Paris-Tours 2019
13 octobre 2019
Crée en 1896, la même année que Paris-Roubaix, Paris-Tours est l'une des plus anciennes courses du calendrier professionnel. Elle forme avec le Tour de Lombardie les "classiques des feuilles mortes", les deux se déroulant en octobre et clôturant la saison cycliste.
De très grands coureurs ont par le passé lever les bras sur l'avenue de Grammont : on peut notamment citer Rik Van Looy, Philippe Gilbert, Francesco Moser, Sean Kelly ou Erik Zabel.
Même si le parcours semble normalement destiné aux grosses cuisses du peloton, le passé a montré que la course pouvait aussi sourire aux audacieux : en effet, sur les 20 dernières éditions, 10 ont été remportées par des échappées.
L'édition 2019 sera la 113e, et le vainqueur succèdera à Soren Kragh Andersen, qui avait devancé Niki Terpsra et Benoît Cosnefroy en 2018
Un peu d'histoire |
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La course Paris-Tours voit le jour en 1896, à l'initiative du journal Paris-Vélo, qui profite de l'inauguration du vélodrome de Tours. La première édition rencontre un très grand succès, mais il faudra attendre 5 ans pour assister à la deuxième édition, et encore 5 années supplémentaires avant la 3ème édition, en 1906. A partir de 1907, la course est réservée aux professionnels et devient un rendez-vous annuel.
En 1945, L'Equipe prend en charge l'organisation de la course, et l'arrivée est placée sur l'Esplanade du champ de Mars. De 1974 à 1987, la course change plusieurs fois de tracés (Tours-Versailles, Blois-Chaville, Blois-Monthléry, Créteil-Chaville) et aussi de nom (Blois-Chaville, Grand Prix de l'Automne). Ce n'est qu'en 1988 qu'elle reprend l'appellation Paris-Tours et que le tracé se stabilise. Dès lors, le prestige de la course grandit année après année notamment grâce à l'inscription à la Coupe du Monde et l'arrivée mythique sur l'Avenue de Grammont.
Aujourd'hui "seulement" classée 1.HC dans le calendrier Europe Tour, la course a gardé tout son prestige et attire chaque année le gratin du cyclisme mondial. L'année 2018 a vu un changement radical, avec le raccourcissement de la distance à 215 kilomètres et le rajout de nombreuses côte et secteurs non goudronnés dans les 60 derniers kilomètres, secteurs qui n'ont pas vraiment fait l'unanimité.
Le Parcours 2019 |
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Carte :
Les derniers kilomètres :
Pour la deuxième année de suite, le parcours sera composé de chemins de vignes (9) et de nombreuses côtes dans les 60 derniers kilomètres (7). Avec 217 kilomètres, le parcours sera pour la deuxième année d'affilée très court ( les années d'avant, la distance était plutôt de l'ordre de 230-240 kilomètres ).
ASO a écrit :
Les vendanges de la saison 2018 ont dépassé toutes les attentes. Il ne s’agit pas d’un bilan publié par le bulletin des vignerons du Vouvray, mais bien des conclusions tirées des modifications apportées au parcours de Paris-Tours l’année dernière. La prime à l’attaque s’est avérée payante, en particulier pour Soren Kragh Andersen, vainqueur à 24 ans de sa première classique après avoir déjà fréquenté le podium en 2017. Au moment de son offensive, l’enchaînement des chemins de vigne avait précipité une sélection souriant aux plus solides. L’esprit de cette bataille rangée anticipée a été conservé, tout en aménageant le positionnement des difficultés afin de décaler l’écrémage. Ainsi, les premiers sentiers seront-ils empruntés après plus de 160 kilomètres de course, tandis qu’une portion d’une dizaine de kilomètres propice au regroupement précèdera la deuxième série de chemins.
Dans la traversée exposée aux vents de l’Eure-et-Loir et du Loir-et-Cher, c’est avant tout des bordures que devront se préserver les favoris de la course. Mais après avoir adressé un clin d’œil au château d’Amboise, ils seront certainement amenés à compter leurs équipiers… et enfin à se fier à leur instinct et à leurs jambes. Sur les 10,7 kilomètres de chemins de vigne (vs 12,5 km en 2018), 6,5 km sont regroupés sur une distance de 20 km et répartis sur 6 secteurs. A ce stade, il restera alors à profiter, « à la danoise », de la côte de Rochecorbon et de mettre le cap final sur Tours en résistant par exemple à ses derniers rivaux sur l’avenue de Grammont. A moins qu’une explication finale plus volumineuse ne s’organise sur ce haut-lieu du sprint…
Liste des côtes :
Côte de Goguenne (0.8 Km à 6.6%, Km 163.4)
Côte de Chançay (0.8 Km à 5.5%, Km 171.8 )
Côte de la Vallée du Vau (1.0 Km à 4.1%, Km 183.0),
Côte de La Rochère (0.4 Km à 9.8%, Km 188.1),
Côte de la Vallée Chartier (0.6 Km à 6.4%, Km 193.9),
Côte de Vouvray (0.5 Km à 5.2%, Km 199.5),
Côte de Rochecorbon (0.7 Km à 5.1%, Km 206.2).
Liste des Secteurs non-goudronnés :
Secteur 9 : Vauvelle : 1600 m, Km 165.0
Secteur 8 : Château de Valmer : 400 m, Km 168.2
Secteur 7 : ? : 2100 m, Km 173.9
Secteur 6 : ? : , 500 m, Km 183.7
Secteur 5 : La Bézardière : 1200 m, Km 187.1
Secteur 4 : La Coudraie : 1000 m, Km 189.1
Secteur 3 : Noue du Saule : 1500 m, Km 192.8
Secteur 2 : Val Cèsar : 1800 m, Km 195.9
Secteur 1 : Chemin de la Croix Besnard : 800 m, Km 203.7
Startlist et Favoris 2019 |
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Palmarès, Statistiques et liens utiles |
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Quelques Stats :
- Aucun coureur Champion du Monde n'a jamais remporté l'épreuve.
- Les Belges sont les recordmans de victoire sur l'avenue de Grammont, avec 41 victoires. Ils sont suivis des Français, avec 31 victoires.
-En termes d'éditions parcourues, Paris-Tours se classe 2e, à égalité avec le Lombardia, juste derrière Paris-Roubaix.
-Les co-recordmen de victoires sont le français Paul Maye, les belges Gustave Danneels et Guido Reybrouck, et l'allemand Erik Zabel, avec trois succès chacun.
-Seuls trois coureurs ont réalisé le doublé Paris-Tours : Rik Van Looy en 1959, Jo de Roo en 1962 et 1963, et Philippe Gilbert en 2009.
Diffusion : 15h15 sur FRANCE 3
15h30 sur EUROSPORT
Quelques liens utiles : Le site de la course : https://www.paris-tours.fr/fr/
La page ProCyclingstats : https://www.procyclingstats.com/race/paris-tours
Le Live Twitter : https://twitter.com/radiotour_fr
L'édition 2018 |
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L'échapée matinale est composée de 6 coureurs : Sylvain Chavanel, Bernhard Eisel, Thibault Guernalec, Dries De Bondt, Bries Van Goethem et Emiel Vermeulen. Leur avance ne dépasse jamais les 6 minutes, puis baisse jusqu'à 1 minute avant qu'Alex Dowsett, Tom Devriendt et Johan fassent le jump. Les 9 fuyards sont finalement rattrapés à l'entrée du premier chemin de vigne. Il reste alors 50 kilomètres. Les attaques se multiplient et c'est finalement Soren Kragh Andersen et Niki Terpsra qui s'isolent en tête de course. Ils sont finalement rejoint par Benoît Cosnefroy, qui se débarrasse du groupe de poursuivants ( Madouas, Benoot, Vanmarcke, Benoot, Gilbert... ). Et à moins de dix kilomètres, Kragh Andersen se débarrasse de ses deux compagnons pour aller chercher la victoire, sur l'avenue de Grammont.