Retour sur les films vus la semaine dernière, avant de retourner au ciné ce soir pour voir le nouveau Dupieux
Plein de supers films :
La 317e section (Pierre Schoedoerffer – 1965) : Un film sur la guerre d'Indochine, c'est rare ; un film de guerre à ce point filmé à hauteur d'hommes, ça me paraît rare aussi. Plongée dans la jungle cambodgienne anti-spectaculaire, anti-héroïque, mais absolument fascinante.
Un air des Maraudeurs attaquent de Fuller, mais en mieux
Bandits, bandits… (Terry Gilliam – 1981) : Un mélange un peu bâtard entre le film de fantasy pour enfants (type l'Histoire sans fin) et l'humour absurde des Monty Python. Gilliam arrive à trouver l'équilibre, sur le papier, mais pour le spectateur, ça ne fonctionne jamais vraiment (avec un final interminable).
Les Nouveaux mutants (Josh Boone – 2020) : Bonne idée sur le papier. Mais film bâclé. On passe vraiment plus de temps à ricaner qu’à avoir peur. Et puis faire jouer des ados de 15 par des acteurs qui ont entre 20 et 25, il faut arrêter ça.
Sans aucun remords (Stefano Sollima – 2021) : J’étais lecteur de Tom Clancy quand j’étais grand ado/jeune adulte. J’avais beaucoup aimé ce livre (même si avec l’âge j’aurais surement un peu de mal avec le côté réac et militariste de l’auteur). Mais là, Clancy doit faire des triple axels dans sa tombe tant ce film chie sur l’œuvre de base, enlève tout ce qui faisait son intérêt pour le remplacer par des trucs méga débiles.
C’est dommage, parce que Sollima a l’air d’avoir du talent à la réalisation, même si c’est très déshumanisé. Pour bien profiter du film par contre, il faut une tv oled puisque toute l’action se passe dans le noir…
Toto le héros (Jaco van Dormael – 1991) : C'est pas mal, efficace, avec pas mal de scènes très belles. Mais le film est un peu éclipsé par son propre concept. "Morale" de l'histoire assez douteuse
De l’or pour les braves (Brian G. Hutton – 1970) : Au premier degré, c'est un film de guerre efficace et fait avec un amour du cinéma, mais Hutton n'avait pas grand chose à prouver de ce côté là après le très bon When Eagles dare. Le film surprend davantage par son côté western comique transposé dans le contexte de la seconde guerre mondiale. En repos, les soldats deviennent des mercenaires qui veulent attaquer une banque pleine d'or, la campagne lorraine devient le far west, le fait d'être derrière les lignes allemandes permet d'être dans une zone de non-droit.
C'est un chouilla trop long mais c'est assez jouissif à regarder grâce à une très belle galerie de personnages.
Brazil (Terry Gilliam – 1985) : Après avoir découvert Gilliam par ses films un peu mineurs, j'ai enfin vu ce Brazil dont j'entendais parler depuis si longtemps. Et c'est une belle claque. J'ai rarement vu un univers visuellement aussi riche et inventif, il y a des choses à voir partout. Certaines scènes sont incroyables. Sur le fond, c'est aussi visionnaire, plein de bonnes références qui ne sont jamais trop lourdes, un savant mélange entre le procès de Kafka, 1984 d'Orwell et les idées loufoques de Gilliam
Elmer Gantry (Richard Brooks – 1960) : Un film à la mise en scène assez sobre mais d'une grande richesse scénaristique : une Amérique malade cherche n'importe quel remède, et des charlatans n'hésitent pas à en proposer. Film jamais simpliste ou manichéen, très bien écrit et superbement porté par un Lancaster ultra-charismatique
Y aura-t-il de la neige à Noël ? (Sandrine Veysset – 1996) : Film quasi documentaire sur la vie d'une famille nombreuses à la ferme. Intemporel, juste, beau et touchant
La Leçon de piano (Jane Campion – 1993) : Typiquement le genre de film qui est à deux doigts de sombrer dans le « trop », mais qui parvient à trouver un équilibre parfait. Conquis par la proposition de cinéma de Campion, ou la nature (plage incroyable, arbres tortueux, forêts boueuses et escarpées), les objets (le piano, les touches, les vêtement) et les corps s'intègrent parfaitement à un récit atypique et sans concession