Première sortie de l’année, du mois, de la semain et du jour aujourd’hui.
Objectif : aller chercher la côte de Maron, de l’autre côté de la ville, puis en profiter pour reconnaître le final de l’étape nancéienne.
Je démarre vers 9:00, 0°, direction le canal avec une loooooongue piste cyclable qui me mène à Maron. Je ne connais pas bien car je ne vais jamais par la-bas, mais il y a bien 25/30 bornes à longer le cours d’eau, et si c’est presque tout plat, je souffre: il fait ultra froid, mes 20 doigts vont mal.
Je fouille dans mon sac à la recherche de quelque chose pour les mettre au chaud : une paire de chaussettes. Quitte à perdre un doigt ou deux, je préfère garder les mains, j’enfile donc une chaussette sur ma main droite car ma main gauche est protégée grace a mon K-Way dont j’ai tiré la manche. Mais qui dit K-Way dechiré au rugby dit manche unique, et qui dit manche unique dit manche unique.
J’en profite pour boire, j’avais oublié de remplir mon bidon, résultat il restait un fond composé essentiellement de sirop gelé
Je la vide et la remplir avec la bouteille d’eau que j’avais dans mon sac.
Pendant ce temps, la chaussette fait son effet, gênant seulement au moment d’eplucher une banane.
Je trouve le temps un peu long, d’autant plus que mes doigts de pieds, eux, se rapprochent lentement mais sûrement de la paralysie.
Je me prette donc à une reflexion vaguement philiosophique quand à l’utilité du petit doigt de pied, puis à l’utilité des choses, puis à savoir si mon petit doigt de pied congelé pourrait être considéré comme une oeuvre d’art...
Ne connaissant pas bien le coin, je cherche assez régulièrement la route sur mon tel, en zoomant/dezoomant sur la carte Strava.
Le tout en roulant. Reconstitution de la scene dans ma tête:
Va falloir que je tourne à dr..LEPOTEAUTROp tardAiie..
Tout droit sur un poteau en bois qui empeche les voitures de venir sur la piste. Bon plus de peur que de mal, parce que je n’allais pas assez vite (
), le velo n’a pas l’air d’avoir trop pris. Pourtant j’ai vraiment cogné le truc de pleine face avec ma roue avant
Je reprend la route, toujours direction Maron (et oui, 30 bornes c’est long pour certains
)
Pas de problème ensuite, si ce n’est que je commence à ne plus sentir mes doigts de pieds.
J’arrive à Maron, où je récupère la route du Tour, au pied de la côte. Rien de difficile dans cette bosse, pas de passages pentus et toujours une route assez large
Gouvenou est une quiche
Du coup je grimpe la côte sans forcer sur les jambes, étant occupé par ma survie.
Du coup, pas trop fatigué en haut, mais une bien piètre performance sur le secteur (bon c’etait pas un objectif de toutes façons donc osef ). Bon je verrais au retour que je finis 1460 sur 1560, c’est quand même mauvais
J’en profite pour regarder le Top 10 de la bosse : Kruijswijk, Ten Dam, Terpstra, Lars Boom... et D4MSZCZKU
Donc si jamais une sortie Gruppetto se fait un jour, je propose que tu vienne à vélo depuis chez toi avant, ou alors pendant que t’es blessé
En haut de la côte ça ne redescend pas tout de suite, il doit y avoir un kilomètre ou deux sur un plateau.
Je continue à suivre la route du Tour, mais je suis obligé de faire un peu de cyclo-cross dans Nancy pour eviter une route interdite aux vélos, je commence à vraiment flipper pour mes doigts, et je sais que la suite c’est sur des grosses avenues/deux voies
je coupe pour rentrer à la maison, en zappant les derniers km. Je fais toute la partie en ville sur le trottoir à 2 à l’heure car je galère à freiner et que je suis déjà tombé un peu plus tôt.
J’ai souffert mais content d’avoir fait quand même 45 bornes et 3h de vélo dans ces conditions (on ne parlera pas de la moyenne, c’est certainement parce que j’ai fait beaucoup de pauses
)
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