automne 2023. Le pari de Warner dans la stratégie de sortie de la partie 1 (sorties étalées sur un mois et demi entre la France début septembre et les marchés où HBO Max est déployé dont les USA fin octobre) a l'air d'avoir fonctionné.
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Voir le tweet de @Legendary sur Twitter

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Re: Cinéma

Messagepar darth-minardi » 27 Oct 2021, 15:26

Leinhart a écrit:Très déçu par The French Dispatch découvert hier en avp. C'est formellement magnifique, le casting est incroyable, mais en même temps, c'est exactement ce à quoi on s'attendait en allant voir un Wes Anderson.
A part ça, ça ressemble à une auto-caricature creuse et vaine. Le truc qui sert de scénario (c'est un film à sketches en fait) se déroule de façon épileptique, sans qu'on ait vraiment le temps de profiter du paysage, certains guest apparaissent littéralement une demi-seconde (ex : Benjamin Lavernhe qu'on a à peine le temps de reconnaître).
J'ai pas passé un mauvais moment mais contrairement à Grand Budapest Hotel ou L'île aux chiens qui m'avaient conquis, j'ai regardé the French Dispatch avec beaucoup de détachement et sans passion.

Le ressenti dans tes deux premiers paragraphes, on y était déjà presque dans Grand Budapest Hotel, mais l'ensemble tenait de justesse pour en faire un moment agréable.

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Re: Cinéma

Messagepar Murungaru » 28 Oct 2021, 09:06

Oui pareil pour Grand Budapest Hotel, à la vue de la BA j'étais pas trop chaud, au démarrage du film non plus, et puis les talents de conteur d'Anderson avait réussi à me faire apprécier la chose, mais j'étais quand même à la limite de n'y voir plus qu'un exercice formel dénué d'émotion (ce qui guette depuis longtemps WA).

Autant dire que j'ai assez peur pour ce The French Dispatch qui semble aller encore plus loin.

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