albert compteur a écrit:Question de point de vue, je suis en faveur d'une politique plus répressive personnellement (mais je suis plutôt de droite), il faut être impitoyable sur le régalien.
Tu adopte cette position pour une question de principe? Ou parce que tu pense que c'est efficace?
Parce que si dans le premier cas la discussion risque de tourner court (je trouve que ce genre de conception glisse vite vers une "vengance" de la société et c'est aux antipode de mes conviction), il y a matière à argumenter sur la question de l'efficacité de la repression.
La question de la drogue est typiquement le genre de situation où les politique prohibitionniste de plus en plus répressives se sont heurté à un mur (et c'était déjà le cas de la prohibition de l'alcool aux USA dans l'entre-deux guerre). A contrario le Portugal à divisé par 2 le nombre de consommateur d’héroïne (et fortement diminué les nuisance induite par cette consommation: décès par overdose ou contamination par le VIH) en couplant dépénalisation de l'achat/consommation de toute les drogues pour usage personnel (le trafic restant interdit) et suivi médical des toxicomanes.
Alors attention, je ne dit pas qu'il faut laisser les criminels courir en liberté, mais juste qu'une société plus sûre ne passe pas forcément par plus d'effectif de policier, un code pénal plus dur ou une justice plus expéditive et moins soucieuse des droits de la défense.
albert compteur a écrit:C'est typique de la gauche de minimiser les problématiques liées à la sécurité avec le sempiternel "sentiment d'insécurité" et en règle générale la gauche n'a jamais su s'approprier cette thématique, faute de crédibilité.
Le sentiment d’insécurité c'est la perception qu'ont les gens de l'insécurité, et ça ne correspond pas forcément à la réalité de la situation. De la même façon qu'un témoignage, même sincère, ne décrit pas forcément bien la réalité dont il cherche à rendre compte, un phénomène et sa perception peuvent être en décalage parce qu’on passe par le filtre humain avec tout ce que ça implique de biais, de préconceptions et de phénomène sociaux (dans le cas qui nous intéresse par exemple, l'effet d'amplification du système médiatique).
Cela dit même si une peur est, in fine, infondé, il importe de la prendre en compte sérieusement, ne serait-ce que parce qu'elle nuit au bien être des gens qui la ressente. Mais cela peut passer par une démystification plus que par des uniforme au coin de la rue
albert compteur a écrit:Après pas étonnant que ce type de discours de plus en plus radical trouve preneur, la délinquance est en augmentation dans les grandes villes et les Français sont de droite.
Pour la délinquance en augmentation ça me parait plus qu'hasardeux de s'avancer de la sorte. Par exemple, à la lecture de cet article de checknews:
https://www.liberation.fr/checknews/202 ... s_1797192/ l'image qui ressort, avec toute les précautions liées aux limites statistique évoqué dans l'article, c'est plutôt une stabilité sur certain fait et une baisse sur d'autre.
Quand au fait que les français soient de droite, si c'est bien le cas des votants sur les dernières élections, j'en doute franchement si on prends la population dans son ensemble. Il ne faut pas oublier déjà que l'abstention est inégalement reparti selon les tranches d'age et les niveau de revenu/patrimoine. les vieux riches votent beaucoup plus que les jeunes pauvres, et je crois qu'il n'est pas hasardeux d'affirmer que les vieux riches sont bien plus à droite
Et quand récement des enquêtes d'opinion ont été faite non plus sur des partis mais sur des mesures à prendre, ou des valeurs (égalité de revenu/sexe/origine, secu, retraite) les élément habituellement identifié comme des marqueurs de gauche était fortement plébiscités